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15/11/2013

Etude n° 8, Christ prêtre, Héb 7.24-8.6 (23 11 13)


« Or voici le point capital de ce que nous disons : nous avons un souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux ; il est ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, dressé par le Seigneur et non par un homme » Héb 8.1-2

Observons Héb 7.24-8.6

Le contexteChrist intercesseur.jpg

Le chapitre 7 de l’épître aux Hébreux est consacré à la démonstration de la supériorité du sacerdoce de Jésus « selon l’ordre de Melchisédek » (Ps 110.4). Dans les versets 1 à 21,  l’auteur comparant Jésus à Melchisédek, établit sa supériorité par rapport à Abraham et aux Lévites. Puis il démontre l’originalité du sacerdoce de Christ, établi par serment divin.

Le texte

a) V 22 : Christ garant d’une nouvelle alliance meilleure

b) V 23-28 : Christ seul sacrificateur éternel, sauveur parfait et intercesseur

c) 8.1-2 : Christ ministre du sanctuaire établi par Dieu

b’) V 3-5 : les réalités terrestres sont images des réalités célestes

a’) V 6 : Christ médiateur d’une alliance meilleure

 

- Quelles qualités de Christ en font un prêtre parfait ? Qu’en conclure sur l’identité du « modèle » montré à Moïse ?

 

- Relevez les oppositions faites entre les réalités terrestres de l’ancienne alliance, et les réalités « célestes » de la nouvelle alliance ? Que peut-on en déduire sur la nature de cette nouvelle alliance ? En quoi est-elle meilleure ?

 

Comprenons

Toute l’argumentation tourne autour du rôle du souverain sacrificateur.

Le contexte

En tant que sacrificateur du Très-Haut, et roi de Salem (= paix),  Melchisédek (= roi de justice) est considéré très tôt, par David lui-même, comme un « type » du Messie à venir. Jésus le confirme en rappelant le Psaume 110, composé par David « animé par l’Esprit », et en s’appropriant la prophétie de ce psaume (Mat 22.43-44).

Melchisédek, apparut sans généalogie ni descendance, pour recevoir la dîme des mains d’Abraham, lui fut donc supérieur, ainsi qu’aux Lévites qui, issus d’Abraham, furent consacrés au sacerdoce (Hé 7.4-11). Tous furent mortels et faillibles, alors que Christ fut institué sacrificateur, par la puissance d’une vie impérissable (v 16) et sans péché, sans être issu d’une tribu sacerdotale ; il a donc supprimé le sacerdoce lévitique, devenu inutile (v 18) et a introduit une meilleure espérance « par laquelle nous nous approchons de Dieu » (v 19), sans l’intermédiaire d’un prêtre humain.

Dès cette introduction à notre texte, apparaît un des bienfaits du sacrifice expiatoire et rédempteur de Christ : sa médiation comme sacrificateur, pour nous permettre l’accès à Dieu.

 

Le texte

Pour comprendre l’intercession de Jésus, il faut se souvenir que le sacrificateur de l’ancienne alliance était consacré au service du temple comme représentant du peuple auprès de Dieu, en présentant les prières du peuple sur l’autel des parfums et en en aspergeant les cornes du sang des victimes sacrifiées ; outre cette représentation, il était aussi représentant de Dieu auprès du peuple, surtout le Jour des Expiations, où, après avoir fait l’expiation dans le sanctuaire, il en ressortait pour éliminer symboliquement le mal, en le transférant sur le bouc émissaire.

Le sacrificateur œuvrait donc pour transmettre aux fidèles de la part de Dieu l’assurance du pardon. L’auteur de l’épître aux Hébreux compare Jésus-Christ à ces sacrificateurs humains pour montrer combien le sacerdoce de Jésus dépasse celui des nombreux hommes mortels qui l’ont précédé.

Alors qu’il n’est pas de la tribu de Lévi d’où sortaient les sacrificateurs, Jésus a été institué sacrificateur, non selon une loi humaine, mais selon un serment de Dieu (v 6.17 ; Ps 110.4). Le serment n’a de valeur que s’il est garanti par une autorité, une personne supérieure à celui qui le prononce. On prête serment sur son père, sa mère, le roi, le temple, un objet ou une personne sacrée, pour attester de la vérité de ses mots. Dieu rend sa parole sûre en jurant par lui-même, car il n’y a personne de plus grand que lui ! Il y a peu de serments de Dieu dans la Bible. Notre texte fait allusion au premier serment  de bénédiction par l’ange de l’Éternel à Abraham après le sacrifice d’Isaac (Genèse 22.16).

Esaïe 45.22b-23 rapporte le serment de Dieu appelant les hommes à se tourner vers lui : « Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, car je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche, et ma parole ne sera pas révoquée… ».

 Dans Apocalypse 10.5-7, l’ange debout sur la mer et sur la terre (= image du Christ intercesseur)  jure  par l’Éternel et le Créateur qu’il « n’y aura plus de délai » pour l’accomplissement du mystère de Dieu.  

Dans notre texte aux Hébreux, Dieu s’engage solennellement à accomplir par Jésus une œuvre de salut et de médiation en faveur de son peuple. Parce que Christ ressuscité et saint, vit éternellement, son rôle de sacrificateur médiateur entre les hommes et Dieu, est unique (il ne peut avoir de successeurs) et parfait : il sauve vraiment de la mort spirituelle et intercède (v  24-25).

On peut se demander en quoi consiste l’intercession de Christ auprès de Dieu. Comment imaginer un Dieu séparé en deux, le Père, juge qui a besoin d’être supplié et le Fils qui lui présente son sacrifice pour le rendre favorable aux pauvres humains ? C’est une dichotomie absolument contraire aux Évangiles et aux paroles de Christ (Jean 17.21-22), disant ne faire qu’un avec son Père.

 

Selon notre habitude, cherchons dans la Bible une explication de l’intercession divine à travers des épisodes où interviennent des sacrificateurs, « types » du Christ.

Le premier texte se situe en Nombres 17.6-15 : A la suite de la révolte de Koré et de son châtiment le peuple murmure contre Dieu, Moïse et Aaron. Une plaie décime les tribus. Moïse ordonne à son frère le sacrificateur Aaron de parcourir le camp en offrant le parfum de l’autel d’or pour « faire l’expiation » du peuple (= effacer son péché). « Aaron se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée (v 13). Aaron avec son encensoir brûlant les parfums symbolisant les prières de repentance du peuple, fut le médiateur qui au nom de Dieu purifia le peuple, effaça son péché et ainsi conserva la vie à ceux qui étaient pardonnés. De même Christ, dans son sacerdoce éternel, se Christ avocat de l'homme pécheur, relief de Notre-Dame Paris.jpgplace entre ses fidèles repentants et celui qui les accuse devant Dieu et cherche à les perdre. Il les défend, les protège, les purifie et leur accorde le feu de l’Esprit pour vivre et persévérer dans la foi, au sein d’un monde où se déchaînent les puissances des ténèbres.

- Le second texte d’intercession (Zacharie 3.1-5) est encore plus précis, puisqu’il met en scène l’ange de l’Éternel, Satan, et l’Éternel, devant lequel comparaît le sacrificateur Josué, en vêtement sales. Dieu récuse les accusations de Satan et sous la forme de l’ange, purifie Josué en le revêtant d’habits précieux, en signe de son pardon !

- Un troisième texte biblique nous montre sous forme d’images symboliques l’intercession de Christ pour son peuple de la fin des temps. Dans Apocalypse 8.3-5, un ange à l’encensoir (rappel d’Aaron et de sa fonction sacerdotale d’intercesseur) est placé sur l’autelZabou Ange à l'encensoir.jpg d’or : ce qui signifie qu’il est à la fois sacrificateur (le sacrificateur seul pénétrait dans le lieu Saint où se situait l’autel d’or des parfums, mais se tenait devant et non dessus !) et victime (dont le sang était aspergé sur les cornes  de l’autel. (Dessin de Zabou)

Cet ange représente Christ, qui seul est à la fois prêtre et victime, opposant le don de sa vie sur la croix en faveur des croyants, aux accusations de culpabilité proférées par Satan. Son intercession les libère de son emprise maléfique et sournoise, les assure  de son pardon et de la transmission de son Esprit (Ap 8.5) représenté par le feu de l’autel jeté sur la terre. Ils en sont fortifiés et scellés (7.3), pour persévérer dans la foi au milieu des fléaux avertisseurs qui tombent sur la terre, véritables trompettes appelant les hommes à se repentir (Ap 8.21).

 

Ainsi ces trois textes nous permettent d’approcher la compréhension du salut  et de l’intercession parfaite de Christ. Sa mort sur la croix efface le péché de notre nature humaine sans Dieu, son sang (= sa vie donnée volontairement en notre faveur, v  27), nous donne la possibilité d’une autre vie, une vie nouvelle guidée par l’Esprit qu’il répand sur ceux qui s’approchent de Dieu avec un cœur contrit; son intercession nous défend et nous protège (autre sens de l'expiation) contre les fausses  culpabilisations suggérées à notre esprit par l’adversaire ; le feu de son Esprit Saint nous purifie et nous anime d’une nouvelle ardeur pour le servir auprès de nos frères les hommes, il nous éclaire dans les dédales et les embûches d’un monde déboussolé et agité de violences.

 

Établi par Dieu sous le sceau d’un serment solennel (v 28), dans ce ministère après sa résurrection et son ascension, Jésus-Christ, vivant pour l’éternité, a retrouvé son pouvoir divin : « il s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux ». Il est redevenu le Roi de son peuple, capable de sauver de la mort spirituelle ceux qui s’approchent de Dieu par lui (v 25). Il est aussi le prêtre intermédiaire entre Satan et Dieu en faveur de son peuple, véritable sanctuaire dans lequel il officie par son Esprit, pour éclairer (lumière du chandelier à 7 branches), pour nourrir de sa Parole (pains de proposition) et pour intercéder et protéger les fidèles (autel d’or des parfums). On le voit son ministère n’est pas matériel comme celui des sacrificateurs terrestres, mais il est de nature spirituelle, invisible aux yeux physiques, c’est pourquoi il est qualifié de « céleste », les cieux représentant pour nos esprits limités, le monde infini et invisible de Dieu.

Les prêtres terrestres offraient des victimes animales dont nous avons vu le symbolisme précédemment. Ils étaient les signes visibles de ce que Christ ferait en s’offrant lui-même sur le bois de la croix, une fois pour toutes, puisque ce don accomplirait tout ce que les rites sacrificiels préfiguraient : le salut de l’homme, son pardon, sa réconciliation avec Dieu, son entrée dans la vie éternelle avec Dieu. Le "modèle"  révélé à Moïse et concrétisé dans le Tabernacle et ses rites, n’était autre que Christ et son plan de salut pour l’homme. L’alliance nouvelle que Christ a inaugurée par la croix et la résurrection, est meilleure que l’ancienne, car elle n’est pas de notre dimension terrestre, limitée et faillible. Elle assure une vie éternelle avec Dieu, sans obstacle ni voile, à celui qui accepte d’y entrer grâce à Jésus-Christ !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment intégrer à ma vie personnelle et à celle de mon église la révélation de ce texte sur l’intercession de Christ ? En quoi cette intercession peut-elle modifier nos prières, nos projets d’action dans le monde, nos relations avec les autres, et avec Dieu ?

 

-          Pourquoi ne pas demander au Seigneur de nous éclairer dans l’étude des textes difficiles de sa Parole, pour comprendre comment il agit en notre faveur  à travers les événements du monde et de notre vie ?

 

-          Ai-je l’assurance du pardon parfait acquis pour moi par Christ sur la croix ? Comment sa puissance de résurrection et d’intercession agit-elle en mon cœur et ma conscience ? Un sentiment de culpabilité subsiste-t-il toujours ? Pourquoi ? et Comment l’éliminer ?

08:00 Publié dans Sanctuaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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