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23/05/2014

Etude n°9 : Christ, loi et évangile Mat 7.21-27 (31 05 14)

 

« La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1.17)

 

Observonsmaisons sur roc et sable.jpg

Le contexte :

12 : Règle d’or du disciple

13-14 : porte étroite du royaume

15-20 reconnaître les faux prophètes à leurs fruits

 Le texte 21-27  contient deux paragraphes :

L’enseignement  (21-23) : Sur quel mot du verset précédent se fait l’enchaînement des idées ?

A quelle scène assistons-nous ? (21-23)

Qu’est-ce qui est opposé dans les deux versets 21 et 22 ? (voir les répétitions)

Qu’est-ce que Jésus qualifie de « connaître » et « d’iniquité » ? (v 23)

De quelle nécessité parle-t-il ?

La parabole illustrative (v 24-27) : Les deux maisons :

En quoi consiste la prudence du premier bâtisseur ? Que peut représenter le « roc » (24-25) ?

Qu’est-ce qui caractérise l’insensé ? En quoi le Ps 53.2 peut-il s’appliquer ici ?

Que représentent le sable et la ruine ?

 

Comprenons

Le sermon sur la montagne rassemble les enseignements de Jésus sur les lois de son Royaume. Jésus le termine en les résumant au verset 12, dans la loi d’amour du prochain comme soi-même, puis en mettant en garde les croyants au sujet des faux enseignements  qui ne seront décelables qu’aux fruits qu’ils portent (v 20).

L’enseignement de Jésus :

Notre texte conclut le sermon sur la montagne sur un avertissement : les  conséquences de la mise en pratique ou non de ses paroles sont éternelles.

Par là même, Jésus se pose en juge divin, puisqu’il fait référence au jugement final, dans les termes consacrés des prophètes «  en ce jour-là, alors » et en opposant les temps des verbes : passé pour les actes humains, futur pour le jugement rendu par lui.

Jésus développe l’image des fruits en indiquant ceux qu’il considère comme « bon » ou « mauvais ». Les fruits par lesquels on pourra reconnaître les faux prophètes ou faux croyants, sont non seulement les conséquences de leurs fausses doctrines dans l’Église (dissensions, désobéissance à la loi divine), mais aussi l’incohérence de leurs actes avec ce qu’ils veulent paraître.

Répéter le nom du Seigneur (dans la version grecque c’était la traduction de l’hébreu Yahvé, l’Éternel) pour paraître très pieux, ou même accomplir des miracles spectaculaires au nom de Jésus (répété 3 fois), restent des signes extérieurs de piété, mais n’implique pas une adhésion du cœur à la volonté d’amour de Dieu.

Paul le dira magistralement aux Corinthiens (1 Cor 13).

La recherche de ces hommes n’est pas la communion intime avec le Seigneur, mais la propre gloire égoïste, ou l’accumulation de mérites pour le Royaume. C’est ce que Jésus appelle l’iniquité, le mal, qu’il oppose à l’obéissance à ses paroles d’amour.

La poursuite du superficiel est à l’opposé de la relation profonde et intime que Jésus appelle « la connaissance ». Il ne pourra pas reconnaître comme son enfant, celui qui n’a pas cherché à nouer des liens étroits avec lui, dans une mise en pratique de sa Parole, pleine d’amour et de reconnaissance. La connaissance selon la Bible implique une expérience réelle et personnelle de ce que l’on a appris. Cela ne peut pas rester au seul niveau cognitif, intellectuel, qui ne transforme pas le cœur.

maisons sur roc et sable2.jpeg

 En illustration de cet enseignement, la parabole des deux maisons est introduite par la coordination « donc, ainsi ». La mise en garde est rendue plus frappante par l’image. La « prudence » de l’un contraste avec le manque de sens ou d’intelligence de l’autre. L’insensé apparaît comme celui qui n’a pas pensé qu’il était responsable de sa vie devant Dieu et qu’il y avait des conséquences à ses choix. Le « prudent ou sage » au contraire sait que Dieu existe (Ps 53.2) et conforme sa vie à des lois dont il a reconnu le bien-fondé pour sa vie. Le « roc » peut être compris comme la Parole de Dieu, qui ne change pas et qui offre un soutien dans toutes les circonstances heureuses ou difficiles. Plus largement, on y voit le Christ lui-même (Ps 71.3á; 1 Cor 10.4).

Construire sa vie en s’appuyant sur lui, en suivant ses lois d’amour et de service des autres, que l’Esprit a écrites dans le cœur, c’est commencer dès ici-bas sa vie éternelle. Mais ignorer ou négliger la Parole de Dieu, c’est se fonder pour sa vie, sur ses impressions, ses pulsions, ses propres jugements, fluctuants et instables comme le sable mouvant. Sous une autre forme on retrouve ici le récit de la chute d’Adam et Eve qui choisirent d’écouter leurs désirs au lieu de la Parole divine (Gen 3. 6). Lorsque l’épreuve survient, on n’a plus de références, de repères solides pour agir sagement et on court au fiasco.

Selon cette parabole, la mise en pratique de la Parole de Dieu demeure le critère du jugement final, car c’est par les actes que l’on peut déceler la vraie foi en Jésus qui sauve et connaît les cœurs. (Voir Jac 2.18 ; mais aussi Rom 2.13-16). Par sa connaissance des cœurs, Jésus distingue les œuvres de façade des œuvres de foi et d’amour.

 

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Sur quoi se fondent mes actes de piété : une obéissance servile aux lois divines par crainte du jugement ou par vaine gloire ? une obéissance joyeuse, dynamique, librement vécue dans la reconnaissance pour le pardon reçu et le salut acquis par Jésus ?

 

- Quelle place tient dans ma vie de piété le regard des autres sur moi ? Comment ne pas tomber dans la recherche du spectacle ou de l’admiration ?

-Citez quelques paroles divines dont vous avez expérimenté le secours, le réconfort et la puissance de discernement dans la tempête des épreuves de votre vie.

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