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04/11/2022

Étude n°7 Victoire de Christ sur la mort Jean 20.19-29 (12 11 22)

Étude n°7 Victoire de Christ sur la mort Jean 20.19-29 (12 11 22)

«Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sa main sur moi en disant : Sois sans crainte ! Moi je suis le premier et le dernier, le vivant. J’étais mort, et me voici vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts. » Ap 1.17-18 

(Triptyque d’Issenheim, Colmar, Résurrection)Ressuscité.jpg

 Observons

Le contexte : Première apparition du Ressuscité (v 11-18) : A qui Jésus apparaît-il en premier ? Comment Marie le reconnaît-elle ? Quels ordres reçoit-elle de Jésus ?

Le texte

  • Seconde apparition du Ressuscité : aux disciples sans Thomas (19-23)
    • 19 : apparition et salutation de Jésus
    • 20 : reconnaissance de Jésus par des preuves visibles
    • 21 : Envoi des disciples
    • 22 : don du souffle de l’Esprit
    • 23 : don du pouvoir de pardonner
  • Troisième apparition du Ressuscité : aux disciples avec Thomas (24-29)
    • 24-25 : Doutes de Thomas
    • 26 : apparition et salutation de Jésus
    • 27 : Reconnaissance de Jésus par des preuves tangibles
    • 28 : adoration de Thomas
    • 29 : Béatitude sur la foi

Comprenons

Le contexte

Jésus ressuscité est apparu au matin à Marie de Magdala, après que Pierre et Jean eurent constaté le tombeau vide, les linges à terre et le linceul plié (3-10). Marie, ayant reconnu à son appel, son Seigneur, dans celui qu’elle prenait pour le jardinier, reçoit l’ordre de ne pas le toucher ou le « retenir » dans une relation toute terrestre, comme celle qu’il avait avec elle avant sa mort ; puis Jésus lui demande d’aller annoncer aux disciples sa résurrection et sa montée vers son Père et leur Père (v 17b), faisant d’elle la première missionnaire, le premier témoin de sa résurrection.

Le texte

 Après Marie et les autres femmes, Jésus se présenta plusieurs fois aux disciples réunis, pour confirmer ses propres paroles et affermir leur foi hésitante, mais Jean ne retient que quatre apparitions sur les dix que l’on peut recenser dans les évangiles.

Le lien entre la première apparition et les deux suivantes dans l’évangile de Jean se fait sur les preuves visibles et tangibles de la résurrection de Jésus, avec la description des objets dans le tombeau et le désir de toucher Jésus chez  Marie, les disciples et Thomas, désir auquel Jésus répond un peu différemment, pour les amener à comprendre la béatitude finale : Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru (29).

A Marie, Jésus refuse qu’elle le touche, pour que sa joie de le reconnaître ne lui laisse pas l’illusion que leurs relations vont reprendre comme avant. Il veut lui faire comprendre que sa montée imminente vers Dieu (voir 16.5a) transformera ces relations terrestres en une communion plus intime et plus spirituelle (16.7). C’est le message qu’elle doit transmettre aux disciples, car s’arrêter au toucher, c’est limiter l’autre à la perception de ses sens, alors que Jésus par sa résurrection est entré dans le monde illimité et glorieux de Dieu.

Son apparition le soir même aux disciples démontre les deux dimensions éternelles de Christ ressuscité : il est passé au-delà des limites terrestres et peut apparaître où et quand il veut, il peut leur accorder l’Esprit et le pouvoir de pardonner, mais il reste un homme marqué par la souffrance endurée, qui concrétise le don de l’Esprit par son souffle sur les disciples, comme à la Création il a donné son souffle de vie aux créatures à son image. Par ces signes concrets de la présence réelle et tangible de celui qu’ils aiment, les disciples sont appelés à dépasser l’impression des sens pour saisir le message spirituel exprimé par Jésus : Je suis bien vivant, et j’ai vaincu la mort et les limites terrestres, j’entre dans le monde glorieux du Père, qui est aussi votre Père ; ce que j’ai accompli pour moi en ressuscitant, je l’accomplis pour vous, mes frères, car nous avons le même Père (17).

Thomas le réaliste et le « raisonnable » n’avait pas voulu croire le témoignage de ceux qui avaient vu le Christ ressuscité (v 25) et avait demandé une démonstration matérielle des sens. Jésus lui reproche d’avoir été « déraisonnable » en méconnaissant la valeur du témoignage des autres, sur lequel reposent pourtant la plupart de nos connaissances et de nos convictions, même dans les choses de ce monde. A plus forte raison dans les vérités du Royaume qui est « hors de ce monde » visible. La foi est un acte du cœur, de la volonté et de l’esprit, indépendant des sens (Hébreux 11.1). Quiconque fait dépendre sa foi de la vue, des sens, ou du raisonnement, l’expose à l’instabilité, puisque les « choses visibles » ne sont que pour un temps, et les « invisibles » seules sont éternelles (2 Corinthiens 4-18). La foi qui nous met en contact avec la grâce, la paix, l’amour, la joie et la Vie qui sont en Jésus-Christ Ressuscité, constitue notre vrai bonheur (Jean 20.29).

Jésus sait que les preuves physiques sont insuffisantes à éveiller la foi. Il demande à ses disciples de dépasser les apparences physiques et d’ajouter foi à sa Parole Vivante (Jean 20.29).

Depuis le début de son évangile jusqu’à sa conclusion (20.30-31), Jean montre comment Jésus a invité ses interlocuteurs (Nicodème le théologien, la Samaritaine, femme à la réputation douteuse, les disciples hésitants, Thomas le sceptique) à dépasser le témoignage de leurs sens ou de leur raison, pour pénétrer dans le monde glorieux et éternel du Père.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ai-je besoin de voir des miracles pour croire en la puissance de Dieu ?
  • Lire les Écritures en m’attachant uniquement au sens littéral, n’est-ce pas limiter ma foi au terrestre, au visible, au « c’est écrit », et laisser fermée la fenêtre sur le monde invisible que Christ ressuscité m’invite à ouvrir ?
  • Le Christ ressuscité a-t-il soufflé l’Esprit en moi ? Est-il vivant en moi ? Sa victoire sur les défauts de mon caractère est-elle manifeste ?
  • Christ me donne-t-il la puissance de pardonner aux autres et à moi-même ? Que puis-je faire ou être pour que sa vie transforme la mienne ?

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