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17/09/2021

Étude n°13 Le dernier repos Hébreux 11. 13-16 (25 09 21)

Étude n°13 Le dernier repos Hébreux 11. 13-16 (25 09 21)

« Comme il est écrit : ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, à nous, Dieu nous l’a révélé par l’Esprit » 1 Cor 2.9-10a

(Tapisserie d’Angers, La Nouvelle Jérusalem)angers_jerusalem céleste.jpg

Observons

Le contexte

Les chapitres 11 à 13 sont consacrés aux leçons que donne l’histoire des  hommes qui ont vécu par la foi (10.38). Après avoir précisé la nature et les effets de la foi (11.1-3), l’auteur énumère les exemples des anciens (11.4-40) jusqu’à Jésus lui-même (12.1-2).

  • Quels patriarches retient l’auteur comme exemple de foi ? En quoi consistait la foi des patriarches ? (11.1, 6, 10 )
  • V 9-10 : Sur quelles oppositions sont fondés ces versets ?

 

Le texte v 13-16

  • Relevez dans ce passage les répétitions et oppositions de mots : Quels thèmes permettent-elles de dégager ? Qu’est-ce qui concerne Dieu, et qu’est-ce qui concerne les hommes ?
  • Comment le v 13 reprend-il l’idée des versets 9-10 ? Quelles sont les choses promises ?
  • De quelles patries s’agit-il, v 14-15-16

Qu’est-ce qui prouve l’absence de honte de Dieu ? v16

-     Quelles sont les caractéristiques de la cité céleste ?v 35b, 40 ; 12.22-24,28a ; Ap 21.10-22.5

Deux thèmes se dégagent :

 

  • les choses invisibles, vues et saluées de loin, promises par Dieu (l’héritage, la patrie céleste, cité aux solides fondements,
  • les tentes, étrangers et voyageurs, les hommes agissant par la foi

Construction

  • v 13-16a : La foi des patriarches

V 13 : a) tous sont morts sans voir la réalisation des promesses

b) ils ont pourtant vu et salué de loin les choses promises

a’) en reconnaissant leur situation passagère sur terre, leur mortalité.

V 14-16a : leur foi a été :    

a) la recherche d’une patrie (v 14)

b) pas une patrie terrestre (v 15)

 a’) la recherche d’une patrie céleste (v 16a).

-  Réponse de Dieu à leur foi (v 16b) :

  • il n’a pas honte d’eux, ni d’être appelé leur Dieu
  • il leur a préparé une cité meilleure.

Comprenons               

La définition de ce qu’est la foi a été donnée au v 1 : « une assurance des choses qu’on espère, une démonstration des choses qu’on ne voit pas ».

C’est une prise au sérieux d’une révélation (v 7), d’un appel (v 8), d’une promesse (v 11) ; c’est une réponse active dans la confiance et l’obéissance (v 7, 8) à la parole de Dieu ; c’est une acceptation de la précarité et de l’insatisfaction de la vie terrestre (v 9, 13) ; c’est une espérance de l’accomplissement à venir des promesses (v 13).

L’auteur prend comme exemples de foi les croyants à la Création par la Parole de Dieu (v 3), Abel qui par son sacrifice vivant a manifesté sa reconnaissance à Dieu pour le don de la vie (v 4-5), Hénoc enlevé auprès de Dieu sans passer par la mort (v 5), Noé qui contre toute logique, obéit à Dieu et construisit une arche pour sauver sa famille (v7), Abraham qui quitta son pays et sa famille sur la promesse d’un pays, puis Sara qui crut à la promesse de descendance nombreuse (v 8 -12).

Par son opposition entre les tentes de nomades et la cité aux solides fondations, l’auteur (V 10) insiste sur le contraste entre la fragilité de la vie terrestre et la solidité de l’objet de la foi : Dieu (v 10,16). Celui qui a la foi ne considère pas les choses terrestres comme immuables, éternelles ; il ne s’installe nulle part ; la patrie terrestre ne le satisfait pas car trop fragile aléatoire et éphémère ; malgré les obstacles de la vieillesse, de la mort, de la solitude, de la non-réalisation de son vivant des promesses de Dieu, il porte ses regards sur les choses invisibles (v 13) qu’il juge supérieures et meilleures parce que c’est Dieu qui les a conçues et construites (v 10, 16). Il collabore avec Dieu à son histoire terrestre, à l’Histoire des hommes, tout en sachant qu’elle est passagère et imparfaite, parce qu’il croit qu’en Dieu seul se trouvent stabilité, paix, repos, immortalité et bonheur.

La cité de Dieu, espérée et attendue par le croyant, a comme caractéristiques :

  • d’être conçue et construite par Dieu (Jn 14.3),
  • d’avoir de solides fondations : Jésus-Christ (1 Co 3.11), les apôtres et les prophètes avec Jésus comme pierre angulaire (Ep 2.20),
  • d’offrir le salut à l’image de l’arche, l’héritage de la justice, (= justification, reconnaissance par Dieu comme ses enfants héritiers) (v 7, 16),

    Jérusalem, évolution Miniature 15è.jpg

  • d’être éternellement en présence de Dieu.

(Les deux Jérusalem : terrestre en bas, céleste en haut, Miniature 15ès)

Qu’est cette cité céleste ? Pour les patriarches, c’était concrètement la ville de Jérusalem, conquise plus tard par David, devenue grâce à Salomon lieu du temple et de la rencontre avec Dieu, lieu où le Christ accomplirait sa mission de sauveur. A travers cette cité terrestre, l’auteur de l’épître pense à la Jérusalem céleste ou spirituelle, symbole du peuple de Dieu, de l'épouse unie pour l’éternité à Christ, dont parle Jean (Ap 19 et 21-22).

Tout le chapitre11 de l’écrit aux Hébreux tend à nous faire comprendre que l’histoire des hommes de foi témoigne de la fidélité de Dieu à les sauver de la précarité de leur condition humaine pécheresse, du plan qu’il a conçu dès l’origine dans ce but et qu’il a réalisé en Jésus-Christ, crucifié, ressuscité et monté à sa droite ( 12.2). Ce sont les choses que l’œil physique des patriarches n’a pas vues, mais que l’Esprit leur a révélées, qu’ils ont attendues avec foi. Dieu laisse les morts attendre dans le repos de la tombe leur réalisation totale pour que tous leurs descendants leur soient associés, au moment de la résurrection, à l’établissement de la Nouvelle Cité glorieuse qui rassemblera ses enfants autour de Lui (11.10,16b) dans un repos éternel. La preuve que Dieu n’a pas honte d’être adoré par ses enfants (11.16), c’est justement qu’Il leur a préparé dès l’origine cette cité où Il habitera avec eux, où la mort ne sera plus, où ses serviteurs le serviront et verront sa face. (Ap 21.3-4 ; 22.3-4)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Nous considérons-nous individuellement et collectivement (en tant qu’Eglise adventiste) comme étrangers et voyageurs sur la terre, parce que déjà citoyens en esprit de la cité céleste ? Comment cela se manifeste-t-il dans la gestion de nos personnes, de nos biens et de notre vie ?

 

- Comment la réalisation passée et présente des promesses de Dieu (sa présence, son soutien, sa direction) influence-t-elle notre regard sur notre présent, sur l’avenir et sur notre action auprès des autres ?

 

- Sommes-nous « attentistes », passifs, considérant d’un œil critique ce qui se passe, soupirant après la délivrance en nous repliant sur nous mêmes pour ne pas être contaminés par le mal ? ou sommes-nous « adventistes », actifs comme Noé construisant l’arche du salut pour tous ? En quoi consiste notre action personnelle en ce sens ?

 

- Faut-il construire la cité céleste ou bien la recevoir comme cadeau de Dieu ? Quelles attitudes implique chacune des deux options ? De quoi témoignent-elles ?

 

- Comment concilier l’idée de préparation et de construction de la cité par Dieu, et celle de la construction de l’arche par Noé ou de la préparation de l’épouse pour son époux le Seigneur (Ap 21.2) ?

 

  • Comment recevons-nous la promesse de repos éternel ? (Peur de l’ennui, soulagement, joie et espérance?)

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