03/01/2020
Étude n°2 De Jérusalem à Babylone, Daniel 1 (11 01 20)
Étude n°2 De Jérusalem à Babylone, Daniel 1 (11 01 20)
« Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, du discernement dans toutes les lettres, de la sagesse ; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les rêves ». Dan 1.17
Portique du temple de Jérusalem Lions de Babylone
Observons
Ce chapitre sert d’introduction à tout le livre. Il campe les personnages et les circonstances, de façon à faire ressortir les motivations qui vont guider Daniel durant toute sa vie à la cour de Babylone.
On peut découper ce récit en quatre parties :
1-5 : Quelles sont les circonstances du récit ? (1-2), Que décide le roi Nébucadnetsar (3-5) ? Qu’est-ce que cela signifie pour les jeunes Hébreux ?
6-17 : Quel changement se produit pour les jeunes Hébreux ? Pourquoi le régime imposé par le roi était-il une souillure aux yeux de Daniel (6-8) Quelle épreuve Daniel propose-t-il au chef des eunuques ? Avec quel résultat (9-15) ? D’où venait ce résultat ? (9, 16-17)
18-20 : Quelle fut la bénédiction divine sur les jeunes Hébreux ?
Comprenons
Parmi les premiers déportés de 605 av JC, quatre jeunes adolescents de la noblesse israélite furent remarqués par le chef des eunuques de la cour, pour leur intelligence et leur culture. Il les retint pour les préparer au service du roi. Daniel (= Dieu est mon juge » était appelé « Belschatsar » (= Bel protège ma vie), ce qui le plaçait sous l’autorité du dieu Bel. Ses compagnons avaient été de même renommés dans une tentative d’assimilation religieuse forcée : Hanania (= l’Eternel a été miséricordieux) devint Schadrak (= serviteur du dieu Akon), Micaël (= Qui est comme Dieu) devint Meschak (Soumis à Akon ?) et Azaria (Dieu a secouru) fut appelé Abed-Nego (serviteur du dieu Nego)
Le problème aigu qui se posa à eux fut surtout d’ordre spirituel : comment servir le roi de Perse et rester fidèles à Dieu dans un pays idolâtre ? Ils durent très vite choisir de ne pas faire de compromis : le végétarisme qu’ils adoptèrent n’avait pas pour but seulement leur santé physique, mais le rejet de toute participation à l’idolâtrie qui entourait le roi (Daniel 1.8). En effet, les mets que l’on servait à sa table provenaient des libations de vin et des sacrifices qu’on lui offrait en tant que dieu, et les viandes sacrifiées n’étaient peut-être pas toutes comestibles (= pures) selon les critères de la parole de Dieu (Lévitique 11). En manger, c’était participer à l’idolâtrie des Perses. Les jeunes gens voulaient bien servir le roi, mais pas l’adorer comme un dieu.
Le problème du choix du végétarisme ou non, n’est plus tout à fait le même aujourd’hui. Il est d’ordre écologique, médical ou philosophique, et a une valeur moindre de témoignage d’adoration de Dieu, qui a depuis Noé, autorisé la nourriture carnée à l’homme, comme le démontrent les sacrifices de l’Ancienne Alliance qui étaient consommés par les sacrificateurs et leurs familles. Évitons de récupérer l’histoire de Daniel, pour justifier des choix, tout à fait légitimes par ailleurs par souci d’écologie, qui n’ont pas la même origine ni le même objectif que dans ce texte biblique.
L’attitude de Daniel et ses amis nous interpelle pourtant fortement, car comme eux nous sommes plongés dans une société de consommation qui recherche le plaisir à n’importe quel prix, même celui de la santé de la personne toute entière et au prix de l’appauvrissement et du détournement des ressources vivrières naturelles de la terre. Nous manifesterons notre reconnaissance à Dieu pour la vie qu’il nous a donnée, en en prenant soin dans tous les domaines, physique, mental, moral et spirituel, qui composent notre personne. Ainsi dans un environnement qui devient de plus en plus malsain, nous rendrons gloire à Dieu en obéissant aux lois de vie saine qu’il nous a révélées dans sa Parole. Car comme Dieu l’a fait pour les jeunes Hébreux à Babylone, il nous permettra de jouir des bénédictions promises à ceux qui lui sont fidèles.
Daniel et ses compagnons n’ont pas été bénis parce qu’ils étaient devenus temporairement (v12, 14-15) végétariens, mais par la grâce de Dieu qui reposait sur eux et leur permettait de rester fidèles à l’adoration de l’Eternel, tout en accomplissant leur service auprès du roi. Science, discernement, sagesse et intelligence des choses divines étaient des cadeaux de Dieu qui les équipait pour accomplir son plan de salut et pour leur permettre de témoigner auprès des Babyloniens de la grandeur et de l’amour de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelles habitudes physiques, mentales, relationnelles, ou spirituelles néfastes à mon plein épanouissement et au témoignage de mon appartenance à Dieu, puis-je déceler dans ma vie ? Puis-je prier le Seigneur de me donner la force cette semaine de rompre avec elles ?
- Pourquoi est-ce important de soigner notre personne toute entière ? (voir 1 Co 10.31) ? Est-ce de l’égocentrisme, ou de l’amour de soi élémentaire pour témoigner de la vie saine et heureuse avec Dieu ?
- Si mon alimentation peut porter un témoignage de mon appartenance à Dieu, qu’en est-il de ma tenue vestimentaire, de mon langage, de mes loisirs, ou de mes amitiés ? Comment puis-je montrer dans ces domaines que j’aime Dieu et qu’il vit en moi ?
- Dans quel état d’esprit et quel but, faisons-nous (ou pas) aujourd’hui le choix du végétarisme ?
- Comment faire une priorité du témoignage à rendre à Dieu dans ma vie quotidienne ?
08:03 Publié dans Daniel | Lien permanent | Commentaires (0)