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13/09/2019

Étude n°12 Pratiquer la miséricorde, un principe de vie, 1 Jean 3.11-18 (21 09 19)

Étude n°12 Pratiquer la miséricorde, un principe de vie, 1 Jean 3.11-18 (21 09 19)

La lumière se lève dans les ténèbres pour les hommes droits, pour celui qui fait grâce, qui est compatissant et juste. Il est bon qu’un homme fasse grâce…» Ps 112.4-5a

Observonsfils prodigue.jpg (Miséricorde du Père pour son fils prodigue, Arcabas 20è)

Le contexte

  • Pourquoi sommes-nous appelés enfants de Dieu (v 1) ?
  • Quelle est l’espérance de l’enfant de Dieu ? v 2)
  • Quelles sont les conséquences de cette espérance sur la vie de l’enfant de Dieu ? v 3,6, 9-10

Le texte

  • v 11-13 : Quel est le mot d’ordre de l’enfant de Dieu qui le distingue du monde ? En quoi les œuvres de Caïn étaient-elles mauvaises et celles d’Abel justes ?
  • v 14-15 : Quelle est la preuve de notre régénération ? Pourquoi l’absence d’amour fait-il demeurer dans la mort ?
  • v 16-18 : Quel exemple d’amour nous a donné Jésus-Christ ? Que signifie donner sa vie pour les frères ? Quelle est la preuve visible de l’amour du prochain ?

Comprendre

Jean reprend le commandement donné par Jésus à la veille de sa mort et mis en action toute sa vie (Jn 13.34 ; 15.12). Comme il a insisté sur la « justice » ou « sainteté » de la vie chrétienne (3.3-10), Jean va préciser l’expression essentielle de la sainteté : l’amour fraternel ou la miséricorde distingue les croyants dans un monde où règne la haine (v 13).

Caïn est le premier exemple de haine fraternelle meurtrière. Jean donne deux explications à cette haine :

1 : Caïn était du Malin (Jn 8.44) : mû par la jalousie, la colère et la méconnaissance de Dieu et de sa volonté, il s’est laissé dominer, malgré les encouragements de Dieu, par les impulsions criminelles de son cœur et a choisi le chemin de mort dCaïn tue Abel.jpge l’Adversaire.(Mosaïque de Montreale, Sicile)

2 : son appartenance au Malin s’est révélée dans « ses œuvres mauvaises », alors que celles d’Abel était justes. Il s’agit ici de ce qui a précédé l’envie meurtrière de Caïn. Jean nous met sur la piste de la compréhension de la faveur de Dieu envers le sacrifice d’Abel, plutôt qu’envers Caïn (Gn 4.4-5). Abel en sacrifiant un animal vivant, sélectionné avec soin dans son troupeau, s’identifiait à cet animal et s’offrait lui-même symboliquement à Dieu ; il lui consacrait sa vie, en reconnaissance du salut que Dieu avait accompli en Eden pour ses parents et leur descendance. En les revêtant d’un habit de peau, donc d’un animal innocent sacrifié pour qu’ils puissent continuer à vivre, Dieu leur avait fait comprendre que la vie venait de Lui seul par pure grâce, et non par des efforts humains symbolisés par leur ceinture fragile et dérisoire de feuilles de figuier. Il leur donnait un signe prophétique de l’œuvre de salut qu’il accomplirait en Jésus-Christ.

Caïn, en offrant les fruits de la terre, ne s’impliquait pas lui-même, il apportait à Dieu les fruits de ses efforts de cultivateur, mais des éléments « morts », issus de la terre qui est « poussière » de mort (Gn 3.19). Caïn marquait par là sa méconnaissance du geste de Dieu, du plan de vie qu’il symbolisait. Il révélait son incrédulité, et sans doute la propre justice de son cœur, d’où sa colère devant le refus de Dieu d’agréer son offrande.

Dans l’histoire de ces deux frères, Jean stigmatise les deux tendances humaines face à Dieu : l’incrédulité ou la foi, la haine ou l’amour, le choix spirituel de mort ou de vie (Dt 30.15). Jésus en avait déjà averti ses disciples : les enfants de Dieu sont la cible de l’opposition des enfants du diable (Mt 5.11 ; 10.22 ; Jn 15.19 ; 17.14 ; Hé 11.36-37). L’amour fraternel devient le signe de la présence de Dieu dans le cœur du croyant, le signe de la vie nouvelle qui l’habite (v 14).

C’est un amour exigeant car il doit refléter l’amour inconditionnel de Jésus-Christ, qui s’est tout entier donné pour nous, ses frères. Si nous prétendons être enfants de Dieu, nous ne pouvons faire moins que de le manifester concrètement par notre compassion, notre entraide, notre soutien, mutuels. L’amour pour l’autre prouve la vérité de notre appartenance à ce Dieu plein d’amour, et la réalité de la transformation de vie que Dieu opère en nous.

Quand l’amour de Dieu habite en nous et s’exprime concrètement envers les autres, il peut seul persuader (= apaiser) notre conscience troublée par la culpabilité, que Dieu est plus grand que l’Accusateur, et qu’Il pardonne au cœur repentant. Cet amour lui donne de l’assurance devant son jugement (4.17). Il est vrai que lorsque nous avons compris et intégré à notre vie quotidienne que Dieu est Amour (4.8,16), nous ne voyons plus le jugement avec les mêmes yeux. Il n’est plus un sujet de crainte d’une condamnation (4.18), mais un sujet de louange (Ap 11.17-18 ; 14.7), pour la libération, la réhabilitation que Dieu opère pour l’enfant de Dieu (Voir l’histoire symbolique de la vraie mère dans le jugement de Salomon, que l’on peut considérer comme le « type » du jugement de Dieu (1 Rois 3.16-28).

Quand Jean ajoute que « Dieu est plus grand que notre cœur et connaît toutes choses », il veut exprimer que si nous sommes bourrelés de remords et de doutes sur son pardon, si nous oublions les délivrances et les grâces reçues, Dieu, Lui, voit notre vie entière, passée, présente, future, et les victoires qu’il nous a permises et nous permettra de remporter sur les tentations et les échecs ( Rm 8.37). Il connaît le plan de vie qu’Il a pour nous et la puissance qu’il mettra en œuvre pour le réaliser malgré et dans notre faiblesse (2 Co 12.9). Nous pouvons avoir confiance en lui et en appeler à sa connaissance parfaite de notre cœur et de notre amour pour Lui, exprimé dans notre amour pour les frères (3.17-18).

A la fin de ce passage du chapitre 3, Jean revient sur l’observation des commandements et sur la sainteté des enfants de Dieu. L’enchaînement entre l’amour et les commandements se fait naturellement avec l’arrière-plan de la parole de Jésus (Mt 22.37-39) qui résume la Loi dans l’amour de Dieu et du prochain. L’Esprit qui habite le cœur du croyant le pousse à croire et aimer Jésus comme Fils de Dieu, et à manifester sa foi par l’amour des frères.              

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Quelles sont mes réactions lorsque je prends conscience d’une erreur, d’une rancune, d’une jalousie, ou de la propre-justice qui habitent mon cœur, me culpabilisent et troublent ma foi ? Sur quelles promesses de la Parole puis-je m’appuyer pour retrouver l’assurance de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi ?

- Comment manifester concrètement ma foi en un Dieu d’amour ? (Dîme, offrandes, compassion, solidarité dans et hors de l’Église avec ceux qui souffrent, intercessions, louanges…)

- Quel frère ou sœur de mon église aurait besoin d’une manifestation d’amour fraternel gratuit de ma part ? Comment lui ferai-je percevoir que je l’aime comme Dieu l’aime ?

- Comment puis-je contribuer à créer et entretenir un esprit d’amour fraternel et de pardon dans ma communauté ?

 

06/09/2019

Étude n°11 L’espérance de l’avènement Ap 21.1-8 (14 09 19)

Étude n°11 L’espérance de l’avènement Ap 21.1-8 (14 09 19)

«Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cris, ni douleur car les premières choses ont disparu »  Ap 21.4

Observons

  • Qu’est-ce qui a précédé ce passage dans la vision de Jean ? 20.11-15
  • Qu’est-ce qui le rappelle à la fin du passage ? 21.8
  • Pourquoi ce rappel ? Quel sens donne-t-il au tableau central (21.1-7)
  • Quelles répétitions contient le v 1 ? Pourquoi la mention de la mer y est-elle ajoutée ? Que signifie-t-elle symboliquement ? (Es 17.12-13a)
  • Quels sont les qualificatifs de Jérusalem ? v 2. Comment comprendre sa descente du ciel ?
  • D’où vient la voix entendue par Jean ? Qui parle ? Comment est désignée Jérusalem ? Comment ce nom est-il expliqué dans la suite du verset 3 ?
  • Qu’y aura-t-il de nouveau dans cette ville ? v 4
  • Qui parle et agit au v 5 ? Qu’affirme-t-il ? Quel est son interlocuteur ?
  • Que marque son exclamation au v 6 ? (voir 16.17) Où se retrouvent les paroles de la fin de ce verset 6 ? (1.8 ; 22.13, 17). Pourquoi Jésus se présente-t-il ainsi à ce moment de la vision ?
  • Qu’héritera le vainqueur ? v 7. Qu’est-ce que cela signifie ?
  • Que représente la « seconde mort » ? v 8.

Comprenons

Extraits du livre « Le message d’espérance de l’Apocalypse » d’E. Zuber, édité en 2015 chez BoD.fr, p 262-270

Tandis qu’est fixé le sort éternel des impies, on pourrait se demander ce que sera celui des élus. Le début du chapitre 21 répond à cette question.

Ce passage est inclus dans la section des jugements, qui a débuté à la 7ème coupe (16.17), car il précise le sort éternel des élus et des impénitents. En effet, il se termine par l’identification de ces impénitents et par la précision de leur sort : la seconde mort (v 8). Cette 3ème répétition de l’expression « la seconde mort » certifie la vérité divine énoncée auparavant (20. 6, 14). Elle est d’autant plus renforcée par l’affirmation de celui qui est assis sur le trône : « ces paroles sont certaines et vraies » v5

Le livre de l’Apocalypse s’achève sur l’espérance de tous les croyants : la vie éternelle en un lieu que Jean désigne comme « la nouvelle Jérusalem ». Ce sujet fait l’objet d’un peu plus d’un chapitre : Apocalypse 21 à 22.5.

Dans les premiers versets du chapitre 21, l’apôtre Jean décrit succinctement le rassemblement des élus sur la nouvelle terre que Dieu a préparée pour « récompenser ses serviteurs, les prophètes, les saints, et ceux qui craignent son nom »[1]. Il y aura « un nouveau ciel et une nouvelle terre... où la mer ne sera plus ».

v 1 : Après les mille ans, il y aura « un nouveau ciel et une nouvelle terre... où la mer ne sera plus ». Inutile de s’imaginer ce monde ! Il appartiendra à une toute autre économie, où l’agitation des peuples, symbolisée par la mer (Es 17.12-13), n’aura plus lieu d’être. Par ces répétitions (« nouveau » opposé à « premier ») le verset insiste sur la transformation réelle de l’environnement de l’humain. Dieu recrée un lieu de vie complètement différent de ce qu’il a connu jusque-là.

v 2 : C’est alors qu’intervient la première mention dans ce passage de cette nouvelle Jérusalem, qui « descend » du ciel pour prendre place sur la nouvelle terre. Qu’en est-il des sauvés qui doivent l’habiter ? Au chapitre 20, on comprend qu’ils sont enlevés au ciel pour être aux côtés de Dieu durant 1 000 ans[2]. Ici, ils descendent logiquement pour vivre dans ce monde renouvelé.

Cette ascension et cette descente évoquent le changement d’état des croyants, libérés des contraintes et des limitations entraînées par le péché de notre terre actuelle, puis établis dans un mode de vie tout à fait différent.

 Son union avec le Christ sera complète, et  c’est à ce moment-là que sera consommé le mariage de l’Agneau avec son Épouse (19.7) ; sa préparation à cette union a consisté à recevoir de Jésus le vêtement de justice qu’il lui a donné (19.8), c’est-à-dire à croire en la grâce de Dieu qui le considère comme juste à cause de sa foi en Jésus ! Ainsi, cette Ville Sainte est constituée de tous ceux qui ont vécu dans la présence de Dieu durant leur passage sur terre. Le verset 3 précise: «  Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux» [3].

Le tabernacle, c’est la tente de la rencontre, la maison où Dieu vit avec les siens, dans une communion d’amour sans aucun obstacle désormais (v 4). Tout ce qui sur terre était la conséquence de la séparation d’avec Dieu (= le péché) aura disparu définitivement. C’est une perspective consolante pour l’Église persécutée, et pour tout homme, esclave de sa condition mortelle.

v 5 : Dieu lui-même, la voix sortie du trône (v 3) certifie la véracité de cette promesse de nouveauté de vie avec lui. Le trône apparu à Jean au ch 4, symbolise la majesté du Tout-Puissant, mais aussi sa qualité de Juge suprême. Les paroles qu’il prononce de son trône sont des verdicts, des sentences impératives, que nul ne peut mettre en doute ni contester.

v 6 : Enfin retentit le « C’est fait ! » qui marque la fin de la séquence des jugements. Dieu signe sa révélation en reprenant les termes d’Ap 1.8 : «  Je suis l’Alpha et l’Omega » expliqués par « le commencement et la fin ». Il renouvelle son appel au lecteur, en insistant sur la gratuité de son offre de l’eau de la vie. Cet appel sera repris une dernière fois dans la conclusion du livre (22.17). Il exprime tout le message d’amour qui se fait entendre de la première à la dernière page de la Bible.  Dieu met tout son amour dans la promesse d’appeler « son fils » celui qui l’entendra et « qui vaincra » (v 7).

Jean ne donne pas plus de détails sur ce nouveau monde - qui est d’ailleurs constitué d’une ville et non d’un jardin, comme le paradis de la Genèse. On peut considérer la description qui suit comme celle de la situation spirituelle des rachetés.

 En complément à l’étude de notre passage, nous pouvons essayer de comprendre lJérusalem, évolution Miniature 15è.jpges symboles concernant la nouvelle Jérusalem contenus dans la dernière séquence de l’Apocalypse (21.9-22.5), la description de l’Église rachetée,  qui s’oppose en parallèle à l’Église terrestre de la première séquence du livre, celle des 7 Églises (ch 2-3). (Les deux Jérusalem, terrestre et céleste, Miniature 15è)

Jean est appelé par un ange à considérer plus en détail « la femme de l’Agneau »[4]. Le peuple de Dieu ainsi désigné constitue aussi « la ville sainte », la Jérusalem « descendue du ciel, d’auprès de Dieu »[5] . L’adjectif « céleste » qu’on lui attribue couramment ne signifie pas qu’elle est localisée quelque part dans la stratosphère ou ailleurs dans l’univers, mais qu’elle se distingue de la Jérusalem terrestre, historique et humaine, parce qu’elle appartient au royaume spirituel de Dieu. La ville de la Jérusalem terrestre avait été choisie comme habitation bien-aimée de Dieu[6] ; il avait voulu en faire son trône et le lieu de son sanctuaire pour porter son nom devant les nations[7]. Jusqu’à Jésus, elle demeure dans la Bible le symbole du peuple d’Israël[8]. De même, la nouvelle Jérusalem représente le peuple ressuscité des croyants de tous les temps, d’Israël, de l’Église et des miséricordieux de toutes origines (Mat 25.40). Elle constitue le royaume éternel où Dieu habitera et règnera, entretenant une relation d’amour avec les humains.

La transparence du cristal, qui caractérise la ville descendant du ciel, indique pour nous la transparence de la relation de proximité et même l’intimité que chaque personne sauvée pourra partager avec Dieu. C’est aussi une ville - et une vie - sécurisée, entourée de « la grande et haute muraille »[9] du salut[10] que voit Jean.

Sur les portes et fondements, chacun au nombre de 12, sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël et des douze apôtres pour signifier que le peuple de Dieu s’est constitué sur la foi dans les révélations divines accordées aux prophètes et aux apôtres. Grâce à leurs témoignages, les croyants ont pu connaître et adorer Jésus (l’Agneau), qui s’est donné pour les sauver[11].

En Apocalypse 21.15 comme en Apocalypse 11.1, la ville est mesurée par un roseau d’or. Rappelons que les habitants de la nouvelle Jérusalem sont identifiés à la ville. Ils forment un peuple issu d’un tri, d’une évaluation, d’un jugement. Ce dernier a déterminé et révélé  la fidélité de la vie des croyants à leur profession de foi en Christ, symbolisée par l’or pur. Dans cette nouvelle Jérusalem se trouveront aussi les « hommes ignorant Dieu » qui sont restés fidèles à leur conscience[12]. Le roseau symboliserait leur mesure d’évaluation : la loi d’amour de Dieu ou la conscience morale. 

La forme cubique de la ville et sa taille (12 000 stades de côté), impossibles dans la réalité concrète, renvoient à la symbolique hébraïque des chiffres. Elles suggèrent une complétude parfaite. On ne pourra jamais prétendre qu’il manque quelqu’un au peuple de Dieu ou qu’il faut en retrancher quelqu’autre.

Comment interpréter la profusion de pierres précieuses et d’or dans la ville[13] ? On peut avancer qu’elle symbolise la pureté, la beauté spirituelle que reçoivent en cadeau les graciés (le peuple de Dieu), ainsi que l’amour avec lequel Dieu les considère et leur accorde ses dons variés. En effet, le sacrificateur du Temple de la Jérusalem terrestre portait sur son cœur un pectoral incrusté de douze pierres précieuses représentant les douze tribus d’Israël. Leurs couleurs et leur éclat diffèrent, et montrent que la diversité est une joie indispensable pour Dieu.

Le fait que le Seigneur soit le temple de la nouvelle Jérusalem suggère, qu’une fois le péché disparu, la communion avec Dieu sera sans obstacle contrairement à ce qu’elle est sur notre terre. La présence de l’Agneau rappellera l’amour de Jésus, qui s’est donné sur la croix pour que le peuple vive cette communion sans nuage, sans doute ni incompréhension. Même la nuit aura disparu, la nuit spirituelle s’entend  ! Dieu seul sera la lumière spirituelle de son peuple[14].       Les croyants de toutes les nations sont alors considérés par Dieu comme des rois glorieux et remplis d’honneur[15] parce que leur foi en Christ leur a permis de remporter la victoire sur le mal[16]. Au sein de cette ville coule le fleuve d’eau de la vie sortant du trône de Dieu et de l’Agneau[17]. Cette image associe les trois personnes de la divinité : Dieu Roi et Juge (trône), Dieu Sauveur (l’Agneau), Dieu Esprit (fleuve d’eau vive). Le verset 2 du ch 22 renchérit avec la présence de l’arbre de vie, arrosé par le fleuve et abondamment fécond, image de Christ éternellement vivant. Cette description n’est pas sans rappeler le jardin d’Éden. Dieu veut rétablir son projet des origines[18] pour que l’être humain soit nourri et abreuvé de sa présence vivifiante et éternelle, qui guérit tous les maux de la terre.

L’avenir annoncé est donc un avenir de paix : sécurité, harmonie des relations, besoins existentiels comblés, présence intime de Dieu... Avant d’être promis à ceux dont les noms sont inscrits dans le livre de vie[19], il est accessible à tous : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée »[20].

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui me touche le plus dans ce tableau de la Nouvelle Jérusalem ? En quoi est-ce que je me sens concerné ?
  • Comment faire partie de cette Nouvelle Jérusalem ?
  • Comment essayer de vivre dès maintenant cette promesse pour le futur, dans la famille ou dans l’Église ? Qu’est-ce que cela implique de ma part ?

[1] Apocalypse 11.18

[2] Apocalypse 20.4. Pour comprendre ce que signifient les mille ans et ce qui se déroule sur cette durée, voir La Tragédie des siècles, Ellen White, Vie et santé, 2008, p.716-717.

[3] Ce verset éclaire 1 Corinthiens 15.28, où Jésus se soumet à Dieu en reconnaissant que sa médiation n’est plus nécessaire. Tout est accompli, Dieu peut habiter parmi les hommes de la nouvelle Jérusalem.

[4] Apocalypse 21.9

[5] Apocalypse 21.10

[6] Psaumes 135.21 ; Romains 9.25

[7] Jérémie 3.17 ; 2 Rois 23.27b ; Ezéchiel 5.5

[8] Cf. Luc 13.34

[9] Apocalypse 21.12

[10] Esaïe 60.18

[11] Apocalypse 21.12-14

[12] Cf. 1 Pierre 1.7 et Romains 2.14-16, Mat.25.34-40

[13] Apocalypse 21.18-21

[14] Apocalypse 21.23, 25 et 22.5

[15] Apocalypse 20.6 ; 22.5b ; 21.24 et 26

[16] Apocalypse 2.10c

[17] Apocalypse 22.1

[18] Cf. Ezéchiel 47

[19] Apocalypse 21.27

[20] Tite 2.11