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13/01/2023

Étude N°3 : L'alliance de la dîme Genèse 14.17-24 (21 01 23)

Étude N°3 : L'alliance de la dîme Genèse 14.17-24 (21 01 23)

« Apportez à la maison du trésor toute la dîme,…Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne déverse pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure.» Mal 3.10

Observons abraham_melchisedek- Rubens.jpg

Le contexte

V 1-6 : Que s’est-il passé avant la rencontre d’Abram et de Melchisedek ? (illustration : Rubens, rencontre d'Abram et Mélchisédek)

Le texte :

  • Quels sont les personnages de ce passage ? Quelles sont leurs relations mutuelles ?
  • Comment est construit le texte ?
  1. v 17a : retour d’Abram vainqueur de la coalition
  2. v 17b : le roi de Sodome vient à sa rencontre
  3. v 18-20 : Bénédiction de Melchisédek à qui Abram remet la dîme

b’) v 21-23 : Refus par Abram de la proposition du roi de Sodome

a’) v 24 : Abram sert ses alliés. 

Au centre de tout le texte (v 19), donc au point le plus important dans la pensée hébraïque, on trouve la bénédiction du Dieu Très-Haut ; de part et d’autre en parallèles, on a ses serviteurs, Melchisédek et Abram, puis la mention du roi de Sodome (il sort, et propose) ; enfin la mention des deux partis en guerre encadre le texte. 

Comprenons

Ce texte fait apparaître pour la première fois dans la Bible la prise en compte par l’homme de la Seigneurie de Dieu sur ses ressources.

Le contexte

Abram et Lot s’étaient séparés après le choix de Lot d’habiter Sodome. Or cette ville a été attaquée et pillée par une coalition de rois du nord. Par solidarité familiale, Abram part au secours de Lot et réussit avec trois alliés à reprendre le butin et la population enlevés par les rois du nord. Il rentre vainqueur vers Sodome. 

Le texte

Au retour du vainqueur qui possède maintenant tous ses biens, le roi de Sodome, sorti du bitume où il s’était enfoncé (symbole de sa déroute complète) vient chercher à sauver son titre de roi en récupérant sinon ses biens, du moins ses sujets, sans lesquels il n’a plus de royauté !

À l’opposé, Melchisédek (dont le nom signifie : roi de justice, et qui est roi de Salem = paix, Hb 7.2), manifeste la présence incarnée du Dieu Très-Haut dont il est le sacrificateur, au moment où Abram est placé devant un choix important : prendre les richesses cédées par le roi de Sodome, ou reconnaître sa dépendance de Dieu. Melchisédek ne demande rien, mais offre la bénédiction de Dieu et le partage du pain et du vin (symboles prophétiques du repas de la Cène, donc du sacrifice de Christ pour sauver l’homme pécheur). Ce geste, signe d’accueil, de communion, de relation et de partage, est aussi un acte pour rassasier, désaltérer, soutenir la vie.   

Les bénédictions prononcées par Melchisédek concernent d’abord Abram à qui est rappelé la Seigneurie de Dieu sur le ciel et la terre : le Dieu Créateur est donc le maître qui bénit (= veut du bien à) Abram. Celui-ci peut ainsi comprendre à qui il doit la victoire qu’il vient de remporter. Ensuite la seconde bénédiction explicite clairement cette pensée.  Par  trois fois, Dieu est appelé Très-Haut pour bien marquer la supériorité de sa majesté et de sa royauté universelle.

Abram réalise l’abondance  des bénédictions divines ; et c’est dans ce sens qu’on peut interpréter la promesse de Mal 3.10 : discerner la main de Dieu derrière tout ce que nous recevons, remplit le cœur de reconnaissance, de confiance et d’adoration. Abram manifeste aussitôt sa reconnaissance à Dieu et sa dépendance totale du Dieu propriétaire de l’Univers, de sa propre vie et de ses biens, en remettant à Melchisédek, son représentant terrestre, la dîme de toutes ses ressources. Abram applique ici la devise reprise bien plus tard par Jeanne d’Arc : « Messire Dieu, premier servi !»

Une fois Dieu mis à la première place, les hommes vont régler leurs affaires.

Le roi de Sodome se fait autoritaire et tentateur : Donne-moi en premier ceux qui me rendront mon pouvoir de roi, et prends les biens matériels pour toi. On peut voir en lui le symbole de l’attitude et des prétentions de Satan, qui cherche toujours à dominer les hommes et à les tenter par l‘argent. Face à cette tentation, Abram confirme par un serment solennel son choix de ne dépendre que de Dieu. Il prêche au roi de Sodome la bonne nouvelle d’une autre façon de vivre, dans la confiance totale au Dieu suprême, jusque dans les moindres détails de sa vie matérielle (v 23) ! Ainsi en est-il de la remise de la dîme qui manifeste aux yeux du monde une autre vision de la vie et de l'argent.

Enfin, respectueux de ses propres troupes, et loyal envers ses alliés, même s’ils ne partagent pas sa foi, Abram va prélever sur le butin ce qui revient de droit à chacun. Quelle fierté, quel désintéressement et quelle tolérance il manifeste ainsi ! Sa relation avec Dieu lui permet de repousser avec assurance et générosité la tentation de s’approprier l’honneur, le pouvoir et la richesse que pouvait lui procurer sa victoire, et de penser à ceux qui l’entourent. Par son attitude de liberté vis-à-vis des biens matériels, il témoigne de son appartenance totale à un Dieu en qui il reconnaît le maître de sa vie. Par sa générosité envers ses proches, il témoigne aussi de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout un chacun.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ma relation avec Dieu m’a-t-elle rendu lucide sur les bénédictions reçues et à recevoir de la part de Dieu ? Comment influence-t-elle mon regard sur mes ressources, et ma façon de rendre la dîme et faire des offrandes ?
  • Dieu est-il le Seigneur premier servi dans l’établissement de mon budget familial et ecclésial ? Dans quel état d’esprit est-ce que je le sers sur ce plan financier : par devoir d’obéissance, par défi pour éprouver la fidélité de Dieu à ses promesses, par marchandage (si je donne, Dieu en tiendra compte pour me donner en retour), par reconnaissance et confiance, par amour pour Lui et pour les autres ?
  • Quelle part consacrerai-je en plus de la dîme, aux offrandes volontaires à mon église, à mes proches, à des causes humanitaires, etc. ?
  • Ce texte m’a-t-il fait comprendre l’enjeu spirituel et le témoignage à Dieu que comporte la pratique de la dîme et des offrandes, dans un monde dominé par le dieu Argent ?

06/01/2023

Étude n°2 : Alliance de Dieu avec nous, Mat 6,24-34 (14 01 23)

Étude n°2 : Alliance de Dieu avec nous, Mat 6,24-34 (14 01 23)

« Voici toutes les bénédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel ton Dieu. » Deut 28.2oiseaux chantant 2.jpg

Observons Mat 6.24-34

Le contexte

Nous sommes dans le discours de Jésus où il expose les principes de son Royaume.

Le texte : v 24-34

V 24 : introduction : Quels personnages sont opposés ? Que signifie Mamon ? Que veut dire servir Mamon ?

V 25- 32 : Sur quels sujets peut-on mettre notre confiance en Dieu : nourriture, vêtement, valeur personnelle, durée de la vie (26-27). Qui l’homme doit-il imiter ? En quoi consiste cette imitation (v 28-32)?

V 33-34 : Quel doit être notre seul souci ? Qu’est-ce que la recherche du royaume ? 

Comprenons

Le contexte

Le discours sur la montagne (ch 5-7) commence par indiquer les dispositions de cœur de ceux à qui appartient le Royaume (Béatitudes), puis il publie la charte de ce Royaume, en marquant son rapport avec les lois de l’Ancienne Alliance, que Jésus est venu accomplir parfaitement, et non abolir.

La Nouvelle Alliance implique l’intériorisation des lois divines, et une autre relation avec Dieu fondée sur la confiance en Lui (Ch 6), qui permettra la mise en pratique de sa Parole.

Le texte

Le service de Dieu ne peut se partager avec le souci du matérialisme, symbolisé par Mamon, divinité de l’argent (v 24). La comparaison avec les oiseaux et les lys entre dans le style de l’enseignement de Jésus par paraboles, et présente l’état d’esprit nécessaire pour vivre dans son Royaume. Elle est l’illustration de ce que Jésus vient de dire sur l’incompatibilité qui existe entre le service de Dieu et l’amour des richesses. La recherche inquiète de notre subsistance et de la possession des richesses terrestres nous empêche d’être tout entiers à notre seul Maître légitime, le Seigneur. Son service demande une confiance absolue, à l’exemple des oiseaux. Être en souci, c’est, étymologiquement, être divisé, partagé. Les inquiétudes pour sa vie physique, pour  son confort, sa santé et sa durée, dispersent la pensée et l’action, les tirent en sens contraire de la confiance en Dieu ; elles sont l’effet d’un cœur partagé entre le ciel (= le spirituel) et la terre (= le matériel). 

Le remède, c’est la confiance en Dieu pour plusieurs motifs :

1- La vie ou principe de vie, concrétisé par le corps (= bibliquement parlant, l’être tout entier), est plus que ce qui l’entretient ou la protège extérieurement (nourriture et vêtement). Celui qui a donné le plus (= la vie) ne peut-il pas donner le moins, la subsistance ?

2- Dieu prend soin de tous les animaux de la nature. L’homme vaut plus que les animaux, parce qu’il est à l’image de Dieu, un être doué de la faculté de penser, décider, raisonner, et surtout entrer en relation d’amour avec un Dieu Père et avec ses semblables. L’homme ne peut-il donc pas mettre sa confiance en Lui (v 26) ? C’est en substance la réponse de Dieu aux cris de Job (Job 38-42) !fleurs champs.jpg

3- Les inquiétudes sont inutiles, impuissantes à ajouter un temps de plus à sa vie dont Dieu connaît la durée, et qui est l’objet des soucis de l’homme (v 27). La foi ou confiance en Dieu permet de jouir de la vie éternelle dès cette terre et d’en révéler la beauté et le parfum, à l’image des lys (v 28-30). La comparaison avec l’herbe des champs insiste sur la fragilité de la vie. Quelle que soit sa durée, l’homme peut et doit faire de sa vie un témoignage de l’amour et de la gloire de Dieu, en plaçant sa confiance en Lui.

4- v 32 : Dieu est un Père qui connaît nos besoins et y pourvoit  parce que nous sommes non seulement ses créatures mais aussi ses enfants avec lesquels il est uni par des liens d’amour.

Au v 33 nous est donné le moyen de fortifier la confiance en Dieu : la recherche de sa présence est la priorité de notre vie, car c’est Lui seul qui  la rendra droite et juste (1 The 5.23-24) et qui dispensera les bienfaits matériels nécessaires à ceux qui se réclament de Lui, afin qu’ils puissent témoigner parmi les incroyants, de leur appartenance  à un Père aimant, qui pourvoit et soutient.

5- Chaque jour a son lot de peines et de difficultés. Il est inutile d’y ajouter le souci du lendemain, la prévision d’un mal hypothétique à venir. C’est un conseil plein de compassion de la part de Jésus qui connaît notre propension à augmenter par l’imagination le poids de nos soucis ! C’est aussi un appel à profiter du moment présent pour en faire une occasion de glorifier Dieu, comme les oiseaux par leur chant, et les lys par leur beauté et leur parfum, au lieu de l’écraser sous le poids des souvenirs du passé ou des soucis de l’avenir. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui m’inquiète le plus, et me sépare de Dieu ? Puis-je aujourd’hui le présenter au Seigneur et lui faire confiance pour qu'Il me montre une solution ou simplement me donne la patience ?
  • Ai-je de la joie à rechercher le Seigneur ? Sinon, pourquoi est-ce pénible ? Comment puis-je transformer ma vision de la vie ?
  • Essayons de préciser ce que signifie concrètement pour nous aujourd’hui : rechercher le royaume de Dieu. Faut-il vivre dans l’insouciance totale des contingences matérielles, sans aucune prévision, ni projet d’avenir ? Comment concilier la recherche du royaume avec les contraintes de notre vie terrestre ?
  • Comment faire de chaque instant une occasion de « répandre la bonne odeur de Christ » (2 Cor 2.14-16), ou d’amener notre entourage à se réjouir des bienfaits de Dieu ?