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22/12/2023

Étude n°13 Fin de la mission de Dieu Ap 21.1-8 (30 12 23)

Étude n°13 Fin de la mission de Dieu Ap 21.1-8 (30 12 23)

«Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cris, ni douleur car les premières choses ont disparu »  Ap 21.4

« Attendez et hâtez l’avènement du jour du Seigneur. »2 Pie 3.12

Observons

Le contexte

- Qu’est-ce qui a précédé ce passage dans la vision de Jean ? 20.11-15

- Qu’est-ce qui le rappelle à la fin du passage ? 21.8

- Pourquoi ce rappel ? Quel sens donne-t-il au tableau central (21.1-7)

Le texte

  • Quelles répétitions contient le v 1 ? Pourquoi la mention de la mer y est-elle ajoutée ? Que signifie-t-elle symboliquement ? (Es 17.12-13a)
  • Quels sont les qualificatifs de Jérusalem ? v 2. Comment comprendre sa descente du ciel ?
  • D’où vient la voix entendue par Jean ? Qui parle ? Comment est désignée Jérusalem ? Comment ce nom est-il expliqué dans la suite du verset 3 ?
  • Qu’y aura-t-il de nouveau dans cette ville ? v 4
  • Qui parle et agit au v 5 ? Qu’affirme-t-il ? Quel est son interlocuteur ?
  • Que marque son exclamation au v 6 ? (voir 16.17) Où se retrouvent les paroles de la fin de ce verset 6 ? (1.8 ; 22.13, 17). Pourquoi Jésus se présente-t-il ainsi à ce moment de la vision ?
  • De quoi héritera le vainqueur ? v 7. Qu’est-ce que cela signifie ?
  • Que représente la « seconde mort » ? v 8.
  • D’après ce texte quelle est la mission de Dieu ?

Comprenons

(Tableau moderne de la Jérusalem céleste)Jérusalem céleste moderne.jpg

 Le contexte : Tandis qu’est fixé le sort éternel des impies, on pourrait se demander ce que sera celui des élus. Le début du chapitre 21 répond à cette question.

Ce passage est inclus dans la section dite « des jugements », car elle décrit l’exécution des sentences du jugement de Dieu, qui a débuté à la 7ème coupe (16.17), et qui précise le sort éternel des élus et des impénitents. En effet, notre passage se termine par l’identification de ces impénitents et par la précision de leur sort : la seconde mort (v 8). Cette 3ème répétition de l’expression « la seconde mort » certifie la vérité divine énoncée auparavant (20. 6, 14). Elle est d’autant plus renforcée par l’affirmation de celui qui est assis sur le trône : « ces paroles sont certaines et vraies » v5

Le texte :

Le livre de l’Apocalypse s’achève sur l’espérance de tous les croyants : la vie éternelle en un lieu que Jean désigne comme « la nouvelle Jérusalem ». Ce sujet fait l’objet d’un peu plus d’un chapitre : Apocalypse 21 à 22.5.

Dans les premiers versets du chapitre 21, l’apôtre Jean décrit succinctement le rassemblement des élus sur la nouvelle terre que Dieu a préparée pour « récompenser ses serviteurs, les prophètes, les saints, et ceux qui craignent son nom »[1].  

v 1 : Après les mille ans, il y aura « un nouveau ciel et une nouvelle terre... où la mer ne sera plus ». Inutile de s’imaginer ce monde ! Il appartiendra à une toute autre économie, où l’agitation des peuples, symbolisée par la mer (Es 17.12-13), n’aura plus lieu d’être. Par ces répétitions (nouveau opposé à premier) le verset insiste sur l’innovation réelle de l’environnement de l’humain. Dieu recrée un lieu de vie complètement différent de ce qu’il a connu jusque-là. Il ne s’agit pas, comme beaucoup le croient,  d’une terre renouvelée, transformée, remodelée à partir de ce qui existe, mais d’une création entièrement nouvelle, car  « les premières choses ont disparu »(v4). Jérusalem, évolution Miniature 15è.jpg

v 2 : C’est alors qu’intervient la première mention dans ce passage de cette nouvelle Jérusalem, qui « descend » du ciel pour prendre place sur la nouvelle terre. Qu’en est-il des sauvés qui doivent l’habiter ? Au chapitre 20, on comprend qu’ils sont enlevés au ciel pour être aux côtés de Dieu durant mille ans. Ici, ils descendent logiquement pour vivre dans ce monde nouveau. (Illustration : Miniature de la Jérusalem terrestre en bas, La Jérusalem céleste, en haut)

Cette ascension et cette descente évoquent le changement d’état des croyants, libérés des contraintes et des limitations entraînées par le péché de notre terre actuelle, puis établis dans un mode de vie tout à fait différent.

 Son union avec le Christ sera complète, et  c’est à ce moment-là que sera consommé le mariage de l’Agneau avec son Épouse (19.7) ; sa préparation à cette union a consisté à recevoir de Jésus le vêtement de justice qu’il lui a donné (19.8), c’est-à-dire à croire en la grâce de Dieu qui  considère son épouse (= peuple des croyants en Jésus-Christ) comme juste à cause de sa foi en Jésus ! Ainsi, cette Ville Sainte est constituée de tous ceux qui ont vécu dans la présence de Dieu durant leur passage sur la terre actuelle.

Le verset 3 précise: «  Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux » [2].

Le tabernacle, c’est la tente de la rencontre, la maison où Dieu vit avec les siens, dans une communion d’amour sans aucun obstacle désormais (v 4). Tout ce qui sur terre était la conséquence de la séparation d’avec Dieu (= le péché) aura disparu définitivement. C’est une perspective consolante pour l’Église persécutée, et pour tout homme, esclave de sa condition mortelle. C’est le but du dessein de Dieu de toute éternité « J’habiterai au milieu de vous » dit-il à Moïse en lui ordonnant de construire le Tabernacle du désert (Ex 25.8)

v 5 : Dieu lui-même, la voix sortie du trône (v 3) certifie la véracité de cette promesse de nouveauté de vie avec lui. Le trône apparu à Jean au ch 4, symbolise la majesté du Tout-Puissant, mais aussi sa qualité de Juge suprême. Les paroles qu’il prononce de son trône sont des verdicts, des sentences impératives, que nul ne peut mettre en doute ni contester, ni ignorer. 

v 6 : Enfin retentit le « C’est fait ! » qui marque la fin de la séquence des jugements. Dieu signe sa révélation en reprenant les termes d’ Ap 1.8 : «  Je suis l’Alpha et l’Oméga » (première et dernière lettres de l'alphabet grec), expliqués par «le commencement et la fin ». Il renouvelle son appel au lecteur, en insistant sur la gratuité de son offre de l’eau de la vie. Cet appel sera repris une dernière fois dans la conclusion du livre (22.17). Il exprime tout le message d’amour qui se fait entendre de la première à la dernière page de la Bible.  Dieu met tout son amour dans la promesse d’appeler « son fils » celui qui l’entendra et « qui vaincra » (v 7) le mal par sa foi en Christ.

Jean ne donne pas plus de détails sur ce nouveau monde - qui est d’ailleurs constitué d’une ville et non d’un jardin, comme le paradis de la Genèse. Il ne s’agit plus de révéler la condition humaine générale comme dans le récit de la Création, mais de révéler la condition du peuple de Dieu qui vivra en communauté de foi sur une nouvelle terre.

Ce chapitre 21 conclut le projet initial de Dieu de vivre dans l’unité et l’harmonie avec la créature à son image, projet qu’il n’a cessé de poursuivre et de rappeler depuis la Genèse, dans lequel nous sommes appelés à entrer tous les jours de notre vie.

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui me touche le plus dans ce tableau de la Nouvelle Jérusalem ? En quoi est-ce que je me sens concerné ?
  • Comment faire partie de cette Nouvelle Jérusalem ?
  • Comment essayer de vivre dès maintenant cette promesse pour le futur, dans la famille ou dans l’Église ? Qu’est-ce que cela implique de ma part ?

Notes :

[1] Apocalypse 11.18

[2] Ce verset éclaire 1 Corinthiens 15.28, où Jésus se soumet à Dieu en reconnaissant que sa médiation n’est plus nécessaire. Tout est accompli, Dieu peut habiter parmi les hommes de la nouvelle Jérusalem.

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