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30/11/2018

Étude n°10 Unité et relations rompues Romains 5,6-11 (08 12 18)

Étude n°10 Unité et relations rompues Romains 5,6-11 (08 12 18)

« Si lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » Rom 5.10

 

ObservonsRéconciliation croix.jpg

Le contexte (v 1-5)

« Rétablis au moyen de la justification par la foi dans une relation normale avec Dieu par Christ » (BAN = Bible  Annotée de Neuchâtel), nous sommes remplis d’espérance même dans les afflictions, car le Saint-Esprit a répandu en nous l’amour de Dieu.

 

Le texte (6-11)

Relever les Mots-clés répétitions et oppositions :

Car (v 6,10), à plus forte raison (9,10),

Encore sans force, impies, pécheurs, ennemis, opposés à maintenant justifiés, sauvés (au centre du texte), et réconciliés (3 fois) ;

Réconciliés par la mort en parallèle avec sauvés par la vie ;

Mourir pour un juste opposé à Christ est mort pour nous pécheurs.

 

Composition du texte :

  1. a) 6-8 : Quel paradoxe prouve l’amour de Dieu ?
  2. 9 : Qu’est-ce qui nous justifie ? De quoi cela nous sauve-t-il ? Qu’est-ce que désigne le mot « colère » ?

a’) 10-11 : Sur quoi Paul insiste-t-il ? Quel est le moyen de la réconciliation avec Dieu ? Pourquoi ? Quel est le moyen du salut ? Comment cela se produit-il ? Quel est le résultat dans le cœur du pécheur réconcilié et sauvé ?

Comprenons

a) L’argumentation commencée au début du ch 5 se poursuit par le premier « car » (6) pour prouver le droit que nous avons de nous « glorifier de l’espérance qui ne trompe pas » (2,5). Tout le passage oppose l’état de péché des hommes à l‘amour de Dieu qui s’est donné avant même que les hommes l’aient mérité. Notre espérance du salut ne s’appuie pas sur une justice et une bonté humaines tout à fait impossibles puisque l’homme est par nature « pécheur, impie, sans force, et ennemi », incapable de se sauver lui-même, c’est-à-dire de renouer la relation rompue avec Dieu, malgré tous ses efforts à faire le bien.

 Notre espérance et notre assurance s’appuient sur l’amour inconditionnel de Dieu, qui se donne lui-même en Christ, selon son plan (= au temps marqué), en faveur, pour le bien, pour la vie des hommes séparés de lui par le péché. L’amour divin dépasse de loin l’amour humain qui se justifie par les mérites du bénéficiaire : on aime l’autre quand et parce qu’il est aimable ! Dieu n’attend pas l’amabilité ou la perfection de sa créature pour l’aimer !

 b) Si Dieu a fait le plus par la mort de Christ en faveur d’ennemis, à plus forte raison fera-t-il le moins pour achever son œuvre d’amour à l’égard d’hommes : maintenant qu’ils sont justifiés (= considérés comme justes), et réconciliés (= dont la relation est renouée avec lui), Dieu leur accorde d’être sauvés de sa colère (= d’échapper à la condamnation méritée par la désobéissance à la loi divine, par la séparation d’avec Dieu). C’est ce salut final qui est l’objet de l’espérance et de l’assurance des élus, même dans les tribulations de la vie terrestre, car il leur permet de vivre dès maintenant dans la présence spirituelle et éternelle de Dieu en attendant sa présence glorieuse (v 2).

a’) Autrefois ennemis par nature, car rebelles à Dieu, nous sommes maintenant réconciliés, c’est-à-dire rétablis dans une relation de paix et d’amour avec Dieu. Plus rien ne l’empêche de laisser libre cours à sa miséricorde envers nous, sans porter atteinte à sa sainteté. Le pécheur qui par la repentance accepte sa délivrance du péché comme une grâce offerte par Jésus, et non comme une récompense de sa propre « perfection », est pénétré d’amour et de reconnaissance pour Dieu. Il est transformé par la vie de Christ en lui, à son image de façon à participer à sa gloire.

La répétition de « nous nous glorifions en Dieu par Jésus-Christ » (v 2,3,11) marque une gradation : de l’accès au salut on s’élève à la présence de Dieu lui-même, de l’espérance du salut futur on passe à la réalité actuelle de ce salut grâce à la réconciliation obtenue dès à présent et aux fruits  qu’elle produit dans le cœur et la vie du croyant. Porter dans le cœur dès maintenant la paix, la confiance et la joie, preuves de notre réconciliation avec Dieu grâce à Jésus-Christ, c’est le fruit produit en nous par l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit. Paul appelle cela « se glorifier en Dieu par Jésus-Christ », se réjouir de et dans la présence de Dieu en nous.

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Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel lien faire entre la mort de Christ et la réconciliation avec Dieu ? Pourquoi, « sans effusion de sang » n’y a-t-il pas de pardon ?(He 9.22).
  • Comment cela peut-il être transposé dans la démarche de réconciliation les uns envers les autres ? L’abandon de sa fierté, de son orgueil, de sa rancune et le don de soi à l’autre, ne sont-ils pas des « morts à soi-même » indispensables pour pardonner, être pardonné et se réconcilier ?
  • Avons-nous l’assurance du pardon de Dieu ? Si oui, comment cela se manifeste-t-il dans la vie quotidienne ? Si non, qu’est-ce qui nous inquiète encore, ou nous empêche de recevoir la grâce de Dieu ?
  • L’espérance (ou plutôt l’assurance) du salut futur transforme-t-elle dès aujourd’hui ma relation à Dieu et aux autres ? Comment ?
  • Comment puis-je m’engager à me réconcilier cette semaine avec quelqu’un que je ne trouve pas particulièrement « aimable » ?

 

 

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