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27/04/2018

Étude n°5: Christ dans le sanctuaire « céleste », Hébreux 9.8-14 (05 05 18)

Étude n°5: Christ dans le sanctuaire « céleste », Hébreux 9.8-14 (05 05 18)

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » 1 Cor 3.16

« En Christ, vous êtes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu en Esprit » Eph 2.21 ; « Nous sommes sa maison… » Héb 3.6 coeur de bougies.jpg

 Pour plus de détails sur le sanctuaire céleste, consulter le livre d'Evelyne Zuber "J'habiterai au milieu de vous" publié chez BoD : www.bod.fr (voir la Bibliographie dans la colonne de gauche de la page du blog.)

Observons 

Le contexte

a) les versets 1-7 constitue la première partie du développement de notre étude. C’est la brève description du sanctuaire terrestre (1-5) et des rites quotidiens et annuels (6-7).

Le texte :

b) v 8-10 : Révélation du Saint-Esprit de l’insuffisance des symboles du 1er sanctuaire, pour acquérir la maturité (perfection) spirituelle.

a’) v 11-12 : Christ réalise les symboles du rite des Expiations dans le sanctuaire spirituel (non construit de main « d’homme » ), pour notre salut éternel.

c) v 13-14 : but de l’œuvre de Christ dans le sanctuaire « spirituel » : par son sacrifice il acquiert pour nous la rédemption éternelle.

Le Mais du v 11 introduit une série d’oppositions entre

  • le 1er tabernacle (v 1) et le tabernacle plus grand et plus parfait (11)
  • les prêtres humains (6-7) et Christ (11)
  • le rite annuel des Expiations (v 7) et l’œuvre unique de Christ (12)
  • l’effet temporaire du 1er sanctuaire (9-10, 13) et le résultat éternel de l’œuvre de Christ (12,14).

Au centre, l’œuvre de l’Esprit est de révéler la valeur symbolique et la caducité du 1er sanctuaire.

Comprenons

A) Sont synonymes dans le texte :

  • premier tabernacle, ordonnances charnelles, figure ou parabole.
  • Biens à venir (11), rédemption éternelle (12) salut (v 28)
  • Saint des Saints, tabernacle plus grand et plus parfait, non construit (= non fabriqué par la main, le mot « d’homme » n’est pas dans le texte), pas de cette création (= non matériel), sanctuaire (12)
  • Temps présent, temps de réforme.

 B) Vocabulaire: Qu’est-ce qu’un sanctuaire ? un lieu de rencontre entre Dieu et l’homme, lieu matériel dans le désert avec la tente (= tabernacle) de la Rencontre, lieu symbolique avec l’incarnation de Dieu en Jésus, lieu spirituel du cœur humain habité par l’Esprit (1 Co 6.19), ou de l’Église, maison de Dieu (Ep 2.21-22 ; 1 Tim 3.15).

Le Saint des saints est le nom donné au lieu Très Saint du sanctuaire terrestre, où se trouvait l’arche contenant la loi, qui symbolisait le trône de Dieu, donc sa présence et son action de roi et de juge.

 C) v 8-10: Un voile séparait le Lieu Saint du Lieu Très Saint dans le sanctuaire terrestre, et symbolisait l’impossibilité pour l’homme pécheur d’entrer en présence de la sainteté de Dieu. Le grand sacrificateur le franchissait une seule fois dans l’année au jour des Expiations, dûment enveloppé de parfums et portant le sang des victimes expiatoires, pour se présenter lui et son peuple devant le jugement de Dieu. Grâce au sang pur du bouc pour l’Éternel, répandu sur le couvercle de l’arche, donc placé entre la condamnation de la loi et le péché de l’homme, Dieu pouvait lui pardonner et le considérer comme juste (expiation = couverture et effacement du péché). Cette cérémonie annuelle symbolisait le jugement (= la libération du péché, ou réhabilitation définitive du peuple de Dieu au temps du jugement qui précède le retour du Christ (symbolisé par la sortie du grand sacrificateur, après les Expiations). Entre temps toute l’année, le sang des sacrifices était porté devant le voile. Notre texte nous dit que ces ordonnances charnelles, terrestres étaient le symbole de la réalité spirituelle de l’impossibilité à l’homme pécheur de se présenter devant Dieu sans protection, sans intermédiaire : Nul ne peut voir ou approcher Dieu sans mourir. Le Saint-Esprit qui seul permet de saisir les réalités spirituelles (1 Co 2. 13-14) fait comprendre par le voile déchiré au moment de la mort de Christ, que maintenant, dans le temps présent, l’accès à Dieu est possible en tout temps, car Christ par son sacrificvitrail transformateur.jpge a couvert les péchés des hommes, il les a fait mourir dans son corps d’homme, et les a effacés (= il a fait l’expiation). Les hommes en se réclamant de ce sacrifice, sont considérés comme justes par Dieu à travers Christ, comme au travers d’un vitrail (qui projette ses couleurs sur ce qui se trouve devant).

 D) v 11-14 : L’œuvre de Christ est d’être le grand prêtre pour notre rédemption éternelle : il officie spirituellement pour notre salut (v 28) (= notre vie éternelle dans la présence de Dieu) dans le sanctuaire de notre cœur ou de l’Église. Pour cela

  • il pénètre dans (entre dans, traverse = par référence à l’action du grand sacrificateur le jour des Expiations) un sanctuaire plus grand et plus parfait, qui n’est pas de cette création, non-fabriqué, donc immatériel, ou du monde spirituel. Le verset 24, parallèle aux v 11-12, nous le définit comme « le ciel même ». Jésus s’y trouve dans la présence même de Dieu qu’il voit face à face ! Actes 17.24 nous dit que Dieu n’habite pas des temples fabriqués. Le ciel ou le sanctuaire « céleste » sont donc des expressions pour signifier simplement le lieu spirituel de la présence du Dieu Éternel. Or depuis son ascension et la Pentecôte, il habite et officie par son Esprit parmi nous, les croyants, collectivement dans l’Église, sanctuaire où on l’adore, et individuellement dans le cœur de celui qui est ouvert à sa présence (1 Cor 3.16 ; 6.19 ; 2 Cor 6.16)
  • Il se présente devant Dieu comme victime expiatoire pour purifier nos consciences (14) = il présente sa « vie selon l’Esprit » et sa mort d’homme innocent en intermédiaire entre l’homme pécheur et la sainteté de Dieu. A l’image d’un vitrail qui donne ses couleurs à celui qui se place dans sa lumière,Christ permet à l’homme d’être considéré par Dieu comme purifié et juste devant lui.
  • Il rétablit ainsi la relation entre Dieu et le croyant qui peut alors le servir (14) en esprit et en vérité (Jean 4.24).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • La sainte cène est le rite qui se rapproche le plus des rites du sanctuaire terrestre. Est-ce que j’y vois le rappel des faits historiques de la mort de Jésus, le symbole de son œuvre en moi par l’Esprit (nourriture et vie), l’annonce du repas de noces = de la communion intime et éternelle avec lui ? Qu’est-ce que chacune de ces conceptions change dans ma façon de vivre la sainte cène, et la foi ?
  • L’étude du symbolisme du sanctuaire terrestre me donne-t-elle plus claire conscience de ce que Jésus fait pour moi chaque jour dans le sanctuaire spirituel de mon cœur ou de l’Église ? Que m’enseigne-t-elle sur l’œuvre de Christ à la fin des temps ? (jugement préliminaire, retour de Christ, exécution du bouc émissaire, rassemblement des élus dans la Jérusalem céleste)
  • Le fait d’avoir accès librement à la présence de Dieu me pousse-t-il à le servir et l’adorer avec joie ?

20/04/2018

Étude n°4 Le salut et le temps de la fin Ephésiens 1.3-14 (28 04 18)

Étude n°4 Le salut et le temps de la fin Éphésiens 1.3-14 (28 04 18)

« En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce.. » Eph 1.7

 Crucifié Ressuscité.jpg

Observons

  • v 3 En quoi consiste l’introduction du texte ? Relever les répétitions dans ce verset.
  • Par quoi pouvons-nous discerner les 4 étapes du texte ? Comment est construit chacun de ces 4 paragraphes ? Relevez les sujets des verbes, les répétitions d’un § à l’autre, les buts exprimés. Où se trouve défini le salut ?
  • Quels sont les dons de la grâce divine ? A quoi prédestine-t-elle les hommes ?
  • Comment comprendre au v 10 la réunion de toutes choses en Christ ?
  • Distinguer la chronologie du plan du salut dans ce texte.

 

Comprenons

Paul a construit sa lettre en deux grandes parties : un exposé des vérités du salut en Jésus-Christ (ch 1-3) et une exhortation à les démontrer dans une vie chrétienne conséquente (ch 4-6). On y retrouve développée avec exaltation la pensée du discours d’adieu de Paul aux anciens d’Ephèse (Ac 20).

 Après les salutations, Paul entame une longue louange à Dieu où, en une seule phrase, il énumère les bénédictions de la grâce divine.

Après un cri de louange qui répète trois fois le mot « béni ou bénédiction » en un seul verset (3), quatre moments sont introduits par l’expression « En lui » (= Christ) : v 4,7,11,13. Chacune de ces parties est construite de la même façon :

a) l’œuvre de Dieu pour nous : 4-5a ; 7-8 ; 11a ; 13

b) selon son dessein bienveillant : 5 ; 9 ; 11b ; 13c-14a

c) dans le but …que nous célébrions sa gloire : 6 ; 12 ; 14c

                          que Christ réunisse tout en lui : 10

                         que soit accomplie la rédemption de tous les élus (14ab), juifs (nous, v11-12) et païens convertis (vous, v 13-14).

 Dès le début de sa lettre, Paul manifeste sa reconnaissance pour l’œuvre de Dieu en notre faveur. C’est une œuvre de bénédiction (v 3), donc pour le bien des bénéficiaires, spirituelle, qui concerne donc la relation de Dieu avec l’homme. Elle vient des lieux célestes (voir aussi 2.6), c’est-à-dire du monde invisible de la présence éternelle de Dieu, avec qui elle nous met en contact, nous qui vivons dans le monde visible de la terre. Ne cherchons surtout pas à localiser matériellement cette expression, mais voyons-y une invitation à comprendre les bénédictions de Dieu dont va parler Paul, comme des bienfaits concernant notre salut.

Dieu dans son amour a d’abord élu (= choisi, v 4) ses enfants, il les a  prédestinés à l’adoption (5). Cette élection ne vient pas d’un quelconque mérite (foi, sagesse, bonnes dispositions du cœur, bonne éducation ou bonne conduite, etc.) de l’homme, mais uniquement de l’amour et de la bienveillance de Dieu (Dt 7.7-8). La prédestination dont il est question ici n’est que positive : Dieu a formé dès les origines le projet et le plan de sauver ses créatures séparées de lui par le péché : grâce à Jésus-Christ, elles peuvent redevenir ses enfants. Il les « adopte » comme tels, volontairement ; esclaves du péché, il les libère en les rachetant (sens du mot « rédemption », v 7), en les sauvant de la mort éternelle.

Paul utilise ici la métaphore de l’affranchissement de l’esclave dans l’antiquité. Le prix de ce rachat de l’esclavage du péché, c’est le don de sa vie que Jésus-Christ a fait sur la croix (symbolisée par le mot « sang », v 7), Christ mourant à la place du condamné à mort qu’est chaque pécheur (voir l’épisode de la substitution de Jésus à Barabbas (Mt 27.17, 20-21). Situé au centre du texte (v 7) le salut en et par Jésus-Christ est le point le plus important de l’œuvre d'amour de Dieu pour les hommes. Ce rachat libérateur du péché est la manifestation du pardon des péchés (7) offert par Dieu à celui qui se repent (voir le larron sur la croix, Luc 23.43). Il permet au repenti d’avoir accès à toute la richesse ou l’abondance de la grâce de Dieu dont il a besoin quotidiennement pour marcher en communion avec Lui. Dans sa grâce, Dieu donne au repenti la sagesse (8), ou compréhension des choses de l’Esprit (1 Co 2.13), et l’intelligence ou le discernement de leurs applications pratiques (Col 1.9-10).

Autre bénédiction de Dieu (v 9) : il révèle sa volonté de salut éternel en Jésus-Christ, son désir de réunir, de réconcilier (Col 1.20) toutes choses (Mt 17.11 ; Mal 3.23) terrestres (= les hommes, ou les choses matérielles, concrètes) et célestes (= les anges de Dieu,1.21 ; 3.15, ou les choses spirituelles, immatérielles). Dieu fait connaître son désir de rétablir la communication entre toutes ses créatures par son Fils Jésus qui en lui-même par sa double nature lie la divinité à l’humanité, l’invisible au visible. On peut aussi comprendre que Dieu désire que dans la vie de l’homme, le spirituel imprègne le concret du quotidien, que sa présence invisible transparaisse dans la vie visible dès maintenant, avant que l’union en Lui soit parfaite dans le Royaume de Christ rétabli à la fin des temps (v 10)sceau de l'Esprit.jpg

Par là, Dieu met à part (11), ou sanctifie ses serviteurs, les Juifs qui vivaient déjà dans l’espérance du Messie (12) et les païens qui ont la foi en la Parole de vérité(13) qui leur est annoncée : tous reçoivent le sceau de l’Esprit (2 Co 1.22). Aux uns et aux autres ce sceau garantit l’appartenance à Dieu (Rm 8.16), l’héritage de la vie éternelle et le travail de sanctification qu’opère l’Esprit dans les cœurs et la vie des croyants (2 Co 3.18). C’est le sceau de l’Esprit, sa présence dans le cœur des croyants, qui leur permettra de subsister dans les temps difficiles de la fin (Ap 7.3) et de se distancer des impiétés du monde (Ap 18.4). 

Toutes ces bénédictions, Dieu ne les dispense pas au coup par coup, en s’adaptant aux circonstances. Il les a préparées d’avance dans sa pré-science, dès la fondation du monde (v 4), dans un dessein bienveillant (5, 9), selon un plan établi volontairement et non sous l’influence des événements. Paul insiste par là sur la bienveillance de Dieu envers les hommes pour qui il a préparé le seul moyen possible de sauvetage, dans le cas d’un naufrage dû à l’usage erroné de la liberté de l’homme. Ce sauvetage s’est réalisé en Jésus-Christ et s’accomplira définitivement dans la « plénitude des temps» (v 10 et Rm 8.19-21, 23).

Paul, enfin, par trois fois nous indique le but de toutes ces bénédictions Dieu désire que ses enfants, élus, rachetés, pardonnés et sanctifiés par l’Esprit célèbrent la gloire de sa grâce (6, 12, 14). Cette expression réunit tout ce que le chrétien est appelé à refléter dans sa vie : la miséricorde ou bonté (Ex 33.18-19), la sainteté, l’amour de Dieu qui ne cesse de pardonner et de transformer celui qui croit en lui. Celui-ci devient une lettre de Christ écrite par l’Esprit (2 Co 3.3) pour que tous ceux qui la lisent croient en Jésus-Christ, le Sauveur et Seigneur (Jean 17.23 ; Mt 5.16)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ai-je conscience des bénédictions spirituelles dont parle Paul ? Me transportent-elles de la même joie et du même amour pour mon Sauveur que lui ? Laquelle de ces bénédictions me semble étrangère à ma vie ? Qu’est-ce qui m’empêche d’en jouir pleinement ?
  • La pré-science ou pré-vision de Dieu à mon sujet me trouble-t-elle ou m’apaise-t-elle ? Comment la concilier avec ma liberté de choix ? Implique-t-elle une détermination de ma vie, une soumission à mon « destin », ou me permet-elle de me confier en toutes choses dans l’amour prévoyant de Dieu ?
  • Comment ma vie manifeste-t-elle le sceau de l’Esprit que j’ai reçu à mon baptême ? Comment dans tout ce que je fais, pense et dis, glorifier Dieu, manifester son amour inconditionnel et gratuit ? Que signifie pour moi «d’être scellé par l’Esprit », Ap 7.3 ?
  • Quel but Paul assigne-t-il à la vie du croyant ? Est-ce le sens que je donne à ma vie ? Quelles réorientations ai-je à examiner et à suivre ?