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15/11/2024

Etude n°8 Jean 5.31-41, 45-47 Réalisations des prophéties de l’AT (23 11 24)

Étude n°8 Jean 5.31-41, 45-47 : Réalisations des prophéties de l’AT (23 11 24)

« Si vous ne croyez pas aux écrits de Moïse, comment croiriez-vous à mes paroles ? » Jean 5.47 Transfiguration vitrail 12è Chartres.jpg

Observons (Moïse et Elie autour de Jésus à la Transfiguration, vitrail de Chartres)

Le contexte 5.1-30 :

1-14 : Quelle guérison opérée par Jésus provoque la haine des Juifs contre lui ?

15-18 : Pourquoi cherchent-ils à le faire mourir ?

19-20 : Qu’affirme Jésus sur sa collaboration avec le Père ?

21-30 : Quelles œuvres divines Jésus affirme-t-il lui revenir ? 

Le texte 5.31-41, 45-47 : Témoignages qui confirment la divinité de Jésus :

31-41 : De quel témoignage Jésus se réclame-t-il dans les versets 32, 34, 37 ?

33-35 : Que dit Jésus du témoignage de Jean-Baptiste, et de ce qu’en ont fait les Juifs ? Dans quel but, v 34b ?

36, puis 39 : Comment le Père témoigne-t-il de la divinité de Jésus ? 

38, 40, 41-44 : Pourquoi les Juifs ne croient-ils pas à ces témoignages ?

45-47 : Quelles sont les conséquences  de ce refus de croire ?

Pourquoi Moïse condamnera-t-il les Juifs incrédules ?

Qu’est-ce que Jésus veut faire comprendre aux Juifs incrédules, v 39 ?

Comprendre

Le contexte

Jésus vient de guérir l’infirme de la piscine de Bethesda, un jour de sabbat. Les Juifs (chez Jean, ce terme désigne toujours les Pharisiens incrédules et non le peuple tout entier) en demandent compte à Jésus qui dans sa réponse s’assimile au Père : « Le Père travaille toujours, moi aussi ! » S’assimiler au Père c’était pour eux un blasphème, c’était se faire Dieu ! Loin de les contredire, Jésus insiste encore « Tout ce que le Père fait, le Fils le fait également». C’était leur dire que, Dieu étant le maître du sabbat, il en fait un jour de guérison pour l’homme, donc Jésus son Fils agit de même, (voir Jean 7.23 ; Mat 12.8) !  L’unité d’action entre le Père et le Fils ne vient pas seulement de leur unité de nature, mais aussi et surtout de l’amour (v 20a) qui les lie et qui révèle intimement et progressivement au Fils les desseins (pensées et actes) de son Père (au v 20, le verbe « montrera » est au futur). De la sorte, ce que fera Jésus plongera les spectateurs dans un étonnement encore plus grand que celui provoqué par la guérison de l’infirme un jour de sabbat. Jésus affirme ainsi l’origine divine de sa mission et de son être même. La résurrection, le jugement, l’honneur, et la vie éternelle lui appartiennent de droit (v 21-29) car il ne cherche et ne fait que la volonté de son Père ! Ce verset 30 est à mettre en opposition avec les versets 41-43 : alors que Jésus ne cherche que la volonté et la gloire de son Père, les Juifs eux, cherchent leur propre gloire aux yeux des autres, sans amour pour Dieu. 

Le texte

V 31-41 : Pour prouver la vérité de ce que l’on avançait, il fallait s’appuyer sur le témoignage de deux ou trois personnes. C’est pourquoi Jésus va introduire ses témoins : en invoquant « un autre » au v 32, que lui-même, il crée la confusion dans l’esprit des Juifs qui pensent aussitôt à Jean-Baptiste. Jésus fait donc une parenthèse pour leur signifier que Jean-Baptiste a bien été une lumière qui a préparé sa venue,  en témoignant de la messianité de Jésus, il a réjoui, un temps seulement, ceux qui l’écoutaient, mais il n’est resté qu’un homme. Le témoin « autre » sur lequel Jésus s’appuie est plus grand que Jean-Baptiste, et si les Juifs l’écoutaient ils seraient sauvés, affirme Jésus (v 34). Et il dévoile que cet « autre » est tout simplement le Père dont les œuvres miraculeuses accomplies par lui révèlent la puissance divine (v 37). Selon Jésus, les Juifs, attachés au concret et au visible, peuvent rétorquer qu’ils n’ont pas entendu la voix ni vu la face de ce « témoin », qu’ils ne peuvent donc pas croire à la divinité de Jésus ! Alors Jésus va leur démontrer que justement ce sur quoi ils s’appuient pour connaître Dieu et avoir la vie éternelle, les Écritures saintes (= l’ancien testament) sont la voix et le témoin qui  parlent de lui, l’annoncent et le révèlent comme le Messie Sauveur divin (v 39) ! Leur incrédulité est telle qu’ils restent aveugles et sourds à leurs révélations.

Dans une seconde parenthèse de son discours (v 41-44), Jésus en donne la raison tout humaine : ils sont préoccupés de leur propre gloire  parmi les hommes, et ne comprennent pas que l’on puisse rechercher seulement la gloire qui vient de Dieu. C’est toujours le même problème, le visible prime sur l’invisible, le matériel sur le spirituel !

V 45-47 : Revenant au sujet du témoignage des Écritures, Jésus devient sévère et dénonce l’incohérence des Juifs : ils cherchent la vie éternelle en étudiant les écrits de Moïse dont ils croient à l’inspiration et sur lesquels ils fondent leur espérance, mais ils ne saisissent pas le témoignage que Moïse donne au sujet du Messie. Au jugement, Moïse pourra les accuser de leur aveuglement et de leur incrédulité. (On pense ici au même aveuglement des disciples à la transfiguration où ils virent Moïse et Elie entourant Jésus, sans comprendre le témoignage qu’apportaient leur présence et leurs prophéties à la divinité de Jésus) ! 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qui voyons-nous en Jésus : un guérisseur, un sage, un homme bon, un faiseur de miracles pour épater la foule, un prophète de Dieu qui appelle à revenir à Dieu, le Fils de Dieu Sauveur de la mort éternelle ? Quelle place lui donnons-nous dans notre vie selon chacune de ces visions ?
  • Comment lisons-nous les Écritures de l’Ancien Testament : comme des récits du passé du peuple juif, comme des tableaux de l’humanité pécheresse et des interventions de Dieu en son sein, comme des exemples de vie à suivre ou à ne pas suivre, comme des annonces de la venue et de la personne de Jésus Messie et Sauveur ?
  • Comment lire l’Ancien Testament pour y trouver Jésus-Christ ? Sommes-nous attachés au littéral, ou recherchons-nous au-delà de cette lecture littérale, les enseignements spirituels qu’elle porte ?
  • De qui cherchons-nous la gloire ? Être bien vus des hommes, être honorés par eux pour notre savoir, nos compétences, notre apparence, notre richesse ? Ou être reconnus par Dieu comme ses enfants, au risque d’être méprisés et/ou rejetés par les autres ?

 

08/11/2024

Étude n°7 Jean 20.19-29 Bénis soient ceux qui croient au Ressuscité (16 11 24)

Étude n°7 Jean 20.19-29 Bénis soient ceux qui croient au Ressuscité (16 11 24)

« Parce que tu m’as vu tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! »

(Triptyque d’Issenheim, Colmar, Résurrection)Ressuscité.jpg

Observons

Le contexte : Première apparition du Ressuscité (v 11-18) : A qui Jésus apparaît-il en premier ? Comment Marie le reconnaît-elle ? Quels ordres reçoit-elle de Jésus ?

Le texte

  • Deuxième apparition du Ressuscité : aux disciples sans Thomas (19-23)
    • 19 : apparition et salutation de Jésus
    • 20 : reconnaissance de Jésus par des preuves visibles : Lesquelles ?
    • 21 : Envoi des disciples
    • 22 : don du souffle de l’Esprit
    • 23 : don du pouvoir de pardonner
  • Troisième apparition du Ressuscité : aux disciples avec Thomas (24-29)
    • 24-25 : Doutes de Thomas
    • 26 : apparition et salutation de Jésus
    • 27 : Reconnaissance de Jésus par des preuves tangibles : Lesquelles ?
    • 28 : adoration de Thomas
    • 29 : Béatitude sur la foi

Comprenons

Le contexte

Jésus ressuscité est apparu au matin à Marie de Magdala, après que Pierre et Jean eurent constaté le tombeau vide, les linges à terre et le linceul plié (3-10). Marie, ayant reconnu à son appel, son Seigneur, dans celui qu’elle prenait pour le jardinier, reçoit l’ordre de ne pas le toucher ou le « retenir » dans une relation toute terrestre, comme celle qu’il avait avec elle avant sa mort ; puis Jésus lui demande d’aller annoncer aux disciples sa résurrection et sa montée vers son Père et leur Père (v 17b), faisant d’elle la première missionnaire, le premier témoin de sa résurrection.

Le texte

 Après Marie et les autres femmes, Jésus se présenta plusieurs fois aux disciples réunis, pour confirmer ses propres paroles et affermir leur foi hésitante, mais Jean ne retient que quatre apparitions sur les dix que l’on peut recenser dans les évangiles.

Le lien entre la première apparition et les deux suivantes dans l’évangile de Jean se fait sur les preuves visibles et tangibles de la résurrection de Jésus, avec la description des objets dans le tombeau et le désir de toucher Jésus chez  Marie, les disciples et Thomas, désir auquel Jésus répond un peu différemment, pour les amener à comprendre la béatitude finale : Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru (29).

A Marie, Jésus refuse qu’elle le touche, pour que sa joie de le reconnaître ne lui laisse pas l’illusion que leurs relations vont reprendre comme avant. Il veut lui faire comprendre que sa montée imminente vers Dieu (voir 16.5a) transformera ces relations terrestres en une communion plus intime et plus spirituelle (16.7). C’est le message qu’elle doit transmettre aux disciples, car s’arrêter au toucher, c’est limiter l’autre à la perception de ses sens, alors que Jésus par sa résurrection est entré dans le monde illimité et glorieux de Dieu.

Son apparition le soir même aux disciples démontre les deux dimensions éternelles de Christ ressuscité : il est passé au-delà des limites terrestres et peut apparaître où et quand il veut, il peut leur accorder l’Esprit et le pouvoir de pardonner, mais il reste un homme marqué par la souffrance endurée, qui concrétise le don de l’Esprit par son souffle sur les disciples. Par ces signes concrets de la présence réelle et tangible de celui qu’ils aiment, les disciples sont appelés à dépasser l’impression des sens pour saisir le message spirituel exprimé par Jésus : Je suis bien vivant, et j’ai vaincu la mort et les limites terrestres, j’entre dans le monde glorieux du Père, qui est aussi votre Père ; ce que j’ai accompli pour moi en ressuscitant, je l’accomplis pour vous, mes frères, car nous avons le même Père (17).

Thomas le réaliste et le « raisonnable » n’avait pas voulu croire le témoignage de ceux qui avaient vu le Christ ressuscité (v 25) et avait demandé une démonstration matérielle des sens. Jésus lui reproche d’avoir été « déraisonnable » en méconnaissant la valeur du témoignage des autres, sur lequel reposent pourtant la plupart de nos connaissances et de nos convictions, même dans les choses de ce monde. A plus forte raison dans les vérités du Royaume qui est « hors de ce monde » visible. La foi est un acte du cœur, de la volonté et de l’esprit, indépendant des sens (Hébreux 11.1). Quiconque fait dépendre sa foi de la vue, des sens, ou du raisonnement, l’expose à l’instabilité, puisque les « choses visibles » ne sont que pour un temps, et les « invisibles » seules sont éternelles (2 Corinthiens 4-18). La foi qui nous met en contact avec la grâce, la paix, l’amour, la joie et la Vie qui sont en Jésus-Christ Ressuscité, constitue notre vrai bonheur (Jean 20.29).

Jésus sait que les preuves physiques sont insuffisantes à éveiller la foi. Il demande à ses disciples de dépasser les apparences physiques et d’ajouter foi à sa Parole Vivante (Jean 20.29).

Depuis le début de son évangile jusqu’à sa conclusion (20.30-31), Jean montre comment Jésus a invité ses interlocuteurs (Nicodème le théologien, la Samaritaine, femme à la réputation douteuse, les disciples hésitants, Thomas le sceptique) à dépasser le témoignage de leurs sens ou de leur raison, pour pénétrer dans le monde glorieux et éternel du Père.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ai-je besoin de voir des miracles pour croire en la puissance de Dieu ?
  • Lire les Écritures en m’attachant uniquement au sens littéral, n’est-ce pas limiter ma foi au terrestre, au visible, au « c’est écrit », et laisser fermée la fenêtre sur le monde invisible que Christ ressuscité m’invite à ouvrir ?
  • Le Christ ressuscité a-t-il soufflé l’Esprit en moi ? Est-il vivant en moi ? Sa victoire sur les défauts de mon caractère est-elle manifeste ?
  • Christ me donne-t-il la puissance de pardonner aux autres et à moi-même ? Que puis-je faire pour que sa vie transforme la mienne ?