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08/09/2023

Étude n°12 L’appel à prendre position Eph 6.10-15 (16 09 23)

Étude n°12 L’appel à prendre position Eph 6.10-15 (16 09 23)

« Fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable »Eph 6.10-11

Observonssoldat romain.jpg

Le contexte :

  • Dans quelle partie de la lettre aux Éphésiens se situe ce passage ? Quelle importance lui donne cette situation ?
  • Qu’a développé Paul dans la première partie de sa lettre (ch 1-3) ? (2.8-10)
  • Que cherche-t-il dans la deuxième partie (4-6) ? (4.1 ; 5.8)
  • Comment le passage étudié s’inscrit-il dans cette perspective ?

Le texte

-v 10-12 : Relevez les impératifs et leurs compléments : Dans quelle ambiance placent-ils le lecteur ? Que peut-il y avoir d’étonnant pour un disciple de Christ d’être invité à la guerre et non à la paix ? Comment la fin du verset 11 donne-t-elle une réponse ? Où le v 12 place-t-il le combat à mener ? Quel sens prend l’expression « la chair et le sang » en opposition à  «esprits du mal dans les lieux célestes » ? Que sont ces lieux célestes dans ce contexte ? Les esprits du mal n’agissent-ils pas sur terre ?

V 13-15 :

  • Par quoi est relié ce passage aux versets précédents ? Quelles répétitions du v 11  trouvons-nous au v 13 ? Pourquoi cette insistance ?
  • Relevez tous les ordres de ce passage. Quel verbe est répété 3 fois ? Qu’est-ce que cela indique sur la possession des armes du chrétien ?
  • Dressez un tableau des armes du soldat romain avec leurs significations respectives. Quel lien Paul fait-il entre l’arme et sa signification symbolique ?
  • Dans quelles catégories d’armes Paul choisit-il ces armes de Dieu ?

Comprenons:

Le contexte.

Paul a écrit cette épitre alors qu’il était en captivité vers l’an 64 (voir la fin des Actes) et avait une liberté suffisante pour prêcher l’Évangile. Les membres de l’Église d’Éphèse étaient d’origine juive et païenne, libres et esclaves de l’Empire romain.

Cette lettre présente le plan du salut, l’appel à l’unité de la foi des croyants d’origine juive et païenne (1-3) ; puis la sanctification pratique dans les sentiments, les paroles et les actes, sur les plans de la vie  personnelle, familiale, communau­taire et sociale (4-6).

Le texte

Introduit par l’expression « Au reste », le passage se présente comme une exhortation finale, une conclusion solennelle de la lettre, où Paul exprime sa conviction que la vie chrétienne n’est pas « un long fleuve tranquille », mais une lutte incessante contre tout ce qui cherche à séparer de Dieu.

A partir de ce texte, nous sommes  amenés à comprendre que "l'essentiel est invisible pour les yeux", qu'il existe derrière le monde matériel et physique (= la chair et le sang, = aussi l’homme dans sa nature déchue, 1 Cor 15.50), un monde spirituel (= céleste) tout aussi réel. Dans ce monde dont Dieu est le Maître, un ennemi attaque le Seigneur en l’accusant de ne pas aimer les hommes. Il cherche à séduire, détruire et entraîner loin de Dieu tous les hommes (1 Pie 5.8 ; Luc 22.31), usant d’artifices, de ruses, jusqu’à se déguiser en ange de lumière (2 Cor 11.14).  

   Paul donne une liste sommaire des anges déchus pour en montrer la puissance occulte : « esprits méchants », car séparés de Dieu et adversaires, ils agissent dans le monde invisible et ténébreux des hommes qui n’ont pas l’intelligence des choses de Dieu (Eph 4.17-18). Les lieux célestes ne sont pas localisés au ciel physique, mais désignent ce monde spirituel, dans lequel agissent les esprits bons (= Dieu et anges) ou mauvais (= Satan et démons). Si jusqu’à la mort de Jésus, Satan pouvait encore avoir accès à la cour divine et séduire les anges par ses mensonges, il est, depuis la croix et la résurrection, précipité sur terre où il poursuit son œuvre parmi les hommes. Il n’a plus accès au ciel, c’est-à-dire que les anges ayant été convaincus à la croix et à la résurrection de Jésus de l’amour de Dieu, ne prêtent plus l’oreille aux mensonges de Satan, qui n’a plus de place parmi eux (voir Apocalypse 12.9-10). C’est donc bien sur terre que Satan continue son combat contre Dieu, par l’intermédiaire des esprits des hommes qu’il influence et capte.

  Mais dans cette lutte spirituelle, Dieu est déjà vainqueur en Jésus, son fils, qui a manifesté son amour en mourant en faveur de l’humanité qui s’était séparée de Lui ; grâce à sa résurrection, il  a donné la possibilité de commencer la vie éternelle, à ceux qui l’acceptent dans leur cœur. Dans sa Parole, il promet à tous ceux qui le veulent, de leur donner les armes nécessaires pour remporter la victoire sur l'Ennemi. Faire confiance à Dieu et à sa Parole est le secret de la victoire.

Chacune des armes spirituelles du texte est défensive, sauf « l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu », et qui permet de chasser la tentation d’écouter les insinuations de l’Adversaire contre l’amour de Dieu, et la prière persévérante qui met en relation avec Dieu et en communion avec les frères dans la foi.

Dans ce texte il y a douze ordres dont trois fois le mot : prenez (Eph.6.13, 16,17) : Prenez toutes les armes...le bouclier, le casque... . Les armes de Dieu ne sont pas innées, ni données automatiquement. Elles demandent d’être prises en main par une volonté claire de se défendre. Comme le fruit de l’Esprit de Gal 5.22, ces éléments sont indissociables les uns des autres, car s’il en manque un, l’Adversaire saura trouver le défaut de la cuirasse. L’image de cette panoplie est celle de l’armure du soldat romain qui gardait jour et nuit Paul dans sa résidence surveillée de Rome.    Le but de cette protection est la force (v 10) et la fermeté (v 11,13-14) dans la résistance à la tentation qui survient dans les mauvais jours, la tentation d’abandonner Dieu (v 13).

  v14 : « ayez à vos reins la vérité pour ceinture » : les reins représentent le centre des émotions. Ils sont situés dans la partie fragile du corps, « les tripes », et ont donc besoin de protection solide : pour marcher et agir,  les hommes relevaient les pans de leur vêtement dans la ceinture dont ils entouraient leurs reins (Jean 13.4 ; Jér 13.1 2 ; Es 5.27). Christ est “la Vérité”(Jn.14.6) et c’est lui notre ceinture qui nous maintient fermes contre les mensonges sataniques auxquels nos émotions seraient enclines à croire. Esaïe désigne aussi Celui sur lequel repose l’Esprit de Dieu, comme « Justice et Fidélité (Es 11.5), ceinture des reins et des hanches »

 « Revêtez la cuirasse de la justice » : c’est Christ qui est ma justice (1Cor l.30 ; Ps 4.2). Es 59.17 dit ”l’Eternel se revêt de la justice comme d’une cuirasse ». Dieu me revêt de ses propres armes,  je suis recou­vert par Sa justice et Sa vérité (Ps 9l.4). La justice est ce que Dieu accorde au pécheur repentant : il lui ôte ses vêtements sales du péché, et le revêt du vêtement blanc et pur de la justice (Zac 3.4), c’est-à-dire que désormais, le croyant en Christ est vu par Dieu comme juste, à travers la justice de Christ. Grâce à cette assurance du pardon et de la purification, le croyant peut réfuter les accusations de Satan contre lui (Job 1.9-11 ; Ap 12.10c) et repousser les doutes sur l’amour de Dieu.

 v15 : « Mettez pour chaussure le zèle » qui est également une carac­téristique de Dieu (2 Rois 19.31) :”de Jérusalem sortira un reste de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées” (Es 37.32 ; 9.6 et 26.11) : il s’agit là de la « promptitude à agir » que donne l’Évangile de paix. La Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ apporte la réconciliation avec Dieu donc la paix dans le cœur, et pousse à rechercher et partager avec ardeur (= zèle) la paix avec les autres. Comme la chaussure permettait au soldat d’avancer vite pour remplir sa mission, la Bonne Nouvelle stimule l’énergie du croyant pour l’annoncer autour de lui, et ainsi contrer les efforts sataniques incessants de division et de querelles. Se savoir aimé et reconnu par Dieu, n’est-ce pas le meilleur antidote au manque d’estime de soi et des autres, aux jalousies et vexations, que sème Satan dans les communautés humaines ?       

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

  • Ai-je conscience d’être engagé dans un conflit qui me dépasse entre Dieu et l’Adversaire, et d’y tenir le rôle important de témoin du Christ ?
  • Comment remplir ce rôle en digne « soldat » de Christ, lorsque je dois faire face aux  «jours difficiles » ?
  • Dans quelles circonstances ai-je utilisé les armes de Dieu ? Avec quels résultats pour moi et pour les autres ?
  • L’Évangile est-il pour moi une arme de paix ou de guerre ? (voir les croisades ou l’Inquisition au Moyen-âge, ou les divisions entre confessions différentes !) ?

 

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