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16/10/2009

Etude 4 Nb 9-10 Trompettes, sang, nuée, feu (24 10 09)

Etude n°4 : Nb 9-10 : Trompettes, sang, nuée, feu. (24 10 09)

 

 

1 Co 5.7 : « Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé ».pain azyme2.jpg

 

Observons

Le chapitre 9, jusqu’au verset 14 développe dans un premier temps le récit de la célébration de la première Pâque après la sortie d’Egypte (1-5), et dans un second temps expose les prescriptions pour des cas d’empêchements exceptionnels (6-14).

On observe ensuite une structure en parallèles concentriques autour du départ des tribus :

A : 9.15-23 :   Voyage sous la direction de la nuée

B : 10.1-10 :   Appels des trompettes

C : 10.11-28 :  Départ du Sinaï

B’ : 10.29-32 :  Appel au beau-frère de Moïse

A’ : 10.33-36 :  Voyage sous la direction de la nuée.

Une fête importante précède et prépare le départ du peuple dans le désert du Sinaï.

Le départ proprement dit est entouré symétriquement par des appels au rassemblement du peuple et à l’association au voyage du beau-frère de Moïse. Le tout est encadré par la mention de la présence et la direction de Dieu dans la nuée.

 

Comprenons

La PâquePâque juive.gif

Un an après la sortie d’Egypte, le peuple n’est pas encore en Canaan où il aurait dû fêter la première Pâque. L’organisation en peuple du « ramassis de gens»(Nb 11.4) sortis d’Egypte (anciens esclaves hébreux, Egyptiens opportunistes ou devenus croyants, hommes et femmes de toutes conditions sociales et ethniques) a pris du temps. La rencontre avec l’Éternel au Sinaï a réclamé du peuple attention et mobilisation.  Un temps d’apprentissage à la confiance en Dieu et en Moïse, et d’assimilation des instructions divines, a été nécessaire avant d’entamer la marche dans le désert vers la Terre promise. Au premier anniversaire de la sortie d’Egypte, Dieu ordonne au peuple de commémorer cet événement solennellement selon le rituel indiqué en Ex 12, sans attendre d’être arrivé. Une nouvelle étape commence dans la vie du peuple. Il a besoin de se souvenir qu’il a été protégé de la mort et délivré de l’esclavage par le sang de l’agneau immolé (Ex 12-13).

Paul révèle aux Corinthiens (1 Co 5.7) le sens prophétique et messianique de cette célébration, que les chrétiens ont repris dans la Sainte Cène et la fête de Pâques. Chaque fois que nous commémorons le sacrifice de Christ, notre agneau pascal, nous célébrons notre libération de la mort et du péché, et partons dans une nouvelle étape de notre vie, purifiés, pardonnés, donc fortifiés pour poursuivre notre marche spirituelle jusqu’à l’entrée dans notre Terre Promise, la vie éternelle avec Dieu.

Cette fête est si importante qu’elle concerne l’immigrant comme l’autochtone. Ceux qui ont été empêchés de la célébrer à la date indiquée, pour impureté rituelle ou voyage, considèrent la fête comme un privilège dont ils ne veulent pas être privés. L’Éternel leur accorde de la célébrer un mois plus tard, avec le même rituel, s’ils veulent continuer à faire partie du peuple d’Israël (v 13).

Dans le prolongement de la Pâque juive, la fête chrétienne de Pâques célébrant la mort et la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ, reste la seule fête annuelle qui réunisse et distingue tous ceux qui se réclament du salut acquis par Christ, l’Agneau immolé (Ap 5.6, 9,12).

Il semblerait que les Hébreux, très vite portés à la révolte contre Moïse et le Dieu qu’il représentait, n’aient pas célébré de nouveau la Pâque, ni pratiqué la circoncision, durant leur long périple (Jos 5.5,10 ; Amos 5.25). Ils n’en reprirent l’habitude qu’à leur arrivée en Canaan.

 

A-    et A’ : Le voyage sous la nuée (9.15-23 ; 10.33-36)

Le voyage à travers le désert va pouvoir débuter. En préambule, le texte détaille ce qui a été indiqué en Ex 40 : les signes merveilleux de la présence de Celui qui allait conduire et protéger la marche du peuple pendant 40 ans. La nuée lumineuse représente le Seigneur qu’on ne peut voir face à face à cause de sa sainteté. La nuée est un écran protecteur pour le peuple pécheur, mais le feu qui se voit la nuit est un guide sur la route et une lumière rassurante dans l’obscurité. De même le Saint-Esprit est pour nous à la fois invisible aux yeux humains, mais vraie lumière pour notre foi, et vrai guide dans un monde plongé dans la confusion et l’aveuglement spirituels. Le rôle d’écran de la nuée était le « type » de la médiation de Jésus en notre faveur. Par Lui nous pouvons nous approcher de Dieu avec assurance (Hé 4.16 ; 10.19, 22).

Tous les mouvements du peuple, départs et campements, dépendaient de la volonté de Dieu exprimée par les mouvements de la nuée. La Parole de Dieu écrite remplit-elle aujourd’hui ce rôle dans les prises de décisions de notre vie ?(Illustration : Yann Arthus-Bertrand, Terre vue du ciel)caravane au couchant.jpg

Les versets 33-36 du ch 10 présentent quelques difficultés d’interprétation, car ils semblent en contradiction avec l’ordre de marche des tribus indiqué juste avant (v 14-28). En effet, l’arche normalement portée sur les épaules des Qéhatites au centre du cortège (v 21), est ici associée à la nuée (v 33), en tête du cortège le jour. Elle ne rejoint le centre du peuple qu’au campement pour la nuit. Les deux emblèmes de l’Eternel sont indissociables : la loi contenue dans l’arche guide le peuple moralement et socialement, lui indiquant les limites et les conditions de sa liberté ; la nuée, symbole de la présence et de la grâce de Dieu, et de la lumière de son Esprit, est au-dessus de l’arche et du peuple, comme protectrice et accompagnatrice de sa marche.

Les bénédictions de Moïse (v 35) à chaque départ et chaque arrivée le rappelaient sans cesse. Elles manifestaient au peuple que le salut et la victoire ne venaient pas du coffre de l’arche, ni de la loi qu’elle contenait, mais de la seule présence de l’Éternel.

 

B-    Les appels

a) les trompettes : Pour communiquer dans un campement si vaste et si peuplé, et transmettre les ordres de départ, de rassemblement autour du Tabernacle, et de guerre, Dieu ordonne aux deux sacrificateurs d’utiliser deux trompettes d’argent battu, plus sonores que les cornes. L’éclat et le nombre des sonneries différenciaient les appels. Cette ordonnance dura au-delà de la marche au désert, pour toutes les fêtes religieuses (v 10) ou dans les guerres (Jos 6 ; 2 Chr 13.12-14).trompettes de l'Apocalypse.jpg

En se référant à l’usage des trompettes dans le désert ou devant Jéricho, on comprend mieux le sens symbolique des trompettes de l’Apocalypse (8-11) : elles annoncent à la fois la mobilisation et le rassemblement du peuple des croyants pour l’avènement du Christ, et les appels au repentir lancés par Dieu à travers les événements écologiques (4 premières trompettes), les séductions idéologiques(= nuées de sauterelles venimeuses) et les violences meurtrières (= chevaux belliqueux), qui frappent le monde à la fin des temps.

b) l’appel au beau-frère de Moïse est situé en parallèle à l’appel au départ donné par les trompettes.  C’est Moïse cette fois qui invite son beau-frère le Madianite à se joindre au peuple pour aller dans la Terre promise et jouir aussi des bénédictions promises par l’Éternel (Ex 34.10 ; Gen 12.2-3). Après un premier refus, Hobab suivit les Hébreux à qui son expérience du désert et sa connaissance des mœurs nomades pouvaient être très utiles (v 31). Sa famille s’établit ensuite au sud du territoire de Juda (Juges 1.16), avant de se séparer en divers clans plus ou moins alliés ou ennemis d’Israël (Jug 4.11).

Comme Moïse, le peuple chrétien a pour mission d’inviter quiconque de son entourage proche à marcher avec lui vers le Royaume, à partager les bénédictions de Dieu et à échanger les connaissances et l’expérience de chacun, utiles à la vie et la progression de tous.

 

C-    Le départ

Il est enfin ordonné ! Chaque tribu se met en marche à son tour, selon les indications de Dieu (v 12-13), de façon que Juda soit à l’avant-garde avec la nuée sur l’arche (v 33) ; les Lévites ayant chargé sur les chariots la tente et ses cordages, pour des raisons pratiques compréhensibles, partirent juste derrière la première division, pour préparer le sanctuaire  à accueillir, à l’étape, les objets sacrés portés sur les épaules des Qéhatites (v 21) au centre du cortège, après la deuxième division des tribus. Ainsi le peuple tout entier pouvait-il voir qu’il était guidé par son Dieu, qui restait en même temps présent au milieu d’eux.

On retrouve la même idée dans le Nouveau Testament : le peuple des croyants marche dans son pèlerinage sur terre, derrière le « Lion de Juda » qu’est Jésus (Ap 5.5),  Il les mène vers son Royaume et les conduit à la victoire de la foi, mais en même temps il vit au milieu d’eux par son Esprit-Saint. La marche spirituelle des croyants pourrait s’inspirer de la mise en route des Hébreux dans le désert : chacun y a sa place et un rôle précis, pour permettre la préparation des cœurs à accueillir le Seigneur, et la progression de tous dans la foi en Christ.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

1-     Quel sens accordons-nous à la fête de Pâques ? Pourquoi nous tourner de plus en plus souvent vers une célébration de la Pâque juive, au lieu de commémorer avec tous nos frères chrétiens, la mort et la résurrection du Sauveur Jésus, agneau immolé pour nous ? Quelles sont nos raisons profondes pour rejeter le souvenir annuel de cet événement central de la foi (1 Co 15) ? Quelle tolérance ou quelle réforme à ce sujet peut nous inspirer l’exigence divine, à propos du report de la Pâque pour ceux qui avaient été empêchés de la célébrer ?

 

2-     Sommes-nous sensibles en tant que peuple prophétique de la fin des temps, aux appels des trompettes de l’Apocalypse (ch 8-9) à nous tenir prêts au retour imminent de Christ ?

 

3-     Comment inviter nos proches, avec un amour pressant mais respectueux, à nous accompagner dans notre marche avec Jésus ?

 

4-     Comment Jésus est-il notre « nuée lumineuse » dans notre relation avec Dieu ? Comment sa présence dans notre vie nous est-elle perceptible, et comment la rendre sensible autour de nous ?

 

5-     Prions pour que chacun de nous sache et remplisse avec cœur le rôle que Dieu lui assigne dans la progression spirituelle de sa communauté et de son entourage !

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