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17/04/2015

Etude n°4 : L’appel adressé aux disciples Luc 5.1-11 (25 04 15)

Etude n°4 : L’appel adressé aux disciples Luc 5.1-11 (25 04 15)

 

« Sois sans crainte, désormais tu seras pêcheur d’hommes vivants » Luc 5.10

 

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V 1-3 : Qui sont les acteurs de la scène ? Dans quel décor Jésus enseigne-t-il la foule ? De quoi se sert-il pour mieux se faire entendre ? Quel souci cela marque-t-il de sa part ?

 

V 4-8 : Quel ordre donne Jésus à ses disciples ? Est-ce humainement de sa compétence ? Qu’est-ce que cela indique sur ses connaissances ?

Sur quoi insiste Simon dans son objection ? Pourquoi ?

Sur quoi s’appuie-t-il pour obéir ? Qu’est-ce que cela dénote dans sa relation à Jésus ?

Sur quoi insistent les versets 6 et 7 ?

 

V 9-11 Comment Pierre interprète-t-il la pêche surabondante ? Quelle réaction a-t-il ? Que demande-t-il à Jésus ?  Qu’est-ce que cela révèle sur la relation à Jésus qu’ont les trois compagnons les plus proches de Jésus ?

Comment Jésus présente-t-il la vocation de Pierre ? Pourquoi ?

A quoi doivent renoncer les disciples pour suivre Jésus ? voir Luc 9.23.

 

Comprenons

Luc place l’appel aux disciples plus tard que Marc et Matthieu, pour qui il débute le ministère de Jésus. De plus, Luc l’associe à une pêche dite « miraculeuse » pour symboliser les effets de la vocation des disciples. Chez Luc, Jésus a déjà prêché à Nazareth et en Galilée où il a guéri divers malades et possédés, au point que sa renommée attire les foules, hors des synagogues et des villages, dans tous les lieux où Jésus passe. Ce jour-là il s’est rendu sur les bords du lac près de Capernaüm, son lieu de résidence habituel. Pressé par la foule désireuse de l’entendre, Jésus n’hésite pas à utiliser les moyens du bord, une barque de pêcheurs occupés à laver leurs filets sur la rive, après une nuit de pêche sans résultats. Jésus reste un homme, fatigué de parler debout, mais averti des lois de l’acoustique : sa voix porte plus loin grâce à la surface du lac. Toute la foule pourra l’entendre et le voir, les rives en pente douce formant un véritable amphithéâtre. Le propriétaire de la barque porte encore son nom de Simon, car il n’est qu’un auditeur parmi d’autres, bien disposé à l’égard de ce prédicateur qu’il accueille sans problème dans sa barque. On ne sait ce que Jésus enseigna à la foule, mais on peut le deviner à ce qu’il lut à Nazareth  (Luc 4.18-19), la proclamation de la venue du Royaume.

Pour étayer et illustrer son message, Jésus accomplit un geste symbolique et prophétique. Mais il y associe Simon et ses compagnons de travail. Il leur demande leur collaboration en leur ordonnant de retourner à la pêche, et cette fois en eau profonde, et en plein jour ! Tout le contraire de leurs habitudes de professionnels ! Cet ordre devait paraître pour le moins déplacé à ces hommes aguerris à la pêche lacustre, qui se fait de nuit, non loin des bords où l’eau est plus chaude ! Simon relève d’abord l’autorité de Jésus, peut-être un peu ironiquement en l’appelant « Chef ! » (seul Luc emploie ce mot, traduit improprement par Maître, car Simon n’est pas encore son disciple) ; il lui fait remarquer leur pêche vaine et leur fatigue. Toutefois, intrigué par cette parole de Jésus, après ses enseignements généraux, il décide de le prendre au mot, de lui faire confiance. De toutes façons il n’a plus rien à perdre dans cette journée ! Et ses compagnons le suivent.

Le résultat surabondant de cette pêche extraordinaire qui dépasse toute attente, leur fait croire à un miracle ! Mais Jésus n’a sans doute pas utilisé sa puissance divine pour créer des poissons, il aura seulement utilisé sa connaissance des phénomènes propres aux lacs (de Galilée… ou de Suisse), de la présence d’un énorme banc de poissons, migrant des profondeurs froides vers des eaux plus clémentes, à ce moment et à cet endroit précis où il les envoyait pêcher. Le « miracle » est plus dans la coïncidence des circonstances que dans la création à partir de rien de l’événement.

Ces hommes frustres y voient la présence et la puissance de Dieu, ce qui les terrorise, car ils ont conscience de leur imperfection. Comme les prophètes d’autrefois, en contemplant cette manifestation divine, ils tombent à genoux et avouent leur crainte de mourir à cause de leur état de pécheur, puisqu’on ne peut voir Dieu et vivre  (Exode 33.20) ! Ils ne savent pas encore qui est cet homme Jésus au pouvoir divin, et croient qu’il va les terrasser. C’est pourquoi ils l’implorent de s’éloigner ! Lorsqu’ils saisiront la grâce de Jésus, ils auront une autre démarche, l’appelant à venir les sauver ! (Les disciples dans la tempête ou Pierre marchant sur l’eau (Mat 8.25 ou 14.30). Au passage, on peut remarquer qu’à partir de cette confession, le surnom de Pierre apparaît, ajouté à celui de Simon. L’homme lorsqu’il s’avoue pêcheur, entame son processus de transformation sous l’action de la grâce divine.

C’est alors que Jésus rassure Simon, comme il le fera toujours lorsque ses disciples s’effraieront. Il lui annonce ensuite ce à quoi il l’appelle : devenir un pêcheur d’hommes vivants. Jésus part de la profession qu’ils exercent, pour leur faire comprendre le sens de son geste symbolique, mais il oppose la pêche d’animaux destinés à mourir, à la pêche d’hommes destinés à devenir des vivants pour l’éternité. Les disciples ont une œuvre de vie à accomplir, attirer dans le royaume de Dieu symbolisé par le filet qu’il lanceront dans les eaux profondes du monde, ceux qui trouveront la Vie en y entrant, en répondant à leur invitation à suivre Jésus. Eux-mêmes l’ont fait aussitôt (v 11), abandonnant leur métier, mais surtout leurs habitudes sédentaires, pour aller à l’aventure derrière Jésus qu’ils reconnaissent alors comme leur Maître.

 

Questions pour une application dans la vie quotidienne

- Jésus s’invite chaque jour dans notre vie, sur notre lieu de travail ou dans la famille ; Comment l’y accueillons-nous ? Avec gêne, réticence, curiosité, plaisir, empressement ?

- Quels moyens (intellectuels, matériels, professionnels, …) sommes-nous disposés à mettre à son service pour le faire connaître autour de nous ?

- Dans quelles eaux profondes, ma communauté et moi-même sommes-nous appelés à lancer notre filet, à témoigner de l’amour de Dieu ?

Qu’est-ce qui nous retient de le faire ?

- Entrés dans le filet du Royaume, sommes-nous devenus des « vivants » ? Qu’est-ce qui le prouve ?

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