UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/01/2012

Etude n°3, Dieu rédempteur Marc 10.35-45 (21 01 12)

Etude n°3  Dieu Rédempteur Marc 10.35-45 (21 01 12)

« Ils disaient d’une voix forte : l’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir agneau en sceau.JPGpuissance, richesse, sagesse, force, honneur , gloire et louange » Ap 5.12

« Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs » Marc 10.45

 

Observons

Le contexte

Pour la troisième fois (8.31 ; 9.31 ; 10.33-34), Jésus vient de prévenir ses disciples de la Passion et de la résurrection qui l’attendent à Jérusalem où ils se rendent pour la dernière fois (32)

 

Le texteFils de Zébédée.jpg

1-     35-37 : demande des deux fils de Zébédée

2-     38-40 : réponse de Jésus qui refuse en rappelant sa passion

3-     41-45 : devant l’indignation des Dix, Jésus enseigne l’esprit de service du chrétien.

 

Comprenons

Le contexte : Les disciples et la foule qui suivaient Jésus dans sa marche vers Jérusalem, pressentaient le danger vers lequel ils s’avançaient, sans en connaître les détails. C’est pourquoi Jésus précise clairement aux Douze ce qui l’attend. Jésus savait l’issue de cette dernière marche vers Jérusalem, et pourtant il n’hésite pas à aller jusqu’au bout, car « il donne volontairement sa vie pour ceux qu’il aime » (Jn 15.13). On ne la lui prend pas contre son gré (Jn 10.18). Ce n’est pourtant pas un suicide pour en finir avec une vie dans le monde pécheur, insupportable pour lui le Juste. C’est un don pour libérer les hommes (Mc 10.45) de l’esclavage du péché et de la mort.

Pourquoi donne-t-il autant de détails horribles sur sa passion à des disciples déjà effrayés (32) ? Peut-être pour que « lorsque les choses arriveront, ils se rappellent ses paroles » (Jn 14.29), et ne se désespèrent pas puisqu’elles se terminent sur la prédiction de sa résurrection, porte ouverte sur l’espérance de la vie éternelle.

Malheureusement, comme précédemment (9.32 ; Luc 18.34), les Douze ne comprennent rien, préférant évacuer la perspective funèbre de la mort, mais en même temps la promesse, pour ne penser qu’à leur sort personnel dans le futur royaume qu’ils croient encore être bientôt installé par Jésus sur terre.

Le texte

1-     La demande des deux fils de Zébédée, présentée chez Matthieu (20.20-28) par leur mère Salomé (Mt 28.56 ; Mc 15.40), fut sans doute provoquée par la promesse de Jésus aux Douze (Mt 19.28) d’être assis sur douze trônes lorsque le Fils de l’Homme sera assis sur le trône de sa gloire ». Leur ambition reste terrestre et manifeste aussi leur amour profond pour leur Maître dont ils espèrent partager l’intimité, l’affection et la gloire dans un royaume politique.

2-     Pour abandonner cette confusion au sujet du royaume de Dieu annoncé par Jésus, il faudra aux disciples non seulement passer par la coupe de douleur et le baptême de sang de Jésus, mais surtout recevoir les lumières de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Les disciples n’auront pas un sort différent de leur Maître (39), mais la gloire qu’ils espèrent ne sera pas terrestre (40). C’est Dieu, Père et Fils, qui prépare les places de ses élus (Mt 20.24 ; Jn 14.2-3), en travaillant par son Esprit dans leurs cœurs accueillants, pour les amener à la repentance et à la sanctification (Jn 14.26 ; 16.7-11 ; 17.17 ; Hb 12.24).

Inconscients de la portée de leur propos et aveuglés par l’ambition, comme la rencontre avec Bartimée qui suit ce récit pourrait le leur faire comprendre, Jacques et Jean affirment pouvoir passer par le même chemin que Jésus.  Jésus leur confirme qu’ils seront en effet persécutés et mis à mort pour leur foi en lui : Jacques sera le premier apôtre martyrisé par Hérode (Ac 12.2) et Jean le dernier apôtre emprisonné et mis à mort par les Romains à la fin du premier siècle de notre ère.fils de Zébédée et leur mère.jpg

3-     Pour les autres disciples scandalisés par l’audace et l’ambition des fils de Zébédée, Jésus oppose l’esprit qui règne dans le monde des puissants avides de pouvoir sur les hommes et de gloire terrestre, et l’esprit de son Royaume où dominent l’humilité et le dévouement au service de l’autre. Par cette opposition, Jésus fait comprendre aux disciples de tous les temps une des grandes lois de sa propre vie et de son Royaume : la grandeur n’est pas dans l’illusion de l’autorité, du pouvoir et de la gloire, mais dans l’esprit de service et le don de soi. Combien souvent cette vérité a-t-elle été oubliée par l’Eglise, et doit-elle être rappelée à chacun de ses membres, tant il est vrai que le cœur humain au naturel recherche gloire et honneur sur terre !

 

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Quelle valeur a pour moi la mort de Jésus-Christ ? Que représente-t-elle dans ma vie quotidienne et dans mes relations avec les autres ?

 

-          Quelles ambitions, quels désirs de pouvoir et d’honneur habitent encore nos cœurs ? Comment les maîtriser et les transformer, pour qu’elles ne soient pas un obstacle à l’action de l’Esprit en nous ?

 

-          Quelle place est-il légitime d’ambitionner et d’espérer dans le Royaume de Dieu pour chacun de ses enfants ? Comment laisser Dieu nous la préparer ?

 

-          Quelles qualités de ma personnalité puis-je confier à l’Esprit Saint pour qu’il les sanctifie et me permette de les mettre au service de mes frères dans la foi et/ou de mon entourage ?

 

-          Quelle coupe devons-nous boire et dans quel baptême devons-nous être plongés pour suivre Jésus ? (voir Mat 10.38-39 ; 16.24). Que signifie le renoncement à soi, à la lumière de ce texte de Marc ? Y suis-je prêt ? Comment cela se manifeste-t-il dans ma vie, sans être un « sacrifice » ou un étouffement de ma personnalité ?

08:03 Publié dans Dieu | Lien permanent | Commentaires (0)

06/01/2012

Etude n°2 Au commencement, Dieu Psaume 19 ; Jean 1.1-13 (14 01 12)

Etude n°2 : Au commencement, Dieu…Psaume 19 ; Jean 1.1-13 (14 01 12)

« En lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui » Col 1.16.

 

Nous vous proposons pour cette semaine l’étude de deux textes.

Observons le Psaume 19

Ce psaume de David est composé de trois parties égales pour glorifier Dieu qui se révèle par la nature (2-7), par sa parole (8-11), et qui entre dans une relation d’amour et de protection avec son serviteur (12-15). Le nom personnel de Dieu « l’Éternel » intervient 7 fois à partir de la mention de la loi (8). Celle-ci est désignée par six expressions : loi, témoignage, ordres, commandements, crainte de l’Éternel, ordonnances, suivies de huit qualificatifs : parfaite, véridique, droite, limpide, pure et vraie, précieuse et douce, et de leurs conséquences psychiques et spirituelles sur l’homme : restaurer l’âme, rendre sage le simple, réjouir le cœur, éclairer les yeux, être justes.

Par ces révélations, le serviteur est conduit à la repentance et à la prière.

 

Comprenonscoucher soleil.jpg

Quelle révélation de Dieu la nature transmet-elle par les cieux et l’astre solaire ? La gloire de Dieu, c’est d’abord sa magnificence et sa grandeur infinie (v 2), c’est aussi son sens parfait de l’organisation, marqué par l’alternance immuable du jour et de la nuit (3), c’est l’universalité de cette révélation sans paroles, accessible à tous sur la terre (4-5 ; Rm 1.19-20), c’est enfin son amour, joyeux et actif dispensé à tous, dont la chaleur et la lumière du soleil sont l’image (6-7).

Cette révélation muette mais visible est complétée par celle de la Parole de Dieu, désignée sous le terme général de « loi », au sens d’enseignement, d’instruction. David distingue dans cette Parole l’esprit d’amour et la sainteté qui touche le cœur et ne reste pas extérieure ni littérale, comme ce sera malheureusement le cas plus tard pour les Pharisiens.

Cette parole est appelée « témoignage » parce qu’elle rend compte de la volonté de Dieu pour l’homme, et « crainte de l’Éternel » parce que David la désigne par son contenu : ce que Dieu demande à l’homme c’est qu’il le craigne, c’est-à-dire le respecte, le vénère et l’adore. En ce sens, la Parole est éternelle (10).

Tous les qualificatifs attribués à la Parole révèlent la nature et le caractère de Dieu lui-même, tandis que les effets de la Parole révèlent ce que Dieu fait en faveur de sa créature humaine, lorsque celle-ci accepte simplement (= humblement, 8b) de l’entendre. Ce ne sont pas des avantages matériels qu’il reçoit, mais des bienfaits intérieurs bien plus précieux et plus agréables : la consolation ou consolidation de sa personne, la sagesse, la joie, le discernement spirituel, la stabilité, l’assurance de la justice.

Le serviteur de Dieu qui écoute cette parole, trouve sa joie et sa « récompense » en l’observant, en la pratiquant sans attendre un salaire de son obéissance. La Parole lui permet de rentrer en lui-même, de demander pardon pour les fautes involontaires (13), ou volontaires, semblables à celles des présomptueux (14), et d’obtenir la paix de la conscience. Enfin il peut reconnaître au terme de sa prière et de sa méditation qu’en Dieu seul se trouvent l’écoute, le secours, la stabilité (rocher), et le salut ou délivrance (Rédempteur). 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

1-     En plus de ce que David voit de Dieu dans les cieux, que puis-je y lire encore ? A quoi cela me pousse-t-il ?

 2-     Ai-je expérimenté un ou plusieurs des effets de la Parole de Dieu dans mon cœur ? A quelles occasions ?

 3-     Est-ce que je lis la Bible en cherchant à mieux connaître Dieu et en me soumettant à ses instructions ? Sinon, pourquoi ?

 4-     Obéir à Dieu m’apporte-t-il joie et paix ? Si ce n’est pas le cas qu’est-ce qui me manque ?

 

 

Observons Jean 1.1-18 : Au commencement était la Parole

 Coucher de soleil.jpgI - Le contexte

Nous sommes dans ce qu’on appelle le prologue de l’Evangile de Jean. L’apôtre introduit son Evangile en en présentant les thèmes principaux et l’orientation : le Fils de Dieu est venu parmi les hommes pour leur révéler Dieu (v1.18)

 2-Le texte :

Composition en trois parties

a)     v l-4    : La Parole était Dieu

b)     v 5-13 : La lumière du monde

a’)   v 14-18 : La Parole incarnée en Jésus

 Chaque partie reprend des éléments de la partie précédente :

v 1 :  « La parole » est repris au v 14, encadrant ainsi la partie centrale consacrée à la lumière.

v 4 : le mot «lumière» introduit le développement de la seconde partie

v 6-7 : le témoignage de Jean est repris au v 15

 Analyse de chaque partie

1- La Parole était Dieu : Les mots-clés sont : au commencement (2 fois), Dieu (3 fois), Parole (3 fois + 4 fois le pronom « elle» = 7 fois en tout), vie (2 fois)

On trouve un double rappel de la Création avec les mots « au commencement » et le verset 3 sur l’œuvre créatrice de la Parole.

2- La lumière du monde : les mots-clés en sont : lumière (7 fois), témoin, témoigner (3 fois) monde (4 fois), Dieu (3 fois).

Il y a opposition :

entre l’action de la lumière :luire (v 5), venir dans et éclairer (v 9), venir chez (v Il), donner le pouvoir de devenir enfants de Dieu (12) nés de la volonté de Dieu (v 13)

et la réaction du monde :      les ténèbres ne l’ont pas reçue (v 5), le monde ne l’a pas connue (v 10), les siens ne l’ont pas reçue (v 11), nés du sang, de la volonté de la chair, de la volonté de l’homme (v 13).

3- La Parole incarnée: Les mots-clés sont : grâce (4 fois), grâce et vérité (2 fois), gloire (3 fois), Fils unique venu du Père (2 fois) encadrant son nom Jésus-Christ.

Par trois fois est soulignée l’idée de lien entre Dieu et les hommes par la Parole qui s’incarne et habite parmi nous (v 14). La Parole a précédé Jean le Baptiste, mais vient après lui, pour donner sa grâce (v 15-16), et elle fait connaître en Jésus qui est le Père (v 17-18).

  Comprenons

1 - Le contexte

Par un prologue rappelant le début de la Genèse, Jean veut souligner le lien entre les Ecritures de l’ancienne alliance, et l’Evangile de Jésus-Christ. Il annonce tous les thèmes développés par la suite, qui serviront à révéler qui est Jésus-Christ, celui qui est venu du Père pour Le faire connaître. Nous retrouvons la même démarche au début de la première lettre de Jean (voir 1 Jean 1.1-3). L’apôtre a été comme Pierre, témoin de la Transfiguration de  Jésus dans la gloire  (Mt 17.1). Comme Pierre, cette vision l’a tellement marqué qu’elle a orienté tout son témoignage (2 Pi 1.16-18 ; 1 Jn 1.1-3)

 2- Le textebible et flamme.jpg

Par sa construction même en deux parallèles sur la Parole encadrant le thème de la lumière, par ses répétitions (7 fois est le chiffre de la plénitude divine, 3 fois celui de la perfection de Dieu, 4 fois celui du monde créé, 2 fois celui de la vérité du fait rapporté), Jean veut indiquer les deux caractéristiques importantes de Jésus :

il est Parole et lumière, c’est-à-dire agent de transmission et de communication entre Dieu qui émet le son ou l’onde lumineuse, qui est l’origine de tout et Père de ses enfants, et ceux qu’Il veut atteindre, le monde, les hommes, ses créatures, et plus particulièrement ceux qu’Il a engendrés spirituellement, ses enfants.

Tout le texte insiste sur les points suivants : l’éternité et la divinité de Jésus, sa fonction créatrice du monde et de ses enfants, sa venue vers et parmi les hommes, son don total de soi aux autres (v 16), sa révélation de la grâce, de la vérité, et de la personne glorieuse du Père (v 17-18), et en contrepoint, le rejet, l’aveuglement et la méconnaissance du monde.

Lorsque l’on rapproche le mot « gloire» du texte de Exode 33.18-19, où Moïse demande à contempler la gloire de Dieu, et voit en réponse la miséricorde de Dieu, on comprend que ce mot « gloire» soit appliqué par Jean à Jésus, car en contemplant Jésus, on voit la gloire du Père, c’est-à-dire son amour.

Ainsi, dans son prologue Jean veut présenter Jésus comme le Fils de Dieu de toute éternité, venu parmi les hommes, qui seul peut faire le lien entre Dieu le Créateur et Père, et le monde créé, qui seul peut révéler qui est le Père et ce qu’est sa volonté d’amour envers les hommes.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 - Ai-je l’habitude de me référer à Jésus pour comprendre Dieu ? Par exemple dans la lecture de l’Ancien Testament, ou dans les circonstances de ma vie?

 - La Parole de Dieu est-elle « au commencement », à la source de ma vie spirituelle ? Comment puis-je améliorer ma relation avec elle, pour être nourri et éclairé ?

 - Ai-je accepté la lumière de Jésus dans ma vie? M’a-t-elle éclairé sur mes fautes, sur mes défauts et mes erreurs, sur le chemin à suivre pour être heureux avec Lui et avec les autres? Tout est-il clair dans ma relation avec Dieu, ou bien y a-t-il encore des zones d’obscurité où je ne désire pas qu’il plonge ses regards ? Qu’est-ce qui m’empêche d’être éclairé entièrement, et par là d’être pardonné, purifié, guéri et régénéré?

 - Ai-je peur de communiquer avec Dieu et avec les autres ? Pourquoi ? Comment l’exemple de Jésus, Dieu venu parmi les hommes, peut-il m’aider à briser cette réticence à m’approcher de Dieu et des autres?

 - Suis-je né de Dieu pour devenir à mon tour porte-parole et porte-lumière de Dieu ? Mon action dans ma vie privée et dans l’Eglise est-elle une action de lien entre les hommes et Dieu, une action de réconciliation et d’amour des hommes entre eux, à l’image du Dieu que m’a révélé Jésus-Christ ? Mon Eglise et moi-même sommes-nous des miroirs fidèles de la lumière de Dieu dans le monde ? Quelle image de Dieu reflétons-nous?

 

 

08:02 Publié dans Dieu | Lien permanent | Commentaires (1)