UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/10/2015

Étude n° 4 : Réprimandes et rétributions : Jérémie 17.1-10 (24 10 15)

Étude n° 4 : Réprimandes et rétributions : Jérémie 17.1-10  (24 10 15)

« Guéris-moi, Éternel, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé ! Car ma louange, c’est toi ! »

Jér 17.14.

J’observe,  je comprends puis j’applique:

Le contexte ch 16 :

Qu’a annoncé l’Éternel à Jérémie pour son peuple ? (v 9,13,16-17) Pour quelles raisons ? (v 11-12, 18). Quelle promesse contient la menace (v 14-15) ? Comment réagit Jérémie (v 19a) ? Que lui fait voir l’Éternel en réponse (19b-21) ?

Le texte : 17.1-10 :

V 1-2 : Quel est le péché de Juda ? Quelle en est la source et comment s’exprime-t-il, avec quelles conséquences sur les enfants ?autel des sacrifices.jpg

Note : Les cornes des autels juifs ou païens symbolisaient la force du dieu invoqué. En les oignant du sang des victimes sacrifiées sur l’autel, on remettait au dieu ses péchés pour qu’ils soient pardonnés. Sous le roi Manassé, on avait profané ces cornes dans le temple de Jérusalem par le sang BAAL3.jpgde victimes impures, sacrifiées à des idoles (2 Rois 21.1-7,11). Achéra était la déesse épouse de Baal, représentée par un poteau de bois dressé à côté de la statue de Baal, et adorée sur les « hauts-lieux » ou collines autour de ou dans Jérusalem.

Questions d’actualisation : Qu’est-ce qui est gravé dans nos cœurs au point d’influencer nos comportements ? Quelles pratiques religieuses transmettons-nous à nos enfants ? Pourquoi les rejettent-ils si souvent ? Comment leur faire aimer et servir Dieu de tout leur cœur, sans leur imposer notre façon de faire ?

V 3-4 : Qui parle et à qui s’adresse-t-il ? Qu’est-il prophétisé ? De quel héritage s’agit-il dans le texte ? (v 4). Comparer avec  Jér 15.13-14 et 2 Chr 36.21. Comment cela s’est-il réalisé historiquement ?

Questions : Quel héritage avons-nous reçu spirituellement ? Qu’en faisons-nous ? (Ps 119.111 ; Mat 25.34 ; Col 1.12-14 ; 3.24 ; 1 Pi 1.4). Comment ne pas le « laisser en friche » (Jér 17.4) et comment le transmettre à nos enfants?

V 5-6 : Qu’est-ce qui cause le malheur (= maudit soit) de l’homme ? Que représente la « chair » pour Jérémie (voir v 11 ; 16.11-12) et pour l’apôtre Paul (Rom 7.18, 25 ; 8.5-8 ; Gal 5.17,19-21) ? A quelle situation s’expose l’homme qui se détourne de Dieu ? (v 6). Comment cette prophétie s’est-elle réalisée pour Israël ? Quel bonheur n’a-t-il pas vu ?

Questions : Quels sont mes appuis ? Comment éviter la sécheresse dans ma vie spirituelle et celle de mon Église ? Quel bonheur risque de m’échapper ?

V 7-8 : Quelle est la bénédiction promise au croyant ? Relever les parallélismes en contraste avec le paragraphe précédent. Que peuvent représenter spirituellement et bibliquement  « les eaux vives, l’année de la sécheresse, et la chaleur » à l’époque de Jérémie, et à notre époque ?

Question : Comment devenir et rester, en tant qu’Église ou individuellement, un arbre verdoyant et fructueux au lieu d’être un buisson sec de genévrier, dans ces temps de la fin ?

V 9-10 : A qui s’adresse cette remarque du prophète Jérémie ? (voir Mat 23.25) En quoi consistent la ruse et la corruption (Bible annotée de Neuchâtel) de ce « cœur tortueux et incurable » (Bible Segond) ? Comment Dieu répond-il à la question de Jérémie ? Est-ce une menace, un avertissement, une promesse ?

Questions : La perspective du jugement clairvoyant de Dieu nous réjouit-elle ou nous angoisse-t-elle ? Comment faire de ce message un appel à revenir à Dieu par amour et non par crainte ? A la lumière de l’Évangile, peut-on encore considérer les épreuves annoncées par Dieu comme des châtiments (conception d’un jugement de rétribution v 10b) ? Comment concilier cette conception avec le texte de Jac 1.13, « Que personne ne dise lorsqu’il est tenté (=éprouvé) : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne. » Dans quel but Dieu menace-t-il son peuple ? Comment réagir à de tels avertissements ?

Prions que le Seigneur nous désaltère de son Esprit et de sa Parole, pour rester pleins d’espérance et d’amour, dans les jours sombres qui annoncent son proche retour.

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)

09/10/2015

Etude n°3, Les derniers rois de Juda Jér 22.1-19 (17 10 15)

Etude n°3,  Les derniers rois de Juda Jér 22.1-19 (17 10 15)

(rois de Juda, Galerie du Portail central de la façade Ouest de  Notre Dame de Paris)rois_de_juda Galerie Ntre DamePortail central façade Ouest.jpg

« Josias jugeait la cause du malheureux et du pauvre, de la sorte tout allait bien pour lui. N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Eternel » Jér 22.16

Observons

A-   V 1-5 : A qui s’adresse cette parole de l’Eternel ? A quel moment est-elle prononcée (voir v 10) ? Quel ordre est donné au roi (v 3) ? Quelles promesses et quelle menace sont faites par Dieu (v 4-5) ?

V 6-9 : Que représente la maison du roi pour l’Eternel ? Qu’y avait-il eu d’admirable et de précieux en Galaad et au Liban (v7) ? Que concerne la menace de l’Eternel (v 6b-7) ?

V 8-9 : Quelle est la cause de la ruine de Juda (voir v 21) ?

B-   V 10-19 : De quels rois s’agit-il aux versets 10,11-12,13-19 ? Qu’est-il arrivé au premier et au second (v 10) ? Comment agit le 3ème ? Quel est l’objet de ses pensées (v 13-15, 17) ? Comment agissait son père (v 15-16) ? Quel sort est promis en contraste à Jojakim (v 18-19) ? Lire 2 Chroniques 36.6 ; Jérémie 36.30.

Comprenons              

Le prophète Jérémie s’est vu confier par l’Eternel la mission d’interpeller les rois de Juda à la fin du royaume du sud. Ceux-ci se succèdent très rapidement à partir du roi Josias, le roi réformateur mort prématurément pour n’avoir pas discerné la voix de Dieu dans la bouche du Pharaon, qui lui recommandait de ne pas intervenir contre le passage de ses troupes sur son territoire. Dieu pouvait-il parler par un roi Egyptien ? (2 Rois 23.29 ; 2 Chroniques 35.20-24)…A Dieu, pourtant rien n’est impossible ! Jérémie donne en exemple à ses descendants, l’intégrité de la foi et la justice de leur père, frère ou grand-père.

Dans notre texte, le prophète semble s’adresser d’abord au roi Jojakim, fils de Josias (v 18), monté sur le trône après le décès de son père et l’exil de son frère Schallum-Joachaz (v 11), emmené de force en Egypte par le Pharaon Neko (2 Rois 23.33 ; 2 Chr 36.4). Jérémie prévoit qu’il n’en reviendra pas  (22.10b-12) !

Jojakim (alias Elyakim) loin de suivre les traces de son père, vit dans le luxe (v 14), l’oppression, la violence, la cupidité (v 17) et l’injustice envers ses sujets les plus démunis. Jérémie lui rappelle (v 3-4) avec force les principes d’un règne heureux et stable qu’apprécie l’Eternel (v 6a, 15-16). Alors que Juda est couvert des plus belles forêts (= chênes des montagnes de Galaad et cèdres des sommets du Liban qui ont été utilisés pour construire le temple et les palais royaux), la conduite injuste et impie du roi entraîne le pays tout entier à la ruine (v 7-8), et le roi à une mort déshonorante « comme un âne » c’est-à-dire sans sépulture (v 19 ; 2R 24.6). La Bible ne la décrit pas. On sait seulement qu’il fut mis aux fers par Nébucadnetsar dans l’intention d’être exilé avec les premiers déportés dont Daniel (Dan 1.1), qu’il resta à Jérusalem après avoir été sans doute gracié, et qu’il mourut onze ans plus tard, après s’être rebellé contre le roi de Babylone (2 Chr 36.10) qui envoya contre Jérusalem, vers 597 av JC, des bandes de ses vassaux Chaldéens, Syriens, Moabites, et Ammonites (2 Rois, 24.1-3). Idolâtre et fanatique, Jojakim persécuta les prophètes et menaça de mort Jérémie (26.7-24).

Son jeune fils Jojakin, âgé de 18 ans (2 Rois 24.8), lui succéda 3 mois et 10 jours, avant d’être lui aussi exilé avec sa mère, et sans doute Ezéchiel (Ez 1.3), à Babylone, (Jér 22.24-28).

 Le dernier roi auquel s’adressa Jérémie fut Sédécias (alias Matthania), dernier fils de Josias et oncle de Jojakin (Jér 32.1). Pendant les onze ans de son règne, il refusa d’écouter le prophète qu’il retint prisonnier jusqu’à la destruction de Jérusalem et du temple, et la dernière déportation à Babylone en 586 av JC (Jér 52).

Jérémie ne cessa de rappeler à tous ces rois (le verset 9 est au centre du texte pour marquer son importance), qu’abandonner l’alliance avec Dieu pour se tourner vers des idoles, constitue la cause spirituelle des malheurs qui s’abattent sur Juda. Il ne tient qu’à ces rois de consolider leur règne en écoutant la voix de l’Eternel (v 4).

Comme toujours dans l’Ancien Testament, la direction des événements destructeurs est attribuée à Dieu (v 7) pour bien faire comprendre au peuple et aux rois infidèles l’enchainement de cause à effet de leur idolâtrie. Mais après la venue de Jésus, on ne peut pas dire que Dieu s’emploie à châtier ou éprouver (Jac 1.13) son peuple  et ses rois par tous les malheurs qui fondent sur eux. Il cherche seulement à leur faire prendre conscience de leur responsabilité dans ces maux, en utilisant les circonstances et les sentiments belliqueux à leur égard de leurs voisins (Jér 22.7-8a, 25). Ces avetissements divins sont à prendre d’autant plus au sérieux qu’ils sont accompagnés d’un serment divin (v 5), signe incontestable de la gravité de la situation et de la vérité de la menace. Ils ont pour but de faire revenir le peuple et les rois à leur Dieu qui ne désire que les combler de ses bénédictions (v4).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Comment réagissons-nous aux avertissements de Dieu concernant notre mode de vie, qu’Il nous adresse par sa parole ou par les circonstances adverses ?

-       Quels parallèles peut-on faire entre l’époque de la fin de Jérusalem et notre époque de la fin des temps ?

-       Quelles idoles (préjugés, traditions, passions…) accaparent notre pensée et notre mode de vie personnelle ou ecclésiale ?

-       Comment en prendre conscience, les abandonner et ainsi « sortir de Babylone,  pour n’avoir pas part à sa ruine» (Ap 18.4) ?

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)