01/10/2021
Etude n°2 Leçons de l’histoire de Moïse Deut 1.19-38 (09 10 21)
Etude n°2 Leçons de l’histoire de Moïse Deut 1.19-38 (09 10 21)
« Ils ont tous mangé le même aliment spirituel et ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un Rocher spirituel qui les suivait et ce Rocher était Christ » 1 Cor 10.3-4
Observons Deut 1.19-38
- A quel moment de l’Exode Moïse rappelle-t-il au peuple ce que la première génération a vécu dans le désert ?
- -Quel épisode de cette marche évoque-t-il ? Pourquoi ?
- Relever les différentes étapes de ce récit :
*v 19-23 : Arrivée à Quadesch et envoi des douze explorateurs du pays promis
*v 24-25 : Exploration
*v 26-28 : rapport de l’exploration et murmures du peuple
*v29-31 : Encouragements de Moïse
*v 32-33 : Refus du peuple
*v 34-38 : Décisions de l’Éternel
- Quels sont les paroles et les actes de l’Éternel en faveur du peuple, v 21,30, 31, 33 ?
- Quelles sont les réactions du peuple, v 26-28,32 ?
- Contre qui l’Éternel s’irrita-t-il , v 34-35, 37 ?
- V 37 : A quel incident Moïse fait-il allusion ? voir et comparer Ex 17.5 et Nb 20.10-13. Pourquoi l’Éternel s’irrita-t-il contre Moïse à cette occasion ?
- Qui devait succéder à Moïse ? Quelle mission fut confiée à Moïse à son sujet ?
- Que nous enseigne ce récit pour notre vie actuelle selon 2 Tim 3.16-17 ?
Comprenons
Contexte : Arrivés en vue de la Terre Promise, après 40 ans de nomadisme dans le désert du Sinaï, la seconde génération des Hébreux sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse, écoute les dernières recommandations de leur chef âgé de 120 ans. Moïse les invite à entrer sans crainte dans le pays que Dieu avait promis de donner à leurs pères (v 8). Il leur rappelle d’abord l’organisation sociale et juridique qu’il leur avait prescrite (v 12-18) et qui leur sera utile en Canaan. Puis il explique à cette seconde génération d’Hébreux libérés de l’esclavage, ce qui a empêché le peuple d’entrer en Canaan 40 ans plus tôt, alors qu’il se trouvait au même lieu où ils viennent de parvenir.
Texte
A l’époque, au lieu d’obéir à Dieu sans crainte, en se confiant en ses promesses, le peuple a préféré envoyer des explorateurs dans le pays. Puis quand ces derniers revinrent et reconnurent que le pays était un bon pays aux fruits abondants, le peuple ne retint de leur rapport que l’information que le pays était occupé par des géants aux villes fortifiées (v28). Effrayés, ils se rebellèrent contre l’Eternel en l’accusant de haine à leur égard (v 27). Quand la peur domine en nous, il est si facile d’oublier les bénédictions et les promesses de Dieu, de méconnaître son amour et de voir en lui une divinité haineuse qui comme les dieux païens, cherche à punir les fautes commises !
Moïse avait réagi alors à ces murmures blasphématoires, en essayant d’apaiser le peuple et de rappeler toute la sollicitude du Dieu Éternel qui les accompagnait chaque jour : Il marchait devant eux, Il combattait pour eux, Il les portait comme ses enfants tout le long du périple dans le désert, (v 31), Il choisissait leurs étapes, Il manifestait sa présence dans la nuée le jour, et la colonne de feu la nuit. Tous ces rappels devaient encourager la première génération et la seconde ! Malheureusement, aveuglée par leur peur, au lieu de « compter les bienfaits de Dieu » et de faire confiance à la bienveillance divine, la première génération a choisi la révolte (v 26-28) et l’ignorance de l’amour de leur Libérateur (v 27). Elle regardait à l’obstacle visible et ignorait l’Invisible, la réelle présence de Dieu (v 30-31,33). Devenus incapables d’apprécier la faveur de Dieu, ils se sont disqualifiés pour entrer dans le pays promis (v35), exceptés Caleb et Josué qui seuls de cette génération libérée d’Égypte purent participer à la conquête de Canaan. Dieu abandonna les rebelles à leur choix d’errer et de mourir dans le désert, et espéra former la seconde génération, pendant un nomadisme de 40 ans, à mettre sa confiance en Lui pour vaincre ses peurs et sa tendance à l’immobilisme spirituel ou à son idolâtrie héritée de l’Egypte.
Dans son discours d’avertissement à la seconde génération, Moïse par trois fois (Dt 1.37 ; 3.26 ; 4.21-22), exprime sa douleur d’être privé de l’entrée en Canaan, dans ces termes : « L’Eternel s’irrita contre moi à cause de vous !» Que veut-il dire ? Peut-il être puni pour la faute du peuple rebelle, sans avoir commis lui-même de faute ? Ce serait profondément injuste et contraire aux paroles de Dieu en Ezéchiel 18.20 ! Ou peut-on y voir une sorte de prophétie de ce que Christ assumera sur la croix à notre place ?
A quel événement Moïse fait-il allusion ? On en trouve le récit en comparant Exode 17.6 et Nombres 20.10-13. Cet événement du jaillissement d’eau du rocher d’Horeb à Mériba eut lieu à deux reprises, l’un tout au début de l’Exode, avant l’arrivée au Sinaï, l’autre à la fin pendant les 40 ans de nomadisme, après la mort de Myriam. A chaque fois ce fut une réponse aux prières du peuple assoiffé. Ce Rocher qui donne de l’eau vivifiante fut interprété par Paul comme un « type », un symbole du Christ qui donne la Vie éternelle.(1Cor 10.3-4). La première fois Moïse avait reçu l’ordre de Dieu de frapper de son bâton le rocher pour faire jaillir l’eau : le bâton de Moïse était le symbole de la puissance divine, et peut représenter le bois de la croix sur laquelle Christ a vaincu la mort (voir « l’Arbre de Vie » mon livre édité aux Ed Vie santé) et a libéré ainsi le croyant de sa culpabilité, lui permettant d’avoir accès direct à Dieu et à la Vie éternelle. La seconde fois (Nb 20.8), Moïse devait seulement parler au Rocher, symbole de la prière que le fidèle adresse à son Dieu avec confiance en sa puissance d’exaucement. Mais face aux récriminations du peuple rebelle , Moïse finit par perdre patience. Au lieu de parler au rocher , il le frappa deux fois (signe de sa colère contre le peuple) et invectiva le peuple en des paroles qui pouvaient faire croire que le miracle venait de son propre pouvoir et non de la puissance de Dieu : « Serons-nous capables de faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher ? »(BFC) Ce qui équivaut à notre expression : « Vous allez voir si nous ne sommes pas capables… ». Le Seigneur dans sa bonté opéra le miracle, mais reprocha à Moïse et son frère de ne pas l’avoir « sanctifié », honoré et glorifié devant le peuple (v12) ! Amère déception pour Moïse qui voyait s’échapper le but de sa vie, l’entrée dans le pays promis. Mais par ce refus l’Eternel préservait aussi son serviteur âgé et fatigué de la lourde tâche de conduire la conquête du pays. Il lui réservait un sort bien plus grand, celui de ressusciter après sa mort (Jude 9), et de voir de ses yeux l’œuvre de son « antitype » Jésus, son Sauveur, qui accomplirait la véritable libération de l’esclavage du péché pour tous les hommes.
Bien souvent les décisions de Dieu à notre sujet nous semblent incompréhensibles et difficiles à accepter. Elles mettent notre foi à dure épreuve. Faisons-nous confiance à sa parole d’amour ou bien nous écrions-nous : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour être ainsi frappé ? ». Nous attachons-nous aux choses visibles, impressionnantes, ou portons-nous les regards vers les promesses de Dieu ? Le rappel du passé que Moïse fait à la seconde génération devait inciter les Hébreux à réfléchir à leur propre comportement aux abords de Canaan : reproduiraient-ils les erreurs de leurs pères, ou suivraient-ils avec confiance les directives de Josué, promu successeur de Moïse ? La question se pose de façon identique pour notre génération, arrivée à la fin des temps, aux portes du royaume de gloire de Jésus ! Eprouvons-nous les mêmes craintes que les Hébreux devant les difficultés qui se multiplient dans le monde, ou marchons-nous avec confiance à la suite de Jésus, notre libérateur ? L’Histoire montre que malheureusement le cœur de l’homme n’a pas changé, qu’il est toujours enclin à la présomption et à l’idolâtrie, comme le prouve la conquête difficile de Canaan. Au lieu de tourner nos regards vers les faiblesses humaines que les récits bibliques rapportent en abondance, laissons-nous toucher par les souvenirs des interventions bienveillantes de Dieu dans la vie de ses enfants. Accordons lui notre confiance pour guider notre propre vie, sachant "qu’il fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment". (Rom 828.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment considérons-nous les obstacles à nos projets ? Comme des épreuves insurmontables, des punitions divines de nos manquements, des occasions d’affermir notre foi, des opportunités pour grandir spirituellement et pour témoigner de la présence de Dieu dans notre vie ?
- Quelle image de Dieu nous faisons-nous ? A quoi est-elle due ? Quel impact cette image a-t-elle sur nos pensées et nos actes ?
- Qu’est-ce qui me freine dans ma marche avec Jésus ? (Culpabilité non résolue, idole cachée, indifférence, lassitude, angoisse…)
- Comment chasser la peur de l’avenir ?
- Comment ma vie glorifie-t-elle l’Éternel ? Une obéissance littérale à la Loi, une confiance absolue dans sa Parole, une attention bienveillante aux autres, l’absence de jugement sur les autres, une activité frénétique , un engagement persévérant au service de l’Église et de la famille, un esprit de prière et de pardon permanent…
08:00 Publié dans Vérité présente dans Deutéronome | Lien permanent | Commentaires (2)