08/11/2013
Etude n°7, Le Christ, notre sacrifice : Esaïe 53 (16 11 13)
« Christ a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice, lui dont la meurtrissure vous a guéris. » 1 Pie 2.24
Observons Esaïe 53
Le passage débute au chapitre 52.13-15. Il est construit en trois paragraphes, en parallélisme concentrique :
a) 52.13-15 : Paroles de Dieu sur l’élévation à la gloire de son Serviteur souffrant
b) 53.1-10 : Paroles du prophète parlant du Serviteur souffrant
c) 53.11-12 : Paroles de Dieu sur la mission de son serviteur glorifié.
Relevez le temps des verbes de chaque partie : Qui parle dans la partie au passé ? dans les parties au futur ?
Qu’est-ce que ces différences de sujets et de temps nous révèlent sur le lieu et l’action du serviteur souffrant ?
Quel état spirituel du peuple apparaît dans les versets 13b, 4b, 8a
Quel sens spirituel est donné aux souffrances du serviteur ? (4a,5,6b,8b,10a,11b,12b).
A quoi fait référence le vocabulaire de ce texte ?
Comprenons
Ce chapitre est le sommet de la prophétie d’Esaïe et de l’ancien Testament. Il ne peut s’appliquer qu’au Christ qui en a réalisé les moindres détails dans sa Passion. Les Juifs y voient encore le symbole des souffrances de leur peuple, mais le peuple est nettement distingué du Serviteur dans ce passage (8b).
Les souffrances imméritées et expiatoires du serviteur (au passé) sont encadrées par les promesses (au futur) de son élévation et des effets de son œuvre.
Le vocabulaire fait référence aux rites des sacrifices d’expiation du sanctuaire terrestre, et en donne le sens prophétique. Le Serviteur souffrant accomplit ce que les rites et les victimes de ces sacrifices préfiguraient : le Messie sur terre donnera sa vie pour le pardon des péchés, puis ressuscité et glorifié par Dieu, il purifiera et justifiera beaucoup d’hommes (52.15 ; 53.11-12).
Le ch 53 décrit prophétiquement la Passion du Messie incarné sur terre :
Ignoré et victime des hommes (v 2-3), le Messie innocent de tout mal (8-9), s’est offert volontairement (10b) en faveur des hommes pécheurs, pour leur éviter la mort éternelle, consécutive à leur séparation d’avec Dieu (v 4-6, 8). Il est devenu « l’antitype » l’accomplissement du sens prophétique de tous les animaux sacrifiés au temple sous l’ancienne alliance (v 7) : par l’imposition de ses mains sur la tête de l’animal, accompagnée de la confession de ses fautes, le pécheur lui transférait son identité. La mort de l’animal l mettait symboliquement à mort sa nature pécheresse, le délivrait de sa culpabilité et lui permettait de vivre pardonné et justifié. Le texte d’Esaïe 53 applique exactement la signification spirituelle des sacrifices du sanctuaire au sacrifice de sa vie que le Messie accomplira parfaitement sur la croix, une fois pour toutes, en notre faveur.
Les résultats de cette œuvre de sacrifice pour les péchés concernent d’abord le Serviteur lui-même : sa résurrection (10b), son ascension (52.13), sa glorification (52.14b) et sa joie (11-12), son œuvre d’intercession (12b) sont annoncées par le prophète ; puis les effets de ce sacrifice sur les pécheurs sont précisés : la paix du pardon (5b), la purification (52.15), la justification (53.11), la connaissance et la communion (11).
La traduction du verset 5 : « le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui », pose problème, car elle fait croire à une punition infligée par Dieu au Serviteur. Nous vous livrons ici une étude du pasteur Philippe Augendre, qui en donne une interprétation plus fidèle au texte hébreu :
« Penser la vie du Serviteur en terme de châtiment, croire que le salut des hommes rend légitime de faire payer un innocent, revient à adopter - et c’est grave - le principe de « la fin qui justifie les moyens ». Esaïe dit expressément l’inverse. Le chemin de douleur du Serviteur n’est pas la punition d’une faute. Au contraire, en s’engageant dans une humble voie de rectitude, de solidarité, il s’identifie à la condition pécheresse et mortelle de l’homme et l’assume (« sur lui la faute de nous tous », v. 6) jusqu’à en mourir. Ce n’est pas un « fatum » qui tombe injustement sur lui, c’est une démarche libre, volontaire, intentionnelle en vue de combattre le péché : « percé à cause de nos révoltes, écrasé à cause de nos fautes ». La cause morale de sa mort est le péché des hommes. Par la force de l’amour il en triomphera. L’abaissement du Christ est le processus par lequel le mal sera dénoncé, radicalement, attaqué dans ses effets, vaincu à sa racine, au bénéfice d’une multitude. Tel est le chemin du salut. Ce message, qui dénonce le fait de considérer un homme atteint par le mal comme frappé de Dieu, donne au v. 5 un sens rafraîchissant. La version « le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » est doublement fautive : contresens par rapport à l’intention du passage que je viens de relever et faute de traduction[1]. « Sur lui la correction de notre paix » (A.T interlinéaire) », « Il a sur lui la discipline de notre paix » (Chouraqui). Je retiendrai la traduction : « l’éducation de notre paix lui incombe ». Avec la notion de paix[2] comme expression du salut, cette déclaration éclaire la mission du Serviteur d’un jour nouveau et profond que va confirmer la suite : « dans ses plaies notre guérison ». Par son exemple, son message et son ministère de délivrance, un des aspects (ce n’est pas le seul) de l’œuvre rédemptrice du Christ se révèle être pédagogique et thérapeutique. Le Serviteur apporte le salut, en étant tout d’abord un modèle puis en devenant l’éducateur de notre paix et le médecin de nos âmes."
Le v 10a peut paraître excessif et faire de Dieu un sadique, qui se plairait à briser et faire souffrir son Serviteur ! Il exprime simplement que ce sacrifice volontaire du Messie entrait dans le plan de salut de Dieu pour l’humanité, plan que le sanctuaire révélait et concrétisait prophétiquement.
La réponse à toutes les questions que pose la mort de Christ, se trouve clairement exposée dans ce chapitre, 700 ans avant sa réalisation ! Ce chapitre nous invite à rechercher le sens spirituel des rites du sanctuaire, des paraboles et des images symboliques, par lesquels le Seigneur a cherché à enseigner et à faire comprendre son projet de salut à des humains limités par leur péché.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Suis-je plus au clair après la lecture de ce chapitre sur le sens spirituel, en rapport avec la croix, des rites sacrificiels du sanctuaire?
- Puis-je m’identifier au « nous » du texte ? Est-ce que la paix de Christ remplit mon cœur et me guérit de mes culpabilités et de mes blessures profondes ? (v5).
- Comment considéré-je la mort de Christ sur la croix ? En quoi me concerne-t-elle ? De quoi me libère-t-elle ?
- Comment la connaissance du plan du salut accompli par Christ change-t-elle quelque chose à ma vie et à ma relation avec Dieu ?
[1] Le mot hébreu (moûsâr, 50 mentions) veut dire ceinture (Jb 12.18), instruction, enseignement (Pr 4.1 : 8.10), leçon (Pr 1.3), correction ou discipline (Pr 3.11), science (Jr 10.8), exemple (Ez 5. 15). Dans une culture où les châtiments corporels étaient usuels, le sens de châtiment est réel mais dévoyé ; appliqué à l’action de Dieu c’est une dégénérescence mondaine et monstrueuse. Dans le grec (LXX), c’est le mot paideia (d’où pédagogie), éducation.
[2] Héb. shâlôm, «La racine shlm est attestée …selon un large éventail de sens … plénitude, paix, santé, bien-être, salut » J.-P. Prévost, « shalôm », Nouveau Vocabulaire Biblique (NVB), Bayard, 2004.
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01/11/2013
Etude n°6, Lév 16 : Le Jour des Expiations (09 11 13)
"Qui est Dieu comme toi, pardonnant la faute et passant sur le crime, en faveur du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la bienveillance. Il aura encore compassion de nous, il mettra nos fautes sous nos pieds, Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés !" Mic 7.18-19
Observons Lév 16
1. Contexte
Le chapitre, au centre du livre, décrit la cérémonie du Jour des expiations, à l’automne, à la fin de l’année religieuse.
Le v.1 rappelle la faute des fils d’Aaron (ch. 10) qui est la cause de l’institution de ce jour.
2. Composition du texte
Trois parties :
A) Introduction : Préparatifs de la cérémonie (v. 1-5) : sainteté de la présence de Dieu dans le sanctuaire et nécessité pour l’homme pécheur de protection par le sang d’animaux, et de purification par l’eau.
B) Partie centrale : La cérémonie (v. 6-28) : un chiasme met en valeur les actes sacerdotaux
a) v. 6-12 actes devant la tente (changements de vêtements et sacrifices)
b) v. 13-17 actes au-delà du voile (aspersion du sang)
a’) v. 18-28 actes à l’extérieur du sanctuaire (renvoi du bouc émissaire ; changement de vêtements.
Le verbe « faire l’expiation » (kiper), répété 3 fois dans la partie a) du chiasme, 3 fois dans la partie b), et 4 fois dans la partie a’), porte donc tout le sens de ce passage.
A’) Epilogue : reprise des directives essentielles (v. 29-34) :
date (v. 29), fréquence (une fois par an, v. 34), durée perpétuelle (v. 29,31,34),
état d’esprit d’humilité et de repos (v. 29,31),
cause : l’état de péché (v. 30,34),
but : la purification du péché (v. 30),
acteur : le grand sacrificateur seul (v. 32),
objets : sanctuaire, tente, autel (v. 33),
bénéficiaires : sacrificateurs et peuple (v. 33).
3. Lieux
remarquables par la répétition : « devant l’Éternel » (v. 7,12,18), « au-delà du voile » (v. 12,15) « devant » et « sur le propitiatoire » (v. 14,15), « dans le sanctuaire » ou « la tente » (v.17,23,24), « dans le désert » (v. 10,21,22), « dans » ou « hors du camp » (v. 26-28).
4. Animaux
un taureau en faveur du sacrificateur et de sa famille (v. 6,14),
deux béliers offerts en holocauste en faveur des sacrificateurs et du peuple (v. 3,5, 24-25),
deux boucs séparés par le sort, l’un sacrifié pour l’Eternel en faveur du peuple, l’autre laissé en vie et chassé pour Azazel, chargé du péché du peuple (v. 7-10,15,20-22),
5. Tenue et actes du sacrificateur
- En dehors du Tabernacle :
tenue spéciale de lin pur pour entrer dans le sanctuaire (v. 4,23),
purifications par l’eau de son corps et de celui des officiants annexes (v. 4,24,26,28),
tirage au sort des boucs (v. 7-10),
sacrifice du taureau, d’un bouc, puis des deux béliers (v. 6, 11,9,15,24),
expiation et purification de l’autel (v.18-19),
imposition des mains et renvoi du bouc dans le désert (v. 21-22),
élimination des restes des animaux (v 26-27).
- A l’intérieur du Tabernacle :
parfum brûlé devant le propitiatoire (v. 12-13),
7 aspersions du propitiatoire, à l’orient, avec le sang du taureau, puis celui du bouc sacrifié.
6. Cause et but de cette cérémonie
sainteté de Dieu incompatible avec le péché de l’homme,
besoin d’une expiation, = absolution, effacement du péché, pour que l’homme vive (v. 2,16-17).
Comprenons
1. Vocabulaire :
« sanctuaire » (qodesh) = le Lieu Très-Saint, au-delà du voile (v. 2, 16-17) et
« tente d’assignation ou tente de la rencontre » = soit l’ensemble du bâtiment, soit seulement le Lieu Saint (v. 7, 16-17, 20).
« faire l’expiation » (kiper), 16 fois dans le chapitre, sans compter l’utilisation de sa racine pour désigner le propitiatoire, ou couvercle de l’arche (7 fois), a deux sens en hébreu : couvrir dans le sens de « protéger » (et pas de cacher), et « éliminer ». Ce verbe n’a pas le sens de pardonner (salach que l’on trouve en 5.18). Le pardon est obtenu grâce à un sacrifice bi-quotidien, qui réclame une confession et une imposition des mains (voir étude précédente).
Ici, le sacrifice pour faire l’expiation se fait sans confession et sans imposition des mains. Il symbolise les deux actes de Dieu dans le processus de salut de l’homme, la protection du croyant et l’élimination du mal.
Le « sacrifice pour le péché » (v. 3), ou « sacrifice expiatoire », = tout ce qui répare ce qui est sorti du droit chemin. Ce sacrifice rappelle à l’homme sa condition, sa nature, son état de pécheur. C’est un sacrifice collectif et non individuel, en faveur de la famille sacerdotale avec le taureau, et du peuple avec le bouc pour l’Eternel.
Le péché est une notion trop abstraite pour l’hébreu, qui le désigne toujours par son expression concrète, les « transgressions » ou par sa conséquence, la « souillure », « l’impureté ».
L’ « holocauste » (v. 3) = sacrifice entièrement consumé sur l’autel, en signe de consécration totale.
« L’autel » (v. 12) = soit l’autel des parfums du Lieu-Saint, puisqu’il est question de parfums portés au-delà du voile d’entrée du Lieu-Très Saint, soit l’autel des sacrifices, puisqu’il est précisé, comme aux v. 7 et 18, qu’il se trouve « devant l’Éternel », donc devant la tente de la rencontre, ou sanctuaire.
« Azazel »(v. 8) n’est mentionné que dans ce texte. Placé en parallèle avec l’Eternel, il ne peut désigner qu’un personnage destinataire du second bouc. Les Esséniens orthographiaient ce nom « Azzael » dont le sens est « Qui abandonne Dieu ». En hébreu, az = puissant, azl = s’en aller. On aurait ici l’idée d’un « puissant qui s’en va, loin de Dieu » (?).
2. Construction
Elle met en valeur
* les actes « d’expiation » ou d’élimination de l’impureté accumulée dans le sanctuaire, siège de la présence sainte de Dieu, par le sang des sacrifices quotidiens pour le pardon,
* et les actes de purification de tout ce qui touche à l’homme, hors du sanctuaire lui-même.
Les règles du récit biblique n’ont pas les mêmes exigences de chronologie que le récit occidental. Le déroulement de la cérémonie n’est pas rapporté dans l’ordre que demande notre logique. Les faits importants sont simplement mis en relief par le procédé de la « répétition » (sacrifices, entrée au-delà du voile, place du sacrificateur devant le propitiatoire, aspersion, sortie du sanctuaire, ablutions, renvoi du bouc dans le désert). Ces répétitions ne donnent pas une chronologie certaine des actes mentionnés : le sacrificateur porte-t-il au-delà du voile, en une seule fois, en 2 ou 3 fois, le parfum, le sang du taureau, le sang du bouc ? Le texte ne permet pas de le déterminer, et il ne faut pas se hâter de faire des transferts symboliques précis avec la ou les entrées de Jésus dans le sanctuaire céleste (Héb 9).
3. Signification
Ce chapitre, au centre du livre, comme pivot de toutes les lois cultuelles, alerte notre attention sur l’importance de sa signification. Il nous est impossible ici d’entrer dans l’explication de tous les détails. Voici un essai pour dégager l’essentiel de l’enseignement divin dans cette cérémonie.
Après la mort des deux fils d’Aaron, le peuple n’ose plus s’approcher du Dieu Saint, à cause de son état de péché. Dieu révèle ce qu’il a prévu pour permettre la rencontre de sa sainteté avec le peuple pécheur. Il ne s’agit pas de pardon individuel mais d’acceptation collective :
- le sacrificateur, représentant toute l’assemblée, sacrificateurs et peuple, se présente devant la sainteté de Dieu, entouré des prières d’intercession que l’assemblée adresse pour lui à Dieu. Il symbolise la médiation de Jésus pour son peuple, depuis son retour au Père.
- Le sang pur (symbole de la vie et de la mort de Christ) du bouc pour l’Éternel, aspergé sur le propitiatoire (couvercle de l’arche), protège le peuple représenté par le sacrificateur, de la mort que sa nature de péché encourt face à la sainteté de Dieu. Il peut ainsi se tenir debout devant Dieu qui le considère comme « juste ».
- Par le sang de ce bouc, Dieu veut aussi éliminer le mal, qui avait été porté symboliquement par le sang des sacrifices quotidiens sur les cornes de l’autel des parfums, et qui a souillé tout ce que l’homme a touché. Le sacrificateur en asperge tous les objets du sanctuaire, pour le purifier
- L’aspersion du sang du premier bouc dans le sanctuaire effectue le premier acte de l’expiation, la protection du pécheur, mais aussi l’élimination de la souillure des objets du sanctuaire touchés par l’homme pécheur.
- . La responsabilité du mal revient enfin à son auteur d’origine, symbolisé par le bouc pour Azazel envoyé au désert. L’imposition des mains et le renvoi du second bouc effectuent le second acte de l’expiation, l’élimination définitive du mal.
L’expiation-protection du pécheur ne se fait que dans le Lieu-Très Saint, lieu de la présence sainte de Dieu, où le sacrificateur ne pénètre que ce jour-là. La purification ou « élimination du mal »n’est nécessaire que pour ce qui touche à l’homme pécheur, dans le Lieu-Saint sur les cornes de l’autel des parfums, dans le parvis sur l’autel des sacrifices, les vêtements et le corps du sacrificateur.
La « purification » par l’eau (déluge, ablutions rituelles, changements de vêtements v 24, symboles du baptême), par le sang (jour des expiations), par le feu (Sodome, fin des temps, 2Pi 3.10,12, effusion de l’Esprit), est un état transitoire qui fait passer l’homme de l’état de péché à celui de justice ou sainteté, dans laquelle il progressera par la sanctification, qui est la mise à part pour le service exclusif de Dieu dans une vie purifiée.
- Les deux holocaustes de la fin de cérémonie signifient que le peuple et les sacrificateurs, acceptés en la présence de Dieu, et délivrés du péché, peuvent enfin se donner totalement à leur Seigneur.
Par ce jour des expiations, Dieu lève un coin du voile sur le problème du mal et sur sa résolution. Le peuple d’Israël perçoit un peu du grand conflit entre Dieu et l’Adversaire, Azazel. Dieu dit au peuple pécheur, à l’Eglise, qui désire avoir une relation avec lui : « Parce ce que je t’aime et ai donné ma vie pour toi (sacrifices du taureau et du bouc), je te protège de la condamnation à mort que ton état de péché encourt, si tu veux bien reconnaître cet état devant moi (humilité et prière d’intercession mutuelle). Je te promets que tu seras délivré définitivement du mal, lorsque l’initiateur du mal sera enfin reconnu publiquement responsable et mourra. La disparition du mal te permettra de vivre éternellement dans ma sainte présence, et dans la consécration parfaite à mon service ».
Tel est le message d’espérance de ce jour des Expiations, qui met en lumière l’amour (protection) et la justice (élimination du mal) de Dieu, lors de ce qu’on appelle le Jugement préliminaire au retour de Jésus.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment l’Eglise m’aide-t-elle concrètement à prendre conscience de mon état de pécheur devant la sainteté de Dieu, et du pardon acquis par la mort de Christ pour moi ? Comment nos liturgies le transmettent-elles ? Comment la vie de la communauté et ma propre vie en témoignent-elles ?
- Comment cette promesse de purification totale est-elle un encouragement à me placer sous la protection de Dieu et à vivre dès maintenant pardonné et purifié par lui ?
- Qu’est-ce que ce chapitre me fait comprendre sur le ministère actuel de Christ pour son Eglise et pour moi ? Comment cela transforme-t-il notre relation à Dieu et aux autres ?
- Pourquoi puis-je attendre et annoncer avec joie et reconnaissance le Jugement de Dieu ? (Ap 14.7)
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