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09/12/2022

Étude n°12 La vision biblique du monde 1 Jean 2.28 à 3.3 (17 12 22)

Étude n°12 La vision biblique du monde 1 Jean 2.28 à 3.3 (17 12 22)

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers : que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé sans reproche à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. »  1Thes 5.23

Illustration : « Etre dans le monde mais pas du monde »Dans le monde mais pas du monde.jpg

Observons

Le contexte (2.18-27)

  • Quels sont les caractéristiques des « antichrists », v 19, 22, 26 ?
  • En opposition quelles sont celles des « enfants de Dieu », v 20, 27, 21, 23, 25, 27 ?

Le texte : (2.28 à 3.3)

2.28 : - Que représente le « maintenant » du v 28 (à rapprocher de v 2.18) ?

  • Quel ordre pressant Jean donne-t-il aux enfants de Dieu ? Que signifie-t-il ? Dans quel but ? De quoi pourraient-ils avoir honte ? Quelle action de Dieu est sous entendue dans ce verset et suggérée au début du v 29 ?

V 29 : - A quoi reconnaît-on quelqu’un « enfant de Dieu » ?

3.1 : - Pourquoi sommes-nous enfants de Dieu ? Qu’est-ce qui  nous différencie du monde ? Qu’est-ce que « connaître Dieu » ?

V 2 - Que signifie le « maintenant » de ce verset ? A quoi est-il opposé ? Qu’est la manifestation attendue ? Pourquoi et en quoi serons-nous semblables à Christ ?      (1 Cor 15.49 ; Phil 3.21 ; Rom 8.29)

V 3 - Quel est l’effet de l’espérance du chrétien ? Est-ce la même chose que dans Actes 21.26 ou Jean 11.55 ? Comment le comprendre ? (2 Cor 7.1 ; 2 Pie 3.14 ;        5.23

-Comment Jean considère-t-il le monde en contraste avec les enfants de Dieu ?

Comprenons

Le contexte :

Jean vient d’appeler « antichrists »  les faux docteurs issus du sein même de la communauté, parce qu’ils « nient que Jésus est le Christ » (v 23), c’est-à-dire le Messie, l’Oint de Dieu, le Sauveur, ce qui fait d’eux des menteurs et des séducteurs (v 22, 26). Il les oppose aux disciples qui ont reçu l’onction de l’Esprit (v 20, 27) et ont la connaissance de la Vérité et la promesse de la vie éternelle (v 25).

Le texte

V 28 : En s’adressant directement aux « petits enfants » dans la foi, Jean manifeste sa tendresse envers les disciples, jeunes par rapport à lui qui est en fin de vie et jeunes aussi dans la foi, pour les enjoindre de demeurer en Christ, maintenant que l’heure dernière (v 18) est arrivée. Pour Jean, les oppositions et les mensonges séducteurs que rencontrent les croyants sont la preuve qu’ils vivent dans les derniers temps, comme le croyaient les chrétiens de l’église apostolique, depuis l’Ascension et la Pentecôte. Ils s’attendaient au retour de Jésus de leur vivant, c’est pourquoi la recommandation de demeurer en Lui se fait pressante. Qu’est-ce à dire ? « Demeurer » est empreint de l’idée  de « rester » dans la communion et la présence de Christ, dans la fidélité à la vérité de sa Parole, et dans l’obéissance à sa volonté. Le but de cette recommandation, c’est d’avoir de l’assurance lorsque Christ reviendra pour juger le monde, comme le suggère l’adjectif « juste » au verset suivant,  de pouvoir vivre ce moment de confrontation avec Lui sans la honte de l’avoir abandonné, négligé ou trahi.

V 29 : Sur quoi les hommes seront-ils jugés dignes d’être appelés « enfants de Dieu » ? Comme chez Jacques (1.27 ; 2.14) chacun sera jugé selon les œuvres qu’il aura pratiquées : œuvres de justice qui prouvent la foi en Dieu, ou l’accomplissement de Sa volonté même à son insu (Rom 2.14-16), ou œuvres issues d’un cœur plein d’iniquité et d’hypocrisie (Mat 23.28 ; Rom 6.19), comme il s’en commet dans un monde « qui n’a pas connu  Dieu ». La justice, ou droiture, des œuvres du croyant (3.1) permet de voir en lui un « enfant de Dieu » « né de lui » spirituellement, et aimé de son Père Céleste. Le monde qui n’a pas voulu reconnaître l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ ne peut reconnaître les enfants du Père qui contemplent cet amour à l’œuvre dans leur vie.

Au v 2, l’adverbe « maintenant » n’a pas le même sens que précédemment. Ici il oppose la situation actuelle de l’enfant de Dieu dans ce monde à celle qui sera manifestée dans le futur quand Jésus reviendra. Aujourd’hui nous sommes des enfants de Dieu soumis aux vicissitudes du monde, aux tentations et épreuves, à la mort, au mépris ou à l’ignorance du monde,  alors qu’au retour glorieux de Jésus, nous serons transformés à son image et tous verront que nous sommes ses enfants. La ressemblance avec notre Sauveur est encore bien imparfaite, car notre vision de Dieu est brouillée de par notre nature pécheresse (1 Cor 13.12. Mais l’espérance du chrétien c’est d’être transformé peu à peu, de gloire en gloire par l’Esprit du Seigneur (2 Cor 3.18), parce que nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Mais l’assurance et l’espérance du chrétien c’est d’être transformés glorieusement et entièrement au moment où nous verrons Dieu face à face. Etre semblables à Lui ne signifie pas que nous serons divins ! Luther a très bien exprimé cette ressemblance : « Dieu est la Vie, ainsi nous vivrons ; Dieu est amour, donc nous aimerons ; Dieu est juste, nous serons remplis de justice ; Dieu est éternellement bienheureux, nous jouirons d’un bonheur pareil ». Nous pouvons ajouter : Christ est sans péché, alors notre nature ne sera plus soumise au péché, mais à l’Esprit Saint de Dieu (1 Cor 15.47-55).

Le verset 3 demande un éclaircissement. Dans quel sens l’espérance nous purifie-t-elle ? Peut-on se purifier soi-même ? Dans ce sens,  le mot fait allusion aux rites juifs de purification par l’eau dans le temple, lors des fêtes ou de vœux à accomplir (Jean 11.55 ; Actes 21.26). Mais ici, il faut l’entendre spirituellement : le chrétien espérant voir Dieu face à face, ne peut continuer à cultiver des pensées et des actes qui l’éloignent de Dieu présentement (2 Cor 7.1 ; 2 Pie 3.14). La vérité de la Parole de Christ sanctifie le croyant (Jean 17.17, 19), c’est-à-dire le met à part du monde pour le service de Dieu, pour témoigner de son amour. C’est l’œuvre de Dieu dans son cœur qui le rend saint, « pur », consacré sans mélange à Dieu (1 Thes 5.23).

Illustration « Etre dans le monde mais pas du monde »Dans le monde mais pas du monde 2.jpg

Pour conclure, dans ce texte Jean considère le monde comme éloigné de Dieu, plongé dans le mensonge, voué à la mort, parce qu’il ignore l’amour de Dieu, volontairement ou par négligence, ce qui l’amène à ignorer ou persécuter les enfants de Dieu. Il n’y a pas de contradiction avec ce que Jean dit du monde dans son évangile (Jean 3.16) ! C’est ce monde plongé dans les ténèbres que « Dieu a tant aimé qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ! ». S’il nous est demandé de ne pas suivre son exemple ni de se laisser influencer par lui, ce n’est pas une raison pour s’en séparer autrement qu’en Esprit et pour ne pas lui témoigner de l’amour de Dieu pour lui.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment ma vie manifeste-t-elle que je suis enfant de Dieu, né de Dieu ?
  • Que signifie pour moi l’affirmation que Christ est Fils de Dieu ? Comment l’expliquer à un musulman qui nie cette filiation ?
  • Comment demeurer en Christ dans ma vie quotidienne ? La contemplation des œuvres de Dieu suffit-elle à me transformer ?
  • Quels sentiments éveille en moi la perspective de me retrouver face à face devant Dieu ?
  • Ma vie est-elle tendue par la préoccupation de me purifier ? Comment éviter ce stress ?
  • Comment être dans le monde sans être du monde ? Jean 17.14-16 

 

 

02/12/2022

Étude n° 11 Déceptions finales Mat 7.15-27 (10 12 22)

Étude n° 11 Déceptions finales Mat 7.15-27 (10 12 22) 

« Satan lui-même se déguise en ange de lumière, il n’est donc pas étrange que ses serviteurs se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. » 2 Cor 11.14-15 

Observons

Le contexte :

  • A quel moment du discours de Jésus sur la montagne se situe notre passage ?
  • Comment Jésus résume-t-il son enseignement, v12 ?
  • Quelles voies oppose-t-il pour avoir la Vie, v 13-14 ?

Le texte (v 15-27) Se structure en trois parties :

A – v 15-20 : Discerner l’erreur :

  • Qu’est-ce qu’un faux prophète : à quoi Jésus le compare-t-il ? Que signifient ces images (v 15) ?
  • Comment percer à jour ces faux prophètes, v 16 ? Quelle image emploie Jésus ?
  • Qu’est-ce qu’un bon arbre et un bon fruit, un mauvais arbre et un mauvais fruit v 17-18 ? voir 1 Jean 4.1-6 ; Marc 13.22 ; 1 Tim 6.3-5 ; 2 Tim 4.3-4 ; 2 Pie 2.1-3 ; Gal 1.8)
  •  Quel sort attend le faux prophète, v 19 ?

B- 21-23 : Avertissement clair

  • Qu’est-ce qui distingue le faux du vrai prophète, v 21-22 ? P Jésus ourquoi le faux sera-t-il ignoré et rejeté par Jésus, v 23 ?

C- Parabole des deux maisons v 24-27

  • Qui est l’homme prudent ou sensé, v 24 ? Quel est le roc sur lequel il s’appuie ? Quel est le résultat de sa prévoyance, v25 ?
  • En opposition, qu’est-ce qui fait l’inintelligence de l’homme insensé v 26 ? Avec quel résultat, v 27 ?

Que nous enseignent toutes ces images sur la vie chrétienne personnelle et collective ?

Comprenons

Le contexte : Pour conclure son « Sermon sur la montagne »(ch 5-7), Jésus résume les règles de comportement du croyant par la règle d’or : « Faire aux autres ce qu’on aimerait qu’ils fassent pour soi »(v 12). Puis il reconnaît la difficulté du chemin de vie qu’il propose : avant de s’y engager, il faut passer par une porte si étroite qu’on ne peut la franchir qu’individuellement, par un choix personnel. Cette porte sera définie dans Jean 10.7 et 9, comme le Christ lui-même, « porte des brebis ». C’est à dire qu’on ne peut s’engager sur le chemin de la vie chemin des creneaux.jpgéternelle que si on se reconnaît pécheur, pardonné par Dieu grâce au sacrifice de Jésus sur la croix. Ce chemin n’est pas celui de la facilité, large et très fréquenté mais qui mène à la perdition (v 13). Il demande l’abandon de son Ego, et une totale confiance en son Sauveur qui permet la maîtrise de ses pulsions égoïstes et orgueilleuses, ce dont la majorité qui vit sans Dieu, est incapable.

Le texte :

L’absence de liaison entre les versets 13-14 et le v 15 où Jésus met  en garde contre les faux prophètes, n'est qu’apparente, car pour marcher en sécurité sur le chemin de vie et de vérité il faut être sur ses gardes et savoir distinguer les séductions des enseignements erronés. Un prophète est un porte-parole de Dieu. Certains abusent de cette fonction pour induire leurs brebis au pré.jpgauditeurs dans des voies qui les détournent du vrai Dieu. Ils ont l’apparence de « brebis » c’est-à-dire que leur douceur et leur obéissance formelle les font passer pour de bons disciples. Mais Jésus détecte le fond de leur cœur rempli des épines et des chardons que sont l’orgueil, le désir de pouvoir, la convoitise et l’appât du gain, qui en font des « loups ravisseurs » v 15.loup.jpg

A son époque Jésus visait en premier les docteurs de la loi et les Pharisiens qui se heurtèrent à son enseignement, mais il pensait aussi à l’avenir (Mat 24.11, 24) comme les apôtres plusieurs années après dénonceront leur hypocrisie pernicieuse (1Tim 1.7 ; 4.1-2 ; 6.3-5 ; 2 Tim 4.34 ; 2 Pie 2.1-3).

Le problème  qui se pose avec acuité, c’est celui du discernement entre le vrai et le faux prophète. Ici Jésus n’indique qu’un moyen : regarder les fruits qui découlent de leurs enseignements et de leurs comportements, comme on discerne un bon arbre d’un mauvais à leurs fruits. Bien qu’il prenne un exemple dans la nature, le discernement de la vérité spirituelle n’est pas naturel à l’homme (1 Cor 2.14) mais il vient de la présence de l’Esprit Saint et de la fréquentation des Écritures, véritable nourriture solide qui conduit chacun à la maturité spirituelle (Héb 5.14). Le bon arbre, ou le vrai porte-parole de Dieu se distingue par la lumière intérieure qui l’habite, lumière faite d’authenticité, d’amour pour Dieu et pour les autres, de paix et de confiance en Christ, véritables fruits de l’Esprit (Gal 5.22), qui se traduisent dans son comportement par la sainteté, la justice et la bienveillance (Mat 5.17-48).   

L’avertissement de Jésus contre les faux prophètes est clair (v 21-23) : pour avoir le salut, ils ne pourront pas se prévaloir de leur apparence de piété (v 21) ni de leur pouvoir spectaculaire de faire des miracles (v 22), ni de leur invocation superficielle du nom de Jésus (répété 3 fois au v 22). Tout cela reste vain, car leur cœur n’est pas transformé, ni habité par l’Esprit de Jésus. Leur avenir est tout tracé, non par Dieu mais par eux-mêmes : le rejet et la perdition (v 13, 19, 21). On peut être très savant dans les Écritures, avoir de grandes responsabilités dans l’Église, être considéré et admiré parmi les hommes, si dans son cœur on n’a pas accepté (= l’iniquité) la grâce et la présence de Jésus pour obéir à sa volonté d’amour de Dieu et des autres, on risque de se retrouver comme les vierges folles exclues du Royaume (Mat 25.11-12)

Cet avertissement n’est pas là pour effrayer et pousser vers Jésus par peur, mais il cherche à faire prendre conscience au croyant de sa responsabilité dans ses choix de vie : il reste le seul maître de son avenir éternel.

La parabole des deux maisons vient illustrer cet enseignement de façon concrète : le croyant superficiel construit sa vie sur du sable (= des illusions instables, de faux enseignements, des idolâtries), qui s’écroulent au jour de l’épreuve ou du retour de Jésus qui bouleversparabole des deux maisons 3.jpge son monde artificiel. Mais le croyant qui s’appuie sur le roc de la Parole de Dieu, qui fait confiance à Christ en toutes circonstances, peut rester debout dans les orages de sa vie, et au retour de Jésus qui comblera son espérance. 

La foule resta très étonnée de l’enseignement de Jésus, non seulement parce qu’il était nouveau et clair, mais aussi parce qu’il dénotait une autorité divine, une assurance calme et personnelle, à la différence des scribes de l’époque qui se contentaient de répéter la pensée de leurs prédécesseurs sur telle ou telle parole de l’Ancien Testament et faisaient ainsi assaut de connaissances bibliques devant leur auditoire, pour en capter l’admiration. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Sur quel chemin ai-je engagé ma vie ? Ai-je accepté de passer par la porte étroite de Jésus ? Comment cela se marque-t-il dans mon comportement ?
  • Quels fruits porte la vie de mon Église ? Comment puis-je contribuer à les rendre meilleurs ?
  • Sur quoi ai-je bâti ma vie ? Quel sens lui ai-je donné ?
  • Ai-je eu des déceptions à la suite de mon comportement ? Comment en faire une occasion de grandir en connaissance de moi, et de la volonté de Dieu pour moi ?