UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2017

Etude n°6 Souffrir pour Christ, 3.13-22 (06 05 17)

Etude n°6 Souffrir pour Christ, 1 Pie 3.13-22 (06 05 17)

« Quand vous souffririez pour la justice, heureux seriez-vous ! » 1 Pie 3.14

Observons

ContexteCrucifié Ressuscité.jpg

  • Après quelles recommandations Pierre en vient-il à parler de la souffrance injuste ? (2.11-3.12)
  • Dans quel contexte historique a été écrite cette lettre ? Voir 3.15-17 ; 12-14, 16-17 ; 5.9.

Texte

  • V 13-17 : Comment l’apôtre considère-t-il le mal qu’on peut faire injustement au chrétien ? Quelle béatitude de Jésus reprend-il ? (Mat 5.10) A quoi oppose-t-il la crainte des hommes ? Que signifie « sanctifiez Christ dans vos cœurs » ?
  • A quoi le chrétien doit-il être prêt ? Que lui faut-il pour cela ?
  • Qu’est-ce qui donne une « bonne conscience » ? (2.12, 20 ; Act 24.16 ; 2 Cor 1.12 ; 4.2)
  • Comment comprendre « souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu » ? Dieu veut-il la souffrance injuste subie par le chrétien ?
  • Quel but a la mort de Christ, pour Pierre ? (18a)
  • Que signifie « mort selon la chair et rendu vivant selon l’Esprit » ? (18b) Recherchez plusieurs versions de ce verset. Se souvenir qu’en grec il n’y a pas de majuscule, qui distingue l’Esprit de Dieu de l’esprit humain.
  • V 19-21 : parenthèse dans l’argumentation de Pierre : Sur quel mot du v 18, Pierre fait-il cette digression ? Comment le déluge puis le baptême illustrent-ils selon Pierre la pensée précédente au centre du v 18 ?
  • Pourquoi Pierre parle-t-il du baptême « qui sauve » ? Le salut dépend-il d’un acte rituel humain ?

 

Comprenons

Contexte

La première lettre de Pierre a été écrite vers 63-64 après JC, à la fin de la vie de l’apôtre, depuis Rome qu’il désigne sous le nom symbolique de Babylone (5.13), la vraie Babylone n’existant plus à cette époque. Pierre écrit aux Eglises d’Asie Mineure qu’il avait visitées durant son ministère. Dans tout l’empire romain régnait un climat de suspicion et de violence contre les chrétiens, parce qu’ils refusaient de rendre un culte à l’empereur. La persécution n’était pas encore généralisée comme à la fin du siècle, mais çà et là les autorités païennes s’en prenaient aux églises de plus en plus nombreuses. Pierre puis Paul, peu après cette lettre, en furent victimes, lorsque Néron soupçonné d’avoir incendié Rome, voulut se justifier en accusant les chrétiens et en les mettant cruellement à mort.

Juste avant notre passage, Pierre a exhorté les croyants à marcher au milieu des païens d’une manière digne du Seigneur (1.14-17 ; 2.12), dans la soumission aux autorités civiles, domestiques et conjugales (2.11-3.7). Puis il leur a demandé de s’éloigner du mal en ayant de l’amour fraternel, de la compassion et de l’humilité et en bénissant au lieu de répondre au mal par le mal (3.8-9).

Le texte : Pierre pose une question (v 13) qui paraît évidente : Qui peut maltraiter un homme qui fait le bien ? Pourtant n’est-ce pas ce qui est arrivé à Jésus ? Le monde ne supporte pas celui qui par sa bonne conduite est un reproche vivant de sa duplicité et de sa méchanceté ! Mais si le chrétien souffre sans avoir mal agi, il souffre à l’exemple de son Maître et cela peut être considéré par lui comme un honneur ! Ressembler à Christ ne rend-il pas heureux  et chasse la crainte profonde chez tout être humain de la souffrance et de la mort ? La constance dans la foi et dans l’espérance est le fruit de la « sanctification de Christ dans le cœur », c’est-à-dire de la place primordiale donnée à Christ dans ses pensées, ses décisions, ses désirs, ses affections. Sanctifier c’est mettre à part pour le service de Dieu. C’est le moteur de la vie du chrétien quelles que soient les circonstances fastes ou néfastes. Christ dans le cœur du croyant lui permet de rester ferme dans la foi au milieu des souffrances, par la contemplation de ce qu’il a souffert jusqu’à la mort « pour amener les hommes à Lui » (3.18). Cette fermeté Lui rend témoignage auprès de ceux qui en sont touchés, surtout si l’affirmation de l’espérance qui habite le cœur du croyant se fait dans la douceur (fruit de l’Esprit, Gal 5.22) et le respect de l’autre, en contraste avec les calomnies, les diffamations et les violences dont il a été l’objet ! La volonté de Dieu n’est pas que ses enfants souffrent injustement, mais que dans la souffrance que leur infligent les incroyants, ils continuent à faire le bien et à pardonner à l’exemple de Christ sur la croix.

Pierre  rappelle la mort de Christ « selon la chair », c’est-à-dire physiquement, comme tout homme, et sa résurrection « selon (ou par) l’Esprit » : il a été « rendu vivant » par la puissance de l’Esprit Saint, avec une nouvelle nature emplie de l’Esprit de Dieu, capable de « vivre pour Dieu » (Rom 6.10).

Par association d’idées sur le mot Esprit, Pierre fait une courte digression, (qui a posé bien des problèmes d’interprétation aux théologiens au cours des siècles à cause de sa concision et des sous-entendus bibliques qu’elle contient !). Essayons d’en donner un aperçu conforme à l’enseignement biblique :

La Bonne Nouvelle du salut par la grâce de Dieu, a été annoncée bien avant l’incarnation de Dieu en Jésus, par son Esprit Saint qui inspirait Noé, véritable « prédicateur de la justice » (2 Pie 2.5). Seules huit personnes crurent à cette promesse, entrèrent dans l’arche et furent sauvées du déluge. A partir de l’expression « sauvés à travers l’eau » (3.20), Pierre fait de cet événement une allégorie, un type du baptême. Comme Noé et sa famille furent libérés de leur ancienne vie dans un monde voué au mal et commencèrent une nouvelle vie avec Dieu au-delà du déluge, le baptisé, en entrant dans l’eau, abandonne son ancienne vie naturelle et pécheresse, et s’engage dans une vie nouvelle guidée par l’Esprit, à qui il demande une « bonne conscience », purifiée  et pardonnée (3.21). Le salut de Noé et le symbole du baptême préfiguraient le salut acquis par Jésus-Christ par sa mort et sa résurrection, signe de la puissance de vie qu’il offre à tous ceux qui l’acceptent (Rom 6.4-5), depuis qu’il a retrouvé auprès de Dieu sa gloire, sa puissance et son éternité (3.22).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment est-ce que je réagis à une vexation, une insulte, une menace, une contrariété ? L’exemple de Jésus est-il présent à mon esprit à ce moment-là ? M’aide-t-il à faire une démarche de pardon ?
  • Comment persévérer dans la résurrection de mon être intérieur, engagée à mon baptême ?
  • Par quel comportement puis-je témoigner de la présence de l’Esprit en moi ? Que doit-il encore vaincre en moi pour que ma vie manifeste la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ ?

 

10:26 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)

26/04/2017

Etude n°5 Vivre pour Dieu 1 Pierre 4. 1-11 (06 05 17)

En réponse à la demande de certains de nos lecteurs qui suivent le manuel adventiste mondial des études  hebdomadaires de la Bible, voici la publication du texte de l'étude n°5 de ce manuel, qui sera partagé dans les églises ce 29 avril.

Étude n°5 : Vivre selon Dieu, 1 Pie 4.1-11 (29 04 17)

« Que dès maintenant vous  viviez le reste de votre vie terrestre selon la volonté de Dieu et non selon les désirs humains»  1 Pie 4.2 (BFC)

Observons

Le texte 4.1-11 :Esprit de Vérité 3.jpg

  • A quel verset précédent se rattache la conjonction « donc » du v 1 ? Quelle exhortation introduit-elle ?
  • Quelle expression est répétée trois fois dans les v 1-2 ? Que signifie-t-elle pour Pierre ?
  • Quelle pensée doit armer le croyant dans la souffrance ? (le « car » de certaines versions est l’équivalent de nos deux points (:) en français. Qui représente le « celui qui a souffert » ? Lire Rom 6.6-7 ; 8.10-11.
  • Comment le v 2 éclaire-t-il le v 1 ? De quelle souffrance s’agit-il ? Comparer avec 1.11 et 3.18.
  • Pourquoi le croyant doit-il s’armer ? Qu’est la vie du croyant selon cette image ?
  • En contraste avec les croyants, quelle est l’attitude des non-croyants ? (v 3-4)
  • Avec quelle conséquence ? (v 5)
  • Comment peut s’entendre l’expression « les vivants et les morts » ? (v 5)
  • Quelles parallèles contient le v 6 ? Comment ces parallèles donnent-elles sens à la fin du verset ? voir Rom 8.10-11.
  • De quels morts s’agit-il ? Quand ont-ils été évangélisés ? Dans quel but
  • Par quoi se termine l’exhortation de Pierre (v 7) ? Comparer avec 1 Thes 5.4-6 et 1 Pie 2.9 ; 5.8.
  • V 8-11 : Comment Pierre définit-il la vie selon Dieu ? Comment le chrétien glorifie-t-il Dieu ? Quels dons a-t-il reçus pour cela ? (Rom 12.6 ; 1 Cor 12.7-10).

Comprenons

Le texte

Sa parenthèse terminée (voir l’étude n°6 déjà publiée), Pierre reprend son argumentation en liant les v 3.18 et 4.1 par la coordination « donc ». Au ch 2.21-24, il a déjà donné en exemple l’attitude de Christ dans la souffrance et la mort injuste de la croix. C’est ce qu’il reprend ici dans l’expression répétée trois fois « dans la chair ». Souffrances et mort sont équivalentes : Christ a souffert et a subi la mort dans sa chair d’homme, dans sa nature humaine qu’il avait endossée volontairement (Phi 2.7-8). Une fois cette nature humaine mise à mort dans son corps sur la croix, Christ a été libre du péché et a rendu l’homme libre de son emprise (Rom 6.6-7 ; 1 Pie 4.1b). Par sa résurrection, Christ a donné à l’homme une nouvelle nature « spirituelle » (= dirigée par l’Esprit), semblable à la sienne, qui lui permet de vivre selon la volonté de Dieu (v 2). Une erreur funeste de lecture a fait croire à partir de ces deux versets que la souffrance était salvatrice, et rendait « saint » (= « celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché », v 1c). Pierre cherche seulement à encourager les chrétiens dans la souffrance des persécutions pour qu’à l’exemple du Christ « mort au péché » dans sa chair, et ressuscité par  l’Esprit, ils fassent mourir les désirs charnels de leur nature humaine non régénérée (4.2), et vivent pour Dieu, pardonnés, purifiés et transformés par la puissance de l’Esprit à son image (voir 2 Cor 3.18).

L’argumentation de Pierre n’est pas facile à suivre : Pierre était un homme simple et non un lettré comme Paul. Il possédait mal la langue grecque et avait besoin d’un secrétaire pour écrire sa lettre (5.12). Sylvain ou Silas, avait été d’abord le compagnon de Paul (Act 15.40 ; 16.25), comme Jean-Marc (= Marc l’évangéliste). Tous deux ont ensuite rejoint Pierre. Ceci explique l’influence sur Pierre de la pensée paulinienne, dans la transcription condensée de cette lettre par Sylvain.

Pierre oppose à l’attitude ferme et droite du croyant, les « désirs humains », égocentriques et matérialistes de l’incroyant. Ce dernier non content de satisfaire ses appétits de jouissance, voudrait y entraîner le croyant dont la maîtrise de soi et les aspirations spirituelles lui sont totalement étrangères. Il se sent jugé par la conduite irréprochable du chrétien et l’abandon de son ancienne vie. En réaction, l’incroyant calomnie les croyants et blasphème contre Dieu (v 4c), ignorant que Dieu est son juge, et préférant les ténèbres à la lumière (Jean 3.19).

L’expression « juge des vivants et des morts » peut désigner littéralement tous les hommes en général, quelle que soit l’époque de leur vie. Les premiers chrétiens s’inquiétaient en effet du sort des croyants décédés avant le retour de Jésus. Dans sa première lettre aux Thessaloniciens (4.13-18) Paul avait répondu à cette angoisse, en affirmant que les morts dans la foi attendaient dans le sommeil inconscient du tombeau le retour de Jésus qui les ressusciterait et les rassemblerait avec les vivants du moment, pour constituer son Royaume. Pierre peut aussi employer l’expression symboliquement, les vivants représentant les croyants et les morts désignant les incroyants. C’est un peu plus difficile à admettre lorsqu’on lit dans Jean 3.18, que « celui qui croit au Fils n’est point jugé » !

Les deux parties du v 6 mettent en parallèles « morts // jugés selon les hommes quant à la chair » opposé à « évangélisés // vivants selon Dieu par l’Esprit » : l’évangile a été prêché de leur vivant à ceux qui physiquement sont morts au moment où Pierre écrit. Leur mort physique a manifesté le jugement de leur état d’hommes pécheurs, solidaires du genre humain. Mais la Bonne Nouvelle qu’ils ont acceptée leur a acquis la vie éternelle, qu’ils ont commencée dès ici-bas en vivant selon la volonté de Dieu, par la puissance de son Esprit. Selon la conception biblique de l’homme, il n’y a pas dualité en lui entre le physique (= la chair) et l’intellect ou le spirituel (= l’esprit). Il nous faut donc comprendre le « pneumati » de la fin du verset 6 comme désignant l’Esprit de Dieu, qui anime le croyant et s’oppose à sa nature charnelle et mortelle (= la chair = l’homme tout entier). Le conflit interne de l’homme n’est pas entre son corps et son esprit, mais entre l’Esprit de Dieu et sa nature humaine pécheresse (Rom 8.2).

Pierre conclut son exhortation (v 7) par une recommandation de modération, de sobriété dans la conduite, et de prière, pour rester debout à l’avènement proche de Christ. Ce retour mettra fin au grand conflit spirituel entre Dieu et Satan, dont les hommes sont l’enjeu, consciemment ou non (2 Pie 3.8-12). Par la prière persévérante, le croyant s’arme contre la tentation de se laisser aller à l’influence du monde ambiant (Luc 22.46 ; Marc 14.38) Il prend contact avec Christ qui lui envoie son Esprit pour vivre en communion avec Lui.

V 8-11 : Pierre résume la vie pour Dieu du chrétien en trois mots : amour constant, hospitalité sans murmures, service des autres. Le chrétien,  en « bon intendant de la grâce de Dieu », est appelé à gérer ses dons pour honorer le Seigneur tout-puissant en paroles et en actes dans ses relations avec les autres.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-En quoi la souffrance de la persécution pour Christ peut-elle nous libérer du péché (v 1) ? Faut-il beaucoup souffrir pour être « saint » ? La souffrance servirait-elle à gagner le salut ? Que faire de cette souffrance injuste ?

- Par quelles souffrances et quelle mort le chrétien doit-il passer pour vivre selon l’Esprit et la volonté de Dieu ? (voir Jésus à Gethsémané)

- La perspective du retour proche de Jésus change-t-elle quelque chose à ma vie de foi et à ma conduite ? Dans quel état d’esprit l’envisagé-je ?

- De quel(s) don(s) l’Esprit m’a-t-il doté ? Comment puis-je l’(es) utiliser pour vivre selon Dieu et le glorifier en toutes choses ?

- Comment ma vie manifeste-t-elle que je suis au service de Dieu et non de moi-même?

 

14:12 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)