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08/12/2023

Étude n°11 Mission vers les « perdus » (2), Mat 15.21-28 (16 12 23)

Étude n°11 Mission vers les « perdus » (2), Mat 15.21-28 (16 12 23)

Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour la justice et je te prends par la main, je te protège et  je t’établis pour faire alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations… » Es 42.6     (Jésus et la Cananéenne, Drouais , 18ès)Cananéenne 1784 Drouais.jpg

 

Observons

- D'où part Jésus et où se rend-il ?

- Qui rencontre-t-il ? D'où vient-elle ? Comment l'appelle-t-elle ? Quelle est sa requête ?

- Comment réagit Jésus ? Que lui demandent ses disciples ? Quel double sens a le verbe employé par les disciples ?

- Quelle forme ont les phrases des deux premières réponses de Jésus ?

- Comment Jésus définit-il sa mission ?

- Comment la femme insiste-t-elle ?

- Que signifie l'image employée par Jésus pour lui répondre ?

- Quelle est l'attitude de la femme devant ces propos ?

- Qu'admire Jésus chez elle ? Comment l'exauce-t-il ?

Comprenons

Un texte où l’attitude de Jésus paraît dure. Est-ce de la pédagogie, ou Jésus a-t-il besoin de se laisser convaincre par la femme ?

Un face à face en territoire païen

Jésus quitte la Galilée pour la région de Tyr et de Sidon. L’association des deux noms de ville ne donne pas l’indication géographique précise, mais indique un territoire païen, sans doute la Phénicie. La femme qui interpelle Jésus est cananéenne, donc païenne. Le fait que sa fille soit tourmentée par un démon la situe encore davantage du côté de "l’impureté", comme le pensaient les Juifs au sujet de tous les païens (= les Gentils), et de tous les « fous » appelés démoniaques.

Une sortie du cadre pour chacun des personnages

Curieusement le texte commence par deux sorties : celle de Jésus d’abord, qui « sort de là » (= Israël, la Galilée), puis celle de la cananéenne qui « sort de ces contrées» (le verbe est traduit à tort par « vient »). Le départ de Jésus apparaît comme une pause, un temps de vacances, de repos, qui rompt avec le rythme soutenu des récits précédents, où il était suivi par les foules et assailli de questions pièges par les Pharisiens. Lui le Juif, il ose choisir, pour souffler un peu, un territoire païen où il espère rester incognito.

La femme païenne ose sortir de son cadre païen pour appeler au secours un homme juif, qu’elle reconnaît comme Messie, Sauveur, Fils de David donc de lignée royale. Elle sort donc de son territoire culturel, social et religieux.

Tous les deux sont sortis hors de leur milieu naturel, pour offrir une possibilité de rencontre avec l’autre. Pour se rencontrer ne faut-il pas sortir de soi, de ses habitudes, de ses préjugés ? Mais il faut du temps pour se rencontrer en dehors de soi. C’est ce que peut aussi enseigner ce récit.

Un dialogue à sens unique ?Jésus et la Cananéenne icône.gif

Mt 15.22 : la femme commence par assaillir Jésus de supplications, en le reconnaissant comme Seigneur, Fils de David, qui sont des titres messianiques. Est-ce de la foi ou un simple savoir sur quelqu’un dont elle n’attend qu’un geste ponctuel de guérison pour sa fille ? (Icône, guérison de la fille de la Cananéenne)

V 23-26 : A cette femme qui se prosterne devant lui et qui l’appelle à l’aide, Jésus ne répond que par le silence, puis par deux phrases impersonnelles qui commencent chacune par une négation, et s’adressent surtout à lui-même et aux disciples : elles rappellent avec force la place première d’Israël dans sa mission, telle qu’il l’avait comprise jusque-là. Jésus en tant qu’homme avait à affiner sa compréhension de sa mission. Sa rencontre avec la cananéenne va lui en donner l’occasion.

Les disciples ont un comportement équivoque, ambigu. Cherchent-ils à la « renvoyer » ou à la « délivrer » ? (le verbe employé peut avoir les deux sens). Les disciples dans un sens comme dans l’autre, le renvoi ou la guérison, désireraient être débarrassés au plus vite de cette femme païenne et impure qui les dérange. C’est pourquoi Jésus ne peut pas accéder immédiatement à leur demande ni à celle de la cananéenne, le dialogue doit se poursuivre pour que chacun comprenne qui il est : un guérisseur juif, le Messie des Juifs, ou le Sauveur de l’humanité toute entière ?

Les miettes de l’abondance

V 27 : la femme rebondit sur l’image du pain et des chiens utilisée par Jésus, en interrompant la suite des négations par une affirmation : « Oui, Seigneur ». Elle témoigne ainsi de sa capacité à entrer dans le raisonnement de Jésus, et de son désir d’entrer dans le monde du salut où la surabondance de la nourriture spirituelle rejaillit sur les plus humbles. La femme en reconnaissant dans les « enfants » (pour Jésus = les Juifs) des « maîtres », accepte humblement la préséance du peuple juif, mais affirme que les païens peuvent aussi bénéficier du salut sans porter ombrage aux Juifs.

Elle a accompli tout un chemin intérieur : elle n’intercède plus seulement pour une action miraculeuse extérieure à elle (pour sa fille, v 22), mais elle demande du secours pour elle (v 25) et reconnaît en Jésus celui qui donne la nourriture de vie, dont même une miette peut faire vivre (v 27).

Jésus aussi a parcouru un chemin : il s’émerveille de la foi de cette femme cananéenne, en contraste avec les préjugés (v24,26) et l’incrédulité de son peuple (v 12-20). Il entre alors en contact direct avec elle (v 28), en admirant sa foi et en affirmant la guérison de sa fille. C’est la foi, exprimée par la prière et la recherche de salut, qui permet l’intervention divine, et non l’envie du prodige ou le désir d’être débarrassé d’un problème gênant.

Jésus est amené par la cananéenne et le centenier (Mt 8.5-13) à affirmer sa mission universelle : si le salut vient bien des Juifs, il est offert à tous, juifs et païens, qui le désirent d’un cœur humble et sincère.

Audace, humilité, écoute de la Parole, persévérance et confiance totale dans la puissance de Dieu, tels sont les enseignements de cette femme pour la croissance de notre foi.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Par quoi est motivé notre désir de rencontrer Jésus ? Une simple curiosité, un souhait personnel de miracle, un besoin de nourriture solide pour notre vie, la conscience de notre faiblesse, l’aspiration à un changement de vie et d’état, la nécessité de grandir dans la foi ?

- De quoi avons-nous besoin de « sortir » pour rencontrer Christ, ou notre prochain ?

- Quelles exclusions freinent notre témoignage à « toutes les nations » ? Comment imiter Jésus dans nos contacts avec les Juifs, les Musulmans,  les Orientaux bouddhistes et hindous ou les agnostiques et athées ?

- Quel message apporter à tous ces non-croyants en Jésus-Christ ?

01/12/2023

Étude n°10 Mission vers les « perdus »(1) Romains 1.18-25 ; 2.14-16 (09 12 23)

 Étude n°10 Mission vers les « perdus »(1) Romains 1.18-25 ; 2.14-16 (09 12 23)

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, le Seigneur du ciel et de la terre…donne à tous la vie, le souffle et toutes choses » Actes 17.24-25

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Le contexte

-Quel est le vif désir de Paul vis-à-vis des Romains ? 1.15

En quoi consiste l’Évangile qu’il prêche ? 1.16-17

Le texte  (1.18-25)

v 18-19 : Contre quoi s’élève « la colère de Dieu » ? De quels hommes est-il question ? De quelle vérité s’agit-il ici ? Par quoi Dieu parle-t-il ?

v 20 ; Quelles sont les perfections divines manifestes aux yeux de tous ?

v 21-23,25: Quelle est la faute des impies ?

v 24 : Quelle en est la conséquence ?

2.14-16 :

- Quel message d’espérance Paul adresse-t-il aux Romains au sujet des non-Juifs que les Juifs considéraient comme « perdus » parce qu’ils n’ont pas la Loi de Moïse? 

Comprenons

Le contexte : Paul exprime son vif désir de venir à Rome annoncer l’Évangile dans cette ville païenne. Il précise quel aspect de l’Evangile il se propose de présenter aux Romains : L’Evangile est la révélation de la justice de Dieu qui sauve tous les hommes, Juifs et non-Juifs, pourvu qu’ils aient foi en Jésus-Christ.

Qu’est-ce qu’avoir « honte de l’Évangile » ? C’est l’hésitation à proclamer un message qui révèle la nature déchue de l’homme et la venue d’un Sauveur humilié et crucifié, vrai  "scandale pour les Grecs et folie pour les Juifs" (1 Co 1.23). C’est reculer devant le risque de provoquer de la part des auditeurs incroyants, ironie, rejet, persécution et humiliation du chrétien, qui bien souvent préfère se taire et cacher sa foi. Paul affirme au contraire que l’Évangile est « puissance de Dieu » pour le croyant (Rm 1.16 ; 1 Cor 1.24). Il a expérimenté combien la Bonne Nouvelle du salut par la foi en Jésus-Christ peut transformer la personne et la vie de celui qui y croit. Libéré de la condamnation et de l’emprise du péché, affranchi de la perspective de la mort éternelle, le croyant reçoit de Dieu sa justice, son amour, la force de vivre selon sa volonté, et l’assurance de la vie éternelle. Or à l’opposé de la conviction des Juifs qui croyaient que le salut leur était réservé, Paul a expérimenté qu’il est offert à tous, et qu’il opère aussi bien pour les Juifs que pour les Gentils. Si les Juifs ont eu la priorité (v 16b) de l’annonce de l’Évangile, comme Paul l’a toujours pratiqué dans ses voyages missionnaires, et comme leur connaissance des Écritures les y préparait, les non-Juifs, ou Grecs, y ont maintenant accès sans restriction (ce sera la démonstration des chapitres 9 à 11). La foi est la seule condition de salut pour les uns et les autres. 

Le texte :  1.18-25 : Entrant dans le vif de son sujet, Paul n’hésite pas à présenter l’Évangile comme la révélation d’abord de la « colère de Dieu » contre le péché de l’homme. Précisons quelques éléments du vocabulaire.

Les hommes (v 1) dont il parle, englobent tout le genre humain : le mot grec « anthropoï » désigne l’humain en général dans sa condition naturelle séparée de Dieu. On a voulu voir ici les Gentils, (c’est ainsi qu’on nommait les non-Juifs) en opposition aux Juifs à qui Paul s’adresse à partir du ch 2. Mais le mot grec est plus imprécis, et le raisonnement qui suit peut s’appliquer à tous ceux qui, Juifs ou non-Juifs, ne tiennent pas compte de Dieu dans leur vie.

La « colère de Dieu » est l’expression consacrée dans la Bible pour exprimer le jugement de Dieu sur l’état moral et spirituel de ces impies qui rejettent la vérité. Il est nécessaire de comprendre cette expression anthropomorphique non comme un sentiment humain violent et maléfique, mais comme une affliction et une indignation de Dieu devant le spectacle de la déchéance de sa créature. L’Évangile révèle à quoi cette indignation a poussé Dieu : il s’est donné lui-même en Jésus pour délivrer l’homme de sa déchéance, de son enfermement dans le mal ! En disant que cette colère est révélée du ciel, Paul indique que seul le monde spirituel peut faire connaître l’état de l’humanité et l’action divine pour y remédier. Derrière le tableau du péché humain, qui fait prendre conscience de la culpabilité, l’Esprit pousse à y voir un appel à chercher en Dieu un pardon et un redressement.

L’impiété ou manque de foi est la source de l’injustice, c’est-à-dire de la vie sans Dieu, hors des lois divines. Elle est aussi la cause de la captivité de la vérité dans la prison de l’injustice  et du mensonge. Les impies, les hommes sans Dieu, fuient la vérité qui les révèle tels qu’ils sont, et ils empêchent aussi les autres d’y accéder (v18), comme Jésus le disait  en Jean 3.19-20 : « les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal a de la haine pour la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées ». Les impies préfèrent étouffer la vérité de Dieu, son existence et son œuvre, pour que leur mensonge et leur injustice ne soient pas dévoilés.

Pourtant Dieu leur a parlé par leur conscience (v 19 : en eux) et par le spectacle de la Nature (v 20). Il leur a révélé par l’ordre parfait de ses ouvrages, son caractère de puissance éternelle et divine, bien supérieure à tout ce qu’est la création perceptible (Ps 8.4 ; 19.2). Cette connaissance reste incomplète, car la sainteté, la justice et l’amour de Dieu ne sont pas perceptibles dans le monde visible et sont  altérées ou cachées par les effets du péché qui domine le monde. Pourtant, cette connaissance pourrait suffire à l’homme naturel pour lui éviter l’idolâtrie. L’opposition que fait Paul entre l’invisible de Dieu et le visible de ses œuvres dans le monde (v 20), est une invitation à tout homme à « considérer » , rechercher, avec les yeux de l’intelligence spirituelle, le message caché derrière le visible. Tout homme a reçu la capacité de distinguer la main de Dieu dans la création, et devient « inexcusable » s’il étouffe ou néglige cette capacité au point de refuser la vérité de l’existence et de l’action de Dieu. Le refus de croire au Dieu de la création le conduit à l’égarement dans les échafaudages vains de la raison et de l’intellect, et à l’idolâtrie de la créature corruptible, c'est-à-dire mortelle. Son aveugle folie lui fait croire que c’est sagesse d’adorer le visible, l’éphémère, homme ou animal. Au lieu de dominer la nature, selon la volonté de Dieu (Gen 1.28), l’homme s’y est soumis, est devenu l’esclave des désirs de son être (cœur et corps, v 24), au point de porter atteinte à sa dignité, à son honneur de créature « à l’image de Dieu ». Prisonnier de sa nature séparée de Dieu, il ne reconnaît plus les appels de la grâce de Dieu qui reste inefficace pour lui, comme le traduit Paul dans l’expression « Dieu les a livrés…».

Il faut se souvenir que Dieu ne désire ni la mort ni la « punition ». Il ne retire jamais sa grâce, sa proposition de libération, mais il laisse chacun libre et responsable de son choix. Lorsque dans le désert, on s’éloigne inconsciemment ou volontairement de la source d’eau, on s’expose, on « est livré » à la soif, à la sécheresse et à la mort. La faute n’en revient pas à la source qui est toujours là, prête à désaltérer, mais elle découle du choix de l’homme. Ce n’est pas la source qui punit l’homme de ses écarts, mais l’homme subit les conséquences funestes de son mauvais choix et se détruit lui-même. 

2.14-16 : Paul oppose les Juifs qui connaissent la loi de Dieu et seront jugés par Dieu selon la pratique qu’ils en auront eue,  aux  impies qui n’ont pas la loi révélée à Moïse, mais une « loi naturelle », inscrite dans leur conscience et qui les juge.

V 16 : le jugement final révèlera la justice de Dieu qui tient compte de ce que chacun a fait de la loi qu’il connaît, la loi révélée pour les croyants, ou la loi naturelle pour les non-croyants.

Ce passage est un puissant encouragement pour les non-croyants et une leçon d’humilité et d’ouverture pour les croyants. Il veut montrer que face au jugement de Dieu la connaissance de la loi mosaïque dont se prévalent les Juifs (et les chrétiens adventistes) ne sert pas pour être considéré comme juste devant Dieu. Connaître ne suffit pas, il faut pratiquer ce que l’on connaît pour révéler sa foi. Tous les croyants ont à pratiquer la loi révélée de Dieu et ont à montrer par cette obéissance quelle est leur foi en Dieu (Ja 1.22-25 et 2.18b). Les non-croyants qui n’ont pas la connaissance de la loi de Dieu révélée à Moïse, sont pourtant à égalité avec les croyants devant Dieu, car Dieu a mis en eux une conscience qui leur parle de ce qui est bien ou mal, et qui constituent  en  eux une loi naturelle selon laquelle ils  seront jugés. Dieu tiendra compte de ce qu’ils auront fait de cette loi qui les accuse ou les défend intérieurement.

Dieu nous a donné l’exemple d’Abimélec (Gen 20.4-7), pour nous faire comprendre sa justice : Abimélec proteste de son ignorance de la situation de Sara et de l’intégrité de son cœur dans son appropriation de la femme d’Abraham. Dieu tient compte de l’état d’esprit sincère d’Abimélec, en accord avec les coutumes et avec son droit de roi, et lui accorde sa grâce, pour autant qu’il ne s’entête pas dans son projet, maintenant qu’il en connaît l’erreur et les conséquences mortelles. Dieu ainsi tient compte du degré de connaissance du bien que chacun possède, et de la mise en pratique qu’il en fait, qu’il soit croyant ou non.

À tous ceux qui s’inquiètent du sort final des incroyants, (ou des non-adventistes), trouvant injuste une condamnation à cause de leur ignorance de Dieu ou de sa loi, Dieu répond ici que tous sont égaux devant lui, que connaître Dieu ou sa loi ne constitue pas un mérite, que chacun est responsable devant lui de la mise en pratique de ce qu’il connaît, loi de la conscience ou loi révélée. L’une et l’autre loi conduisent à désirer la délivrance de la culpabilité qu’engendre leur transgression (Gal 3.24). Tous peuvent trouver cette délivrance et tous en  bénéficieront au jour du jugement de Dieu, à cause de leur fidélité soit à leur foi en Jésus-Christ (Jn 14.6) s’ils le connaissent, soit à la voix de leur conscience du bien, s’ils ne connaissent pas Dieu. C’est le sens de la parabole du jugement des nations dans Matthieu 25.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • En quoi ce texte est-il une consolation et une espérance au sujet des non-croyants ou des non-adventistes que je côtoie ? En quoi est-il un appel à changer mon regard sur les autres qui ne sont pas adventistes ou chrétiens ?
  • Quel est mon regard sur le non-chrétien ou sur les autres chrétiens qui ne connaissent pas le Sabbat ? Est-ce celui du propre-juste (moi, je suis dans la bonne voie, je connais tous les commandements …) ? J’ai alors besoin de relire la suite du texte : Rom 2.17-29. Est-ce un regard indifférent, sous prétexte de respecter les choix de vie de l’autre, qui ne me regardent pas ? Ou est-ce un regard compatissant et solidaire, qui désire partager la joie de la délivrance de la culpabilité, que j’ai découverte dans la foi en Jésus-Christ ?
  • Si Dieu se révèle à tous les hommes dans la nature et la conscience, comment ma vie contribue-t-elle à cette révélation ? Comment mon respect de la nature  et la fidélité à la voix de ma conscience permettent-ils aux autres de découvrir l’existence d’un Dieu d’amour ?
  • A quoi me conduit le tableau des dépravations humaines : à m’ériger en juge indigné, à compatir pour ceux qui se perdent, à proposer la libération par Christ, à me détourner du monde dans un repli sectaire pour me préserver de la contagion, à m’examiner avec lucidité et authenticité et à reconnaître ma solidarité, involontaire ou pas, avec le péché ? A désespérer de l’homme ou à me tourner vers le seul Homme qui n’a pas péché et peut me délivrer de cette nature pécheresse ?