03/11/2023
Étude n°6 Motiver et préparer à la Mission Actes 1.21-2.13 (11 11 23)
Étude n°6 Motiver et préparer à la Mission Actes 1.21-2.13 (11 11 23)
« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins….jusqu’aux extrémités de la terre » Actes 1.8
Observons
Le Contexte :
- A quel moment de l’histoire biblique se situe ce texte ?
- Quelle est la préoccupation des apôtres ? Qu’est-ce qui l’a provoquée ? v 15-20
Le texte :
1.21-22: Quelle décision prennent les apôtres ? Quels sont les critères de leur choix ? De quoi les disciples doivent-ils témoigner ?
-1. 23-26 : Quel moyen utilise-t-il pour choisir entre les deux proposés ? Pourquoi ?
2.1-13: La structure comprend deux parties
1-Le don du Saint-Esprit (v 1-4): Comment se manifeste concrètement l’effusion de l’Esprit ? Quel rapport y a-t-il entre cette manifestation et ses effets sur les disciples et la foule (voir les répétitions du mot).
-Relever tous les détails qui font de cet événement quelque chose d'insolite et de puissant : Tout à coup (= soudaineté), - Un bruit vient du ciel comme un vent impétueux dans toute la maison (sensation auditive) - Apparition de langues de feu se séparant sur chacun (sensation visuelle) - Plénitude de l'Esprit (= exaltation ?) - Don des autres langues.
Il y a contraste entre l'attitude passive des assistants assis et le bouleversement subit qu'apporte l'Esprit.
2-Le don des langues et les réactions de la foule (v 5-13)
- Relever les répétitions : sa propre langue (3x), parler (3x) ; l'idée de foule : de toutes nations, multitude, tous, les uns aux autres, énumération des contrées méditerranéennes.
- Relever les sentiments exprimés : hommes pieux, confusion ou émotion intense (v 6), hors d'eux-mêmes (v 7,12), admiration (v 7), perplexité et interrogation (v 12), moquerie (v 13).
- A quoi le Saint-Esprit prépare-t-il ainsi les disciples ?
- Quel est le sujet des paroles des disciples dans les langues étrangères ?(v 11 : Les merveilles de Dieu)
Comprenons
Le contexte : Au moment de son ascension Jésus a averti ses disciples de l’envoi du Saint-Esprit sur eux pour les rendre aptes à témoigner de lui sur toute la terre. 1.8
1.21-26 La succession de Judas : Il n’était pas question de les laisser livrés à eux-mêmes, à leurs doutes, leurs craintes ou leurs préjugés ! Les disciples attendent ensemble cet évènement promis, et commencent à agir pour reconstituer leur groupe de 12 en remplaçant Judas qui s’est disqualifié et même suicidé de désespoir.
1- La décision de remplacer Judas semble motivée par le souci des apôtres dont Pierre est le porte-parole, de :
- compléter à 12 le nombre des apôtres conformément au choix initial de Jésus, pour accomplir parfaitement la mission confiée. 12 représente symboliquement la plénitude du peuple de Dieu.
- réaliser la prophétie du Psaume 109.8, et 69.26, que Pierre cite. Dans ces psaumes l’auteur parlait de ses ennemis, ou ennemis de Dieu et de son peuple. Pierre applique ces paroles à Judas qui par sa trahison et son suicide, a refusé les appels divins et s’est montré l’ennemi du Sauveur, dont il avait pourtant reçu la mission d’apôtre !
Le souci de Pierre semble plus collectif qu’individuel : la mission de témoin de la résurrection des douze apôtres doit se poursuivre !
2- Le tirage au sort comme moyen de connaître la volonté de Dieu se rattache à la consultation de Dieu par les sacrificateurs d’autrefois au moyen des Ourim et Thummim (Exode 28.30). Lorsque Jésus était avec ses disciples, il les conseillait directement, lorsque le Saint-Esprit sera descendu sur eux, il les dirigera lui-même. Mais à ce moment intermédiaire entre l’Ascension et Pentecôte, les disciples n’avaient pas d’autres moyens de connaître la volonté de Dieu. Ayant confié à Dieu dans la prière le résultat de ce tirage au sort, ils s’en remettaient à Lui pour diriger toute chose pour sa gloire.
Le Seigneur nous guide dans nos choix pour autant que nous soyons disposés à l’écouter et à lui obéir. Mais il ne nous dispense pas de la réflexion et de l’action pour faire un choix éclairé et judicieux.
Avant le tirage au sort, les apôtres ont réfléchi :
- à l’abandon de l’apostolat par Judas, l’un des leurs,
- à l’enseignement des Écritures au sujet de Judas,
- à la nécessité de compléter leur groupe,
- aux conditions à remplir pour être apôtre : avoir été témoin du ministère terrestre de Jésus dès le début, jusqu’à sa résurrection.
- au déroulement démocratique de ce choix : les apôtres ne voulaient imposer personne, l’assemblée devait se mettre d’accord sur deux noms, entre lesquels Dieu trancherait par le sort.
De même dans nos choix de vie, nous ne pouvons pas attendre de Dieu une intervention sans aucune participation de notre part. Réflexion sur les choix possibles, méditation des Écritures, prière, disponibilité et confiance en Dieu, engagement à lui obéir, tout cela dépend de nous. Nous pouvons alors nous engager dans le choix retenu avec assurance, Dieu nous y conduira, même si comme pour Matthias dont on ne parle plus, l’avenir se montre obscur, et il nous fera comprendre si le choix correspondait à sa volonté.
Le choix de Matthias est issu d’une initiative humaine, que Dieu n’a pas rejetée. Mais en choisissant quelques années plus tard Paul comme treizième apôtre, contre toute attente, Dieu a manifesté sa liberté d’action et sa connaissance des cœurs pour atteindre le but de se révéler à tous les hommes pour leur salut.
3- Comment choisir ? Tous se posent cette question à un moment ou l’autre, car les choix sont importants et multiples au cours de la vie : scolarité, amitiés, avenir, loisirs, famille, vacances, musiques, etc...Suivre ses impulsions ou attendre que les circonstances imposent un choix, sont des solutions qui ôtent la liberté et la dignité de l’homme, ainsi rabaissé au rang des animaux mus par leurs instincts et leurs émotions, et soumis à leurs conditions de vie. Depuis l’effusion de l’Esprit, le chrétien peut s’en remettre à lui pour guider ses choix, éclairés par la Parole de Dieu. Comme pour Matthias, le choix peut ne pas être celui de Dieu, mais Dieu a promis de nous accompagner jusqu’au bout !
2.1-13 : l’Effusion de l’Esprit
Contexte : Dans l’attente du Saint-Esprit, les Onze se réunissent dans le souci de préparer le ministère et l'apostolat que leur a confiés le Seigneur, et pour fêter la Pentecôte. Les disciples ne sont pas restés inactifs et ont entrepris l'organisation matérielle et spirituelle de leur groupe. Ils persévéraient dans la prière d'un commun accord (1.14).
Texte : La Pentecôte juive célébrait la fin des moissons, commencées à la Pâque où une gerbe de prémices était agitée devant l’autel au temple. Dieu choisit ce jour symbolique pour accorder son Esprit et débuter la moisson de son peuple qui ne s'achèvera qu'au retour de Christ. La tradition juive fixait aussi en ce jour l'anniversaire du don de la loi à Moïse sur le Sinaï. Ce don de la Loi inaugurait l’existence du peuple de Dieu distinct des autres nations. Dieu choisit ce jour de Pentecôte après l’ascension de Jésus pour inscrire sa loi dans les cœurs par son Esprit (Jé 31.33) et ainsi inaugurer le nouveau peuple de Dieu.
Malgré leur attente sans doute plus vive ce jour-là, les disciples furent surpris. Ils étaient assis, dans l'attitude de la conversation ou de la méditation, les Juifs priant debout : le Saint-Esprit surprend toujours, car il ne se laisse pas maîtriser par l'homme (Jn 3.8).
La puissance de Dieu se révèle dans les signes physiques qui accompagnent l'effusion, pour répondre à l’incapacité des gens de cette époque de concevoir les choses abstraites autrement que par des manifestations concrètes. Le vent impétueux est ce « ruah » de la Création, qui planait au-dessus des eaux, et que l'on entendait dans le tonnerre des apparitions divines. Il symbolise le souffle, l'élan, l'enthousiasme puissant qui s'empare des disciples, brise leurs résistances, leurs incompréhensions ou leurs hésitations, et les pousse à l'action pour transmettre le message du salut en Jésus-Christ.
Être empli de l'Esprit donne une impulsion, une motivation pour témoigner. C'est être pénétré dans toutes ses facultés (corps, affectivité, volonté, esprit) d'énergie, de lumière, de vie et d'amour, symbolisés par le feu, de façon à être purifié et sanctifié, rendu propre au témoignage véridique. L'Esprit sanctifie la parole humaine pour en faire un instrument de propagation de l'Évangile : c'est ce que symbolise l'apparition de langues de feu, simultanée au don des langues étrangères. Ce don fait aux disciples s'accompagne du don de comprendre fait à la foule. Sans entrer dans le débat sur la nature de ces langues (étrangères ou extatiques), on constate que tous pouvaient comprendre dans leurs langues maternelles les merveilles de Dieu louées par les disciples.
Le don des langues n'est pas donné pour la commodité des disciples mais pour une propagation immédiate et efficace de l'Évangile, dans des circonstances données : le but de ce don spirituel est de prophétiser = parler des merveilles de Dieu. Ce don est à distinguer de la plénitude de l'Esprit, qui intervient aussi à des moments précis de témoignage ou de décision, et s'apparente à la sagesse, au discernement, à l'enthousiasme et à la joie, nécessaires pour remplir la mission.
La joie qui emplit les disciples se marque dans leur enthousiasme au point de paraître ivres pour certains. Le témoignage enthousiaste de la Bonne Nouvelle provoque toujours les mêmes réactions : éveil de l'intérêt ou curiosité chez ceux qui recherchent le Seigneur, ou moquerie de ceux qui résistent et se ferment aux appels de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Les signes puissants et concrets qui ont accompagné l'effusion de Pentecôte étaient adaptés aux mentalités et besoins de l'époque. Faut-il attendre le même genre de manifestations concrètes ? Quels seraient les signes nécessaires pour manifester aujourd’hui la présence de l’Esprit ?
- Distinguez les effets de l'Esprit sur les disciples à la Pentecôte : unité d'esprit, désir de servir, témoignage enthousiaste et approprié, reconnaissance pour les dons de Dieu, pas de discrimination d'âge, de sexe, de rang social entre les disciples (v 17-18), attention à la Parole, désir de la connaître. Ces effets sont-ils vécus dans mon église ? Quelle peut être ma participation active pour qu'ils se réalisent au sein de ma communauté ?
- Quel message le Saint-Esprit demande-t-il de propager aujourd’hui ? Comment m’y prépare-t-il ?
08:00 Publié dans Mission de Dieu ma mission 4/23 | Lien permanent | Commentaires (0)