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17/04/2020

Étude n°4 Bible et traditions Marc 7.1-13 (25 04 20)

Étude n°4 Bible et traditions Marc 7.1-13 (25 04 20)

« A la loi et au témoignage ! Si on ne parle pas ainsi c’est qu’il n’y aura pas d’aurore pour le peuple ! » Esaïe 8.20lever soleil rougeoyantIMG_2624.JPG

Observons

Le contexte :

Où se trouvent Jésus et ses disciples ? 6.53 ; Après quels événements ? 6.30-52.

Le texte

  • Par qui Jésus est-il rejoint ? D’où viennent-ils ?v 1
  • Quel fait relèvent-ils ? Que signifie pour eux avoir les « mains impures » ? v2
  • A quelle coutume se pliaient les Pharisiens ? v 3-4. A quel souci cela répondait-il ?
  • Que reprochent les Pharisiens aux disciples ? v 5. Que cherchent-ils en réalité ?
  • Comment Jésus répond-il à ces reproches ? v 6-7. Comment considère-t-il cette coutume, et à quoi l’oppose-t-il ? v 8
  • Que signifie la répétition du v 8 au v 9 ?
  • Quel exemple Jésus prend-il pour étayer son reproche ? v 10-12
  • D’où vient la tradition observée par les Pharisiens ? v 13. A quelle place est-elle dans l’esprit des Pharisiens ?
  • Comment Jésus conclut-il l’incident devant la foule ? Marc 7.18-23 et Mat 15.17-20.

Comprenons

Après la première multiplication des pains sur les bords du lac de Tibériade, et sa marche sur l’eau à la rencontre des disciples dans la tempête, Jésus s’est retiré au nord-ouest du lac, guérissant les malades qu’on lui amenait. Il est donc en Galilée, contrée considérée comme à demi-païenne et impure car limitrophe de la Décapole et de la Phénicie (Tyr et Sidon) toutes deux terres païennes. Pourtant les Pharisiens si attachés à leur « pureté », osent venir depuis Jérusalem, sur mandat probable du sanhédrin, l’autorité religieuse juive, pour surveiller l’orthodoxie de la pratique de Jésus et de ses disciples. Obnubilés par leur désir de pureté rituelle, ils s’attachent en priorité aux gestes et coutumes qui à leurs yeux donneraient cette pureté : ablutions corporelles, lavage des mains, des vêtements ou des ustensiles qui auraient pu être en contact dans les marchés ou les places publiques avec des païens considérés par eux comme « impurs », donc coupés et rejetés par Dieu. Ce n’est pas par souci de propreté, d’hygiène élémentaire, de prophylaxie, comme nous le pratiquons aujourd’hui, mais par terreur d’être rejetés par Dieu, s’ils ne suivent pas à la lettre la loi de Moïse (Ex 30.20 ; Lév  14.8 ; 16.26 ; Nb 19.7-11). Jésus va leur faire entendre que cette recherche d’une pureté toute extérieure révèle leur superficialité et leur méconnaissance du symbolisme spirituel de leurs rites (Héb 9.10). En citant Esaïe, il les renvoie aux textes des Ecritures qu’ils connaissent mais dont ils ne retiennent que la lettre, le visible et le matériel. Ils négligent ainsi l’essentiel de la Loi, la dimension intérieure  et spirituelle, « le droit, la miséricorde et la fidélité » (Voir Mat 23.23). Ce faisant, ils placent leurs rites et leurs ordonnances au-dessus de la Parole divine, les imposant aux autres (v 12), en croyant ainsi mériter le salut, sans considération de la bonté et de la grâce de Dieu. loi dans le coeur.jpg

Jésus dans sa conclusion (Matthieu et Marc disent la même chose) essaie de faire comprendre à tous que l’important pour le salut n’est pas ce qui se passe en apparence  et matériellement (propreté, alimentation v 19, dons généreux et ostentatoires, Marc 7.11-12 ; 12.41-44...). Ce qui importe à Dieu, c’est l’état intérieur, celui du cœur et des pensées.

Tous les rites, traditions et coutumes que les hommes s’imposent dans l’espoir de paraître purs et de gagner ainsi la faveur de Dieu, nient et annulent la grâce et l’amour de Dieu qui désire seulement des cœurs conscients de leur fragilité, de leur dépendance de Dieu et reconnaissants pour le salut acquis pour eux par Christ mort et ressuscité pour eux.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment distinguer dans les pratiques de notre foi, ce qui est de Dieu ou des coutumes et des traditions culturelles ?
  • A la suite des Pharisiens, quelles traditions humaines nous imposons-nous pour être bien vus de Dieu, au mépris des relations avec les autres, chrétiens ou non ? (exemples : alimentation, respect ou non des fêtes chrétiennes bibliques de Pâques et Pentecôte, hospitalité ou accueil de non-croyants ou de chrétiens pratiquant différemment de nous, reconnaissance ou refus de la consécration des femmes au pastorat, etc.)
  • Dans quel état d’esprit pratiquons-nous baptême, sainte cène, dîmes, offrandes ? Pourquoi adoptons-nous telle ou telle forme de ces rites ?