UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/12/2018

Etude n°13: Restauration finale de l'Unité : 1 Th 4.13-18 (29 12 18)

Étude n°13: Restauration finale de l'Unité : 1 Th 4.13-18 (29 12 18)

"Mais nous attendons selon sa promesse de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera" 2 Pie 3.13

Observons

Le contexte : Dans la deuxième partie de sa première épître aux Thessaloniciens, Paul exhorte ses destinataires à la sanctification (4.1-12), avant de rappeler la doctrine chrétienne de la résurrection (13-18).

Le texte ch 4.13-18

V 13.14 : la résurrection est l’objet de l’espérance chrétienne

V 15-17 : Processus de la résurrection des morts

V 18 : Exhortation à la consolation par cette espérance.

Comprenons

Le contexte

La première lettre aux Thessaloniciens est le premier écrit du Nouveau Testament et de Paul. Il l’a envoyée lors de son séjour à Corinthe, au début des années 50  ap JC, pour répondre aux besoins des disciples de cette ville portuaire et commerçante, où il avait prêché quelques temps auparavant, au cours de son second voyage missionnaire. Cette église sous prétexte que le Seigneur allait revenir bientôt, négligeait le travail quotidien et minimisait l’importance d’une vie droite (4.3-12). Au point de vue de la fermeté de la foi (3.6-9)  et de l’amour fraternel (4.9) elle pouvait servir de modèle aux autres croyants du pays (1.7). Seulement elle devait progresser dans la connaissance (4.1) et la pratique de la vie chrétienne (4.10-12).

En particulier ces chrétiens de la première génération s’inquiétaient du sort de ceux qui étaient déjà morts, avant le retour de Christ. Paul veut les rassurer, fortifier leur espérance et affermir leur patience.

Le texte

Les chrétiens de Thessalonique n’avaient pas été suffisamment enseignés sur ce que la résurrection de Christ entraînait pour les défunts, car Paul n’avait pas pu rester longtemps dans leur ville (Ac 17.1-10,13), à cause de l’incrédulité et la violente hostilité des Juifs. Paul leur expose ici la doctrine biblique de l’état des morts, qui plongés dans un « sommeil » inconscient de leur être, attendent dans la poussière de la terre la résurrection qui accompagnera le retour de Christ. Cette conception de la mort (sommeil) suivie de la résurrection générale (éveil à une nouvelle vie) au Jour du Seigneur, est fondée sur quelques textes de l’Ancien Testament (Ec 9.5-6, 10 ; Dn 12.2, 13 ; Ps 49.16), et sur des paroles de Jésus (Mt 9.24 ; Jn 11.11, 13-14), qui s’opposent à la croyance d’une autre vie immédiate et éternelle après la mort. Paul développera cette doctrine un peu plus tard (1 Co 15) et Jean à la fin du siècle l’évoquera dans l’Apocalypse (14.13 ; 20.4-6).

Qui parle de sommeil, sous-entend un réveil après un temps plus ou moins long de repos dans l’inconscience de l’environnement. Le sommeil de la mort est plus complet que celui du repos nocturne, car il est sans rêve, sans réaction aux stimuli extérieurs ou intérieurs du corps. L’espérance du chrétien est que ce sommeil débouche sur un éveil pour la vie éternelle.

Les chrétiens de Thessalonique croyant que Jésus allait revenir de leur vivant s’attristaient devant les décès de leurs frères croyants, se demandant s’ils verraient comme eux ce retour tant attendu. Paul leur détaille donc le processus de la résurrection générale, dont l’espérance se fonde sur la mort et la résurrection de Christ, en prémices de celles de tous les croyants. Par elles, Christ a vaincu la condamnation à la mort éternelle qui pèse sur tout pécheur, et il lui accorde la grâce de vivre avec lui dès à présent et pour l’éternité. C’est donc bien par Jésus et avec lui que le croyant retrouve la vie (14b). Il commence spirituellement sa vie éternelle au moment où il s’unit à Lui par la foi (Jn 5.24). Il recevra la vie éternelle dans sa plénitude au retour de Jésus qui rassemblera tous ses disciples fidèles (Jn 5.25, 28-29 ; Jn 6.40).

V 15 : Paul affirme qu’il tient cette conviction de la Parole du Seigneur, celle qui est transmise dans les Écritures, ou celle qui lui a été révélée particulièrement (1 Co 11.23a ; Ga 1. 11-12). Ce qu’il va enseigner aux Thessaloniciens vient du Seigneur, et se fonde sur « l’analogie de la foi » (Rm 12.6) : son enseignement est en correspondance ou concorde avec l’enseignement des Écritures. On ne peut ajouter foi à ce que la Parle de Dieu n’aborde pas ou contredit. La croyance en la survie éternelle et naturelle d’une âme de l’homme n’est pas biblique, mais est issue de la philosophie grecque de Platon, introduite dès le 1er siècle av JC dans la pensée juive par les Juifs hellénistiques d’Alexandrie, comme le philosophe juif Philon, et reprise ensuite largement par les chrétiens dès la mort des apôtres, tant cette croyance correspond aux désirs de l'homme sans Dieu.

Paul révèle un scénario de la résurrection générale des croyants qui constitue la première résurrection (Ap 20.6), mais il n’en donne évidemment pas la date car « Nul n’en sait le jour ni l’heure » (Mt 24.36). C’est Dieu qui décide du moment (16a ; Ap 10.7) et comme Il l’a toujours fait, Il descend du ciel (= monde invisible et soumis à l’Esprit) vers l’homme soumis aux lois du monde terrestre et concret, pour l’élever jusqu’à Lui (16b-17).

Le son de la trompette annonce et accompagne sa venue : la trompette était l’instrument utilisé pour appeler les hommes à se rassembler pour un combat ou pour une assemblée religieuse. Elle accompagne toutes les théophanies (= apparitions divines) dans l’Ancien Testament et l’Apocalypse, pour symboliser la puissance de la voix de Dieu. Dans l’Apocalypse, comme à la prise de Jéricho, les trompettes annoncent l’événement important qui va suivre (destruction de la ville ou arrivée du Roi-Juge), pour préparer les cœurs et les esprits à le vivre dans l’humilité et la repentance. Elles symbolisent dans l’Apocalypse (ch 8-11.15) les événements terrestres qui avertissent l’humanité et interpellent les croyants, juste avant le retour de Christ (illustration de Zabou : la venue du Christ en gloire, Ap 19).Zabou retour de Christ.jpg

La dernière trompette de Dieu sera sa voix puissante pour réveiller les morts en Christ (16). Les croyants, vivant à la dernière génération (Paul croyait en faire partie, et tout croyant doit le croire pour stimuler sa vigilance et son esprit d’attente et de prière), seront régénérés dans leur être tout entier, revêtiront l’immortalité (1 Co 15.52-54), et pourront alors accompagner les ressuscités dans une sorte d’ascension dans les airs : cette image reprend le récit de l’ascension de Jésus (Ac 1.9), pour symboliser le passage de notre économie terrestre imparfaite et pécheresse à l’économie supérieure du monde invisible et parfait de Dieu, où nous serons éternellement unis au Seigneur (17c). Paul ne localise pas physiquement cette vie éternelle. Il insiste seulement sur le fait qu’elle est comblée par la présence du Seigneur qui élimine toute souffrance et toute faiblesse (Ph 3.21 ; Ap 21.3-4).

Paul veut consoler les chrétiens de Thessalonique (18) avec cette pensée que nul ne sera défavorisé, ni par une mort prématurée, ni par un prolongement de vie. Dieu accueillera dans son royaume éternel les uns et les autres également et au même moment.

Paul ne parle pas ici de la résurrection des impies pour connaître leur jugement et la "seconde" mort ou mort éternelle (Dn 12.2 ; Ap 20.5 ; Jn 5.29), car ce n’était point la préoccupation des Thessaloniciens.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • La Parole de Dieu concernant l’état des morts et leur résurrection est-elle suffisamment connue de moi pour m’apporter, à moi et aux autres, consolation et espérance au moment d’un deuil ?
  • Comment attendons-nous le retour du Christ : avec indifférence, incrédulité, crainte, espérance et impatience, joie, activité ou paresse ? Comment ma vie sociale, familiale et ecclésiale en est-elle influencée ?
  • Pourquoi ce message d’espérance n’est-il pas plus d’actualité dans nos églises ? Qu’est-ce qui l’occulte dans nos esprits et nos pratiques ? Comment le remettre à l’honneur dans nos liturgies pour le bien de tous ?

 

Les commentaires sont fermés.