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27/03/2015

Etude n°1 : La venue de Jésus annoncée aux bergers, Luc 2.8-20 (04 04 15)

Etude n°1 : La venue de Jésus annoncée aux bergers, Luc 2.8-20 (04 04 15)

 

 « Rien n’est impossible à Dieu » Luc 1.37 Annonce_faite_aux_bergers 15è.jpg(15ès)

 

Observons

1-    v 8-9 : Annonce aux bergers : Qui sont les personnages ? Comment s’opposent-ils ? Qu’est-ce que la scène a de merveilleux et de terrifiant ?

2-    v 10-12 : Message de l’ange :

a)    Comment l’ange apaise-t-il la crainte des bergers ? Que doit provoquer la nouvelle qu’il annonce ? Qui en sera ému ? (10-11). Comment est nommé le nouveau-né ? Pourquoi préciser le lieu de naissance ?

b)    Quel signe de reconnaissance est donné ? Que signifie-t-il pour les bergers ? (12)

     3- v 13-14 : Quel est le chant des anges ? Quelle association fait-il ? Pourquoi ?

4-    v 15-20 : Visite des bergers à la crèche :

-                      Quelle décision prennent les bergers ?  Relever les verbes d’action :

  1. Voir (15-16)
  2. Raconter, Entendre (17-18)
  3. Mémoriser et Louer Dieu (19-20).

Sur quoi texte est-il  centré ?

 

Comprenons

1-    Pourquoi l’annonce est-elle faite aux bergers ?

Ils étaient considérés avec mépris par le reste de la société hébraïque, à cause de leur travail auprès des animaux. En s’adressant aux plus humbles, le Seigneur dévoile un objectif de sa mission : il est le Sauveur de tous, même des plus petits. De plus, les bergers, habitués à vivre au contact de la nature, et dans la solitude, sont plus portés à la méditation, et plus aptes à saisir l’irruption du surnaturel, car le désir du Messie est resté vivace dans leur cœur humble. Comme Esaïe (6.5), ils sont effrayés devant la manifestation lumineuse et glorieuse de l’ange, parce qu’ils n’ignorent pas leur indignité. Dans cette annonce aux bergers, apparaissent les deux caractéristiques du Messie : il est le Seigneur entouré de gloire, et il s’approche des plus humbles, comme un petit enfant, pour les sauver.

 

2-        Le message de l’ange est une bonne nouvelle car il répond à l’attente de tout le peuple depuis la prophétie de Genèse 3.15. La mention de la ville de David renvoie à la prophétie de Michée (5.1), et à la royauté ou Seigneurie du Messie « qui dominera sur Israël » (Mic 5.3).

Le Sauveur, mot principal du message car situé entre les deux mentions de la Seigneurie, est le sens du nom hébreu Jésus. Pour sauver quelqu’un, il faut s’en approcher, se mettre à son niveau avant d’utiliser la puissance de le sortir du trou où il est tombé. Jésus se met à la portée des plus humbles en naissant comme un enfant. Né dans une crèche, objet d’usage quotidien pour les bergers, il se donne symboliquement à « manger » aux « animaux » que sont devenus les hommes à cause du péché qui les domine. Il renouvellera ce geste symbolique à la Cène, juste avant sa mort.annonce aux bergers vtrail de Chartres.jpg(Vitrail de Chartres)

Or ce Sauveur proche des hommes, est plus qu’un  Josué ou un juge (cette fonction comprend celle de libérateur), c’est l’Oint du Seigneur (= Christ de Yahvé !). L’absence de l’article pour joindre ces deux noms assimile ce Sauveur au Seigneur Éternel lui-même. Le Seigneur, c’est le Roi qui dirige, c’est l’Éternel qui a et donne la vie. Ainsi dans le Christ se rejoignent la grandeur, la majesté divines et l’humilité de la condition humaine.

 

3-           Le chœur des anges affirme la grandeur de cet enfant qui fait la gloire des lieux célestes, la paix sur la terre, et qui manifeste l’amour de Dieu pour tous les hommes. Les anges messagers de Dieu participent à l’œuvre de  salut  de Christ (Héb 1.14), de l’annonciation (1.19, 26) à son ascension (Ac 1.10), en passant par la joie devant un pécheur repenti (Luc 15.10), et les moments solennels de la vie de Christ (tentation, Mat 4.11 ; Gethsémané, Luc 22.43 ; résurrection, Luc 24.4). Ils attestent la divinité de l’Oint dont ils suivent avec attention la mission sur terre.

 

4-           L’empressement des bergers à vérifier l’exactitude du message angélique, prouve leur bon sens terre-à-terre : ils ne se laissent pas abuser par les sens ni emporter par l’exaltation mystique provoquée par leur vision nocturne, il leur faut vérifier pour adhérer pleinement à ce qu’ils ont entendu de la part des anges. Ils ont expérimenté la Parole de Dieu et elle les a emplis de joie. Ils deviennent alors les premiers adorateurs et les premiers témoins du Sauveur (v 18-20). Ainsi se dessine les démarches du croyant : il entend la bonne nouvelle du salut, cherche à en vérifier la vérité, voit de ses yeux ou par l’expérimentation qu’il n’a pas été trompé,  et rempli de joie, il fait entendre à son tour la bonne nouvelle !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

1-    Quelles caractéristiques de la personne de Jésus m’ont été présentées lorsque j’ai reçu la Bonne Nouvelle ? Lesquelles ai-je retenues ?

 

2-    Que signifie concrètement pour moi, que Jésus soit à la fois Sauveur et Seigneur ? Il est certain que la première étape de la foi est de le reconnaître comme son Sauveur de la mort éternelle. Mais l’ai-je accepté comme mon Seigneur, mon roi, dirigeant tous les aspects de ma vie ?

 

3-    La venue du Christ dans ma vie y a-t-elle apporté la paix et la joie ; me pousse-t-elle à adorer mon Sauveur et mon Seigneur et à le faire connaître autour de moi ?

 

4-    La certitude que Christ répond aux prophéties (v 20) m’incite-t-elle à louer Dieu et à témoigner de son amour et de sa grandeur ?

20/03/2015

Étude n°13, La femme valeureuse Prov 31.10-31 (28 03 15)

Étude n°13, La femme valeureuse Prov 31.10-31 (28 03 15)Theotokos_Manificat-JNR.jpg

«  Qui trouvera une femme de valeur ? … La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée ! » Prov 31.10a, 30b.

(Icône écrite par Joëlle dans l’atelier d’art liturgique des Garrigues 21ès)

Observons

- A quelles paroles fait suite ce poème alphabétique pour terminer le livre des Proverbes ?

- De quelles qualités fait preuve cette épouse et maîtresse de maison ?

- Par quoi se manifestent  sa liberté d’action et sa générosité ?

- v 11-12, 23, 28 : Quelle influence a-t-elle sur son mari et ses fils ? Que louent-ils en elle ?

- v 30 : Quel est le secret de cette femme de valeur ?

- En quoi ce poème complète-t-il celui de la sagesse (ch 8.1-14)

- Quelle allégorie peut-on voir dans ce portrait de la femme vaillante : le Saint-Esprit ? l’Église ?

 

Comprenons

Le dernier chapitre du livre des Proverbes réunit sans les lier deux poèmes bien différents : du v 1 à 9, une reine mère donne des conseils de sagesse à son fils, appelé ou surnommé Lemuel (= consacré  à Dieu), sans que l’on sache s’il est israélite ou pas. Elle lui conseille d’éviter l'ivresse des femmes et du vin, tout ce qui peut lui faire oublier la loi et sa responsabilité de roi, la justice et la bienveillance envers les plus démunis.

Puis du v 10 à 31, un poème alphabétique sur la femme vertueuse conclut tout le livre. Cette forme de poème où chaque vers commence dans l’ordre par une lettre de l’alphabet hébreu, servait à faciliter la mémorisation. Placé en fin du recueil, ce poème lui servirait de conclusion, pour retenir les enseignements de la Sagesse divine.

La question qui débute le poème est un encouragement à réfléchir et à rechercher à quoi ressemble une femme vaillante, ou valeureuse. L’adjectif hébreu désigne d’abord une qualité physique de force et de vigueur, puis dans un sens plus intériorisé une force morale, la vertu par excellence. La question sous-entend la difficulté à trouver une telle « perle rare ».

Cette femme se caractérise par une activité sans relâche (v 12, 18,27) au service de son mari et de sa maisonnée (v 21), de sa famille et du malheureux (v 20). Son activité est joyeuse (v 13), pleine d’attention et de bienveillance pour son entourage, dont elle satisfait tous les besoins.

De plus, contrairement aux idées machistes et patriarcales, son activité s’exerce librement à l’extérieur du foyer : elle est une vraie femme d’affaires, indépendante, qui fait du commerce du produit de son travail (v 24), qui parle et enseigne avec sagesse (v 26). Les conséquences d’une telle attitude sont étendues : elle gagne la confiance de son mari (v 11), ses éloges et ceux de ses fils (v 28) ; elle fait honneur à son mari qui à cause d’elle est bien considéré parmi ses pairs (v 23).

Par deux fois il est dit d’elle qu’elle est revêtue de force (v 17, 25) et de dignité. D’où lui viennent ces qualités ? Et pourquoi ce poème sert-il de conclusion au livre ?

Le verset 30 nous donne la réponse. Les éloges à la femme valeureuse ne viennent pas de sa beauté physique qui est passagère, mais reconnaissent la profondeur de sa vie intérieure attachée à l’Éternel (1 Pie 3.4). Dieu n’est mentionné que là, à la fin du poème, pour mettre un point final au livre : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse (Pr 1.7 ; Job 28.28). Le chapitre 8 des Proverbes consacré à la Sagesse divine fait la même comparaison (8.11) que notre poème (v 10) : "la sagesse vaut mieux que les perles, aucun objet précieux n’a sa valeur".

Cette femme valeureuse peut donc être l’image de la Sagesse divine qui déploie son activité dans tous les domaines de la vie humaine, en toute liberté et bienveillance, image aussi de l’œuvre du Saint-Esprit au sein de l’humanité et du peuple de Dieu : comme cette femme glorifie son époux (Pr 31.23), il rend gloire à Jésus (Jn 16-14) par son action inlassable dans les cœurs, pour faire connaître à tous l’amour bienveillant de Dieu.

La mention des « portes » v 31, fait allusion au jugement que les anciens rendaient « assis à la porte » de la ville (v 23). Ce jugement déjà sous-entendu au v 23, concernait le mari, au v 31 il concerne la femme dont les œuvres prouvent la valeur. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec le jugement dernier où l’Epouse est revêtue de fin lin (Pro 31.22, 25 // Apo 19.8), c'est-à-dire est déclarée « juste » au constat de ses œuvres qui prouvent sa foi et son attachement à Dieu. Dieu par là même, son Epoux, est reconnu juste dans ses jugements (Rom 3.26), et est loué par toutes les créatures (Apo 11.11.17 ; 5.11-14), tandis que son trône est blanchi de toutes les accusations sataniques contre lui (Ap 20.11).

La femme forte de Prov 31 pourrait être une image prophétique de l’Église, épouse du Christ, accueillie dans son Royaume (Ap 19) : elle a été préparée aux noces par le Saint-Esprit qui lui a permis d’agir avec sagesse et bienveillance dans le monde autour d’elle, au service de son Seigneur et des autres pour le glorifier en faisant connaître à tous l’amour et la confiance qu’Il lui porte ; en retour elle sera reconnue plus précieuse aux yeux de Dieu que les perles, une pierre précieuse de la Nouvelle Jérusalem (Pro 12.4 ; Ap 21.19) .

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Au-delà de l’enseignement des vertus de la femme idéale, quelles leçons pouvons-nous tirer de ce poème pour la vie quotidienne de la femme …et de l’Église aujourd’hui, donc des hommes aussi ?

-          Quelles vertus nous font défaut personnellement, que nous pouvons demander à Dieu de nous donner ?

-          En rapprochant le v 15 de ce chapitre  et le texte de Mat 24.45, quelle nourriture spirituelle distribuons-nous en église et en famille ?

-          V 18 : notre lampe brille-t-elle en tous temps et circonstances ? (Mat 25.1-13)

-          V 25 : Comment envisageons-nous l’avenir ?

-          V 25-26 : notre enseignement est-il rempli de bienveillance ou de jugement envers ceux qui ne pratiquent pas leur foi en Jésus comme nous ?

-          V 27 : Comment ne pas manger le « pain de la paresse » ? L’activisme dans l’évangélisation est-il une bonne réponse ? Comment agir avec discernement et sagesse ? (v 30 ; Jac 1.5-6)