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29/06/2018

Étude n°1 : Vous serez mes témoins, Actes 1 (07 07 18)

Étude n°1 : Vous serez mes témoins, Actes 1 (07 07 18)

« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » Actes 1.8pentecôte.jpg

Observons

  • V 1 : A qui s’adresse le livre ? Que peut signifier ce nom en grec ?
  • Quel était le sujet du premier livre de l’auteur Luc.
  • V 2 : Quel événement rappelé ici, a mis fin au ministère terrestre de Jésus ? (Luc 24.50-51)
  • V 3 : Que rappelle l’auteur sur les derniers jours de Jésus sur terre ?
  • V 4-5 : Qu’avait promis Jésus à ses disciples ?
  • V 6-7 : Quelle était la préoccupation principale des disciples ? Pourquoi ? Comment Jésus rejette-t-il leur question ? (Mat 24.36)
  • V 8 : Que signifie la répétition de la promesse du v 5 ? Quels seront le rôle et le champ d’action des disciples ?
  • V 9 et 11 : Comment Luc décrit-il l’ascension de Jésus dans les Actes et dans son évangile (Luc 24.50-51). Où se passa-t-elle ? Quelle fut l’attitude des disciples ? Que leur reprochent les anges ? Que signifie ce reproche ?
  • V 13-14 : Que font les disciples retournés à Jérusalem ? Qui les ont rejoints ?
  • V 15-17 : Qui prend l’initiative de remplacer Judas ? Comparez le parcours de l’un et de l’autre ?
  • Quelle prophétie est citée à propos de Judas (Ps 41.10 ; 55.14-15)? Judas était-il « programmé » comme traitre ?
  • V 18-19 : Quelle version de la mort de Judas rapporte Pierre ? Comparez avec Mat 27.5-10.
  • V 20 : Quels textes Pierre utilise-t-il librement pour étayer sa demande de remplacement de Judas (Ps 69.26 ; 108.8) ?
  • V 21-22 : Quelles conditions doit remplir le remplaçant de Judas ? Pourquoi ?
  • V 23-25 : Quelle prière les disciples adressent-ils à Dieu ?
  • V 26 : Par quel procédé humain pensent-ils obtenir la réponse de Dieu ? D’où leur vient ce procédé ?
  • Pourquoi cette hâte à remplacer Judas ? Que visait Pierre ?

 

Comprenons

A- Le livre des Actes des apôtres est écrit par l’évangéliste Luc en complément de son histoire de Jésus. Il est dédié à un certain Théophile, et traite de deux grands sujets :

1- la fondation et les premiers développements de l’Église, par le ministère de Pierre (ch 1 à 12),

2- la propagation de l’Évangile parmi les nations non-juives par le ministère de Paul (ch 13 à 18).

Ainsi Luc raconte dans les Actes, l’œuvre que Jésus glorifié poursuit par son Esprit dans l’Église, après l’avoir commencée en chair sur terre (sujet du récit de l’Évangile). Il cherche à édifier, à enseigner, à présenter des exemples à suivre et choisit parmi les faits ceux qu’il estime les plus appropriés à produire une action salutaire chez le lecteur.

B- Théophile(= ami de Dieu ou aimé de Dieu) selon l’Évangile (Luc 1.1,3) appelé « Excellence », occupait sans doute une position sociale élevée, à  Antioche vraisemblablement. Luc reprend le bref récit de l’ascension qui concluait son évangile avec des détails supplémentaires, pour introduire le livre des Actes. Il insiste sur les dernières instructions de Jésus (Actes 1.2) données par la puissance du Saint-Esprit dont il était rempli lui-même après sa résurrection.

C- Le Saint-Esprit est placé d’emblée comme le réalisateur de la promesse de Jésus d’envoyer un Consolateur qui serait avec les disciples et en eux (Jean 14.16-17), pour les enseigner (Jean 14.26) et les conduire dans toute la vérité (Jean 16.13). Par deux fois cette promesse est rappelée aux apôtres (Actes 1.5 et 8) pour soutenir leur attente et leur montrer leur mission : remplis de l’Esprit, ils seront témoins de Christ à partir de Jérusalem jusqu’au bout du monde, dans l’attente du retour de Jésus (Actes 1.11). Luc indique ainsi le plan de son livre qui devrait s’intituler Actes du Saint-Esprit par le ministère des apôtres. Le Saint-Esprit apparaît dans le livre des Actes comme le guide et le consolateur toujours présent, agissant dans les cœurs pour le salut de tous ceux qui recherchent le Royaume de Dieu.

D- Comparaison entre Pierre et Judas

La question de Judas préoccupe toujours. Pourquoi Jésus qui connaissait les cœurs l’a-t-il choisi ? Judas était-il « prédestiné » « programmé » à la trahison ?

La comparaison des chemins de Pierre et des dix autres apôtres avec celui de Judas montre que tous sans exception ont bénéficié de l’appel et de l’amour de Jésus jusqu’au bout. Judas a participé au dernier repas, au lavement des pieds et à la Cène avec les onze autres. Comme eux il a entendu ses enseignements et vu ses actes de pardon et de résurrection. S’il a trahi, laissant Satan pénétrer son cœur (Luc 22.3 ; Jean 13.2, 27), les dix autres ont abandonné Jésus, et Pierre l’a renié trois fois !

Le sort des deux disciples s’est joué dans leur façon de recevoir le dernier regard d’amour de Jésus sur eux.

A Judas qui lui donnait un baiser hypocrite, Jésus s’adresse avec amour en disant : Mon ami ! (Matthieu 26.50). Judas ne comprit pas que s’offrait à lui tout le pardon divin. Voyant que Jésus était condamné (Matthieu 27.3), que ses projets de gloire terrestre pour son Maître s’écroulaient et que les religieux rejetaient son repentir (Matthieu 27.4), il désespéra de l’avenir ; au lieu de se tourner vers le Seigneur qui pouvait lui pardonner, il ne vit en lui que l’homme trahi qui pouvait lui reprocher sa trahison et le condamner. Il choisit de s’enfuir dans la solitude et le suicide.

Pierre après son triple reniement et le chant du coq, se souvint des avertissements de Jésus (Matthieu 26.75), et capta le regard d’amour de Jésus sur lui (Luc 22.61). Son repentir le poussa à rechercher humblement la présence des autres disciples, à se précipiter au tombeau vide et à se rappeler avec espoir et confiance tout ce que Jésus avait dit sur la grâce et le pardon offerts au pécheur repentant (Luc 5.24). Il put ainsi recevoir de Jésus ressuscité l’assurance de son pardon et la confirmation de son ministère d’apôtre (Jean 21.15-17).

Ni Judas ni Pierre n’étaient programmés. Ils ont reçu de Jésus les mêmes bénédictions. Ils restaient libres de leur choix  face à ses enseignements. Tous deux ont eu la même faiblesse par ambition ou par peur. Aucun des deux n’a perdu l’amour de Jésus pour lui. Seule la décision de leur cœur de saisir ou non le pardon offert, a fait diverger leurs chemins. Ils sont l’illustration concrète de Romains 6.23 : le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu c’est la vie éternelle. A chacun de choisir ou de rejeter ce don gratuit !

Cet appel à la vie est le même depuis Deutéronome 30.15-20, et Dieu n’a cessé de le lancer à chacun des hommes dans tous les siècles.

E- La succession de Judas

1- La décision de remplacer Judas semble motivée par le souci des apôtres dont Pierre est le porte-parole,  

- d’effacer le souvenir du traitre,

- de compléter à 12 le nombre des apôtres conformément au choix initial de Jésus, pour accomplir parfaitement la mission confiée. 12 représente symboliquement la plénitude du peuple de Dieu.

- de réaliser la prophétie des Psaumes 109.8, et 69.26, qu’il cite. Dans ces psaumes l’auteur parlait de ses ennemis, ou ennemis de Dieu et de son peuple. Pierre applique ces paroles à Judas qui par sa trahison et son suicide, a refusé les appels divins et s’est montré l’ennemi du Sauveur, dont il avait pourtant reçu la mission d’apôtre !

Le souci de Pierre semble plus collectif qu’individuel : la mission de témoin de la résurrection des douze apôtres doit se poursuivre !

2- Le tirage au sort comme moyen de connaître la volonté de Dieu se rattache à la consultation de Dieu par les sacrificateurs d’autrefois au moyen des Ourim et Thummim (Exode 28.30). Lorsque Jésus était avec ses disciples, il les conseillait directement, lorsque le Saint-Esprit sera descendu sur eux, il les dirigera lui-même. Mais à ce moment intermédiaire entre l’Ascension et Pentecôte, les disciples n’avaient pas d’autres moyens de connaître la volonté de Dieu.  Ayant confié à Dieu dans la prière le résultat de ce tirage au sort, ils s’en remettaient à lui pour diriger toute chose pour sa gloire.

Le Seigneur nous guide dans nos choix pour autant que nous soyons disposés à l’écouter et à lui obéir. Mais il ne nous dispense pas de la réflexion et de l’action pour faire un choix éclairé et judicieux.

Avant le tirage au sort, les apôtres ont réfléchi :

- à l’abandon de l’apostolat par Judas, l’un des leurs,

- à l’enseignement des Écritures au sujet de Judas,

- à la nécessité de compléter leur groupe,

- aux conditions à remplir pour être apôtre : avoir été témoin du ministère terrestre de Jésus dès le début,

- au déroulement démocratique de ce choix : les apôtres ne voulaient imposer à personne leur propre choix, l’assemblée devait se mettre d’accord sur deux noms, entre lesquels Dieu trancherait par le sort.

De même dans nos choix de vie, nous ne pouvons pas attendre de Dieu une intervention sans aucune participation de notre part. Réflexion sur les choix possibles, méditation des Écritures, prière, disponibilité et confiance en Dieu, engagement à lui obéir, dépendent de nous.  Nous pouvons alors nous engager dans le choix retenu, avec assurance ; Dieu nous y conduira, même si comme pour Matthias dont on ne parle plus, l’avenir se montre obscur, et il nous fera comprendre si le choix correspondait à sa volonté.

Le choix de Matthias est issu d’une initiative humaine, que Dieu n’a pas rejetée. Mais en choisissant quelques années plus tard Paul comme treizième apôtre, contre toute attente, Dieu a manifesté sa liberté d’action et sa connaissance des cœurs pour atteindre le but de se révéler à tous les hommes pour leur salut, grâce au témoignage de ses disciples.

Suivre ses impulsions ou attendre que les circonstances imposent un choix, sont des solutions qui ôtent la liberté et la dignité de l’homme ainsi rabaissé au rang des animaux mus par leurs instincts et leurs émotions, et soumis à leurs conditions de vie. Dieu laisse l’homme libre de ses choix pour remplir sa mission de témoin.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment choisir ? Tous se posent cette question à un moment ou l’autre, car les choix sont importants et multiples à tout âge : scolarité, profession, amitiés, amour, avenir, loisirs, famille, vacances, musiques etc...
  • De quoi et Comment ai-je à témoigner autour de moi ?
  • Quel rôle le Saint-Esprit remplit-il dans ma vie de témoin ?

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2018

Étude n°13 Le retour du Seigneur Jésus Mat 24.14, 23-31 ; Ap 19.16 (30 06 18)

Étude n°13 Le retour du Seigneur Jésus Mat 24.14, 23-31 ; Ap 19.16 (30 06 18)

« En effet comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du fils de l’homme »Mat 24.27Eclair.jpg

Observons Mat 24.14, 23-31

  • Quel sujet est abordé par Jésus dans ce ch 24 ? (voir v 3)
  • V 14 : Où se situe ce verset dans le chapitre ? Quel est le dernier signe précurseur du retour de Jésus ?
  • Dans les v 15 à 22, quel évènement historique est prophétisé par Jésus en préfiguration de ce qu’il adviendra à son retour ?
  • V 23-26 : Quel signe précurseur Jésus reprend-il ici pour la 3ème fois (v4-5 et 11) ? Pourquoi cette insistance ?
  • V 27 : A quoi est comparé l’avènement du Seigneur ? Sur quoi porte cette comparaison ?
  • V 28 Quel sens a cette image devenue proverbiale : Que désigne-t-elle par rapport au retour de Jésus ? (voir Mat 13.41-42 ; Ap 6.8 ; 19.17-18). Que représente symboliquement l’aigle dans la Bible dans ce contexte ?(voir Ap 4.7b ; Job 39.30 ; Luc 17.37).
  • V 29 : A quels versets précédents se rattache celui-ci (voir 9-10) ? Quels signes cosmiques précèderont le retour de Jésus ? Quelle interprétation spirituelle peut-on en faire ?
  • V 30 : Quel peut être le signe du Fils de l’Homme selon les textes parallèles? (voir Mat 8.38c ; Luc 21.27 ; Ap 1.7a). Où apparaîtra-t-il ? Quel effet produira-t-il sur la terre ? Que signifie spirituellement cette opposition de lieux ?
  • V 31 : Qui rassemblera les élus, et quand ? (Ap 11.15-19 ; 19.6-9 ; Mat 13.30,39)

La Parousie (Ap 19. 11-16)

  • Relever tous les détails symboliques physiques et spirituels qui permettent d’identifier le Cavalier du cheval blanc.
  • Qui l’accompagnent ? Pourquoi ?
  • V 15 : expliquer les symboles de ce verset ? Dans quel rôle apparaît Christ dans ce tableau ? Pourquoi cet aspect est-il relevé par Jean en opposition au festin des noces de l’Agneau des v 1-10 ? En quoi est-ce un encouragement pour l’Eglise ?

Comprenons

a) Les signes du retour de Jésus (Mat 24.14, 23-31)

L’ensemble du chapitre 24 répond aux deux questions posées à Jésus par les disciples (v 3) : « Dis-nous quand cela (= la destruction du temple de Jérusalem) arrivera et quel sera le signe de ton avènement et la fin du monde ». Jésus ne répond pas directement à ces deux questions, car « pour ce qui est du jour et de l’heure personne ne les connaît ni les anges des cieux ni  le Fils mais le Père seul » (v 36).

Jésus envisage la seconde question relative à son avènement en y incluant la réponse à la première question : la chute de Jérusalem sera un des signes précurseurs, en préfiguration de son retour. Dans son discours les deux événements sont étroitement mêlés, hors de toute chronologie logique. Nous ne pouvons retenir dans cette étude que quelques signes montagne massif Mt Blanc.jpgannonciateurs sans préciser leur succession dans le temps. Une image peut nous faire saisir cet apparent désordre : un observateur situé au sommet du Jura contemple la chaîne des Alpes à l’horizon, il en voit tous les sommets principaux mais ne distingue pas les distances qui séparent réellement les différents plans. Ainsi Jésus offre à ses disciples un panorama de l’avenir dans lequel il sélectionne certains pics importants sans s’attarder à leur environnement ni à leur éloignement les uns des autres !

Le premier signe sur lequel il revient trois fois (v 5,11,23-26), c’est la profusion des séducteurs, faux messies contre lesquels il met ses disciples en garde en leur demandant avec insistance de veiller (v 4,13,42, ainsi que les paraboles du chapitre 25). Il sait en effet que la foi est fragile au point de se demander s’il en trouvera sur terre à son retour (Luc 18.8).

Pour conclure le tableau d’introduction des signes précurseurs (v4-13 : guerres, famines, tremblements de terre, persécutions, faux prophètes, iniquités, haines), Jésus précise le dernier signe, positif cette fois : l’Évangile sera prêché sur toute la terre ! Ce signe invitait les disciples à participer à l’avènement en le hâtant (2 Pie 3.12) par leur prédication universelle et en toute occasion (2 Tim 4.2). Grâce au développement extraordinaire des moyens de communications modernes depuis un demi-siècle, ce signe n’est-il pas en train de s’accomplir : la Bonne Nouvelle peut être entendue et lue partout dans le monde malgré les censures et les interdits des pays hostiles au christianisme.

Après cette première séquence de la prophétie, Jésus revient sur le signe le plus proche dans le temps, la chute de Jérusalem (v 15-22), vraie préfiguration des temps  de la fin avec ses menaces extérieures (v 15), son tri intérieur entre croyants et sceptiques ou indifférents (v 16-18), l’urgence du choix à faire, ses tribulations pour tous (v 19-21) et sa promesse de protection sur les élus (v 22). (Prise de Jérusalem par Titus en 70 ap JC.)Prise de Jérusalem en 70 ap JC arc-de-titus.jpg

Avec le v 23 et son « alors » d’introduction, Jésus passe à une autre perspective au-delà de la chute de Jérusalem. Il répète son avertissement contre les faux christs ou faux prophètes dont les séductions accompagnées de prodiges miraculeux (2 The 2.9-10) (à l’exemple des apparitions de Fatima ou de Lourdes à la fin du 19ème siècle), qui sèment le doute et attirent tous ceux dont la foi ne repose pas sur la grâce de Dieu en Jésus-Christ seul, et qui par-là échappent à la protection du Seigneur (v 24b).

Le verset 25 est une mise en garde de Jésus : sa Parole est vraie, ce qu’il prédit est une certitude Il est nécessaire d’y prêter attention pour ne pas se laisser égarer. Aller chercher le Christ dans le désert, comme Moïse ou Jean-Baptiste ou les ascètes et les moines des premiers siècles du christianisme, croire le trouver et l’attendre dans les endroits secrets des maisons, dans des groupes plus ou moins sectaires et mystiques (v 26) est totalement inutile, car sa venue sera inopinée, à un moment inattendu(v 42), rapide, éclatante et visible de tous comme l’est un éclair (Ap 1.7b). Cette apparition universelle de Jésus marquera aussi la fin du jugement préliminaire qui aura déterminé ceux qui auront la Vie éternelle et ceux qui, morts spirituellement, sont des « cadavres » destinés à être éliminés par les « aigles-vautours ». Cet animal symbolise en effet la qualité de Dieu d’aller jusqu’au bout de ses jugements en éliminant le mal et ses auteurs, comme le représente le chérubin à tête d’aigle, assis sur ou portant le trône d’où Dieu juge la terre (Ap 4.7 ; 6.8)[1]. Jean voit dans sa vision du retour de Jésus (Ap 19), l’illustration précise du verset 28 de Matthieu 24, dans le festin des oiseaux (Ap 19.17-18), image très forte et impressionnante, destinée à avertir les impies et à encourager l’espérance des croyants en la disparition du mal.

Après ces signes moraux et spirituels, Jésus aborde des signes cosmiques en les reliant aux tribulations dues à l’accroissement des persécutions et des iniquités dans le monde dont il a parlé précédemment aux versets 9 à 12. Les grands événements de l’histoire du salut sont dans la Bible toujours accompagnés de manifestations spéciales de la Nature (Es 34.6 ; Ez 32.7 ; 2 Pie 3.7) : au Sinaï où Dieu donne sa Loi, la terre tremble, les éclairs jaillissent, le tonnerre gronde (Ex 19.16-19) ; à la croix, les ténèbres tombent sur la terre (Luc 23.44-45), les rochers se fendent (Mat 27.51) ; à la résurrection de Jésus, la terre tremble à l’ouverture du tombeau par un ange (Mat 28.2). L’univers entier réagit à ce que vit son Créateur et Maître.

Pourtant on peut aussi interpréter ces signes symboliquement ou allégoriquement : ceux qui comme le soleil, la lune et les étoiles, éclairent la terre de leurs philosophies humaines perdront de leur influence, de leur crédit au point que le monde sera plongé dans l’obscurité spirituelle et la confusion qui caractérisent Babylone. Les puissances spirituelles (= des cieux) qui dominent la terre (au pluriel elles représentent les pouvoirs démoniaques) trembleront (Jacques 2.19) à l’approche du retour glorieux du Sauveur et Seigneur, qui mettra fin définitivement à leur domination sur les hommes.

Au milieu de tous ces bouleversements que font vivre à la terre entière la confusion et la chute de Babylone (Ap 17-18), le Fils de Dieu apparaîtra dans toute sa gloire. Son « signe » ne désigne pas d’autre « miracle » que celui de sa venue en personne, entouré de la nuée de ses anges, au son de la trompette. Cet instrument servait à rassembler le peuple autour du Tabernacle, lors des fêtes solennelles de la Pentecôte et du Jour des Expiations. Cette dernière trompette représenterait la résurrection des élus déjà morts et la transformation des élus encore vivants à cette date (1 Cor 15.52 ; 1 The 4.16-17 ; Es 27.13), afin qu’ils entrent tous ensemble dans le Royaume Eternel.

b) La Parousie (Ap 19. 11-16) : Il est indispensable d’examiner ce texte de l’Apocalypse pour parler du Retour en gloire de Jésus, que le texte de Matthieu ne décrit pas.Maranatha.jpg

v 11: Le ciel ouvert : Après la porte (4.1) et le temple (11.19 c’est maintenant le ciel tout entier qui s’ouvre. La communication est totale entre le ciel et la terre, entre le monde spirituel et invisible et le monde concret, visible : tous, croyants et incroyants,  peuvent voir arriver le cheval blanc et son cavalier (1.7)

Le cheval blanc, comme celui du premier sceau (6.2), porte un cavalier qui combat et qui juge. Le premier partait pour vaincre les accusations portées par Satan contre le peuple de Dieu. Maintenant à la fin des jugements, le cavalier a une fonction différente : il vient juger, c’est-à-dire délivrer son peuple et combattre avec justice les forces du mal pour les éliminer.

Les deux qualificatifs  Fidèle et Véritable  sont ceux du Christ s’adressant aux deux églises des derniers temps, Philadelphie (3.7) et Laodicée (3.14). Ils s’opposent directement à ceux de Babylone, infidèle et mensongère.

Les diadèmes indiquent sa royauté sur le monde des êtres célestes et sur son peuple terrestre. Il peut les porter maintenant que tout a été manifesté au grand jour et que sa royauté est effective.

v 12 : Dans la Bible, révéler son nom à quelqu’un, c’est se mettre sous sa dépendance. Christ n’est sous la dépendance d’aucune créature, il tire son autorité de lui-même.

v 13 : L’identité de ce cavalier est enfin connue : Parole de Dieu (Jean 1.1, et Gn 1.3). Sont rappelées ainsi la divinité et la faculté de communication créatrice de Christ. Le vêtement du cavalier est le seul à être teinté de sang. Seul Christ a donné sa vie pour le salut (Es 63.1).

v 14 : les armées célestes désignent dans la Bible, les êtres angéliques qui entourent la cour royale de Dieu. Ils participent à son combat contre Satan (Ap 12.7) et à sa gloire à son retour. Ce sont eux qui exécutent les sentences divines : ils rassemblent les élus et éliminent les impies. Leur pureté est désignée par leur vêtement blanc et pur : ils  n’ont jamais cédé aux séductions de Satan, ni avant ni après la Croix.

V 15 l’épée tranchante sortant de la bouche est le symbole de la Parole de Dieu (Héb 4.12 ; Ap 1.16) qui juge l’être intérieur de chacun. Les nations représentent les impies, en opposition au peuple de Dieu. Au lieu du bon Berger qui fait paître ses brebis (Ps 23), Christ apparaît ici comme le roi qui soumet à sa loi (sceptre de fer) les impies et exécute ses jugements contre eux (fouler la cuve du vin de sa colère). L’indignation de Dieu contre l’injustice qui a dominé le monde arrive à son terme avec l’élimination de tout le mal de la terre. (Cavalier au cheval Blanc, Fresque de St Laurent en Royans)Apocalypse3 St Laurent en Royans cavalier blanc.jpg

v 16 : La seigneurie de Christ lui était déjà attribuée, en tant qu’Agneau, par les anges et les élus (17.14), maintenant elle lui est reconnue, bon gré mal gré, par toute la terre.

Le retour de Christ règle les problèmes : Preuve a été faite de l’inanité de tous les pouvoirs humains, et de l’attachement à Dieu des élus qui sont reconnus publiquement par tous. Preuve est faite de la justice de Dieu qui les sauve et élimine les auteurs du mal (v 15). Alors que les élus chantent les Alléluia pour la grâce qu’ils reçoivent de Christ d’entrer dans le Royaume éternel (= festin des Noces) qu’ils attendaient, le monde impie tremble et se lamente car il reconnaît enfin en Christ le juge et le Roi qui les laisse aller au sort qu’il a choisi par son refus permanent de la grâce divine.

Cette exécution des jugements de Dieu renforce la foi et l’espérance des croyants d’être réhabilités et délivrés définitivement de Satan.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel crédit accordé-je à ces prophéties de Jésus ? Provoquent-elles en moi agacement, impatience, peur, scepticisme, espérance, confiance ? Pourquoi ?
  • Comment résister aux séductions spirituelles de ce monde ?
  • Comment mon Eglise et moi-même hâtons-nous le retour de Jésus ? En scrutant fébrilement la réalisation des signes dans le monde politique, religieux et économique ? En dénonçant tout ce qui nous paraît être « Babylone » ? En vivant comme des hommes et des femmes fidèles aux principes de vie donnés par Dieu dans les Ecritures ? En témoignant partout de l’amour de Dieu pour tous les hommes ?
  • Suis-je prêt à recevoir Christ à son retour ? Comment m’y préparer concrètement ?

[1] Pour plus de détails sur les chérubins, voir d’E.Zuber « L’Arbre de vie » p 62-67  (Ed. Vie et Santé), ou « Le message d’espérance de l’Apocalypse »p 63-66 (Ed. BoD)