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12/09/2014

Étude n°12 Mort et résurrection Jean 11.33-34 (20 09 14)

 

« Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » Jean 11.25.

 Lazare, sors !.jpg

Observons Jean 11.33-34

Le contexte (v 28-33)

A quelle occasion a lieu la rencontre de Jésus et Marie ? (1-15)

- Qui sont les témoins de la scène ? v 31)

- Où a lieu la rencontre ? Quel reproche fait Marie à Jésus ? Qu’est-ce que cela révèle sur sa foi en Jésus ? (32)

 

Le texte (v 33-44)

Structure du texte

a) v 33-37 : diverses réactions de jésus et des témoins à l’approche du tombeau

b) v 38- 42 : Jésus devant le tombeau

c) v 43-44 :  résurrection de Lazare

Questions

- Qui sont ceux que Jean appelle les « Juifs » ?

- Qu’est-ce qui trouble Jésus et le fait pleurer (v 33- 35) ?

- Quelle est la réaction des Juifs ? Que voient-ils en Jésus (v 36-37) ? Est-ce suffisant pour expliquer le « frémissement » profond de Jésus ? (v 38)

- Que veulent montrer les détails très concrets donnés sur le tombeau et l’état du mort ? (v 38-39)

- Que signifie ici la « gloire de Dieu » ? Quelle est la condition pour la voir ? (v 40)

- Qu’a d’insolite la prière de Jésus face au tombeau ? (v 41) Quel est le but de sa prière et de  son intervention auprès de Lazare ? (v 41-42)

- Comment ordonne-t-il au mort de sortir ? (v 43)

- Dans quel état sort Lazare ? Que signifie pour le mort et pour les témoins de ce miracle l’ordre de Jésus de le délier et le laisser partir ? Pourquoi n’y a-t-il aucun mot prononcé par Lazare ?

- Quelles sont les réactions des sacrificateurs et des Pharisiens ? Quelles paroles prophétiques prononcent-ils à leur insu ? (v 45-53)

 

Comprenons

Le contexte : Jésus et Marie

Jésus a amené Marthe au seul fondement qui puisse la soutenir et la consoler : « Il est la résurrection et la vie » (v 25) ;  il désire maintenant voir Marie pour la préparer aussi à ce qu’il va faire. Marthe prévient Marie en secret, pour qu’elle puisse avoir avec Jésus une entrevue particulière et sans témoins, comme elle-même.

Les Juifs consolateurs se méprennent sur le sens de la brusque sortie de Marie et la suivent pour l’entourer de leurs consolations humaines. Jean, dans tout l’évangile, désigne sous le nom de Juifs, ceux de son peuple qui restent incrédules devant Jésus. Ils ont des réactions très conventionnelles, très terre-à-terre, et ne perçoivent rien au-delà du visible. Leur incrédulité (v46) les pousse même à devenir la proie facile des manipulations des chefs religieux hostiles, au moment de la passion de Jésus (18.38-19.16).

La douleur de Marie semble plus désespérée que celle de Marthe : elle reproche à Jésus son absence pendant la maladie, mais n’ajoute rien comme parole d’espérance. Elle croit encore en Jésus comme guérisseur des malades, mais n’a aucune notion de sa puissance de résurrection, et se désole de la perte irrémédiable de son frère.

 

Le texte

Jésus et les Juifs (33-37)

v 34 : L’émotion de Jésus, ce frémissement intérieur répété (v 38), ses pleurs (v 35), sont différemment expliqués : ils viendraient

- de sa profonde compassion pour ses amies affligées, comme le comprennent les Juifs présents (v 36),

- ou de sa tristesse devant leur désespoir et leur incompréhension des promesses qu’il leur a faites,

- ou encore de son indignation devant les ravages sur ses créatures de la mort en général, et de son trouble intérieur à l’approche du combat terrible qu’il s’apprête à accomplir contre elle.

V 36-37 : Les Juifs soit sont émus par les larmes  de Jésus, qu’ils interprètent comme des preuves d’affection pour Lazare, soit s’interrogent sur l’impuissance apparente de Jésus, alors qu’il avait guéri un aveugle-né. Leur étonnement s’apparente aux propos des magistrats, qu’entendra Jésus crucifié (Luc 23.35) : Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu. Ils ne peuvent imaginer la puissance divine de Jésus, ni l’enjeu de la situation pour lui : Jésus se trouve confronté directement à la puissance mortifère du malin.

 

Lazare, dehors ! 38-44Lazare,déliez-le.jpg

Les tombeaux creusés dans le roc, étaient fermés par une pierre roulée devant ou sur l’ouverture. Jésus en présence du sépulcre agit avec autorité et commande aux hommes, comme il va commander à la mort. Marthe par son cri d’horreur, veut éviter la vue de la décomposition du corps de son frère. Elle n’a pas foi, à ce moment, dans une résurrection immédiate, sans renier pourtant sa foi dans le Sauveur. Jésus lui rappelle son affirmation (v 25-26), mais reprend pour cela les mots de son premier message (v 4). Il cherche par ce miracle à faire éclater la gloire de Dieu (v 4 ; 40), son amour et sa puissance de vie, afin que tous « croient que le Père l’a envoyé » (v 14-15 ; 42) pour leur salut éternel (v 25).  Marthe, pourtant, ne pourrait pas la voir, ni la percevoir, si elle n’avait pas la foi, même face à son frère revenu à la vie ! C’est ce qui va se passer pour une partie des Juifs présents (v 46), et pour les chefs religieux endurcis dans l’incrédulité (v 47 et suivants).

L’action de grâces anticipée de Jésus illustre sa parole : « Lorsque vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l’avez reçue et cela vous sera donné » (Marc 11.24). Jésus n’avait sans doute pas cessé de prier et savait l’issue à la gloire de Dieu de ce combat contre la mort (v 4). Par les paroles suivantes (v 42), il donne le sens du miracle qu’il va accomplir : il doit être pour la foule un signe éclatant de sa mission d’Envoyé de Dieu, de Sauveur. C’est un témoignage rendu à la Vérité.

L’ordre donné à Lazare est le même appel donné par le Créateur pour faire venir au jour ses créatures (Genèse 1). C’est la Parole, pleine de puissance, qui donne Vie aux choses et aux êtres.

Malgré les bandelettes rituelles qui entouraient le mort, Lazare put se dresser et sortir du sépulcre. Il n’eut toute sa liberté qu’une fois « délié » par les témoins, sur l’ordre de Jésus. Peut-on y voir un symbole de l’aide demandée aux croyants auprès de celui qui passe par une résurrection spirituelle : il a besoin des autres pour affermir sa foi et être totalement libéré de l’emprise de la mort spirituelle ?

Si l’on parle encore de Lazare dans l’évangile de Jean en mentionnant sa résurrection et la haine contre lui qu’elle provoqua chez les Juifs (12.10-11), rien n’est dit sur ce qu’il éprouva ou put raconter de son expérience au-delà de la mort ! Si les visions de coma prolongé dont on parle actuellement avaient été si importantes pour la foi et l’espérance, qui d’autre mieux que Lazare aurait pu en parler ? Comme dans l’histoire du riche et du pauvre Lazare, le silence de ce Lazare, frère de Marthe et Marie, renvoie au seul fondement de la foi : la Parole de Dieu, les Écritures qui affirment l’inconscience totale dans l’état de mort, dont seul Jésus-Christ peut faire sortir par la résurrection.

 

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

Recherchez au fur et à mesure des étapes du récit, l’intention cachée des propos de Jésus, qui sachant ce qui va arriver, y prépare peu à peu ses amis. Il veut que derrière le miracle extraordinaire, ils distinguent l’amour de Dieu qui donne la vie éternelle à ceux qui croient en Christ.

 

Cherchez avec les membres de votre groupe tous les moyens de donner la vie, qu’ils connaissent : au sens propre, naissance, bouche-à-bouche, transfusion de sang, greffe d’organe vital, (cœur, foie, poumons, mœlle, etc...) ; Montrez leur signification possible au sens spirituel, et celui des rites (baptême accepté, sainte cène partagée) qui symbolisent l’entrée dans la vie éternelle.

 

-          Quelle pierre (spirituelle) doit être ôtée de notre vie pour que Jésus nous ressuscite ? (l’incrédulité, le sentiment d’être indigne, d’être coupable devant Dieu)

 

-          Quelles bandelettes (spirituelles) restent encore à détacher de nos vies, après que Jésus nous a ressuscités (habitudes néfastes : tabac, alcool, drogue ; rancunes tenaces, esprit de critique et de jugement des autres, préjugés, perception trop littéraliste de la parole de Dieu, etc.) Comme pour Lazare, il nous faut sans doute l’aide de nos frères et sœurs ou de spécialistes de la santé, pour nous enlever ces bandelettes, et cela peut prendre du temps, mais Jésus « achèvera l’œuvre de vie qu’il a commencée en nous » (Philippiens 1.6).

 

 

-          Qui puis-je aider cette semaine à être délivré de ces « bandelettes » qui entravent la liberté de la vie en Christ ? Prions d’avoir le discernement des moyens et des besoins d’aide spirituelle dans notre entourage.

 

 

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