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06/09/2024

Étude n°11 la femme au parfum  Mat.26.6,  Marc 14-3-9, Luc 7.36-47, Jean 12.1-8 (14 09 24)

Étude n°11 la femme au parfum  Mat.26.6,  Marc 14-3-9, Luc 7.36-47, Jean 12.1-8 (14 09 24)

« Elle a fait ce qu’elle a pu ; elle a d’avance embaumé mon corps pour ma sépulture » Marc 14.8 Vase d'albatre égyptien.jpg

Observons

-Comparez les quatre évangiles qui relatent cet épisode du vase de parfum répandu sur Jésus. Relevez les ressemblances, les différences, les attitudes et propos des spectateurs, les paroles de Jésus, au sujet de la femme et de son geste.

-Quelles raisons au geste de la femme sont suggérées dans les quatre textes? 

Comprenons

Nous choisissons le texte de Luc plus particulièrement pour notre étude, car il donne le sens spirituel du don fait à Jésus.

Luc 7. 36-47 : le parfum de la pécheresse Marie

            Deux jours avant la Pâque, à Béthanie, a lieu un évènement prémonitoire de la mort de Jésus. Simon le lépreux, sans  doute guéri par Jésus, le reçoit à sa table où se trouve présente la famille que Jésus aimait. La femme dont Marc parle est appelée Marie, sœur de Lazare, par Jean (12.3). Depuis longtemps elle avait accepté Jésus comme roi de sa vie, et en ces jours qu’elle pressent comme les derniers, (elle a sans doute longuement médité les paroles de Jésus annonçant sa fin toute proche) elle vient lui offrir ce qu’elle a de plus précieux, en reconnaissance du pardon obtenu (Luc 7.36) et de l’amour de Jésus manifesté dans la résurrection de son frère. Chez Jean 12, le repas à Béthanie a lieu en présence de Lazare ressuscité, témoin vivant de la puissance et de l’amour du Sauveur. Marie est cette jeune femme qui avait choisi d’écouter Jésus plutôt que de l’accueillir selon les conventions sociales de l’hospitalité de son époque (Luc 10.47). Marie avait cherché de tout son cœur la relation avec Jésus et elle va manifester la joie et la reconnaissance qu’elle éprouve pour lui, en lui offrant ce qu’elle a de plus précieux : un parfum de grand prix.Onction de Béthanie.png

Le parfum de nard venait d’Inde par les caravanes et coûtait fort cher, surtout quand il était pur, authentique, non mêlé à d’autres essences. Contenu dans un vase d’albâtre, il était donc un cadeau précieux. Pour Marie, c’était symboliquement le don de son cœur et de sa vie, purifiés et valorisés par Jésus. Elle ne regardait à rien d’autre que l’élan d’amour qui la portait vers Jésus.

Elle accomplit envers Jésus un geste d’hospitalité que les serviteurs du maître de maison accomplissaient pour honorer un hôte de marque : on lui offrait de l’huile odorante pour ses cheveux et de l’eau pour laver ses pieds. Marie accomplit les deux gestes d’oindre la tête et les pieds avec le même parfum, si généreusement répandu qu’elle doit utiliser ses cheveux pour essuyer les pieds de Jésus. Pour elle rien ne compte plus que cet amour qu’elle partage avec Jésus. Devant les critiques terre-à-terre et méprisantes de quelques-uns sur ce gaspillage apparent, Jésus réhabilite le geste de Marie, se souciant de sa peine. Les esprits chagrins et matérialistes des disciples et de Judas en particulier, ne le comprennent pas, car ce mépris du coût du parfum est à leurs yeux une folie et un gaspillage inutile.

Pour Jésus, au contraire, ce geste est une manifestation suprême des sentiments de Marie à son égard, une illustration de la consécration de la vie de Marie à celui qu’elle aime par-dessus tout, parce qu’il l’a aimée le premier en lui pardonnant son péché : En Luc 7.47, la conjonction grecque « οτι » doit être comprise en fonction de la phrase suivante, non avec le sens habituel de « parce que », mais avec un sens (exceptionnel ?) de conséquence : « ses nombreux péchés ont été pardonnés, donc elle a beaucoup aimé, car celui à qui on pardonne peu, aime peu », ce qui correspond au dialogue entre Jésus et le Pharisien Simon qui le reçoit (Luc 7. 41-43). En même temps son geste embaume son entourage, comme la joie du salut rejaillit sur l’entourage de celui qui le découvre.

En outre Jésus distingue le sens spirituel de ce don qui lui est fait comme roi et sauveur, et le sépare de la charité faite aux pauvres : on peut être charitable envers les déshérités, sans pour autant avoir donné son cœur au Christ, alors que c’est ce don-là qui est le plus important.

Enfin Jésus voit dans ce geste un signe prophétique de son embaumement, donc de sa mort. Jésus lisait dans les cœurs et a exprimé tout haut l’intuition (féminine ?) de sa mort prochaine, que Marie a pu avoir inconsciemment.

Questions pour  une application dans la vie chrétienne

  • Savons-nous suivre notre intuition spirituelle qui nous pousse vers le Seigneur, pour lui offrir notre être tout entier en reconnaissance pour l’amour qu’il nous témoigne ?
  • Notre reconnaissance et le don de nous-mêmes au Seigneur se manifestent-ils autour de nous par un parfum de bonne odeur : une démonstration de la joie, de la paix, et de l’amour que nous avons trouvés dans la présence et le pardon de Dieu ?
  • De quel œil regardons-nous ceux qui répandent ce parfum : un œil critique, ironique, méprisant, envieux, ou un œil admiratif et désireux de partager ?

30/08/2024

Étude n° 10 Les derniers jours Marc 13 (07 09 24)

Étude n° 10 Les derniers jours Marc 13 (07 09 24)

« Alors on verra le fils de l’homme venir sur les nues avec beaucoup de puissance et de gloire. Alors il enverra ses anges et rassemblera ses élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel ! » Marc 13.26-27

Observons (Illustration de Zabou, Retour de Jésus)Zabou retour de Christ.jpg

La construction de ce long chapitre 13 :

  • V 1-4 : Introduction
  • V 5-13: Événements de la fin : les faux christs (5-6) ; Bouleversements sociaux (7-8) ; Persécutions et chutes, effusion de l’Esprit (9-13).
  • 14-23: Jugement de Dieu sur Jérusalem : Signal de la ruine et fuite des croyants, abomination de la désolation (14-18) ;  grande tribulation abrégée (19-20) ; faux christs (21-23)
  • 24-37: Avènement du Seigneur : description (24-27) ; date (28-31) ; exhortation à veiller (32-37).

Les questions d’observation du texte :

  • Après quel récit les disciples admirent-ils le temple ? (Marc 12.41-44 ; Mat 24.1). Que répond Jésus (v2) ? Où Jésus et ses 4 disciples ont-ils fait halte (v3) ? Que lui demandent-ils (v4)? A quoi s’attachent les disciples (v1, 4) ?
  • Quels événements précèderont la fin(v5-8) ? A quoi serviront les persécutions (v 9) ?   Quel encouragement et quelle promesse de Jésus occupent le centre de cette partie (v10-11) ? D’où viendront aussi les persécutions (v12) ? Qu’est-il demandé au croyant (v13) ?
  • Jugement sur Jérusalem: Quel signe le précède (v 14, Luc 21.20) ; Dans quels termes est-il annoncé ? (voir Dan9.27 ; 11.31 ; 12.11). Que signifie pour les Juifs l’abomination ? Où sera-t-elle (Mat 24.15)? Quel appel est lancé par Jésus ? Sur quoi insiste-t-il  (v 14-16) ? Quelle signification a l’expression « Malheur à » du v 17 ?  Comment les v 18 -19 l’expliquent-ils ? Quel espoir est donné aux croyants (v20) ? Contre quoi sont-ils mis en garde (v 21-23) ?
  • Avènement du Seigneur : Quels signes cosmiques l’annonceront (v 24-25) ? Comment est décrite cette venue de Christ ? Qu’est-ce qui est mis en valeur dans les versets 26-29 ? Que veut affirmer Jésus (v30-31) ? Quels travers veut-il nous éviter (v32 et 36) ?A quoi nous exhorte-t-il avec insistance (v33—37) ?

Comprenons

Le texte est long, aussi faudra-t-il choisir dans  les échanges en groupe, les points qui vous semblent importants, ou que le groupe désirera examiner plus attentivement !

Jésus vient de remarquer dans le temple l’offrande d’une pauvre veuve, dont il loue la générosité et la foi. Au sortir du temple, à l’inverse, les disciples admirent la beauté de la construction ! Dieu regarde au cœur de la femme, les hommes à l’apparence des pierres ! Jésus en dénonce la vanité en prédisant la destruction de ce temple, objet d’un si grand orgueil ! Pourquoi s’attacher à ce qui est périssable ? C’est le message que Jésus a essayé de faire passer pendant ses trois ans de ministère terrestre ! Depuis le Mont des Oliviers d’où ils pouvaient contempler le temple, ses quatre disciples les plus proches, frappés par cette annonce de sa destruction, qui leur semble être la fin du monde, veulent en savoir plus : Quand cela arrivera-t-il et quel signe l’annoncera ? N’est-ce pas l’interrogation de tous les croyants depuis le départ de Jésus auprès du Père ? 

Jésus va répondre longuement à la seconde question et plus rapidement à la première question à la fin de son discours. Sa réponse mêle étroitement la chute de Jérusalem et du temple avec la prophétie de son avènement à la fin des temps. Pour les disciples, en effet, en bons Juifs, la destruction du temple représentait « la fin de toutes choses » (v4), une désolation abominable (v 14) !

Première mise en garde de Jésus : l’abondance de faux-Christs (v 5-6, repris en 21-22) séducteurs par des prodiges et des signes qui tromperont même les élus (Mat 24.24 ; 2 Thes 2.9 ; Ap 13.13 ; 16.16 ; 19.20). On peut se poser la question de savoir ce qu’est un faux christ ? Un homme prophète qui se fait passer pour le Sauveur de l’humanité ? Une idéologie qui séduit le monde en lui promettant des lendemains de rêve ? Un pouvoir totalitaire qui se fait adorer de tous (Ap 13) ? Jésus ne cesse de prévenir ses disciples d’être sur leur garde, de faire attention à ce qu’il leur dit car ses paroles sont vraies (v 23, 31, 37) ! Viennent ensuite les catastrophes naturelles et les guerres, « commencements des douleurs ». Y aurait-il accélération de ces signes de malheur au fil des siècles et à notre époque, comme dans un accouchement il y a accélération des douleurs jusqu’à l’expulsion du bébé ? Jésus prévient les disciples des persécutions qui les attendent (v 9) de la part des autorités mais aussi de leurs familles ; mais il les rassure en leur promettant l’assistance de son Esprit pour témoigner de leur foi avec persévérance (v11, 13).

Au milieu de ces mises en garde, Jésus annonce un signe positif qui doit nous interpeler : la bonne nouvelle devra être prêchée à toutes les nations avant que n’arrive la fin. L’accélération des moyens de communication permet de prendre cette prophétie très au sérieux à notre époque où l’Évangile peut être entendu partout, malgré les efforts des nations pour en empêcher la propagation. 

A partir du v 13 jusqu’à 20, la prophétie de Jésus se concentre sur la chute de Jérusalem et la destruction du temple, répondant à la question des disciples : « Quand cela arrivera-t-il ?». Pour cela il reprend une expression de Daniel 9.27 : « le dévastateur ira à l’extrême des abominations » expliquée en Daniel 11.31 : « des troupes se présenteront… ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles aboliront le sacrifice perpétuel et dresseront l’abomination du dévastateur ».  Daniel annonçait par-là la profanation du temple où une statue de l'empereur romain sera dressée dans le lieu Saint (Mat 24.8), ce qui constituait pour les Juifs l’horreur suprême, l’abomination de la désolation, suivie de la destruction du temple par les impies. Jésus se sert des textes connus par ses contemporains pour les avertir : ce qui s’est passé autrefois en 586 av JC se passera à nouveau en 70 après JC : la ville sera investie, le temple envahi, pillé, incendié et détruit par les Romains. Le monde Juif s’écroulera parce qu’il « n’a pas connu le temps où il a été visité » par son Messie (Luc19.43-44.) Cet événement funeste arrivera avant que cette génération ne passe (Marc 13.30). C’est pourquoi Jésus insiste sur la nécessité de faire attention à ses paroles, car il y aura un moyen de salut pour ceux qui se rappelleront les prédictions et les avertissements de Jésus (v23). Lorsque la ville sera investie, il ne sera plus temps de chercher à sauver ses biens, seule la fuite permettra de rester en vie. En 70, à l’approche des armées de Titus, les chrétiens s’enfuirent dans les montagnes, alors que les Juifs cherchaient à défendre la ville et le temple, et périssaient en grand nombre.

Jésus plaint les femmes enceintes ou allaitantes, et les habitants de Jérusalem d’avoir à passer par cette épreuve extrême, si elle a lieu en hiver ! Le « Malheur » qu’il prononce n’est pas une malédiction, mais une plainte, un cri de compassion : v17-19 « Malheureux serez-vous si… ». Dans sa bonté il annonce qu’il en abrègera la durée, pour que les élus ne perdent pas la foi (v 20).  

L’avènement du Seigneur (v24-37). Cette prophétie sur Jérusalem se mêlant à celle des derniers temps (v 22-29) est à prendre aussi par nous au sérieux. Ce qui s’est passé déjà deux fois dans l’histoire du peuple Juif peut être un « type » de ce qui se passera à la fin du monde, si non matériellement et collectivement, du moins spirituellement et individuellement : L’esprit de confusion de « Babylone » (Ap 14.8), composée du dragon, de la bête et du faux-prophète (Ap 16.13 = alliance des pouvoirs politiques, religieux et économiques Ap 13), fera tout pour séduire les élus et les séparer de Dieu. Mais Jésus a promis qu’il « sera avec ses disciples jusqu’à la fin» (Mat 28.20). Des signes cosmiques précèderont de peu sa venue glorieuse pour rassembler ses élus. Ces signes peuvent être interprétés littéralement, mais aussi spirituellement : le soleil obscurci peut désigner la présence de Dieu qui est mal  discernée, la lune qui d’ordinaire réfléchit la lumière du soleil, peut représenter la Parole de Dieu (comme en Ap 12.12) qui n’éclairera plus personne car elle sera rejetée, les étoiles représentant les anges (Ap 1.20) ou les puissances spirituelles mauvaises, seront ébranlées, perdront de leur pouvoir. En quelques versets  Jésus prophétise ce que Jean verra et écrira dans l’Apocalypse de façon beaucoup plus développée ! Figuier.jpg

Le discours de Jésus se termine par des répétitions et des exhortations pressantes à « prendre garde » : elles appellent au discernement avec la parabole du figuier (v28), et à la vigilance avec celle du maître qui part en voyage et revient à l’improviste (v35). Il ne faut pas s’endormir, comme la parabole des dix vierges en Mat 25.1-13.La surprise sera pour tous, heureuse pour les croyants qui auront gardé foi et confiance en leur Sauveur, désastreuse pour ceux qui n’auront pas reconnu le Fils de Dieu comme Seigneur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Que provoque en moi cette prophétie de Jésus sur les temps de la fin reprise par les trois évangiles synoptiques : crainte et tremblements, curiosité pour distinguer les signes dans le monde, spéculations pour calculer les dates, attention aux avertissements de Jésus, appropriation de ses conseils, impatience ou peur de la voir se réaliser, … ?
  • Comment veiller pour ne pas être séduits par le monde ou endormis  spirituellement ?