UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2013

Etude n°1 : Le sanctuaire céleste : Ps 102.13-23 (05 10 13)


 

« Tu écouteras des cieux, du lieu où tu sièges, leurs prières et leurs supplications, et tu leur feras droit ». 1 Rois 8.49

(Miniature du 15è Les deux Jérusalem, la terrestre et la « céleste »)Jérusalem, évolution Miniature 15è.jpg

Observons Ps 102.13-23

Le contexte : Ce psaume est une complainte d’un homme affligé par la ruine de Sion (v 15), et l’exil du peuple (v 11).  Dans la première partie (v 1-12)  le psalmiste expose sa situation misérable, dans la troisième partie (v 24-29) il s’en remet à son Créateur dont il loue la puissance éternelle pour relever le malheureux (v 29).

 

Le texte

Le passage central du psaume (v 13-23) exprime l’assurance du psalmiste au sujet de la compassion de Dieu et du rétablissement de Sion, pour la gloire de Dieu.

 

V 13 : L’Éternel siège : A quoi s’oppose cette image de Dieu dans la pensée du psalmiste ? Que signifie-t-elle pour sa relation avec Dieu ?

V 14 : À quelles qualités de Dieu se réfère le psalmiste ?

V 15 : Quels sentiments pour Sion animent les fidèles ? Pourquoi ?

V  16-18 : Qu’est-ce que la reconstruction de Jérusalem prouvera aux yeux des nations ? En quoi consiste la gloire de Dieu dans ce texte ? voir Ex 33.18-19.

V 19 : De quoi s’accompagnera la reconstruction de Sion ?

V 20-21 : Quel contraste entre Dieu et l’homme souligne cette image de Dieu se penchant vers la terre « du haut de son lieu saint » ?  D’où peut venir une telle localisation de la demeure de Dieu ?

V 22-23 : Quelles conséquences aura le rétablissement de Sion sur l’ensemble des peuples ?

 

Comprenons

Le malheureux exilé détourne les yeux de sa situation misérable, pour contempler Celui qu’il implore avec foi. Alors qu’il se « dessèche comme l’herbe »(Moi, v 12), il sait que son Dieu (Toi, v 13) est éternel et « siège à perpétuité ». Le verbe « siéger » est souvent employé pour désigner la position de Dieu en tant que Roi et Maître du monde, et en tant que Juge : Ps 9.8-9 «L’Éternel siège pour toujours ; il a établi son trône pour le jugement. C’est lui qui gouverne le monde avec justice, qui juge les peuples avec droiture ». Comme ce Dieu est éternel, chaque génération peut en perpétuer le souvenir en invoquant son Nom : Yahveh (= l’Éternel) et en le servant (Ex 3.15 ; Ps 78.1-8). Parce qu’Il est compatissant pour sa ville détruite, il lui apportera le salut au temps fixé par Lui. Lui seul connaît le temps favorable pour ses interventions (Es 49.8). Le croyant ne peut que lui faire confiance. Comme ses promesses de salut se sont réalisées dans le passé (Actes 17.26, 31), au moment choisi par Lui, pour la venue du Messie par exemple, celles qui concernent la fin des temps se réaliseront aussi au « temps fixé » ( Daniel 9.24 ; Hab 2.3). Même si Jésus a déclaré à ses disciples, inquiets de la date du rétablissement du royaume d’Israël, qu’ils « n’avaient pas à connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Actes 1.7), il avait tout de même reproché aux Pharisiens de ne pas savoir discerner les signes des temps qu’ils vivaient (Mat 16.3), et il avait recommandé à ses disciples de « veiller et prier sans cesse » pour ne pas être pris au dépourvu par la venue de leur Maître (Mat 24.42).

Le psalmiste est consolé par l’assurance de la réalisation de la promesse divine, car il connaît la compassion et la grâce  de l’Éternel envers ses enfants affligés par le sort de Jérusalem. De même le croyant de tous les temps, avant et après Jésus-Christ, est consolé dans ses épreuves, par cette perspective de retrouver « la cité de Dieu, la Maison du Père », où Jésus a dit lui  préparer une place (Jean 14.2). « En  réalité, ils (les croyants) aspirent à une patrie meilleure » (Héb 11.16) que la patrie terrestre, la cité céleste (Phi 3.20 ; Héb 12.22) « qu’ils ont vue et saluée de loin », sans l’avoir obtenue de leur temps (Héb 11.13).

Le psalmiste porte sa vision dans le monde spirituel invisible, qu’il localise dans le ciel, car pour toute la Bible, le ciel est un lieu inaccessible, infini, au-dessus  de l’atmosphère (premier ciel) et des astres (deuxième ciel). C’est dans le troisième ciel (2 Cor 12.2) qu’Etienne ou Paul affirment avoir été transportés et avoir vu « le Fils de Dieu assis à sa droite » (Actes 7.56). De là, le ciel devient le lieu où les hommes placent ce qui les dépasse, les domine ou leur provoque de la crainte : Dieu, les anges ou les démons, invisibles à l’œil physique des humains (Héb 12.22-23). Cette localisation géographique du monde spirituel vient de la difficulté pour l’homme d’appréhender l’abstrait. Les hommes de la Bible se rattachent au concret qu’ils connaissent, et se font une idée très anthropomorphique (ressemblant à l’humain) du monde divin. D’où cette image de Dieu qui « se penche du ciel », comme d’un balcon, pour regarder la terre ; elle veut exprimer l’attention qu’il porte Lui, le Saint Tout-Puissant Éternel, à ses humbles créatures humaines, mortelles et faillibles. Sa compassion le fait « condescendre », « s’abaisser » au niveau du malheureux, se mettre à sa portée, pour lui communiquer sa grâce, C’est la préfiguration de son incarnation en Jésus.

Les expressions du psalmiste insistent sur l’écart immense entre la gloire royale et sainte de l’Éternel, et l’humble condition humaine, que seule la grâce et la compassion de Dieu peuvent combler : Dieu n’est pas hautain, ni retranché dans un monde supérieur, inaccessible à l’homme. Il se soucie du plus faible sur la terre et met sa gloire à le relever, le délivrer, le rétablir dans son droit, bref lui rendre justice.  Le psalmiste devient prophète et voit la reconstruction de Jérusalem et l’adoration de tous les peuples réunis en son sein. Au-delà de son espoir pour un proche retour de l’exil, sa prière prend une dimension eschatologique, que nous pouvons faire nôtre comme les prières de la fin  de l’Apocalypse : « Viens, Seigneur Jésus,… établir ton règne à perpétuité ! » (Ap 19.6 et 22.20).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment la certitude de la royauté de Dieu et la perspective du rétablissement de la justice influencent-elles ma façon de vivre les conflits et les épreuves de mon existence actuelle ?

 

-          Comment suivre dans mes relations avec les autres, l’exemple de compassion que Dieu me donne dans ce psaume ?

 

-          Quel sens prend concrètement pour moi et pour mon Église cette image d’un Dieu au ciel et en même temps attentif à la terre ? A rapprocher de  l’expression : « Avoir la tête au ciel et les pieds sur la terre » !

 

-           Comment intégrer à ma vie de foi la promesse d’Habakuk (2.3) sur l’arrivée au temps fixé par Dieu du rétablissement de la justice sur la terre ?

 

 

08:00 Publié dans Sanctuaire | Lien permanent | Commentaires (0)

20/09/2013

Etude n°13 : Le réveil promis : la mission accomplie, Ap 19.11-16 (28 09 13)

 


« Prenez donc patience, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici que le laboureur attend le précieux fruit de la terre, plein de patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi prenez patience, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche » Ja 5.7-8

 

Observons Ap 19.11-16

Le contexte

Chronologiquement les chapitres 17, 18, 19 s’enchaînent : l’ange de la  7ème coupe (17.1) montre au prophète le jugement de la grande prostituée (ch 17). La chute de Babylone provoque les cris de lamentations des uns (18.10,16,19) et les Alléluia des autres car cette chute est simultanée au retour de l’Agneau (19.1,3,6).

A partir de 19.11 nous contemplons la Parousie, ou retour du Seigneur Jésus et ses conséquences sur les impies.

Le texte

La construction de ce chapitre ressemble à un triptyque :

v 1-10 : le festin des noces de l’Agneau accompagné de 4 Alléluia

v 11-16  : la Parousie, avec les 3 noms du Christ

v 17-21  : le festin des oiseaux de proie avec la fin des impies

Encadré par ces deux festins totalement opposés se détache le retour glorieux de Christ. Les trois événements sont peut-être simultanés, ou bien se succèdent étroitement, la Parousie étant l’essentiel.

 Maranatha.jpg

Comprenons

La Parousie (v 11-16)

v 11: Le ciel ouvert : Après la porte (4.1) et le temple (11.19), le ciel tout entier s’ouvre. La communication entre le ciel et la terre est totale : tous peuvent voir arriver le cheval blanc et son cavalier (1.7)

Le cheval, blanc comme celui du premier sceau (6.2), porte un cavalier qui combat et qui juge. Le premier partait pour vaincre les accusations portées par Satan contre le peuple de Dieu. Maintenant le cavalier a une fonction différente : il vient juger, c’est-à-dire délivrer son peuple et combattre avec justice les forces du mal pour les éliminer.

Les deux qualificatifs « Fidèle et Véritable » sont ceux du Christ s’adressant à l’église de Philadelphie et de Laodicée (3.7 et 14), les deux églises concernées par les temps de la fin. Ils s’opposent directement aux qualificatifs de Babylone la prostituée « infidèle et mensongère ». Christ est fidèle dans l’accomplissement de ses promesses. Sa parole se révèle en tout véritable et digne de confiance.

Les diadèmes indiquent sa royauté sur le monde des êtres célestes et sur son peuple terrestre. Il peut les porter maintenant que tout a été manifesté au grand jour et que sa royauté est effective.

Son nom est mentionné trois fois : v 12, 13,16 :

V 12 : le nom écrit que personne ne connaît sinon lui-même renvoie à la notion hébraïque du nom. Révéler son nom à quelqu’un, c’est se mettre sous sa dépendance (voir Gn 32.29). Christ n’est sous la dépendance de personne, il tire son autorité de lui-même, en tant que Dieu.

v 13 :  On connaît enfin l’identité de ce cavalier: Parole de Dieu ( Jean 1.1, et Gn 1.3). La divinité et la faculté de communication créatrice de Christ sont ainsi rappelées.

v 16 : La formule hébraïque du superlatif  « Rois des rois, Seigneur des seigneurs » insiste sur la seigneurie universelle de Christ, qui lui était déjà attribuée, comme Agneau, par les anges et les élus (17.14), et  maintenant lui est reconnue par toute la terre. Le vêtement du cavalier est le seul à être teinté de rouge (sang), alors que les armées célestes sont en blanc. Seul Christ a donné sa vie pour le salut desApocalypse3 St Laurent en Royans cavalier blanc.jpg hommes et la délivrance de la création (voir Es 63.1). C’est ce qui le rend digne de recevoir la royauté et la seigneurie éternelles (5.12-13 ; 19.6). (St Laurent en Royans, Drôme, fresque)

La Parousie règle les problèmes : preuve a été faite de l’inanité de tous les pouvoirs humains, et de l’attachement à Dieu des élus reconnus par tous. Preuve est faite aussi de la justice de Dieu qui les sauve et élimine les fauteurs du mal par la puissance de sa Parole de vérité, épée tranchante et sceptre de fer (v 15), instrument de la révélation  des mobiles du cœur (Hé 4.12).

Pour l’ardente colère du Dieu Tout-puissant, se rappeler le mauvais serviteur de la parabole des talents : il rencontre le Dieu qu’il a conçu ; il projette sur Dieu la dureté ou la colère de son propre cœur, et c’est seulement ce qu’il lui attribue qu’il peut voir ! Les impies ayant rejeté la seigneurie de Christ, ne peuvent rencontrer que la projection de leur propre colère, que, dans leur impiété, ils lui attribuent !

 Cette partie de la vision donnée à l’apôtre Jean, soutient toute l’espérance des croyants depuis l’Ascension ! Seuls ceux qui auront reçu la pluie de l’Esprit se réjouiront pleinement de cette venue (Joël 2.23)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Quelle place tient la Parole de Dieu dans mon attente du retour de Christ ? La promesse de la pluie de l’Esprit (Ja 5.7-8) s’est-elle accomplie dans ma vie et celle de mon église ? Qu’a-t-elle réformé en nous ? Comment se manifeste le réveil de notre vie spirituelle ?

 

- Que signifie pour moi personnellement la promesse de Christ, Seigneur des seigneurs (Ap 19.16) ? Est-il déjà le Seigneur de toute ma vie ? Comment cela se manifeste-t-il ? Est-ce pénible ou joyeux de le servir ?

 

- Si je crains la colère de Dieu sur moi, j’ai besoin de m’approprier la promesse de Jean 3.18  et l’exhortation de Jean 3.36 !