UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2024

Étude n°1 Signes montrant le chemin (de la foi), Jean 4.43-54 (05 10 24)

Étude n°1 Signes montrant le chemin (de la foi), Jean 4.43-54 (05 10 24)

"Jésus a fait encore en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles (= signes) qui ne sont pas écrits dans ce livre ; mais ceci a été écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Fils de Dieu et qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom" (Jean 20.30-31)

Observonsguerison fils officier royal.jpg

Le contexte

Après le premier miracle de Jésus aux noces de Cana (ch 2), Jésus et ses disciples sont montés à Jérusalem pour la Pâque (2.13). Jésus en a purifié le temple et a accompli plusieurs miracles que Jean ne rapporte pas (2.23), mais qui ont suffisamment impressionné les spectateurs pour que se répande à son sujet une réputation de guérisseur. Sa rencontre avec Nicodème et le témoignage de Jean-Baptiste préparent le peuple à voir en lui plus qu’un guérisseur, le Messie (ch 3). Sur le chemin du retour en Galilée, Jésus se révèle comme tel à une Samaritaine, dont le témoignage permet à son village de le reconnaître comme le Sauveur du monde (4.12).

Le texte

  • v 43-46a : retour en Galilée et à Cana.
  • V 46b-50 : dialogue entre Jésus et l’officier du roi : Foi en quoi ou en qui ?
  • V 51-53 : confirmation de la guérison et foi de toute la famille.
  • V 54 : Conclusion : voilà le second miracle de Cana !

Le verbe « croire » est répété trois fois (v 48, 50, 53). Nous sommes par là invités à porter notre attention au message sur la foi que Jésus veut faire passer. 

Comprenons

A Jérusalem et en Samarie, Jésus a tenté de faire comprendre à ses interlocuteurs que leur attachement aux apparences, au visible ou au miraculeux (2.18) les empêchait de saisir qui il était et quelle était sa mission (3.12, 31-32 ; 4.21-26).

D’un côté son peuple juif ne voit en lui qu’un faiseur de miracles (2.18 ;  4.48), et court après la satisfaction de ses désirs de sensationnel, de spectaculaire et d’extraordinaire. Sa foi n’est qu’une croyance dans le pouvoir miraculeux d’un homme dont on essaie de se servir. D’un autre côté, ses concitoyens de Nazareth, bloqués sur leur connaissance de sa famille (Mt 13.54-57), le rejettent comme prophète et à plus forte raison comme Messie (4.44). Seuls les Samaritains, peuple étranger et méprisé par les Juifs, l’ont reconnu comme Messie sur sa simple parole, sans lui demander de miracle à l’appui (4.41-42). Quant aux Galiléens, témoins à Jérusalem de ses miracles, ils en ont répandu le bruit à leur retour au pays, et ont ainsi préparé leurs compatriotes à recevoir favorablement la venue de Jésus, mais sans doute dans le même état d’esprit reproché aux Juifs, puisque Jésus, en voyant l’officier du roi, décèle en son cœur la même attente : on vient à Jésus pour obtenir l’exaucement d’une prière, qui permettra de croire en lui. Pour l’officier courtisan du roi Hérode , c’était normal d’agir ainsi : il était au service de ce roi parce qu’il obtenait de lui les avantages désirés.

Pourtant face à Jésus, il y avait en cet officier un autre désir que le simple acte miraculeux. L’amour pour son fils mourant est plus fort que tout, puisqu’il le pousse à se tourner vers le simple vagabond-guérisseur que devait apparaître Jésus aux yeux de la cour royale. Il le pousse même à faire une journée de marche à sa rencontre, de Capernaüm à Cana, et à l’aborder publiquement en pleine chaleur de midi.

Par sa remarque générale « Si vous… »(v 48), Jésus interpelle indirectement l’officier sur ce qui est au plus profond de son être : « Est-il prêt à croire en lui sans voir de miracle ? ». La rencontre avec Jésus ne reste jamais superficielle, car Jésus lit dans le cœur (2.25) et appelle chacun à lire aussi la vérité de son cœur, à connaître la réalité de son être intérieur. Nos prières ne sont pas toujours exaucées, parce que nous « demandons dans le but de satisfaire nos passions » (Ja 4.3). Par ce récit, Jésus invite chacun à examiner la motivation authentique et les buts de nos prières. Est-ce pour contenter nos désirs temporels et charnels ? Est-ce pour que l’exaucement nous donne de bonnes raisons de croire en son pouvoir ? Est-ce parce que nous reconnaissons notre dépendance de Dieu pour tout ce qui fait notre vie, et parce que nous avons confiance en ses promesses ? En bref, prions-nous pour obtenir, ou parce que nous avons une relation de confiance avec Dieu ?

Ebranlé au fond de lui-même, l’officier fait un pas de plus sur le chemin de la foi authentique en renouvelant sa demande, mais en la faisant précéder du titre accordé à Jésus : « Seigneur ». Il ne s’adresse plus à un guérisseur presque anonyme dont il espère un miracle, mais à un supérieur dont il attend tout ce qui est essentiel à ses yeux, la vie de son fils, comme il attendait tout de son roi. Jésus peut alors entrer dans une relation directe avec lui (Va, ton fils… ) et lui demander un pas de plus encore, le croire sur parole (v 50), sans voir l’exaucement instantané, ni la venue physique de Jésus chez lui. L’officier, sans doute habitué à l’exécution immédiate des ordres du roi, accorde sa confiance totale à celui qu’il a reconnu comme Seigneur et repart chez lui apaisé. En effet, il ne se hâte pas de rentrer pour constater la guérison, et lorsque ses serviteurs le lendemain la lui annonce, il s’enquiert calmement de l’heure du miracle. Sa foi est déjà totale et la concordance des événements ne fait que la confirmer, et non la créer ! C’est au point que son témoignage entraîne l’adhésion de toute sa maisonnée !guérison fils Officier royal annoncée par serviteurs.jpg

Par ses deux miracles à Cana (eau changée en vin, guérison à distance) Jésus invite son peuple à dépasser le visible ou tangible, à chercher la réalité de l’invisible, celle de son cœur profond, et celle de l’Esprit de vie de Dieu, pour ainsi acquérir une foi authentique et nouer une relation personnelle de confiance totale avec lui, le Sauveur et Seigneur de la vie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment recevons-nous ce récit de miracle ? Comme une histoire merveilleuse dont nous aimerions avec nostalgie (« il n’existe plus de tels miracles aujourd’hui ! ») être les bénéficiaires privilégiés ? Comme un appel à nous interroger sur les motivations et les buts de nos prières,et  sur la source de notre foi ?
  • A qui ressemblons-nous ? Aux Juifs avides de miracles, aux Nazaréens incrédules, aux Galiléens intrigués et intéressés, aux Samaritains croyant sur parole, à l’officier du roi reconnaissant sa fausse route et acceptant de faire totalement confiance à celui qui tient sa vie et celle de son fils entre ses mains ?
  • Quel chemin de foi m’a fait découvrir ce texte ? Où en suis-je réellement dans ma relation avec Christ ? Quel crédit accordé-je à sa Parole ?