24/01/2025
Étude n°5 Jonas 4.1-4, Le courroux de l’amour divin (01 02 25)
Étude n°5 Jonas 4.1-4, Le courroux de l’amour divin (01 02 25)
« Lui qui est compatissant, faisait l’expiation de la faute et ne détruisait pas. Il multipliait les occasions de retenir sa colère, et n’éveillait pas toute sa fureur » Psaume78.38
Observons
Le contexte :
- Que s’est-il passé à Ninive ? Pourquoi Jonas est-il furieux ? Qu’attendait-il de Dieu ?
Le texte
- Comment s’exprime la colère de Jonas contre Dieu ? Que lui reproche-t-il ?
- Pourquoi désire-t-il mourir ?
- Que lui répond Dieu ? Dans quel but ? Qu’est-ce que Dieu veut lui faire comprendre par la double expérience du ricin ? (v 6-8)
- Que lui dit à nouveau L’Éternel ?(v 9). Quelle leçon donne-t-il à Jonas ? v 10-11)
- Voir la conclusion des expériences de Jonas avec Dieu au chapitre 2.9-10.
- Quelle différence y a-t-il entre la colère de Jonas et le courroux de Dieu ?
Comprenons
Le contexte
Dieu a renvoyé Jonas à Ninive pour faire entendre une proclamation de Dieu « Dans 40 jours Ninive sera bouleversée ! »(3.4). Jonas s’exécute, pensant que ce bouleversement représentait la destruction totale de la ville ennemie. Mais les Ninivites se repentent sincèrement et Dieu ne les détruit pas ! Voilà le "bouleversement"de Ninive que Dieu annonçait, mais que Jonas traduisit comme une destruction !
Le texte
Cette absence de destruction « déplut beaucoup à Jonas qui en fut très irrité » (4.1). Dieu se serait-Il moqué de lui ? Il l’envoie prêcher aux Ninivites qu’Il va les « bouleverser »(= détruire selon lui) et une fois que Jonas a fini de parcourir cette ville, Dieu n’accomplit pas Sa Parole et lui, Son messager, passe pour un menteur en annonçant des choses qui ne se réaliseront pas, il serait donc considéré ainsi comme un faux prophète. En réalité Jonas ne pense qu’à sa petite personne et non au salut des milliers de gens que contient cette ville. Fâché, Jonas réclame la mort et sort de la ville, il se construit une cabane et, à l’ombre, regarde ce qui va arriver à la ville, attendant une possible catastrophe qui confirmerait que « la méchanceté de la ville est montée jusqu‘à Dieu »(1.2) et serait punie par Lui. Dans notre colère devant l’impunité des méchants, ne souhaitons-nous pas aussi de voir Dieu intervenir férocement pour les détruire ! Nous nous faisons ainsi un dieu à notre image ! Jonas implicitement le reconnaît car il n’a pas accepté que Dieu puisse être « compatissant et lent à la colère » au point de sauver le méchant qui se repent (4.2).
Plus tard, le prophète Jérémie dira que certaines prophéties sont conditionnelles ( Jr 18.7-10). Dieu se sert du prophète pour adresser aux hommes un message d’avertissement afin qu’ils changent de conduite, mais Il prouve Son amour en tenant compte des décisions que ceux-ci prennent. Les jugements de Dieu ne sont pas arbitraires, ni le fruit d’une colère contre les rebelles. Dieu respecte les choix de ses créatures tout en les avertissant des conséquences de leurs mauvais choix..
A l’ombre de ce ricin poussé en une nuit pour le protéger du soleil, Jonas éprouva une grande joie. Dieu lui signifiait que l’ombre du pardon de Dieu passait aussi sur cette ville qui avait compris que le Dieu de Jonas avait entendu son repentir. Le messager de Dieu se doit de transmettre fidèlement les avertissements que Dieu veut faire entendre aux hommes pour leur salut avant qu’il ne soit trop tard, mais le message trop souvent interprété comme un jugement condamnateur est en réalité un message d’amour de Dieu « qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et vive” (Ez.18.32 et 33. 11). Dieu veut conduire le pécheur « dans les sentiers de la justice de son amour» (Ps.23.3 et 25.8,9). Celui qui n ‘accepte pas le pardon de Dieu pour autrui finit par avoir le cœur sec, comme le ricin brûlé par le vent du désert où rien ne peut pousser. Jonas toujours enfermé dans sa rancune réclame à nouveau la mort : il n’a toujours pas compris sa mission de représentant et prophète d’un Dieu d’amour. Il lui faut les explications claires de Dieu qui avec ironie compare les sentiments de Jonas pour un arbrisseau avec sa tendresse et son désir de sauver des milliers d’hommes, même s’ils sont inconscients de leur offense à Dieu !
Le texte pourrait se terminer ainsi « en queue de poisson », mais la structure du livre de Jonas permet de voir la conclusion au chapitre 2, placé au centre du livre, pour en marquer l’importance. Jonas a fini par comprendre la patience, l’amour compatissant de Dieu non seulement pour lui le prophète mais aussi pour tous les hommes même ennemis d’Israël et de Dieu ! « Le salut appartient à l’Éternel » (2.10c). L’histoire de Jonas confirme le beau verset du psaume 78.38 placé en tête de ce commentaire !
Questions pour une application dans la vie chrétienne ?
1) Suis-je dépositaire d’un message d’amour, vital pour mes contemporains ? Suis-je heureux de le transmettre ?
2) Est-ce que je conteste à Dieu le fait qu’Il puisse offrir le salut à tous et pardonner s’ils se repentent, par exemple
- aux dictateurs de cette terre responsables de la mort de centaines de milliers d’innocents à travers les siècles.
- à tous les bourreaux qui avilissent et cherchent à détruire des personnes
- aux personnes responsables de la mort d’êtres chers.
- aux personnes qui ont gâché ou détruit ma vie terrestre ?
3) Sont-ce tous ces gens étrangers à mon éducation et à ma culture qui ne sont pas prêts à entendre le dernier message que Dieu adresse à l‘humanité, Ou est-ce moi qui ne suis pas prêt à le transmettre sans l'interpréter selon mes désirs?
4) Comment mon amour pour les humains peut-il ressembler à celui de Dieu qui veut que « tous parviennent à la repentance »? 2 P.3.
08:00 Publié dans Amour et Justice de Dieu 1 tri 25 | Lien permanent | Commentaires (0)