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16/07/2021

Étude n°4 Le bonheur du repos, 2 Sam 12.1-25 (24 07 21)

Étude n°4 Le bonheur du repos, 2 Sam 12.1-25 (24 07 21) 

Annonce-moi la félicité et la joie et les os que tu as brisés seront dans l’allégresse » Ps 51.10 

ObservonsDavid et Nathan 13è.jpg

Le contexte

Lire et résumer le ch 11 : Qu’a fait David ? Quelle est l’origine de ses fautes ? Dans quel état d’esprit est-il à la fin du chapitre : voir Ps 32.3-4 ?

Comment sortir de ce précipice dans lequel David semble s’être installé sans scrupules (11.27)?

Le texte

  • L’intervention de Nathan: 1-4 : A l’initiative de qui intervient Nathan ? Comment procède le prophète pour parler au roi ?
  • v 5-6 : Comment réagit David ? Quel jugement porte-t-il ?
  • v 7-12 : Que révèle Nathan de la part de Dieu ? (bénédictions (v 7-8), faute de David(v9), conséquences (v 10-12).
  • V 13-14 : Qu’avoue David ? Que lui répond Nathan (v 13) ? Pourquoi cette mort d’un fils, v 14?
  • V 15-23 : Quelle est l’attitude de David dans ce drame qui le frappe ? Comment le comprendre ?
  • V 24-25 : Comment le couple de David et Betsabé appelle-t-il son enfant nouveau-né ? Qu’est-ce que cela signifie sur son état d’esprit ?

Comprenons

  • L’intervention de Nathan

Une année s’écoule depuis les crimes de David. Ce dernier traduira plus tard les sentiments de son cœur durant cette période de calme apparent, mais de grand trouble intérieur, dans le Psaume 32.3-4 : « Tant que je ne reconnaissais pas ma faute, mes dernières forces s’épuisaient en plaintes quotidiennes. Car de jour et de nuit, Seigneur, tes coups pleuvaient sur moi, et j’étais épuisé comme une plante au plus chaud de l’été. » Il ne voulait pas confesser sa faute et cherchait en vain à endormir sa conscience, par laquelle Dieu tentait de lui parler. David lui opposait un silence obstiné, un aveuglement volontaire, qui le rendaient malade : son malaise interne ne lui permettait de se sentir bien nulle part et l’épuisait physiquement et moralement.

Ainsi en est-il du sentiment de culpabilité qui taraude l’âme tant que le coupable ne veut pas reconnaître sa faute et en demander pardon. Que d’angoisses, de dépressions nerveuses, de maladies psychosomatiques seraient évitées, si l’on savait s’avouer coupable, revenir à Dieu et accepter son pardon !

Mais Dieu ne laisse pas seul le coupable. Il envoie à David son prophète Nathan.

Il intervient d’abord dans la situation présente, comme ambassadeur du Dieu Saint dont il révèle les exigences, même devant les plus puissants, au péril de sa vie parfois, comme Jean-Baptiste devant Hérode. 

Il intervient aussi pour prédire l’avenir, en dévoilant les conséquences de la violence de David sur la vie de sa famille (12.10).

2-3 : La parabole est le moyen cher aux prophètes pour faire comprendre des vérités difficiles à saisir. Nathan ne se contente pas de dessiller les yeux de David sur sa conduite, il le pousse par cette parabole à prononcer à son insu sa propre condamnation.  En déclarant que le riche coupable a mérité la mort, et en transformant la peine capitale en restitution de 4 brebis à la place de celle qui a été prise (12.6), David ouvre la porte à l’aveu de sa culpabilité (v 13) et à la peine qu’il subira : il perdra 4 de ses fils de mort violente (v 10), le fils de l’adultère (12.15-19), Amnon (ch 13), Absalon (ch 18) et Adonia (1 Rois 2.25). En outre les prédictions annoncées par le prophète (12.11-12) vont se réaliser à la lettre dans la lutte qui opposera Absalom à son père (2 Samuel 16.21-22).

Dieu enseigne par l’expérience qu’on n’échappe pas à la responsabilité de ses actes. David a introduit la violence dans sa vie de famille. Il a allumé un feu qu’il ne peut pas éteindre. Les conséquences de ses péchés, révélées par Nathan ne sont pas des punitions d’un Dieu qui prendrait plaisir à faire souffrir le pécheur, mais le résultat inéluctable d’une conduite qui découlait du choix de David de satisfaire son Ego !

 

4- La repentance de David et les Conséquences du pardon

Dès que David a pris conscience de sa culpabilité, il sait se tourner vers Dieu pour lui avouer sa faute (12.13). C’est à ce moment qu’il composa le Psaume 51 qui nous fait comprendre les étapes de la vraie repentance, et la différence entre pureté spirituelle et pureté morale. Par sa repentance David a reçu de Dieu la pureté spirituelle, il a renoué sa relation intime avec Dieu. Cela lui a permis de réformer sa conduite et de progresser dans la pureté morale.

Dieu ne tient pas le coupable pour innocent, et le montre en ne supprimant pas les conséquences des actes de David, mais il sait pardonner au coupable qui se repent. Lorsque David avoue sa faute, Dieu retire la peine de mort (2 Samuel 12.13b). Il gracie David et le purifie, c’est-à-dire qu’il ôte les obstacles qui empêchaient la relation entre eux, en unifiant le cœur de David : plus d’orgueil, plus d’aveuglement, plus de remords, plus de lutte intérieure, mais un cœur entièrement ouvert aux directives de Dieu (Psaume 32.8), offert sans réserve au renouvellement par l’Esprit de Dieu (Ps 51.12-14), et rempli de la joie du salut, libéré de la culpabilité (Ps 51.14-16).

 

5- Mort du fils de Batchéba (2 Samuel 12.14-25)

Ce passage peut paraître au premier abord insoutenable : pourquoi laisser mourir un enfant, innocent de la faute de son père ? Pourquoi David pleure-t-il avant la mort de son fils, et n’en porte-t-il pas le deuil après ?

Nathan donne une piste pour comprendre cette mort (v 14) : « Par cette action, tu as fourni aux ennemis du Seigneur l’occasion de Le mépriser ». L’enfant vivant témoignait de cette union pécheresse, et aux yeux des non-israélites il était un véritable défi à Dieu : comment Dieu réagirait-il à ce péché du roi d’Israël qui devait le représenter ? Si Dieu ne réagissait pas, il n’aurait plus aucun crédit auprès des peuples voisins !

D’autre part, l’enfant lui-même serait aux yeux de ses parents le signe permanent de leur culpabilité, et souffrirait sûrement du regard négatif qu’ils porteraient sur lui sans même s’en apercevoir.
Cette disparition peut être considérée comme un moindre mal pour l’enfant et pour sa famille ;  pour les peuples non-israélites et pour le peuple d’Israël lui-même, elle était un signe de la sainteté de Dieu qui ne se compromet pas avec le péché. C’est une mesure qui n’engage en rien le salut éternel de l’enfant innocent, dont Dieu est le seul maître. Pour Dieu, ce n’est pas la longueur du temps de vie terrestre qui compte, mais ce qu’on en fait.

David a utilisé le temps de vie qui restait à son enfant, pour prier intensément pour cet enfant, fruit de son péché. Il s’est humilié devant Dieu en reconnaissant sa faute. Il a espéré la guérison et a sondé la volonté de Dieu.

Au bout de la semaine, sa relation avec Dieu lui permet de comprendre que la mort de l’enfant manifeste la bonté de Dieu pour l’enfant, et la sainteté de Dieu pour les incroyants et le peuple. Il accepte donc cette séparation douloureuse, parce qu’il a puisé en Dieu la consolation et la force de devenir à son tour un consolateur pour sa femme.

Ne pourrait-on pas voir dans cette mort d’un innocent, qui procure finalement la paix au coupable, un « type », une préfiguration de la mort sur la croix de Jésus innocent, pour pardonner aux coupables,  les réconcilier avec Dieu et leur permettre de retrouver le bonheur de la communion avec Dieu ?

 

6- Naissance de Salomon

Le nom donné au second fils de Batchéba, Salomon, signifie « homme de paix ». Il manifeste à la fois la paix du cœur de David pardonné et régénéré par Dieu, la paix qui unit les deux époux, et la paix qui marquera le règne futur de ce fils (1Chroniques 22.9). Pour ce nouvel enfant de l’amour et du pardon, David veut une éducation religieuse et spirituelle. Salomon fut surnommé par son éducateur le prophète Nathan, Yédidya, « chéri de Dieu » sans doute parce qu’il décela très vite tous les dons que Dieu lui avait accordés pour faire de lui un roi sage et glorieux. Ce second nom manifeste le désir de confier l’enfant au Seigneur en ajoutant à son prénom le nom de Yahvé, dans sa forme abrégée Ya : Yedidya.

Cette naissance et les dons accordés à l’enfant sont les signes du pardon total de Dieu, et de la nouvelle vie qu’il permet à David de commencer dans la paix et une relation de confiance et d’amour entre eux et avec Dieu. N’est-ce pas la notion même du bonheur pour l’enfant de Dieu ? Ps 32.1-2 ; 10-11

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel sentiment de culpabilité empoisonne encore ma vie ? Pourquoi ne le confié-je pas au Seigneur ?
  • Comment est-ce que je considère les malheurs de ma vie : comme des punitions de Dieu, des injustices, des épreuves pour ma foi, des occasions de retrouver la présence aimante du Seigneur ?
  • Comment garder l’âme en paix dans le malheur ?
  • Qu’est le bonheur pour moi ?

 

 

 

 

 

 

 

09/07/2021

Étude n° 3 : Les causes de l’agitation  Luc 12.13-34 (17 07 21)

Étude n° 3 : Les causes de l’agitation  Luc 12.13-34 (17 07 21)

« Là où il y a jalousie et rivalité il y a du désordre et toutes espèces de pratiques mauvaises » Jac 3.16

« Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car  même dans l’abondance, la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède » Luc 12.15riche-insense-2.jpg

Observons

V 13-15 : Par qui et à quel sujet Jésus est-il interpellé ? Comment répond-il et pourquoi ?

V 16-20 : la parabole

16-18 : Qui est le personnage principal de ce récit ? Relever les pronoms personnels et adjectifs possessifs : qu’est-ce que cela révèle sur le personnage ? Quel est le problème qui le préoccupe ?

V 19 : Comment conclut-il sa réflexion intérieure ? Comment qualifier sa conception du bonheur ? Que lui manque-t-il ?

V 20 : Quelle coordination introduit l’intervention divine ? Quel mot du riche  est repris par Dieu ? Avec quel sens ? Que veut rappeler au riche la question de Dieu ?

V 21 : Comment Jésus conclut-il la parabole pour en donner le sens ?

V 22-34 : Enseignements directs aux disciples :

V 22-28 : Que recommande Jésus aux disciples ? Au nom de quoi ? Trouver les trois raisons qu’il invoque (v 23, 24, 25)

V 29-32 : Relever les verbes répétés. Quelle opposition est faite au v 31 ? Comment est appelé Dieu ? Pourquoi ? Comment considère-t-il son peuple ?

V 33-34 : Quel trésor inépuisable est opposé aux biens terrestres ? Comment l’acquérir ? (1 Cor 13.2 ; 7.29-31)

 

Comprenons

Tandis que Jésus enseigne ses disciples (12.1), une foule nombreuse le suit. Un homme du sein de cette foule cherche à attirer l’attention de Jésus pour être aidé dans un litige d’héritage qui le préoccupe. Le refus net de Jésus lui signifie que sa mission ne concerne pas les problèmes matériels ou juridiques de ce monde. C’est aux hommes à les résoudre eux-mêmes. En parlant ensuite de cupidité, Jésus révèle la racine du problème de son interlocuteur. Jésus voit au cœur de l’homme ce qui est la source de ses difficultés de relations  interpersonnelles ! Il affirme aussi que les biens matériels ne donnent pas la vie, contrairement à la croyance populaire qui lie richesse et bonheur. Jésus illustre sa mise en garde et sa pensée par une parabole, comme à son habitude face à la foule et aux esprits peu accoutumés aux abstractions.

La parabole du riche insensé :

Il ne s’agit pas d’un homme qui cherche à devenir riche, car il l’est déjà grâce aux récoltes abondantes de ses terres. Sa préoccupation principale est l’utilisation de ses biens. Son monologue où tous les pronoms personnels et adjectifs possessifs sont à la première personne,  est révélateur d’un esprit profondément égoïste et matérialiste. Il n’envisage que d’amasser davantage et de mettre à l’abri ses biens pour en jouir plus longtemps. Se reposer, boire, manger, se réjouir, n’est-ce pas le programme de tous les épicuriens et les matérialistes de cette terre ?

Lorsqu’il se parle à lui-même en s’adressant à son « âme », ce n’est pas à la dimension affective ou spirituelle de son être qu’il s’adresse, car le mot bibliquement est l’équivalent de « Moi, je…», ou « Mon être » ; lorsque Dieu lui rappelle par le même mot qu’il est mortel, l’âme devient synonyme de Vie, Existence.

Alors que le riche n’avait aucune  notion de sa responsabilité envers les autres, ni de l’usage de sa vie devant Dieu,  Dieu lui rappelle qu’il doit lui en rendre compte. A quoi ou à qui ont servi ces richesses qu’il devra laisser à sa mort ? Amassées pour sa jouissance personnelle, elles n’auront profité à personne de son vivant, ni après sa mort.trésor.jpg

Pour conclure, Jésus oppose les trésors matériels accumulés égoïstement, au trésor spirituel (= pour Dieu) que l’on a le devoir de constituer durant la vie terrestre (v 21). Mais il n’en précise pas la teneur pour le moment.

Le paragraphe suivant (v 22-34) est entièrement consacré à un appel à faire confiance au Seigneur qui est un Père bienveillant. Jésus sait bien que les moyens matériels de vie sont la préoccupation première de l’homme qui s’inquiète de la survie de son être corporel, de sa vie physique et affective, sans considérer qu’il a aussi une dimension spirituelle à développer, s’il ne veut pas rester à l’état animal.

La considération des animaux, même les corbeaux, impurs aux yeux des contemporains de Jésus, et des plantes de la nature devrait inciter à faire confiance comme eux au Dieu Père et Créateur, qui s’occupe de chacun et pourvoit à ses besoins essentiels (v 30). Comme seule créature à l’image de son Dieu, l’homme a plus de valeur aux yeux du Seigneur que toutes les autres créatures (v 24). Ce n’est pas une incitation à vivre dans la paresse ou l’insouciance du lendemain, mais tout en travaillant à préparer son avenir, faire entièrement confiance en Dieu pour tout ce qu’on ne peut maîtriser, avenir ou durée de sa vie, que Dieu seul connaît. A la différence de l’homme sans Dieu (= païen), le croyant a une priorité de vie : rechercher non les biens matériels, le confort et la sécurité terrestres, mais le royaume de Dieu promis à celui qui fait partie du troupeau du Bon Berger ; Ce dernier lui en dispense les arrhes de son vivant (v 32) et, en plus, satisfait à ses besoins vitaux (v 31).

Après avoir rassuré ses disciples, Jésus leur révèle le moyen de demeurer dans ce royaume, sans en faire un mérite pour y entrer, puisqu’ils y sont déjà ! (v 32). Ils doivent, en faisant le bien autour d’eux grâce à leur richesse, se détacher de l’amour des biens matériels qui passent,  périssent ou sont volés. Si leur cœur est libéré de toute convoitise et de toute inquiétude matérielle, il peut se tourner vers le trésor spirituel (= dans les cieux) de la Parole de Dieu, dont la profondeur inépuisable leur donnera la vraie vie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Sur quoi se portent mes inquiétudes ? Justifiées ou pas, quelle place occupent-elles dans mon quotidien ?

 

  • Comment puis-je manifester concrètement mon détachement des biens matériels (argent, maison, connaissances intellectuelles ou techniques, etc.) et ma confiance en Dieu envers et contre tout ?

 

  • Que signifie pour moi la recherche du Royaume ? Comment ne pas en faire un mérite pour le salut ?

 

  • A quel trésor mon cœur et mon église sont-ils attachés ?