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12/05/2023

Étude n°8 Le sabbat et la fin Ap 14 .7b et 22.1-5 (20 05 22)

Étude n°8 Le sabbat et la fin Ap 14.7b et 22.1-5 (20 05 22)soleil levant.jpg

« Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu ». Héb 4.9

« Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre car les premiers avaient disparu et la mer n’était plus ».Ap 21.1

Nous poursuivons l’étude, commencée la semaine dernière,  du premier message des 144000 d’Ap 14.7b, en nous attachant à répondre à la question : Comment le sabbat devient-il un signe de la fin des temps et un avant-goût de la nouvelle terre ?

Observons

  • Comment est désigné le Créateur? Comparer avec Gen 1.1, Néhémie 9.6 ; Ap 14.15
  • Pourquoi ce rajout des sources d’eau ? Quel sens prend-il physiquement et spirituellement à l’époque des trois messages ?
  • Comment retrouve-t-on la mention de l’eau dans la nouvelle Jérusalem ? Ap 22.1
  • Le sabbat est-il mentionné dans la nouvelle Jérusalem ? Pourquoi ?

Comprenons

Le premier message proclamé par les 144000, invite les humains de la dernière génération à ne pas se soumettre aux injonctions des puissances terrestres symbolisées par les trois entités bestiales d’Ap 13 qui réclament pour elles l’adoration forcée des peuples de la terre. Le message demande de revenir au respect et à la glorification de Dieu à cause de son jugement qui est en cours, et à cause de son autorité de Créateur.

Prosternez-vous ou adorez : Ex 34.14 ; 20.5 ;  Mt 4.10 ; Ap 19.10 : c’est manifester un respect religieux pour quelqu’un considéré comme divin. C’est pourquoi seul Dieu et Jésus acceptent cet hommage de la part des hommes. Les apôtres l’ont toujours refusé, comme l’ange l’a fait auprès du prophète Jean (Ap 22.9).

Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, les sources d’eaux : Dieu est le créateur des lieux et des moyens de vie, et de l’univers dans toutes ses dimensions. L’adoration du Créateur est simultanée à la glorification du Juge. C’est le message dont le monde a besoin dans la fin des temps où Dieu est rejeté comme Créateur et Juge.

Prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau :cette expression se trouve en parallèle avec les avertissements des quatre premières trompettes au ch 8, et les quatre premiers fléaux du ch 16. Dans les trompettes, un tiers des éléments de la création est touché par les destructions tandis que dans les fléaux, c’est la totalité. Le chapitre 14, situé entre ces deux séquences, laisse à penser par ce message que le respect du Créateur se manifeste, à la dernière génération, par l’attention portée à la nature et à l’écosystème, atteints par les pollutions et les fléaux (8.7-12 ; 16.2-9), dont notre époque prend cruellement conscience. Le respect du Créateur passe par ce souci de bien gérer sa création extérieure (= écologie), et intérieure (mon être, créature à l’image de Dieu). Mais aussi ce message invite à respecter Dieu comme le Créateur, ce qui est contesté par beaucoup préférant adhérer à la théorie de l’évolutionnisme qui élimine Dieu. Ce respect se marque par un retour à l’observation du Sabbat mentionné dès le récit de la création (Gen 2.1-2) et repris dans les dix commandements (Ex 20.9-11), ainsi que par Jésus (Mat 12.8 ; Marc 2.27-28)

Dieu dans toute la bible est décrit comme le Créateur du ciel, de la terre et de la mer. Jamais on n’y associe les sources d’eau. Celles-ci représentent la vie, le dynamisme de la terre, au sens physique comme au sens spirituel (voir l’histoire d’Acsa dans Juges 1.14-15, ou celle de la Samaritaine dans Jean 4.10-14, ou encore le fleuve d’eau vive d’Ap 22.1). Or trouver de l’eau potable est devenu un vrai problème aujourd’hui, et spirituellement les hommes meurent de la soif d’entendre les paroles de l’Éternel (Amos 8.11) !

La transparence du cristal, qui caractérise l’eau de la vie dans  la ville descendant du ciel en Ap 22.1, indique pour nous la transparence de la relation de proximité et même l’intimité que chaque personne sauvée pourra partager avec Dieu. Au sein de cette ville coule le fleuve d’eau de la vie sortant du trône de Dieu et de l’Agneau[1]. Cette image associe les trois personnes de la divinité : Dieu Roi et Juge (trône), Dieu Sauveur (l’Agneau), Dieu Esprit (fleuve d’eau vive). Le verset 2 du ch 22 renchérit avec la présence de l’arbre de vie, arrosé par le fleuve et abondamment fécond, image de Christ éternellement vivant. Cette description n’est pas sans rappeler le jardin d’Éden. Dieu veut rétablir son projet des origines[2] pour que l’être humain soit nourri et abreuvé de sa présence vivifiante et éternelle, qui guérit tous les maux de la terre.

 Les trompettes d’ Ap 8-9  lancent, par des événements importants, des appels et des avertissements que le peuple des 144 000, grâce à l’Esprit, décrypte et explique : la terre est en train de se détruire, ou d’être détruite, la solution est en Christ, en Dieu Créateur. Les 144 000 donnent une interprétation écologique et spirituelle à ce qui se passe concrètement sur terre, et annoncent la Bonne Nouvelle, pendant qu’il est encore temps de se repentir et de revenir à Dieu.

Se souvenir que Dieu est le Créateur s’exprime par l’observation du jour du repos qu’Il a lui-même institué à la création (Gen 2.1). Ce jour appelé sabbat, ou repos, est l’occasion d’être en relation étroite avec le Seigneur et avec les autres créatures humaines ou naturelles. Or il s’est avéré que Dieu a été contesté comme Dieu créateur de l’homme et de la nature, à la fin du 19ème siècle. D’où la nécessité pour les croyants dès cette époque de rappeler au monde qu’il existe un Dieu Créateur.

L’auteur de l’épitre aux Hébreux, développe dans son chapitre 4 la notion de repos du sabbat sur plusieurs plans : historiquement le rappel du repos de la création est mis en parallèle avec le repos de l’entrée en Canaan du peuple hébreu sorti d’Égypte. Puis spirituellement, il représente le repos dans lequel on entre dès aujourd’hui par l’accueil de Dieu dans sa vie, et enfin prophétiquement il annonce le repos éternel dans la nouvelle Jérusalem.

On peut se demander si le sabbat sera encore un signe d’adoration du Créateur dans la nouvelle terre. La description de la Nouvelle Jérusalem insiste sur la présence permanente de Dieu et de l’Agneau qui éclaireront de leur lumière le peuple de Dieu rassemblé autour d’eux. Point n’est besoin alors d’un jour spécial pour rappeler cette présence éternelle ! En attendant cette heureuse perspective, le sabbat reste un signe puissant de l’existence du Dieu Créateur, qui peut donner un avant-goût du bonheur de la présence éternelle de Dieu.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment proclamons-nous dans notre observation du sabbat le repos que l’on trouve en Dieu ?
  • Comment en faire un avant-goût du repos éternel avec Dieu ?
  • Les Adventistes du 7è jour se sont approprié ce message au plan spirituel, en oubliant peut-être sa dimension écologique. Comment mon église peut-elle corriger cet oubli ?

 

 

[1] Apocalypse 22.1

[2] Cf. Ezéchiel 47