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19/02/2016

Étude n°9 : Grande controverse et église primitive (27 02 16) Actes 10. 24-48

Étude n°9 : Grande controverse et église primitive (27 02 16)

Actes 10. 24-48

« Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit soit aussi répandu sur les païens…Pierre leur dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Il ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ. » Act 10.45, 47-48a

Observons

Le contexte :

À Jaffa, Pierre a ressuscité Dorcas et est demeuré quelque temps dans cette ville (9.36-43). À Césarée, un officier militaire de l’armée romaine, Corneille, homme « pieux et craignant Dieu », a eu une vision où il lui fut demandé d’envoyer chercher Pierre, pour lui parler de Dieu. Pendant ce temps à Jaffa, Pierre a aussi une vision lui présentant une nappe remplie d’animaux impurs. Il reçoit l’ordre de les manger, même si cela lui demande d’enfreindre les règles alimentaires rituelles : « Ce que Dieu a déclaré pur, ne doit pas être regardé par l'homme comme souillé ». (10.15). Alors que Pierre s’interroge sur le sens de cette vision, les envoyés de Corneille arrivent, et sur l’ordre de l’Esprit, il accepte de les suivre chez Corneille.

Le texte :

v 24-27 : arrivée de Pierre et accueil respectueux de Corneille et sa maisonnée.

v 28-33 : Explications mutuelles sur cette rencontre inusitée.

V 34-43 : témoignage de Pierre et proclamation de la Bonne Nouvelle du pardon en Jésus-Christ (43).

V 44-48 : Onction de l’Esprit et baptême de Corneille et sa famille.

 Par cinq fois est répétée l’idée que Dieu ne fait pas de distinction entre les croyants, circoncis ou païens pour leur accorder le pardon et  l’Esprit (v 28, 34-35, 43, 44-45, 47).

 Comprenons (Gustave Doré, 19è, Pierre prêche chez Corneille)Pierre chez Corneille.jpg

A- Les préjugés

 Maintenant que l'Église s'étend hors de Palestine, que l'apôtre des Gentils (non juifs) a été choisi par Dieu, que l'Église vit en paix, le Saint-Esprit entreprend de rompre les barrières mises par les Juifs entre eux et les non juifs.

 Depuis le retour de l'exil à Babylone, les Juifs sont devenus très chatouilleux sur la préservation de leur pureté de peuple élu, qu'ils assimilent à leur identité, tant ils craignent de retomber dans les erreurs idolâtres qui avaient provoqué la destruction de Jérusalem et l'exil de 70 ans à Babylone aux 7è-6è siècles av JC. Ils avaient donc établi mille interdictions de contact avec ceux qui n'adoraient pas Dieu et qui pouvaient par là, selon eux, les entraîner à abandonner Dieu.

Ils seraient alors impurs à ses yeux, impropres à le servir, donc exclus du peuple. L'impureté physique de certains aliments, des morts, des malades, des hémorragiques, des fous, définie selon la loi, avait été étendue par les Pharisiens à l'impureté sociale et spirituelle, qui ne permettait pas de lier d'autres relations que professionnelles avec des non juifs ou des étrangers incirconcis, considérés comme rejetés par Dieu (Jean 18.28).

 L' œuvre du Saint-Esprit va être, entre autres, de libérer les disciples de leurs préjugés, à l'exemple de Jésus qui n'hésitait pas à entrer sous le toit de non juifs, à toucher des malades et à annoncer le salut à tous.

 B- Corneille

 Officier romain, amené à la foi, Corneille fut, avec l'Éthiopien (Ac 8), les prémices de la moisson parmi les non juifs. Il avait eu connaissance du vrai Dieu par son séjour en Palestine. Cette connaissance avait produit des fruits de piété et de charité, de crainte et de respect pour Dieu (Actes 10.2), sans qu'il aille jusqu'à la circoncision ou la pratique de tous les rites juifs. Il restait impur pour les Juifs.

 La 9e heure (15h) était une heure de prière chez les Juifs. Corneille était lui aussi en prière à ce moment-là, quand un ange de Dieu lui apparut (v. 30). Dieu n'hésite pas à écouter la prière d’un non juif, à répondre à ses attentes et ses désirs de connaissance du salut (v. 33), affirmant ainsi aux Juifs son désir de sauver quiconque croit en Lui (43).

 Ce n'est pas par l'ange que Dieu fait annoncer l’Évangile à Corneille. Nul ne peut le faire aussi bien que des pêcheurs qui ont éprouvé la puissance de la grâce de Dieu et qui y ont trouvé la paix du cœur.

 Pierre en tournée, n'était pas loin de Césarée, où habitait Corneille. Dieu prévient ce dernier de la présence de l'apôtre pour qu'il l'envoie chercher. Après avoir préparé Corneille à cette rencontre, il faut aussi préparer Pierre.

 C- la vision de Pierre. (Livre d’Heures d’Henri II, 16è)Vision de Pierre nappe16è.jpg

 La tâche est plus difficile avec Pierre, car il est encore rempli de préjugés sur les relations avec les autres, et de désir de servir Dieu selon les coutumes juives. Alors Dieu emploie les grands moyens :

- Une vision symbolique répétée trois fois pour attirer l'attention de Pierre sur son origine divine et sur l'importance de son enseignement.

- Une déclaration solennelle de Dieu de ne pas appeler impur ce qu'il déclare pur (v. 15).

- La simultanéité de la vision et de l'arrivée des envoyés de Corneille, pour que Pierre comprenne le sens symbolique de sa vision d'animaux impurs.

- Un ordre et une explication immédiate de l'Esprit, pour effacer les dernières réticences de Pierre à suivre les envoyés de Corneille.

 Pierre comprend que la vision n'est pas à interpréter comme un ordre d'abolir une loi alimentaire, mais qu'à travers cette image adaptée au moment de la journée et à l’état physique de Pierre (il avait faim v 10), Dieu lui demande d'aller vers ceux que les Juifs considéraient comme impurs (10.28).

 La présence des frères de Joppé auprès de Pierre était nécessaire pour qu'il ait des témoins de ce qui allait se passer, car il devra rendre compte de son action à  l'Église mère de Jérusalem.

 D- La conversion de Corneille.

 Corneille avait voulu partager avec sa parenté et ses amis ce moment de révélation de la Parole de Dieu. Comme les Orientaux pour rendre hommage à un haut personnage ou pour adorer un dieu, il se prosterne devant Pierre. Avec humilité, Pierre refuse d'être idolâtré. Seul Jésus accepta cet hommage (Luc 8.41, 47; Marc 3.11 ; Jean 9.38).

 En entrant sous le toit de Corneille l'incirconcis, Pierre pour la première fois accepte la loi de liberté et de charité que Dieu lui a révélée par la vision.

 Dans son discours, Pierre ne reconnaît pas que toutes les religions se valent (il n'y aurait plus de nécessité d'évangéliser), mais que partout Dieu sait reconnaître ceux qui le respectent et agissent en conséquence avec justice (v. 34-35). Jésus étant le Seigneur de tous offre son salut à tous (v. 36), aux Juifs à qui il s’est adressé en premier comme aux autres hommes.

 Afin de persuader les auditeurs de la réalité des faits racontés, miracles, mort et résurrection de Jésus, Pierre déclare que les apôtres et lui en ont été témoins (41), et ont reçu l'ordre, dans la lignée des prophètes anciens, d'annoncer le pardon des péchés pour quiconque croit en Jésus-Christ (v. 43), seul juge suprême désigné par Dieu (42).

Inspiré par l’Esprit pour s’adresser à des non Juifs, Pierre nous offre un exemple de prédication de la Bonne Nouvelle. Cette prédication s’appuie à la fois sur les prophéties de l’Ancien Testament réalisées en Jésus-Christ et sur le témoignage du vécu du prédicateur qui confirme la réalité des événements. (Comparer avec la réponse de Jésus aux disciples de Jean-Baptiste emprisonné (Mat 11.2-5) : ils doivent témoigner de ce qu’ils ont entendu et vu des œuvres de Jésus qui réalisent les prophéties d’Esaïe (35.5 et 61.1).

 Les auditeurs préparés par ce discours à recevoir l'Esprit, s'en trouvent remplis au point de louer le Seigneur en langues étrangères, comme les premiers disciples juifs à la Pentecôte (Ac 2). Corneille et ses proches, premiers non juifs convertis, sont rendus capables de devenir aussi les premiers témoins  de Christ parmi les peuples étrangers. Les Juifs convertis qui accompagnaient Pierre en sont vivement étonnés : leurs préjugés tenaces tombent, les barrières sont brisées. Si la grâce que le baptême signifiait était accordée par l'Esprit, comment les hommes pouvaient-ils refuser le signe même ? (v. 47). Pierre ne les baptise pas lui-même, mais ordonne à ses compagnons de le faire, pour éviter l'attachement des nouveaux convertis à la personne de l'apôtre.

 Dieu est absolument libre dans la dispensation de ses dons, il est indépendant des structures et des rites humains. Pourtant ces rites chargés de symboles du salut (baptême, sainte cène) restent nécessaires comme signes visibles de la grâce invisible et de la régénération par l'Esprit.

 Pierre est le premier apôtre à porter l’Évangile à des incirconcis, et à les considérer comme bénis de Dieu à égalité avec les Juifs. Cela lui a demandé de renoncer à ses préjugés pour rencontrer ceux vers qui Dieu l’envoyait. Dans le conflit qui oppose Satan à Dieu, l’Adversaire se sert de nos préjugés, de notre manque d’ouverture à l’autre, de nos peurs ou même de notre recherche de pureté, pour écarter du salut ceux qui le cherchent, et s’arrêtent à ces obstacles que nous dressons nous-mêmes sur leur chemin (Mat 23.13).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Quels préjugés nationaux, racistes, sexistes, religieux, nous empêchent d’aller parler aux autres du Sauveur Jésus-Christ ?

-       Dieu nous envoie souvent des signes auxquels nous ne prêtons pas toujours assez d'attention, pour nous inviter à sortir de nos schémas de pensée et à témoigner de Jésus. Comment y être sensible et comprendre la volonté de Dieu ?

-       Nous nous contentons souvent d’enseigner les Écritures de façon cognitive et cérébrale, mais de quelle œuvre de Jésus-Christ en moi puis-je témoigner, pour rendre crédible la puissance de l’amour de Dieu pour chacun ?

-       Manifestons-nous la même humilité que Pierre face à ceux à qui nous portons la Bonne Nouvelle ? Comment échapper au culte de la personnalité dans nos relations avec les autres, au sein de l’Église comme dans notre entourage ?

-       Quelles conditions mettons-nous au baptême de quelqu’un ? Quelle réflexion sur le baptême et peut-être quelle révision de nos exigences nous demande ce récit ?

 

 

12/02/2016

Étude n°8 : Des disciples « équipés », Marc 9.33-37 (20 02 16)

Étude n°8 : Des disciples « équipés », Marc 9.33-37 (20 02 16)

« Ils se dirent l’un à l’autre, notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait et nous expliquait les Écritures ? Luc 24.32

« Si quelqu’un  veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous » Marc 9.35

ObservonsQui veut être Premier sera dernier.gif

Le contexte :

-       Quels événements importants ont eu lieu dans le chapitre 8 et le début du ch 9 ?

-       Que leur a révélé Jésus par trois fois ? (8.31 ; 9.9 et 31)

-       Comment les disciples y ont-ils réagi ? Pourquoi ?

Le texte :

-       De quoi s’enquiert Jésus à leur arrivée à Capernaüm ? Pourquoi les disciples préfèrent-ils se taire ?  Quelle préoccupation  révèlerait leur réponse ?

-       Comment Jésus leur fait-il comprendre qu’il sait le sujet de leur discussion ?

-       Que peut signifier le futur employé au v 35 : un ordre, un conseil, le constat d’une conséquence ?

-       Comment Jésus va-t-il illustrer son propos ? Comment était considéré un  petit enfant à son époque ? Comment Jésus le considère-t-il ?

-       Sur quoi Jésus insiste-t-il par trois fois ? Qu’affirme-t-il sur son identité ? En quoi est-ce doublement choquant pour les disciples ?

-       Que signifie l’expression « au nom de Jésus » dans le texte ? Voir entre autres le v 41)

-       En quoi un enfant peut-il être identifié à Jésus ? (Mat 25.40, 45), et Jésus à Dieu ? Jésus fait-il de l’enfant un égal de Dieu ?

-       Que veut enseigner Jésus en donnant un enfant en exemple dans ce texte ? Est-ce la même chose en Mat 18.5 et 10 ?

Comprenons

Pour la 3ème fois après la seconde multiplication des pains et la transfiguration, Jésus annonce sa mise à mort par les hommes et sa résurrection par la puissance de Dieu. Les disciples entendent mais ne comprennent pas, tant ils sont attristés par la mort prévue, et par la place qu’ils pourront avoir dans le royaume puissant que Jésus est censé établir à leurs yeux. La conception très terrestre de ce royaume nourrit en eux des désirs ambitieux de gloire et d’autorité. Chez Matthieu, c’est la mère des fils de Zébédée, Jacques et Jean, qui vient demander à Jésus les places d’honneur, à la gauche et à la droite de Jésus quand il sera Roi, au grand scandale des autres disciples. Ici ce sont tous les disciples qui ont la même ambition. On voit qu’ils rejettent l’idée de la mort de Jésus, trop affligeante, qu’ils oublient la promesse de la résurrection, trop extraordinaire pour être plausible, et qu’ils se préoccupent de l’avenir de leurs « petites » personnes, .ou plutôt de leurs « grandes » personnes !

Leur silence à la question de Jésus prouve qu’ils se sentent tout de même gênés sinon coupables d’avoir eu de telles pensées, alors que Jésus leur parlait de ses souffrances futures. Jésus les connaît bien, et attend d’avoir avec eux un moment d’intimité pour les interroger. Il faut qu’ils s’arrêtent dans leur marche et leurs disputes, pour réfléchir à leur état d’esprit ! Aucun reproche dans la bouche de Jésus, mais un exemple concret de l’attitude et de l’état d’esprit que réclame son Royaume. Son affirmation au verset 35 « Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier » peut être interprétée comme un constat équivalent à ses paroles «  le premier sera le dernier » dans la parabole des invités au repas (Luc 14.7-8) : lorsque tu es invité ne va pas te mettre à la première place, de peur d’être mis à la dernière, si vient un invité de plus grande importance, à qui tu devras céder la place ! » Autrement dit, « quiconque s’élève sera abaissé  » (Luc 14.11), et deviendra un serviteur ! L’emploi du futur donne à la parole de Jésus une valeur d’avertissement. Si on traduit le verbe comme un impératif, « qu’il soit », la phrase de Jésus devient un conseil pressant, un ordre à suivre, qui ne paraît pas encore d’actualité dans le cheminement des disciples. Jésus d’ailleurs un peu plus loin revient sur la même idée, lorsque Jacques et Jean, qui n’ont pas compris la leçon, redemandent pour eux cette première place (Marc 10.35-45) : « Quiconque veut être grand parmi vous sera (ou qu’il soit ) votre serviteur, l’esclave de tous » à l’exemple de Christ (Jean 13.15-16). A ce moment, Jésus insiste sur le contraste entre l’ambition de grandeur et la condition d’humilité qui permettra de la réaliser.

Pour illustrer sa pensée Jésus prend dans ses bras un jeune enfant. Le mot grec (παις) signifie « fils », jeune enfant.jpgpuis « jeune enfant », puis « serviteur, jeune esclave ». C’est donc bien à propos que Jésus le choisit comme exemple d’humilité. En effet à son époque, l’enfant était précieux pour la famille parce qu’il lui donnait l’espoir d’un avenir, de la prolongation du nom à travers les siècles (ce qui représentait la vie éternelle). Mais dans la société, il n’avait aucune place personnelle, aucune considération ni attention de la part des adultes, pas plus de valeur qu’un animal. Jésus chez Matthieu dit même qu’il était méprisé (18.10). En le prenant dans ses bras avec tendresse, en le plaçant au milieu du cercle des disciples et en l’assimilant à sa propre personne, Jésus réhabilite l’enfant, dont l’humilité et la confiance sont donnés en exemple. C’est très clair chez Matthieu 18.3-4 : « Si vous ne devenez comme des petits enfants (ou comme des serviteurs), vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux, c’est pourquoi quiconque se rendra humble comme ce petit enfant (ou ce serviteur) sera le plus grand dans le royaume des cieux ». C’est le renversement total des valeurs de la société ! Le Royaume de Dieu a des valeurs opposées à celles du monde civil.

Déjà les gestes de Jésus ont dû interpeler les disciples si remplis de leur propre importance ; mais ses paroles viennent renforcer leur étonnement : accueillir, recevoir un enfant avec amour, tendresse et considération, c’est accueillir Jésus, et encore plus, Dieu lui-même ! Jésus est à la fois comme un enfant humain, humble et confiant, et Dieu rempli de la puissance de vie et d’amour ! Dans quel désarroi Jésus a-t-il plongé ses disciples par cette double identité ! La question n’est plus d’entrer dans un Royaume de Dieu à l’image des royaumes terrestres pour y occuper une place d’honneur, mais  d’accueillir avec amour et confiance la présence humble et discrète de Jésus dans son cœur, de recevoir Dieu Père et Esprit dans sa vie pour qu’elle soit transformée à son image (2 Cor 3.18), et qu’elle rende gloire à son nom (1 Cor 10.31 ; 6.19-20).

Que signifie recevoir «au nom de Jésus » ? L’expression est répétée 4 fois dans les versets 37-41. Ce dernier verset, avec Mat 10.42, donne un sens possible « parce que vous êtes à Christ », c’est-à-dire « par amour pour Christ ». Le disciple, par amour pour Jésus, accueillera le plus petit comme Il l’a accueilli, avec tendresse, respect, estime, au lieu de ne pas tenir compte de lui, de le mépriser comme n’ayant ni valeur ni place à tenir. Cette démarche de valorisation de l’autre, tout humble et petit qu’il soit, demande évidemment de se détourner de son Ego, tellement omniprésent ! Paul renforcera cette recommandation dans sa lettre aux Philippiens (2.3-4) en donnant en exemple le chemin d’humilité suivi par Jésus (v 6-8).

Les propos de Jésus ne furent pas compris sur le moment par les disciples. Jean n’en retient que l’expression « au nom de Jésus » dont il réserve l’usage exclusif à leur groupe, pour faire des miracles Il refuse à un étranger le droit d’agir au nom de Jésus. Il se place ainsi en censeur, en juge des autres, donc en supérieur ! Il est encore loin de l’humilité dont vient de leur parler Jésus et annonce le travers dans lequel l’Eglise tombera à travers les siècles : le manque d’ouverture d’esprit et de tolérance envers ceux qui ne croient pas et n’agissent pas conformément aux  habitudes de la majorité ! Jésus reprend Jean avec amour, et lui apprend à respecter le moindre signe de foi en Lui que peut montrer tout homme, même étranger aux cercles religieux chrétiens. Ce signe de foi en Lui peut se résumer à un geste d’attention et de miséricorde envers les besoins  de l’autre (v 41 et Mat 25.34-40) !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Que demande de la part d’un adulte l’attention à un enfant ?

 

-       Comment accueillons-nous les enfants, dans notre Eglise ? Quelle place leur accordons-nous dans nos cultes, dans notre enseignement de la Bible, dans nos foyers ? Quel travers bien moderne avons-nous à éviter dans notre relation avec eux ?

 

 

-       Quelle place recherchons-nous dans l’Eglise ? Pourquoi et comment ? Là aussi, quels extrêmes sont à éviter ? Quel service ai-je refusé de remplir, parce pas assez gratifiant, ou trop contraignant ?

 

-       Comment considérons-nous un chrétien non adventiste ? Jusqu’où va notre fermeture ou notre ouverture d’esprit à son égard ? Au nom de quoi ?