31/03/2023
Étude n°2 Deux destinées Ap 14.14-20 (08 04 23)
Étude n°2 Deux destinées Ap 14.14-20 (08 04 23)
« Lance ta faucille et moissonne car l’heure est venue de moissonner, car la moisson de la terre est mûre ». Ap 14.15
« Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs ! » Ap 14.18
Observons :
Contexte : De quoi est précédée cette vision à la fin du ch 14 ? Que conclut-elle ?
Texte :
- Quels sont les deux tableaux de ce passage ? Qu’ont-ils en commun ? (personnages, lieux, outils) ? En quoi diffèrent-ils ?
- V14 : Quel personnage apparaît ? Quels détails permettent de l’identifier ? Que symbolise sa faucille d’or ?
- V15 : D’où vient l’ordre de moissonner ? Que signifie la maturité de la moisson ? voir Marc 13.27
- V16 : Comparer avec Mat 13.30 et 39.
- V 17 : comparer avec le v 14 : s’agit-il du même personnage ? Si oui comment expliquer « un autre ange », et « aussi » ?
- v 18 : comment comprendre « celui qui a le pouvoir sur le feu sortit de l’autel » ?
- v 19-20 Que représente la vendange des grappes ? Quelle est leur destinée ? que signifie cette image macabre du sang répandu jusqu’à 300km à la hauteur du mors des chevaux ? Contre qui s’exerce la « colère » de Dieu ?
Comprenons
Le dernier tableau du chapitre 14 décrit sous les images de la moisson et de la vendange, le tri qui s’opère pendant la période de proclamation des trois messages par les 144000, période où chacun est appelé à choisir qui il veut adorer, l’Agneau ou l’image de la bête (Ap 13.15 et 14.1).
La métaphore de la moisson est courante dans la Bible dans un contexte de jugement aux temps de la fin[1]. Jésus lui-même l’emploie pour désigner la fin du monde où la bonne semence, symbole du peuple de Dieu, sera moissonnée par les anges, et séparée de l’ivraie, représentant les « fils du Malin qui commettent l’iniquité », qui seront jetés au feu. Dans l’Apocalypse, l’ivraie est remplacée par les grappes de la vigne, à cause de la coutume de les fouler aux pieds après la vendange. L’image en devient plus forte et insiste sur la quantité du jus assimilé au sang par sa couleur. Dans la vigne de la terre, représentant l’humanité ou le peuple qui se dit croyant[2] ( ?), le nombre des refoulés du Royaume serait-il bien supérieur à celui des élus moissonnés ?
Le personnage qui préside à ces récoltes dans la métaphore du chapitre 14 de l’Apocalypse, est le même, il a l’apparence d’un Ange du Seigneur, semblable à un fils d’homme, couronné d’or et tenant une faucille d’or à la main. Il ne vient pas encore sur la terre, il est « assis » sur les nuées. Tous ces détails nous font penser au tableau de Daniel 7.13 : « un fils d’homme s’approche sur les nuées de l’Ancien des jours ». Le fait que dans notre texte le "Fils d’homme", nom que Jésus se donnait, soit « assis » sur les nuées et non en marche, est à rapprocher du chapitre 5, où l’Agneau est assis sur le trône de Dieu, pour accomplir une dernière œuvre avant son retour : le tri entre ceux qui entreront dans son Royaume, et ceux qui ne pourront pas y entrer. Ainsi la fin du chapitre 14, marque le résultat de ce jugement qui a débuté à l’époque de la septième et dernière Église, celle de Laodicée (ch 3.14-22), et dont Dieu nous a révélé les principes et le commencement aux chapitres 4 et 5[3].
Le Fils de l‘homme à la faucille reçoit les ordres de Dieu, symbolisés par les deux anges à la voix forte, qui sortent du temple ou de l’autel des holocaustes. Seul Dieu connaît l’heure de la fin de son jugement et peut en donner le signal. Christ le Fils de l’homme accomplit lui-même la moisson, et la vendange, la succession des « anges » marquant seulement l’enchainement des actions différentes de Christ. Par exemple dans l’ange préposé au feu de l’autel, on retrouve l’image du chapitre 8.5 : « l’ange à l’encensoir prit le feu de l’autel pour le jeter sur la terre », ou celle d’Ézéchiel 9.5 et 10.2 où un « chérubin prit du feu d’entre les chérubins » pour exercer le jugement de Dieu contre la ville de Jérusalem infidèle. Cet « ange, (ou ce chérubin) n’apparaît que dans un contexte de jugement divin : de sa fonction d’intercesseur, Christ est passé à celle de juge des impies de la terre.
La cuve où le raisin est foulé, se trouve hors de la ville, cité de Dieu, selon la coutume de ne pas souiller la ville sainte avec le sang des condamnés. C’est ainsi que Christ fut trainé hors de Jérusalem, sur le Golgotha, pour être crucifié. Dans la scène de jugement de la vendange des impies, leur élimination de la Jérusalem céleste est symbolisée par ce sang qui coule hors de la ville, sur une étendue de 1600 stades, la longueur approximative de la Palestine. Ce nombre qui conclut le chapitre, fait pendant à celui des 144000 au début du chapitre. Sachant que ce nombre est composé du carré de 4, symbolisant le monde entier, multiplié par 100, nombre de l’abondance comme 1000, on peut y voir le symbole de l’accomplissement total du jugement exercé sur le monde entier.
Ainsi se terminent ces trois chapitres qui résument tout ce qui a été révélé au visionnaire Jean sur l’événement attendu par tous les croyants, le Jour du Seigneur, jour de délivrance qui fait l’espérance de son peuple fidèle, mais jour terrible de détresse et de dévastation[4], pour ceux qui ont refusé les appels et la grâce de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne.
- Quelles réactions provoquent en moi ces deux tableaux si contrastés ? Quelles images de Jésus me donnent-ils ? Comment les concilier avec l’amour de Dieu ? Quels motifs d’espérer me laissent-ils ?
- A quoi m’invite cette prophétie du tri qui s’opère dans l’humanité avant le retour de Jésus ?
[1] Joël 4.13 (3.18) ; Mat 13.30, 39 ; Marc 4.29
[2] Esaïe 5.1-7
[3] Voir « le message d’espérance de l’Apocalypse » de E.Zuber.
[4] Sophonie 1.14-17 ; Joël 3.5 ; 4.13-16
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