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23/12/2022

Étude n°14 :Toutes choses nouvelles  Apocalypse 21.9-22.5 (31 12 22)

Étude n°14 :Toutes choses nouvelles  Apocalypse 21.9-22.5 (31 12 22)

« Celui qui était assis sur le trône dit : Voici je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris car ces paroles sont certaines et vraies. » Ap 21.5  

Observons 

Le contexte : La séquence de l’exécution des derniers jugements de l’humanité, commencée au chapitre 15 s’est terminée au chapitre 21.8, avec une dernière mention de ceux qui se seront exclus du Royaume de Dieu.

Le texte

Ch 21 - Quelle vision est montrée à Jean à la fin des jugements ? A qui est comparé le peuple élu ?

  • V 10 Que signifie la descente du ciel de Jérusalem ?
  • V 11-21 : sur quoi insiste la description de la ville ? Que représentent tous ces symboles ?
  • V 22-27 : D’où vient la gloire de la ville ?

Ch 22 : 1-5 : Quelles sont les caractéristiques de la ville sainte ? Qu’y font les élus ? Relever tous les symboles et  cherchez-en le sens ! 

Comprenons

Au moment où commence (v 9),  la dernière section de l’Apocalypse (selon le plan que nous adoptons, voir le schéma ci-joint en annexe) l’ange montre à Jean l’épouse, la femme de l’Agneau, sous la forme de la ville sainte, la Jérusalem céleste qui descend du ciel, d’auprès de Dieu (v 10). Son aspect glorieux est décrit par des symboles qui insistent sur son ouverture à tout le peuple de Dieu, sur la solidité et la richesse de ses fondements, et sur sa pureté (v 11-21).

Puis, la vision s’attarde sur Celui qui en est le centre : Christ, l’Agneau de Dieu :

21.22-23 : Présence de la Gloire de Dieu et de l’Agneau dans la Ville

      24-27 : Population de la Ville : la gloire et l’honneur des nations

22.1-2 : Le fleuve d’eau de la vie et l’arbre de vie

     3-5 : les serviteurs de l’Agneau seront dans la lumière du Dieu Éternel.

Dans ce court passage, l’Agneau est mentionné cinq fois, toujours associé au Seigneur Dieu, à sa gloire ou son trône, et au livre de vie. 

Dès le début de cette septième et dernière section de l’Apocalypse, décrivant la nouvelle Jérusalem, le personnage qui en est la tête et le centre est désigné sous le nom de l’Agneau. « Il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29 », celui dont le sacrifice permet l’élimination du péché. On aurait pu penser que dans la nouvelle Jérusalem, le Fils de Dieu ayant retrouvé la gloire du Père, serait désigné par son nom de Jésus-Christ, le Sauveur  et l’Oint de Dieu. Or voilà qu’il garde pour l’éternité son nom d’Agneau, parce que ce nom rappelle sa relation à son peuple : Il a donné sa vie pour lui accorder la vie éternelle.

 Le texte prend bien soin de lier Dieu et l’Agneau : ils sont tous deux le temple (21.22), la lumière (21.23) ; ils occupent tous deux le même trône (22.1, 3). C’est le Dieu Tout-Puissant qui s’est donné pour le salut de son peuple, et qui se rend visible sous la forme de l’Agneau pour un face à face avec son peuple.

            Jean ne donne pas plus de détails sur ce nouveau monde, qui est d’ailleurs constitué d’une ville et non d’un jardin, comme le paradis de la Genèse. On peut considérer la description qui suit comme celle de la situation spirituelle des rachetés.

Nous pouvons essayer de comprendre les symboles concernant la nouvelle Jérusalem contenus dans cette dernière séquence de l’Apocalypse (21.9-22.5), la description de l’Église rachetée,  qui s’oppose en parallèle à l’Église terrestre de la première séquence du livre, celle des 7 Églises (ch 2-3).

Jean est appelé par un ange à considérer plus en détail « la femme de l’Agneau »[1]. Le peuple de Dieu ainsi désigné constitue aussi « la ville sainte », la Jérusalem « descendue du ciel, d’auprès de Dieu »[2] (Mosaïque « Jérusalem céleste »)jeruselem céleste.jpg. L’adjectif « céleste » qu’on lui attribue couramment ne signifie pas qu’elle est localisée quelque part dans la stratosphère ou ailleurs dans l’univers, mais qu’elle se distingue de la Jérusalem terrestre, historique et humaine, parce qu’elle appartient au royaume spirituel de Dieu. La ville de la Jérusalem terrestre avait été choisie comme habitation bien-aimée de Dieu[3] ; il avait voulu en faire son trône et le lieu de son sanctuaire pour porter son nom devant les nations[4]. Jusqu’à Jésus, elle demeure dans la Bible le symbole du peuple d’Israël[5]. De même, la nouvelle Jérusalem représente le peuple ressuscité des croyants de tous les temps : Israël, l’Église et les miséricordieux de toutes origines (Mat 25.40). Elle constitue le royaume éternel où Dieu habitera et règnera, entretenant une relation d’amour avec les humains.

La transparence du cristal, qui caractérise la ville descendant du ciel, indique pour nous la transparence de la relation de proximité et même l’intimité que chaque personne sauvée pourra partager avec Dieu. C’est aussi une ville - et une vie - sécurisée, entourée de « la grande et haute muraille »[6] du salut[7] que voit Jean.

Sur les portes et fondements, chacun au nombre de 12, sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël et des douze apôtres pour signifier que le peuple de Dieu s’est constitué sur la foi dans les révélations divines accordées aux prophètes et aux apôtres. Grâce à leurs témoignages, les croyants ont pu connaître et adorer Jésus (l’Agneau), qui s’est donné pour les sauver[8].

En Apocalypse 21.15 comme en Apocalypse 11.1, la ville est mesurée par un roseau d’or. Rappelons que les habitants de la nouvelle Jérusalem sont identifiés à la ville. Ils forment un peuple issu d’un tri, d’une évaluation, d’un jugement. Ce dernier a déterminé et révélé  la fidélité de la vie des croyants à leur profession de foi en Christ, symbolisée par l’or pur. Dans cette nouvelle Jérusalem se trouveront aussi les « hommes ignorant Dieu » qui sont restés fidèles à leur conscience[9]. Le roseau symboliserait leur mesure d’évaluation : la loi d’amour de Dieu ou la conscience morale. 

La forme cubique de la ville et sa taille (12 000 stades de côté), impossibles dans la réalité concrète, renvoient à la symbolique hébraïque des chiffres. Elles suggèrent une complétude parfaite. On ne pourra jamais prétendre qu’il manque quelqu’un au peuple de Dieu ou qu’il faut en retrancher quelque autre.

Comment interpréter la profusion de pierres précieuses et d’or dans la ville[10] ? On peut avancer qu’elle symbolise la pureté, la beauté que reçoivent en cadeau les graciés (le peuple de Dieu), ainsi que l’amour avec lequel Dieu les considère et leur accorde ses dons variés. En effet, le sacrificateur du Temple de la Jérusalem terrestre portait sur son cœur un pectoral incrusté de douze pierres précieuses représentant les douze tribus d’Israël. Leurs couleurs et leur éclat diffèrent, et montrent que la diversité est une joie pour Dieu.

Le fait que le Seigneur soit le temple de la nouvelle Jérusalem suggère, qu’une fois le péché disparu, la communion avec Dieu sera sans obstacle contrairement à ce qu’elle est sur notre terre. La présence de l’Agneau rappellera l’amour de Jésus, qui s’est donné sur la croix pour que le peuple vive cette communion sans nuage, sans doute ni incompréhension. Même la nuit (= les ténèbres spirituelles) aura disparu ! Dieu seul sera la lumière spirituelle de son peuple[11].

Les croyants de toutes les nations sont alors considérés par Dieu comme des rois glorieux et remplis d’honneur[12] parce que leur foi en Christ leur a permis de remporter la victoire sur le mal[13].

Au sein de cette ville coule le fleuve d’eau de la vie sortant du trône de Dieu et de l’Agneau[14]. Cette image associe les trois personnes de la divinité : Dieu Roi et Juge (trône), Dieu Sauveur (l’Agneau), Dieu Esprit (fleuve d’eau vive).

Le verset 2 du ch 22 renchérit avec la présence de l’arbre de vie, arrosé par le fleuve et abondamment fécond, image de Christ éternellement vivant. Cette description n’est pas sans rappeler le jardin d’Éden. Dieu veut rétablir son projet des origines[15] pour que l’être humain soit nourri et abreuvé de sa présence vivifiante et éternelle, qui guérit tous les maux de la terre.

L’avenir annoncé est donc un avenir de paix : sécurité, harmonie des relations, besoins existentiels comblés... Avant d’être promis à ceux dont les noms sont inscrits dans le livre de vie[16], il est accessible à tous : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée »[17]. 

Cette dernière section de l’Apocalypse  tente aussi de faire comprendre par des images symboliques quels seront les liens entre Dieu et son peuple dans la vie éternelle, lorsqu’il n’y aura plus d’obstacle à la relation avec Dieu.

21.9 : le premier lien évoqué est celui du couple, tels que Paul les a évoqués en Eph 5.21-27, unis dans l’amour, le partage et l’humilité.

21.22-23 : Le second lien est la lumière de Dieu, le Saint-Esprit ( ?) qui permet mutuellement de se voir, de se comprendre, de s’accepter, sans zones d’ombre, ni mensonge, en toute transparence (v 25, 27).

V 24-26 : le troisième lien entre Dieu et les hommes sera l’obéissance de tous les élus devenus rois  par leur foi  en l’Agneau et leur service de Dieu (1 Pi 2.9 ; Ap 5.10 ; 22.5b). Ils représenteront la gloire et l’honneur des peuples de la terre. Cette gloire et cet honneur ne consistent pas dans la grandeur sociale terrestre, mais dans une vie dirigée par l’Esprit de Dieu, menée selon sa volonté, dans la communion avec Lui et avec les frères.

L’image de l’inscription dans le livre de vie de l’Agneau renvoie au chapitre 5, où l’Agneau a reçu le livre scellé de 7 sceaux, parce qu’il est le seul digne de l’ouvrir, ayant donné sa vie pour que se réalise le salut de ceux qui croient en Lui.(5.9) Ainsi se referme la prise de connaissance de ce livre de vie, ou en d’autres termes le plan du salut établi par Dieu dès la fondation du monde.cascade1.jpg

Le quatrième lien entre Dieu et son peuple est suggéré dans les images  symboliques du fleuve de l’eau vive et de l’arbre de vie éternellement productif, qui nous renvoient aux origines (Gen 2.9-10). La présence de Dieu, sans obstacle (v 5), donnera à tous sans interruption une vie harmonieuse (symbolisée par l’eau vive, limpide comme le cristal, et la nourriture abondante offerte par l’arbre), riche de fruit, exempte de maladies de toute nature (21.4), où domineront la justice (=trône) et l’amour de Dieu (= l’Agneau). Le projet de vie d’origine est enfin totalement réalisé grâce au don de soi de l’Agneau, pour éliminer le péché du monde (= faire l’expiation).Zabou arbre de vie.jpg

  

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui me touche le plus dans ce tableau de la Nouvelle Jérusalem ? En quoi est-ce que je me sens concerné ?
  • Comment faire partie de cette Nouvelle Jérusalem ?
  • Comment essayer de vivre dès maintenant cette promesse pour le futur, dans la famille ou dans l’Église ? Qu’est-ce que cela implique de ma part ?

 

[1] Apocalypse 21.9

[2] Apocalypse 21.10

[3] Psaumes 135.21 ; Romains 9.25

[4] Jérémie 3.17 ; 2 Rois 23.27b ; Ezéchiel 5.5

[5] Cf. Luc 13.34

[6] Apocalypse 21.12

[7] Esaïe 60.18

[8] Apocalypse 21.12-14

[9] Cf. 1 Pierre 1.7 et Romains 2.14-16, Mat.25.34-40

[10] Apocalypse 21.18-21

[11] Apocalypse 21.23, 25 et 22.5

[12] Apocalypse 20.6 ; 22.5b ; 21.24 et 26

[13] Apocalypse 2.10c

[14] Apocalypse 22.1

[15] Cf. Ezéchiel 47

[16] Apocalypse 21.27

[17] Tite 2.11

Annexe

Schéma cathédrale apocalypse.jpg

 

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