30/12/2022
Étude n °1 : Membre de la famille de Dieu : Gal 3.26-4.7 (07 01 23)
Étude n °1 : Membre de la famille de Dieu : Gal 3.26-4.7 (06 01 23)
« Voyez quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! » 1 Jean 3.1
Observons Gal 3.26-4.7
Le contexte v 23-25 Comment Paul considère-t-il la loi juive ? A quoi l’oppose-t-il ? Qui était un pédagogue ou un précepteur à son époque ?
Le texte : Relever les caractéristiques de l’état de l’esclave et de celui de fils.
Comprenons
Le contexte : La loi comme un pédagogue antique conduit à la foi en Christ pour être justifié par la grâce de Dieu.
Jusqu’alors, Paul s’adressait aux Juifs en général pour démontrer le rôle inférieur de la loi qui conduit à la foi en Christ. La foi seule permet de devenir héritier du salut promis à Abraham (3.1-25). Maintenant il s’adresse directement aux Galates en leur disant qu’ils « sont tous fils » : il englobe dans ce « vous » tous les chrétiens baptisés en Christ, quelles que soient leurs origines nationales, religieuses, sociales, sexuelles (3.28).
Il est bon de relever les caractéristiques de l’esclave ou de l’enfant, et du fils, que donne Paul :
L’esclave ressemble à l’enfant, soumis à des tuteurs ou administrateurs.Il est conduit à l'école par un esclave appelé "pédagogue", qui a charge de le ramener à la maison après l'école. Il est asservi aux « rudiments du monde » (v 3), jusqu’à la « décision du père » qui lui donne son indépendance. Il est « sous la loi »(v 5), serviteur de faux dieux (v 8), observateur des « jours, mois, années, temps ».
Il devient « fils », par la foi en Jésus-Christ (3. 26), baptisé en lui, revêtu de Christ (3.27), empli de l’Esprit (4.6), un avec Christ (3.28). Il fait partie de la postérité d’Abraham, héritier selon la promesse par la grâce de Dieu (3.29, il est racheté (4.5), adopté par Dieu, connu de Dieu. L’idée de rachat fait allusion à la coutume de l’époque où un esclave pouvait acheter sa liberté, ou être racheté par un autre maître, qui lui donnait sa liberté, comme Christ le fait pour chacun de ses disciples.
Paul ne détaille pas ici le symbolisme du baptême comme il le fera pour les Romains (6.1-11), mais il insiste sur les effets de ce symbole de la mort du vieil homme et de la résurrection en nouveauté de vie, à l’exemple du Christ (Zabou : Dis Maman, explique-moi…le baptême, Ed Vie&Santé) : le baptisé a revêtu Christ, il a abandonné sa condition d’esclave soumis « aux rudiments du monde » (4.3 ; Col 2 .8,20), pour devenir « fils adoptif » de Dieu, ressemblant à Christ (3.27). Empli de l’Esprit Saint il est libéré des « pédagogues, tuteurs, et administrateurs » temporaires (4.2). Unis à Christ, les baptisés ne peuvent plus se réclamer de leurs particularismes pour prétendre à l’héritage promis à tous les croyants indistinctement. Le salut ne dépend pas de leurs conditions extérieures, mais de leur foi en Jésus-Christ incarné au temps voulu par Dieu (4.4), qui seul les rachète de leur esclavage du péché (4.5) et en fait des « héritiers » par sa grâce (4.6-7).
Que sont ces « rudiments du monde » ou « éléments, principes élémentaires, du monde » dont le baptisé se trouve libéré ? Tout le contexte peut nous y faire voir la loi juive avec ses prescriptions (=tuteurs, administrateurs) asservissantes qui réglaient la vie religieuse et profane des juifs (règles alimentaires, rites, jeûnes et purifications (= jours), fêtes (= mois), moissons (saisons ou temps), années (sabbatiques, jubilés). Pourtant Paul ne qualifie pas ces « rudiments » de « juifs », mais « du monde ». Faut-il penser qu’il englobe dans ces « éléments» non seulement la loi juive, mais aussi les « principes » qui guidaient les coutumes et la pensée païennes. Ceux qui ne connaissent pas Dieu (4.8) sont soumis, dans la crainte, à l’adoration des forces de la Nature sous toutes leurs formes. Le mot « élément » en grec comme en français, désigne en effet les parties premières constitutives de la Nature (air, eau, terre, feu). En science, il signifie « les principes » qui fondent la connaissance. Paul les qualifie de « pauvres, faibles et asservissants » (4.9) et les oppose à la force, la vie, la liberté que donnent la foi en Jésus-Christ et l’adoption par la grâce de Dieu dans sa famille. En quoi consiste « l’héritage » (4.7) promis à la foi en Christ ? La promesse d’héritage faite à Abraham consistait en un pays et une descendance, soit Canaan et le peuple d’Israël. La promesse qui est faite à l’enfant de Dieu est celle du salut, c’est-à-dire de la Vie éternelle et du Royaume de Dieu, en communion avec les frères en la foi. Être héritier implique de garder la foi en Jésus et l’amour des frères, et de marcher par l’Esprit (5.13-14, 16)
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- De quoi suis-je encore esclave dans mon obéissance à la loi ?
- En quoi consiste ma liberté de fils de Dieu ?
- Comment vivre en fils de Dieu dans la diversité des cultures et des opinions ?
- Que signifie concrètement « avoir revêtu Christ » (3.27) ?
08:00 Publié dans Intendants pour le Maître | Lien permanent | Commentaires (0)