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10/12/2006

Etude n°11 : Jacob devient Israël : Gn 30-36.43

- Genèse 29.31 à 36.43 : Jacob devient Israël

Observons 

Ces nombreux chapitres relatent la fin du séjour de Jacob en Mésopotamie et son retour en Canaan :

29.31 à 3O.24 : Accroissement de la descendance de Jacob à cause de la rivalité des deux épouses de Jacob pour enfanter

30.25 à 43 : Accroissement des richesses de Jacob aux dépens de Laban

31 à 32.1 : Départ de Jacob pour Canaan avec difficultés, puis alliance avec Laban.

32.2-24 : préparatifs de Jacob pour rencontrer son frère Esaü.

32.25-33 : Lutte de Jacob avec l’ange

33.1-20 : Réconciliation avec Esaü

34.1-31 : « Crime d’honneur » des fils de Jacob pour venger leur sœur Dina.

35.1-15 : Jacob à Béthel

35.16-29 : Mort de Rachel et d’Isaac.

36. 1-43 : Esaü et sa descendance

 

Comprenons

A- 20 ans chez Laban

Pendant son long séjour à Haran chez Laban, son beau-père, Jacob a été trompé plusieurs fois par ce dernier. Jacob ne s’est pas privé de lui rendre la pareille. A force d’observation des lois de la nature et de ruses, il a réussi à augmenter considérable­ment ses biens en 6 ans, après ses 14 ans de service de Laban. Sa famille s’est aussi agrandie de onze fils, nés de deux femmes et deux concubines ! Les deux sœurs pour s’attirer les bonnes grâces de leur époux, ont rivalisé continuellement à qui enfanterait le plus de fils. Rachel étant stérile utilisa la même coutume que Sara autrefois : elle se servit de sa servante comme « mère porteuse ». Léa l’imita pendant une brève période de stérilité, puis enfanta elle-même encore deux fils et une fille. Ce n’est qu’à ce sixième fils de Jacob, que Rachel fut exaucée et donna le jour à Joseph.

Dieu remplit sa promesse de nombreuse descendance, en utilisant les jalousies et les rivalités des deux sœurs, pour tenter de leur faire comprendre que la vie et la fertilité ne dépendent que de lui, et non de leurs stratagèmes ou de leurs croyances populaires dans la vertu des mandragores !

Au bout de 20 ans, Jacob reçoit une révéla­tion personnelle du Dieu qu’il a vu à Bethel (21.3, 10-13). Dieu lui donne l’ordre de rentrer en Canaan, sans doute pour le protéger de la jalousie de Laban et de ses fils. Et Dieu lui révèle (31.12) que c’est à lui seul qu’il doit le renouvellement de son troupeau selon ses voeux, car il lui a révélé les lois de reproduction que Mendel redécouvrira deux millénaires plus tard. La protection de Dieu sur lui va jusqu’à avertir Laban de ne pas toucher à Jacob (v 24)!

Mais une fois encore Jacob va tromper son beau-père en partant à son insu, pour ne pas être retenu ni volé par lui. Ses habitudes de ruse sont vraiment familiales, puisque Rachel aussi dérobe les idoles de son père, à l’insu de Jacob, et ment effrontément pour les cacher aux investigations de Laban (31.33-35). Ces idoles représen­taient sans doute les dieux dits protecteurs du foyer, sensés assurer le bien-être à la famille. En désirant les emporter avec elle, Rachel montre que la foi en l’Eternel n’était pas exclusive dans sa famille qui adorait en même temps d’autres divinités secondai­res. Jacob, dans son ignorance, prononce une malédiction sur le « voleur » des téraphim (31.32), qui se réalisera peu après, à la naissance de Benjamin, où Rachel perdra la vie (35.16-20).

Pour ne pas envenimer la situation, devant la colère de Jacob qui lui dit « ses quatre vérités », Laban, respectueux de l’avertissement de Dieu, propose d’en rester là, et de conclure une alliance entre eux. Le monument dressé par Laban et Jacob consacre leur accord de non-belligérance, mais aussi la séparation définitive entre les deux branches de la famille, la syriaque ou araméenne de Laban, et l’israélite de Ja­cob. L’entrée en Canaan exclut pour le peuple d’lsraél toute autre appartenance qu’à Dieu.

Il en est de même pour le croyant, son entrée dans le royaume de Dieu par la foi, exclut tout compromis avec les habitudes de son passé sans Dieu.

Il faut que Jacob le comprenne dans sa vie familiale et personnelle, d’où l’épisode du gué de Jabbok.

Jacob n’a pas cessé pendant ces 20 ans de réussir, en utilisant les combines humaines. Au moment d’entrer en Canaan, par cette séparation d’avec Laban, puis par l’épreuve de la rencontre avec Esaù et le combat avec l’ange, Dieu va lui faire comprendre qu’il doit changer de façon de faire, qu’il doit abandonner tout calcul, pour ne s’appuyer que sur la bien­veillance de Dieu, qui l’a soutenu et béni jusque-là.

Lorsque nous entrons dans le pays promis de la vie avec Dieu, il nous est demandé aussi d’abandonner notre confiance naturelle dans nos propres moyens, et de nous appuyer sur Dieu seul par la foi.

B- Les préparatifs de la rencontre avec Esaû (32.2-23)

Ce chapitre est construit selon le schéma classique en hébreu, des parallèles con­centriques, qui permet de mettre en valeur, au centre, l’élément essentiel du récit. Ici la prière de Jacob (v 9-12) est entourée des précautions que Jacob prévoit pour con­server une partie de ses biens (v 3-8), et des précautions prises pour amadouer son frère (v 13-21).

Chronologiquement la prière peut se pla­cer soit lorsqu’il est rempli d’une grande frayeur (v 8a), soit plutôt, à cause du carac­tère calculateur de Jacob qui a dû penser d’abord à tous les moyens humains de sau­vegarde, lorsque toute la famille a passé le gué, et que Jacob reste seul pour la nuit.

Comme des anges lui étaient apparus en songe à sa sortie de Canaan 20 ans plus tôt, des anges lui apparaissent à son approche du pays (v 2). D’après le nom qu’il donne au lieu de cette rencontre les deux camps (celui des anges et le sien), il semble avoir vu un nombre impressionnant d’êtres des armées célestes, prêts à le protéger.

Fort de cet encouragement, il envoie un message à Esaù, pour lui signifier son retour, avec humilité puisqu’il l’appelle trois fois son seigneur (6,19,20) et se dit trois fois être lui-même le servi­teur d’Esaü (5,19,21). Il lui annonce sa richesse, non par orgueil, mais pour lui signifier qu’il ne revient pas réclamer l’héritage qu’Esaü lui avait vendu, ou pour revendiquer la réali­sation de la prophétie reçue d’lsaac au moment de la bénédiction volée : il ne revient pas pour dominer son frère aîné. Il a tout ce qu’il lui faut et ne demande que son pardon (v 6b). Les leçons de son séjour chez Laban ont porté, il n’est plus aussi or­gueilleux!

A l’annonce de l’arrivée d’Esaû avec 400 hommes armés, Jacob panique (en oubliant le camp des anges), parce qu’il n’a à lui opposer que ses troupeaux et ses enfants! Son sens de l’organisation lui fait prévoir le moyen de mettre à l’abri la moitié de ses biens, puis d’amadouer son frère par des cadeaux somptueux, dont il ménage l’effet en les échelonnant dans le temps. Humai­nement parlant, il a tout préparé, mais il se sent toujours aussi fragile.

Pour la première fois, le texte transmet sa prière personnelle au Dieu de ses ancêtres. Après avoir invoqué Dieu sur l’ordre duquel il est parti pour se retrouver dans cette situa­tion fâcheuse, il rappelle la promesse de protection divine (v 10). Avec humilité, il loue la bienveillance et la fidélité de ce Dieu qui lui a permis de s’enrichir (v 11). Dans sa supplique, il avoue sa peur (v 12), et termine sa prière par la reprise de la promesse divine de protection et de nombreuse descen­dance.

On a donc au centre de cette prière, une action de grâce et une suppli­que, qui toutes deux manifestent l’humilité de Jacob devant Dieu. Il reconnaît que tout lui vient de Dieu et qu’il reste faible et crain­tif devant son frère malgré ses préparatifs. Parce qu’il s’en remet entièrement à Dieu, celui-ci va pouvoir intervenir, mais dans l’im­médiat pas comme Jacob le pensait !

C- Le combat avec l’ange (à mettre en parallèle avec Romains 7.14-25)

medium_combat_de_Jacob_avec_ange.jpg

25-27 : la lutte (Illustration : Mosaïque de Monreale, Sicile)

28-30 : le changement de nom et la bénédiction

31-33 : Conséquences de cette rencontre

Ce passage, très sobre dans sa forme, est un des plus profonds de la Bible. au point de vue psychologique et spirituel. Il décrit sous la forme d’un combat réel (les séquelles à la hanche de Jacob en sont la preuve), le combat spirituel de Jacob au moment de franchir une étape importante de sa vie : son retour au pays promis et la confronta­tion avec son passé en la personne de son frère Esaù.

Jacob a tout fait pour se mettre à l’abri du danger qui le menace, et pourtant il reste angoissé parce qu’il ne sait pas si Dieu est pour lui, et sans doute aussi s’il ne lui reste pas un autre moyen humain auquel il n’aurait pas pensé, pour être sauvé. En réponse à sa prière, il trouve devant lui un adversaire, qu’il ne reconnaît qu’à la fin du combat, apparition semblable à celle que verra Josué devant Jéricho (Josué 5.13-6.5).

On voit dans ce combat, le symbole de la lutte qui existe en Jacob entre son vieil homme calculateur et l’homme de foi qui met sa confiance en Dieu. Le vieil homme, dans ce combat cherchait à se défendre, à justifier ses combines, tandis que Dieu reje­tait tous ses arguments et le poussait dans ses retranchements pour l’amener à s’aban­donner complètement à Lui.

L’aurore se levant, symbole de la lumière qui se fait jour dans l’esprit de Jacob sur l’identité de son adversaire, le vieil homme est blessé irrémédiablement et ploie les genoux devant Dieu ! Dieu a vaincu toutes ses résistances, Jacob ne peut que tomber dans ses bras (le déboîtement de sa han­che et l’enlacement avec l’ange l’expri­ment concrètement). Ayant reconnu sa dépendance totale de Dieu pour se tenir debout et marcher, Jacob dans un cri de foi réclame la bénédiction de celui qu’il ne veut plus quitter. Il sait maintenant que sa vie ne dépend que de cette bénédiction (v 30). Son cœur a été complètement changé, comme sa rencontre avec Esaü le révèlera.

Sa blessure à la hanche lui rappellera concrètement qu’il n’a pas à brûler les étapes, mais à marcher, pas à pas, en comptant sur Dieu, en s’appuyant sur le bâton, symbole de la force de la Parole divine.

D- Le changement de nom

En demandant son nom à Jacob, l’ange satisfait trois exigences

1- On ne peut pas bénir quelqu’un sans prononcer son nom (voir l’exemple de l’im­position des mains à un baptisé),

2- En donnant son nom à quelqu’un on lui manifestait qu’on se soumettait à lui.

3- Jacob devait reconnaître publique­ment qui il était vraiment : le trompeur.

En avouant son péché, il se soumettait au jugement de celui dont il réclamait la béné­diction, c’était un véritable abandon de soi, et une demande de pardon.

Dieu en changeant son nom en lsraël, celui qui lutte avec Dieu et avec des hommes, et qui est vainqueur (v 29), accorde à Jacob son pardon et une nouvelle dignité : il portera le nom de Dieu face aux nations, et une pro­messe : il sera vainqueur ! lsraël peut aussi signifier Dieu combat donc rend vainqueur celui qui s’en remet à lui (voir Psaume 118.6 et Romains 8.31 : si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?)

Pourquoi Jacob demande-t-il le nom de son vis-à-vis (v 30)? Il sait bien à qui il a affaire (v 31)! Sans doute veut-il remercier, en le nom­mant, celui qui l’a assuré de la victoire. Peut-être aussi a-t-il le désir de mieux con­naître son Sauveur ? Cette révélation ne lui sera pas accordée (Hébreux 11.13,39), elle le sera pleinement en Jésus-Christ qui fera connaître le Dieu Sauveur.

Jacob manifeste sa reconnaissance d’avoir été pardonné, béni et transformé, par ces mots émerveillés : J’ai vu Dieu face à face, et je suis encore en vie!

Ce privilège est accordé à celui qui n’offre plus de résistance à l’action de Dieu dans son coeur, qui s’en remet avec confiance à sa direction et marche en s’appuyant sur ses instructions. Au baptême qui marque notre engagement avec Dieu, nous recevons aussi un nouveau nom, celui de Jésus-Christ, en devenant « Chrétien ».

Le soleil s’est levé lorsque Jacob franchit le gué, comme la lumière et la paix de Dieu sont entrées dans son cœur : il peut s’avan­cer vers son frère, il ne le craint plus!

                                          (Delacroix, Eglise St Sulpice à Paris)

                                              medium_combat_de_Jacob_avec_l_ange_Delacroix.jpg

E- La rencontre des deux frères (chapitre 33)

Elle ne se passe pas du tout comme Jacob l’avait préparée. Il ne se place pas derrière tous ses biens et gens, mais devant sa fa­mille, car il n’a plus peur. Il se prosterne 7 fois en signe de soumission totale et de profond respect, il reconnaît ainsi la domination de son frère aîné.

Esaü déjà intrigué favorablement par les troupeaux rencontrés sur le chemin (v 8), manifeste l’émotion de ces retrouvailles, en courant à la rencontre de Jacob, en l’em­brassant et en fondant en larmes! Lui le dur, le violent, il est soudain désarmé et doux comme un agneau devant l’absence de revendications de son frère!

On peut voir là un exemple de la puissance de la non-violence pour faire tomber chez l’adversaire la peur d’être lésé ou agres­sé.
Dans le dialogue entre les deux frères, Ja­cob manifeste son changement de cœur :

   il ne se glorifie pas de sa nombreuse famille : c’est Dieu qui la lui a accordée (v5)

   il avoue son premier désir d’acheter la bienveillance de son frère (v 8);

   il transforme son stratagème en geste de générosité et de reconnaissance, en offrant ces cadeaux à Esaü, parce qu’il a manifesté à l’égard de Jacob une bien­veillance semblable, à ses yeux, à celle de Dieu !(v 10-1 1).

Pourtant Esaü ne manifeste pas de foi par­ticulière en Dieu : il n’a parlé que de son abondance de biens, sans en attribuer l’ori­gine à Dieu. Son coeur n’est-il touché que par l’émotion des retrouvailles et l’affection fraternelle? Dieu, à l’insu d’Esaü, a travaillé son cœur. L’absence de rancune et de vengeance d’Esaü apparaît à Jacob comme le signe et l’effet de la bienveillance, de la bénédiction de Dieu sur lui.

Il nous est possible aussi de voir dans tout acte de bonté envers nous, même de la part de non-croyants, un reflet de la bonté de Dieu.

Esaü propose d’accompagner son frère, soit par désir de lui être utile à son retour dans un pays habité par les Cananéens, soit par un reste de méfiance à son égard : il veut s’assurer du lieu où il va s’installer.

Jacob, blessé à la hanche et accompagné de jeunes enfants, et de troupeaux, sait qu’il ne pourra pas marcher au pas des hommes d’Esaü. Il sait aussi que l’Eternel le garde et qu’il n’a pas besoin d’une escorte armée.

F- Arrivée et installation en Canaan (33.17 à 34.31)

Contrairement à ce qu’il annonce, il n’ira pas vers le pays de Séir, trop au Sud et en dehors du pays promis, où il n’a rien à faire. Mais aussi, contrairement à son voeu de Bethel, il s’installe à Succoth, puis à Sichem, suffisamment longtemps (environ 10 ans) pour acheter maison et terre, et permettre à sa fille dernière-née d’être en âge de se marier. En effet, à son retour en Canaan, l’aîné de ses fils a 12 ans, le dernier, Joseph, a 6 ans. Dina a à peine 5 ou 6 ans.

Cette longue installation avant de remplir son voeu, s’explique peut-être par l’idolâ­trie qui règne encore dans la famille. Elle empêche Jacob, le seul converti, d’adorer le Seigneur d’un cœur totalement consa­cré à lui.

Ce manque de consécration totale à Dieu est peut-être la cause profonde de la réaction des fils de Jacob au mariage de leur sœur Dina avec le prince de Sichem. Ils n’ont pas compris que leur attitude était révélatrice de leur manque de relation avec Dieu, et portait un contre-témoignage à ce Dieu nouveau pour les Sichémites, qu’ils prétendaient honorer. N’ayant pas appris à mettre Dieu à la première place, et à considérer les autres avec respect et franchise, ils reproduisent le défaut majeur de leur père, la duplicité, pour venger une blessure d’amour-propre personnel.

« Les crimes d’honneur » qui affligent les familles d’Orient actuellement, n’ont pas d’autres causes que cette mentalité, qui aboutit plus à la mort qu’à la vie. Ce n’est pas l’honneur de Dieu qu’ils avaient à cœur, même pas l’honneur de leur sœur qui restait sauf, puisqu’elle épousait celui qui l’aimait et l’avait séduite ; invoquer qu’on la considérerait comme une prostituée, était donc un faux prétexte à leur vengeance personnelle, et à leur désir d’emprise sur les membres de leur famille. Ils s’arrogent le droit de décider eux-mêmes ce qu’est l’honneur de la famille, sans consulter ni Jacob, ni Dieu.

La virginité physique de la jeune fille est dans la Bible un des symboles de l’exclusivité de l’amour que le peuple de Dieu doit à son époux le Seigneur. En faire une question d’honneur familial ou personnel s’apparente à une idolâtrie tout humaine ! A la suite de cet horrible massacre perpétré à Sichem par Siméon et Lévi, au mépris des lois de l’hospi­talité, Dieu rappelle à Jacob son voeu fait à Béthel. Jacob comprend sa négligence et ordonne à sa famille de se séparer de toutes les idoles conservées jusque-là (35.2,4). Il fait donc bien le rapprochement entre l’idolâtrie qui règne chez lui et le malheur que ses fils ont attiré sur sa famille et leurs hôtes voisins (34.30). Mais Jacob reste faible dans les reproches qu’il adresse à ses fils tant est grande son angoisse sur les conséquences funestes de ce massacre. Il a oublié la bénédiction de Dieu reçue au gué de Jabbok !

Dieu vient au devant de son désarroi et de sa peur, en lui renouvelant la promesse faite à Abraham (35.10-12). L’enterrement de la nourrice de Rébecca, à Béthel, à ce moment, semble marquer un terme à cette portion de la vie de Jacob, le trompeur. Le passé est révolu, maintenant Jacob ne sera plus nommé qu’Israël (v 10).

A ce décès d’un témoin de son passé, succède la naissance de son dernier enfant, Benjamin, qui l’invite à se tourner désormais vers l’avenir. Cette naissance vient atténuer l’immense douleur de perdre la femme qu’il a aimée par-dessus tout, Rachel, mais  qu’il avait condamnée à mort sans le vouloir, à cause de son mensonge au sujet des téraphim de Laban (31.32). Le chemin de la foi après la conversion est parfois douloureux et lent pour mettre sa vie en ordre et gagner son entourage à sa foi ! Jacob fit cette expérience jusqu’à la fin de sa vie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-         Sur quoi est-ce que je compte dans les difficultés de ma vie : Dieu ou mes propres facultés (intelligence, combines, argent) ou mes « relations » sociales ?

-         Quel est le poids de mon passé dans mes entreprises ou mes attitudes ? Comment Dieu me permet-il de dépasser cette influence, et de trouver d’autres façons d’agir à sa gloire ?

-         Contre quoi mon cœur lutte-t-il encore pour s’abandonner entièrement à Dieu ? Par quoi se marque dans ma vie l’abandon de mon sort entre les mains de mon Sauveur ?

-         Avons-nous encore le sens de l’honneur ? En quoi mettons-nous notre « honneur » individuel, familial ou ecclésial ? 

-         Mes actions soulèvent-elles jalousie, frustration et animosité autour de moi, ou révèlent-elles l’amour de Dieu pour moi et pour les autres, qui habite mon cœur ? 

 

08:00 Publié dans Genèse | Lien permanent | Commentaires (0)

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