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10/03/2017

Étude n°11 Attrister le Saint-Esprit Marc 3.20-30 (18 03 17)

Étude n°11 Attrister le Saint-Esprit Marc 3.20-30 (18 03 17)

« N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » Eph 4.30

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Le contexte

Jésus par ses miracles a attiré à lui une foule de gens intéressés par son don de guérison. Les scribes et les Pharisiens s’opposent à lui car ils se sentent dépossédés de leur pouvoir sur le peuple. Les esprits impurs seuls (v 11) reconnaissent en lui la puissance divine, qu’il veut bien partager avec les disciples (v 15) qu’il choisit comme apôtres.

 Le texte Marc 3. 20-30 : Oppositions à Jésus

  1. 20-21 : Comment Jésus est-il considéré par les siens ?
  2. 22 : Pour qui les scribes le prennent-ils ?
  3. 23-27 : Par quelles paraboles Jésus les réfute-t-il ? Qui est représenté par l’homme fort ?
  4. 28-30 : En quoi consiste le péché contre le Saint-Esprit ? Pourquoi est-il impardonnable ?

 

Comprenons :

Les foules sont si exigeantes qu’elles empêchent Jésus et ses disciples de vivre et de se nourrir. Leur tentation est grande de vouloir s’approprier la puissance de Jésus à leur bénéfice exclusif !

Que les proches par le sang  viennent rechercher Jésus, peut avoir deux raisons : soit ils se soucient humainement de son confort (repos, nourriture), soit ils veulent l’empêcher de continuer à prêcher les foules, parce qu’ils ne comprennent pas sa mission, et sa « folie » les dérange. Les liens du sang peuvent être une cause d’aveuglement et un obstacle à la foi, car ils empêchent de voir en l’homme Jésus la divinité de Christ que le Saint-Esprit seul peut révéler (Jean 15.26 ; 1 Co 2.13-14 ; 12.3).

Les scribes l’accusent  d’agir par le démon : Beelzébul peut signifier « dieu des ordures » ou « maître de la demeure » qu’habitent les démons. Jésus reprend ce sens dans ses paraboles de réfutation de l’accusation portée contre lui : le royaume ou la maison divisée : Satan ne peut logiquement pas agir contre lui-même en guérissant ceux qu’il a asservis, ce serait une contradiction funeste à son pouvoir. Dans la 3ème parabole, celle de l’homme fort qu’il faut maîtriser, Jésus compare Satan à cet homme fort qu’il a maîtrisé à la tentation (puis à la croix), et dont il peut détruire le pouvoir en guérissant les malades.

La connaissance intellectuelle des scribes ne leur donne pas le discernement de qui est Jésus, parce qu’ils sont aveuglés par leurs passions et leur désir de pouvoir. Le Savoir sans la foi n’est pas une clé d’entrée dans le Royaume. Leur refus de reconnaître l’Esprit Saint qui anime Jésus leur en ferme même la porte et les prive du pardon offert par Dieu. S’endurcir dans ce refus du repentir et de la foi en la personne de Jésus-Christ, constitue le péché contre l’Esprit qui a des conséquences éternelles pour eux.

Plutôt que de reconnaître la puissance de Dieu, ils préfèrent attribuer le miracle à Satan : un des caractères de l’incrédulité, c’est de haïr et de fuir la vérité.

Jésus commence son avertissement (v 28) par une révélation consolante de la miséricorde de Dieu : tout péché et même tout blasphème,- parole qui insulte et outrage Dieu car elle manifeste, le plus souvent par ignorance, de la haine contre lui -, peuvent être pardonnés ; cela suppose évidemment la foi dans le Sauveur et la repentance du pécheur lorsque sa connaissance de Dieu a augmenté. La différence entre le blasphème contre le Fils de l’homme (Mat 12.32) (= le Messie annoncé par Dn 7.13-14 et incarné en Jésus) et le blasphème contre le Saint-Esprit tient essentiellement au degré de révélation et de connaissance que l’homme a des choses de Dieu. Ainsi Jésus peut-il pardonner à ceux qui par ignorance le crucifient (Luc 23.34). Il peut encore pardonner aux Pharisiens qui blasphèment contre le Fils de l’homme en prenant parti contre lui, en détournant les foules de le suivre, en cherchant à le faire périr, parce qu’ils s’en prennent à lui personnellement comme homme, et méconnaissent le Fils de Dieu sous sa forme de serviteur. Mais en attribuant à la puissance de Satan les miracles de Jésus, œuvres de l’Esprit de Dieu qui délivre et guérit, ils vont plus loin dans l’endurcissement, ils refusent une manifestation divine plus directe que la simple présence de Jésus homme, et risquent comme Pharaon devant les plaies d’Egypte d’atteindre le point de non-retour et de se fermer totalement la possibilité du salut. Le pardon est rendu impossible, non par une détermination de la volonté de Dieu, mais par l’endurcissement et la résistance de la volonté de l’homme. Ce n’est pas Dieu qui refuse le pardon (il est toujours offert) mais ce sont les incrédules blasphémateurs qui s’en privent eux-mêmes.

De plus le reniement de ce qui leur a été révélé par Dieu les fait participer à l’œuvre meurtrière de rébellion satanique (He 6.4-6) : ils portent un contre-témoignage au Sauveur et en éloignent ceux qui le cherchent.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Les paroles de Jésus sur le blasphème impardonnable nous autorisent-elles à juger l’autre ? Pourquoi ? (lire 1 Samuel 16.7).
  • Sur quoi se fonde ma foi en Jésus : sur mon appartenance à l’Église ? sur les miracles que je peux voir dans ma vie ou celle des autres ? sur ma connaissance encyclopédique de la Bible ? sur la révélation intime de sa personne que le Saint-Esprit me permet de recevoir dans la Parole de Dieu ?
  • Où en suis-je dans ma relation avec Jésus ? Est-il pour moi un homme sage et exemplaire dans son amour pour les autres ? Est-il seulement un guérisseur de mes maux physiques, psychiques ou spirituels ? Est-il le Sauveur de ma vie et le guide de mes pensées et de mes actes ? Est-il le Fils de Dieu qui seul me rend visible le Dieu invisible ? Est-il celui qui m’attend en m’offrant toujours son pardon, ou le juge qui me condamne ?
  • S’il m’arrive de le renier en parole ou en acte, ou d’être incrédule sur sa puissance d’intervention et de salut, à qui ressemblé-je, à Pierre pleurant sur sa faute et retrouvant le contact avec Christ, ou à Judas refusant de croire au pardon possible et se coupant ainsi définitivement de son Sauveur ?

 

 

03/03/2017

Étude n° 10 : Le Saint Esprit, la Parole et la prière Jean 15.1-12 (11 03 17)

Étude n° 10 : Le Saint Esprit, la Parole et la prière Jean 15.1-12 (11 03 17)

«L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit ; c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. » Rom 8.26-27                                                        

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Contexte

14.15-31 : Promesse de Jésus d’envoyer à ses disciples, le Consolateur, L’Esprit de Vérité, pour les enseigner et leur donner la paix.

15.13-17 : Demeurer attaché au cep, c’est obéir au commandement de l’amour mutuel.

Le texte :

Relever les répétitions qui déterminent le thème du passage : 10 fois le verbe « demeurer », 7 fois avec le complément « en moi », y compris l’expression « être en moi »(v 2), 3 fois « dans son amour » ; 7 fois « porter du fruit » avec le v 16.

 Structure : V 1-6 : Métaphore du cep et des sarments.

V 7-12 : Demeurer en Christ, c’est porter des fruits d’amour et de joie.

 

Comprenons

Jean réunit dans un long discours, au moment de la dernière Pâque de Jésus avec ses disciples, les instructions et enseignements que Jésus veut leur transmettre avant de mourir. Il cherche à les encourager pour l’épreuve qu’ils vont devoir affronter ; il leur rappelle son union avec eux, qui leur permettra de trouver l’aide du Saint-Esprit qu’il leur enverra (14.15-21).

Pour illustrer ses paroles, il prend l’image de la vigne que l’Ancien Testament avait déjà utilisée dans Esaïe 5 pour montrer les soins de Dieu envers son peuple qui est symbolisé par la vigne.

Dans la parabole du cep et des sarments (préférez cette traduction à celle de la BFC, qui atténue la force de l’image en parlant de « vigne » à la place du « cep »), Jésus précise le but attendu de ses soins. Contrairement à d’autres paraboles de Luc, Jésus transpose ici directement les éléments naturels dans la sphère du spirituel par le moyen de la métaphore (= image sans terme de comparaison). Pour une compréhension plus précise, nous reprenons d’abord la métaphore naturelle, et étudierons ensuite la transposition spirituelle.

La métaphore :

Un vigneron plante un cep dans sa vigne ou son champ. Pour que le cep porte du fruit, il le débarrasse des sarments stériles, et il effeuille et émonde les sarments fertiles, de façon que la sève serve uniquement à la fructification, et que le soleil fasse mûrir les grains.

Les sarments coupés ne peuvent absolument pas porter de fruit, ils sèchent, puis sont ramassés hors de la vigne et sont brûlés.

La transposition spirituelle :

Le vigneron, c’est Dieu (v 1). Il a envoyé dans l’humanité (= le champ) sa Parole ou Jésus (= le cep nourricier). Comme un cep, Jésus est venu sans grande apparence ni beauté (Ésaïe 53.2). Sa Parole, véritable sève de vie, a nourri des hommes et des femmes (= les sarments) qui ont constitué son peuple, le peuple Juif, puis l’Église.

La parabole révèle que tous les sarments ne portent pas de fruit. Parmi ceux qui font partie du peuple de Dieu, certains ne sont pas unis au cep (v 4), c’est-à-dire que la Parole ne demeure ni n’agit en eux (v 7) : ils ne peuvent donc pas être remplis de l’amour de Christ (v 9), ni de l’obéissance qui en découle (v 10). Ils ont l’apparence d’appartenir au Christ, mais la sève de l’Esprit n’arrive pas à faire son œuvre de sanctification en eux, de sorte qu’ils sont stériles.

Dès ce monde, leur choix les coupe du cep, leur vie intérieure spirituelle s’assèche ; n’étant pas alimentés par l’Esprit, ils sont spirituellement déjà morts, mais cela n’apparaîtra au grand jour qu’à la fin des temps, où ils seront exclus du Royaume. En effet, l’œuvre de séparation est celle du vigneron qui reconnaît les sarments inutiles. Nul ne peut agir à sa place, gardons-nous de vouloir faire le tri nous-mêmes !

Les sarments utiles sont l’objet des soins attentifs du Père. Il les émonde, les purifie de tout ce qui empêcherait le fruit de murir : défauts de caractère, habitudes néfastes au développement de l’être, orgueil, égoïsme. Dieu poursuit son œuvre de sanctification de façon continue en eux,Grappe de raisin.jpg comme la sève nourrit de façon continue les sarments. Il fait cette œuvre par sa Parole (v 3), par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce, tant que le sarment (le croyant) reste attaché à sa Parole dans un esprit d’ouverture et de soumission ; parfois, Dieu est obligé de rappeler le croyant négligent ou paresseux par les épreuves qui surviennent, et les renoncements à la volonté propre que la vie quotidienne nécessite. Son objectif est que le croyant attaché à lui, porte plus de fruit (v 2). « Porter du fruit » est répété 7 fois (avec le v 16), c’est bien l’objectif des soins de Jésus auprès de ses disciples. La communion étroite avec Jésus lui permet de répondre à la prière de ses disciples (v 7), car leur volonté soumise à l’Esprit ne peut désirer que ce que le Seigneur veut (Rom 8.26-27) : l’obéissance à son amour (v 8-12) qui porte des fruits d’amour.

 

Jésus a purifié ses disciples par sa Parole, en leur enseignant le plan du salut tel que Dieu le réalisait en lui et par lui, donc en émondant leur foi des préjugés, des fausses attentes sur le Messie et son Royaume, et de leurs fausses conceptions sur les conditions de ce salut par leurs œuvres (v 5b). Il a déposé dans leur cœur le principe impérissable de la vie nouvelle, l’amour de Dieu et des autres, qui se développe peu à peu jusqu’à leur faire atteindre « la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4.13b).

Le fruit qu’il attend de chacun c’est une vie d’amour fraternel et de joie, qui n’est possible que par la présence en eux de son amour inconditionnel (v 9-11) ; comme il en a montré l’exemple, et ouvert la voie, l’obéissance à ses commandements découlera de l’attachement au Père, et Le glorifiera, c’est à dire fera connaître son amour pour tous (v 8-9).                             

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Suis-je un chrétien de nom, ou un chrétien engagé dans une vie avec Christ, au quotidien ? A quoi le reconnaît-on ?
  • Examinons avec sincérité les sentiments qui nous unissent à Jésus : peur, indifférence, intérêt (dans le sens de « désir d’une récompense »), affection, reconnaissance, confiance, désir de le connaître mieux, etc...
  • Qu’est-ce qui me sépare de lui ? Qu’est-ce qui m’empêche de recevoir les bienfaits qu’il a promis de donner dans cette parabole? Comment rester attaché à lui ?
  • Quels fruits porte notre vie (individuelle et ecclésiale) ? Peut-on y reconnaître l’action de l’Esprit en nous ?
  • Quelles prières puis-je élever vers Dieu, et quels engagements puis-je prendre devant Lui, pour que ma vie puisse le glorifier ?