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30/10/2009

Etude 6 Nb15 Préparer l'avenir (07 11 09)

Etude n°6 : Nombres 15 : Préparer l’avenir(07 11 09)

 

Ezéchiel 20.19-20 « Je suis l’Éternel, votre Dieu ! Suivez mes prescriptions, observez mes ordonnances et mettez-les en pratique. Sanctifiez mes sabbats, et ils seront entre vous et moi  un signe auquel on reconnaîtra que je suis l’Éternel, votre Dieu ?

 

Observons

Le texte est composé d’une suite de prescriptions sans liens apparents entre elles, mais il est construit en parallèles concentriques.

a)     1-16 : Prescriptions sur l’offrande et la libation

b)     17-21 : Cas spécial dans la loi des prémices : l’offrande d’un gâteau.

c)     22-31 Expiation d’un péché involontaire, communautaire et individuel

b’)  32-36 : exemple d’un péché impardonnable

a’)  37-40 : Prescriptions sur les signes vestimentaires

Au centre, on trouve une loi sur l’effacement, ou le pardon, d’un péché involontaire.

 

Comprenons

Ce passage concernant cinq prescriptions à appliquer après l’arrivée en Canaan, est placé entre les récits de deux révoltes du peuple dans le désert. Il semble avoir été situé ici, sans souci de chronologie, pour rappeler que l’alliance avec Dieu subsiste malgré les révoltes humaines. C’était un appel à l’espoir, qui pouvait soutenir la longue marche pendant les 37 ans  de désert, entre les deux séjours à Kadès : le peuple était invité à tourner les regards vers la fin de son voyage, en faisant confiance à Celui qui voyait son avenir et son installation en Terre Promise.

             a)   1-16 : L’offrande de farine et la libation de vin devaient accompagner les holocaustes de consécration à Dieu, les sacrifices d’actions de grâces et de fêtes. De caractère végétal, ces deux offrandes sont présentées à pains levés.jpgl’Éternel, sans valeur expiatoire, en signe de reconnaissance pour les bénédictions divines dans la subsistance quotidienne de la famille. Les mesures indiquées sont proportionnelles à l’importance de chaque victime animale.

La répétition de l’expression anthropomorphique « une agréable odeur à l’Éternel », indique au sens propre que ces offrandes étaient consumées et produisaient une fumée odorante. Dans une conception païenne, cette odeur « agréable au dieu » devait l’apaiser et le rendre favorable à l’offrant. C’est malheureusement cette interprétation qui l’emporta très vite dans le peuple !

En quoi Dieu peut-il prendre plaisir à ces offrandes ? Spirituellement, elles devaient enseigner au peuple quelque chose du plan du salut. Sous les symboles de fleur de farine et de vin répandu sous l’autel, était préfigurée l’œuvre du Christ pour le pécheur, au-dehors et sur la croix : nourriture spirituelle (pain), don de soi jusqu’à la mort (holocauste et libation), don de la vie (vin = sang). En manifestant sa reconnaissance pour les dons matériels, le fidèle était amené à manifester en même temps son acceptation du salut offert par le Seigneur. C’est cette acceptation qui « plaisait » à Dieu. Voir son enfant choisir la vie pleine avec Lui, le réjouit profondément, comme le Père de la parabole du Fils prodigue (Luc 15).

La recommandation d’appliquer cette loi aux autochtones (= les Hébreux) aussi bien qu’aux immigrés (= étrangers venant habiter dans le pays) indiquait que le salut était pour tous, Dieu ne faisant pas de « considération de personnes » (Dt 10.17-18 ; 2 Chr 19.7 ; Ac 10.34-35 ; Rm 2.11 ; Gal 2.6). Tous ont accès au salut et peuvent en rendre grâces à Dieu !

Les deux espèces, pain et vin, que l’on retrouve dans le repas de la Pâque, ont été reprises par Jésus dans son dernier repas, pour rappeler aux disciples le sens de la croix : il donnait son corps tout entier (pain) et sa vie (sang) pour sceller la nouvelle alliance de Dieu avec le croyant (Luc 22.20), dont il pardonnait le péché. La Cène constitue le mémorial de ce don jusqu’au retour en gloire du Seigneur (Luc 22.19c ; Mt 26.29).

Le fait que ces offrandes végétales ne soient pas les produits bruts de la plante (grain de blé ou de raisin, olive), mais le fruit d’un travail sur eux, peut en outre symboliser le travail de l’Esprit dans la personne du croyant. Celui-ci n’offre pas à Dieu seulement un cœur resté « naturel, charnel », mais un cœur que l’Esprit transforme et purifie. Compris ainsi, ce symbole donnerait un sens nouveau à la distinction que Dieu opère au jugement préliminaire parmi les fidèles : ceux qui ne sont croyants que de nom, et ceux qui se sont laissé transformer par l’Esprit (parabole des dix vierges Mt 25 1-13 ; parabole des talents Mt 25. 21-23 ; le troisième sceau d'Ap 6. 5-6 ).

 

        b)    17-21 : le gâteau  dans l’offrande des prémices n’était pas brûlé, et constituait pour les sacrificateurs un revenu important. On peut l’assimiler à la dîme des revenus, comme signe de reconnaissance pour ls bénédictions divines, signe de solidarité avec ceux qui ont la charge d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut, et signe de consécration à Dieu (comme les premiers-nés) de sa personne dès le début de sa vie avec Lui.

 

        c)       22-31 : Loi sur l’expiation d’un péché involontaire. La place centrale dans le texte de cette loi lui confère une importance particulière. Ce n’est pas Moïse, mentionné à la troisième personne, qui parle, ni l’Éternel qui l’introduit comme au verset 37. Cette loi a déjà été édictée en Lév 4.13-14 avec une variante : le seul taureau de Lévitique, est remplacé ici par un bouc pour le péché et un taureau en holocauste avec libation et offrande. Les deux actes de libation diffèrent légèrement à cause de la différence des fautes envisagées. Dans le Lévitique, il s’agit d’une transgression involontaire de la loi, c’est une simple erreur. Dans le second cas, en Nombres, il s’agit de l’omission involontaire d’un acte exigé par la loi, on a  oublié d’agir. A l’infraction on ajoute l’omission, c’est pourquoi on a deux victimes animales, le bouc sacrifié pour le pardon du péché, le taureau brûlé en holocauste pour la réparation de l’oubli.bouc émissaire.jpg

L’expiation ou effacement du péché est la grande affaire du culte du sanctuaire, car c’est l’œuvre essentielle de Christ : elle a demandé son incarnation, sa mort et sa résurrection. C’est le point central du plan du salut de l’homme quel qu’il soit (v 29). Le pardon est acquis à tout croyant qui s’aperçoit et se repent de sa faute involontaire (v 26-28), mais il ne peut concerner celui qui sciemment et volontairement transgresse la volonté divine, sans regret ni retour à de meilleurs sentiments. Sa transgression manifeste marque son mépris de la volonté divine et sa rupture de l’alliance avec Dieu, qui aboutissent à la mort spirituelle symbolisée par l’exclusion du camp (30-31) et la lapidation (35-36).

 

            b’)  32-36 : l’exemple concret de la transgression volontaire du sabbat, pris à la lettre, est particulièrement horrible et ressemble aux applications meurtrières modernes de la « charia » dans certains pays. Il est difficile de l’accepter comme venant d’un Dieu d’amour ! On peut pourtant y voir un moyen pédagogique extrêmement parlant pour un peuple qui connaissait très mal son Dieu, et qui devait apprendre à respecter sa volonté, s’il voulait vivre. Le jour du Sabbat avait été fixé par Dieu comme « signe » entre Lui et son peuple, pour manifester qui était son Dieu, l’Éternel, le Créateur et le Sauveur (Gn 2.3 ; Ex 20.11 ; Dt 5.15). Mépriser cette loi de vie donnée par Dieu pour le bonheur de l’homme, a comme conséquence la mort de la dimension spirituelle de l’humain, qui retourne ainsi à l’état « animal », mû par ses besoins et ses passions. Or  ceux qui « vivent selon la chair ne peuvent plaire à Dieu et vont à la mort »(Rm 8.8,13).

Pour faire comprendre au peuple cette vérité spirituelle de la plus extrême importance, il fallut employer un exemple concret incontestable ! Pour nous faire comprendre la même vérité, il fallut l’exemple extrême de la mort de Christ, assumée pour nous délivrer de notre péché !

 

            a’)  37-40 : La loi sur les signes vestimentaires : cordons, franges ou glands aux quatre coins du manteau, devaient être des signes mnémotechniques pour se souvenir des commandements de Dieu, et fixer l’attention sur eux afin de ne pas tomber dans la tentation d’idolâtrie (= prostitution spirituelle dans la Bible) ou dans l’aliénation à ses passions. Dieu prend soin de son peuple dans les plus petits détails, et lui donne les moyens de ne pas s’écarter de Lui, pour rester libre et vivant ! Nos avons ici la clé pour résister à la tentation : il faut focaliser son attention sur Dieu, sur sa volonté et ses promesses, au lieu de s’efforcer d’écarter la tentation par ses propres « forces ».

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

A- Par quoi puis-je manifester à Dieu ma reconnaissance pour son salut ?

 

-          Comment laisser l’Esprit Saint transformer mon cœur pour être pour les autres une odeur de vie ( 2 Co 2.16) ?

 

-          Que représentent pour moi les espèces de la sainte-cène ? Que m’apporte ma participation à ce repas rituel ?

 

B-    Que représente la dîme dans ma relation avec Dieu ? Où en est ma fidélité à ce sujet ?  

 

C-    - Quelle place occupe la repentance dans ma vie de foi, et dans celle de mon église ? Comment la liturgie de nos cultes en tient-elle compte ?  Comment rappeler à chaque culte cette démarche, sans tomber dans la culpabilisation permanente ?

 

-          Quelle expérience de pardon ai-je vécue cette semaine ?

 

B’- Comment vivre le sabbat comme signe d’alliance avec Dieu créateur et sauveur ? Est-ce pour moi un jour d’interdits, ou un jour de vie pleine et de communion avec Dieu et avec les frères en la foi ?

 

A’- Comment mon mode de vie (vêtements, lectures, loisirs, travaux, paroles, relations) témoigne-t-il de mon appartenance à Dieu ?

 

-          Quels moyens me permettent de me souvenir de Dieu et de vaincre la tentation ?

 

-          Comment les Lois du Royaume (= Mt 5-7 : Les béatitudes, et tout le sermon sur la montagne) peuvent-elles nous aider à marcher avec confiance et espoir vers la Canaan céleste ?

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