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26/05/2023

Étude n°10 La dernière tentative de Satan Ap 16.12-15 (03 06 23)

Étude n°10 La dernière tentative de Satan Ap 16.12-15 (03 06 23)

Chute de Babylone (13è siècle)chute de Babylone 13è (Ap 18).jpg

« Sanctifie-les par la Vérité, ta parole est la Vérité. » Jean 17.17

Observons

Contexte :

  • De quelle séquence de l’Apocalypse font partie ces versets 12 à 15 du ch.16?
  • Qui intervient au milieu de ces fléaux ? Avec quel message ? v 5-7
  • Quels résultats sur les hommes ont les 4è et 5è fléaux ? v 8-11

Texte :

  • A quel événement historique fait allusion le v 12 ? Que peuvent représenter les rois de l’Orient ?
  • D’où sortent les esprits impurs du v 13 ? Que représentent ces entités symboliques ? voir aussi v 19
  • Quel est leur but ? v 14
  • Quels sont les symboles des paroles de Jésus au v 15 ?

Comprenons

Contexte :

Le chapitre 16 expose les 7 fléaux qui frappent la terre avant le retour en gloire de Jésus. La séquence des fléaux est parallèle à celle des trompettes (ch 8.7 à 11.19). Celles-ci annonçaient  les événements terrestres qui servent dans les derniers temps à trier le peuple de Dieu en vue du retour de Jésus, et qui avertissent le monde de la nécessité de revenir à Dieu. La séquence des plaies ou fléaux s’enchaîne à celle des trompettes, et à la fin de la vision centrale (14.19-20), avec le v 1 du ch 15 : « C’est par ces plaies que s’accomplit la colère de Dieu ». Le v 8 du ch 15 indique que plus personne ne peut entrer dans le sanctuaire pendant ces plaies. Ce qui nous signifie que ces plaies représentent des événements mondiaux terrestres considérés comme des jugements de Dieu sur le monde impie qui ne peut plus se convertir, comme la répétition des blasphèmes le souligne (16. 9 et 11, puis 21).

 Au milieu de ces plaies,  à la différence de la séquence des trompettes, interviennent un ange des eaux (v 5) et la voix de l’autel (v 7), pour approuver les jugements de Dieu sur les impies. Ces deux interruptions nous confirment que nous sommes bien dans un moment d’exécution des sentences divines du jugement prononcé en 11.18.

v 5-6 : l’ange des eaux, celui qui a présidé à la transformation des eaux douces en sang (v4), loue le Seigneur d’avoir ainsi fait se retourner contre les bourreaux les persécutions qu’ils ont fait subir aux saints. Se réalisent ainsi les paroles de Dieu : « Qui sème le vent, récolte la tempête » (Os 8.7), et « Celui qui tuera par l’épée, mourra par l’épée » (Mt 26.52).

v 7 : l’autel fait allusion à l’autel des parfums dans le temple. Il est celui qui au ch 8.3, chapeautait la troisième section, celle des trompettes. Dans les trompettes, l’ange était au-dessus de l’autel et offrait des parfums : Jésus accomplissait son service d’intercession. Maintenant, il ne fait qu’approuver la justice et la vérité de Dieu dans l’exécution de ses jugements, il n’intercède plus, car plus personne ne le lui demande, plus personne ne se repent !

Le texte

V 12 : L’Euphrate : la 6ème coupe assèche le fleuve, comme la 6ème trompette en avait délié les 4 anges (9.14). L’Euphrate, fleuve approvisionnant Babylone, est interprété littéralement comme représentant le Moyen Orient, et symboliquement comme représentant les peuples de la terre plongés dans l’idolâtrie et la confusion politico-économico-spirituelle que représente Babylone (17.15 en parallèle avec 13.15-17). Comme Cyrus assécha le lit du fleuve et en détourna les eaux pour pénétrer dans la Babylone antique, en ce temps de la fin la puissance politico-économico-spirituelle dominatrice du monde sera privée de ce qui lui donnait vie et sécurité, la soumission des peuples à son autorité (17.16-18).

Les rois de l’Orient

On a cru longtemps que cette expression, lue littéralement, désignait les puissances de l’Est asiatique, et on a craint le « péril jaune », l’affrontement de l’Est et de l’Ouest, grâce à la disparition des puissances du Moyen-Orient.

Or dans la Bible, ce n’est pas d’Orient que vient l’ennemi pour Israël, mais du Nord : De Babylone pour atteindre Jérusalem, il fallait remonter vers le Nord par la vallée de l’Euphrate, et redescendre vers le Sud sur Israël.

Dans la Bible, l’Orient a une valeur symbolique : c’est de là que vient la Lumière, celle de Dieu.

Ez 43.2          « la gloire du Dieu d’Israël s’avançait de l’Orient »

Es 41.2          « Qui a suscité de l’Orient le salut ? »

Es 41.25        « Il est venu de l’Orient celui qui invoque mon nom...mon élu que j’ai appelé pour le salut » (Es 42.6).

Comme Cyrus, venu de l’Orient, a pris la ville antique de Babylone, et a ainsi permis au peuple Juif en exil depuis 70 ans de rentrer à Jérusalem, ce Serviteur appelé de l’Orient  pour le salut, c’est Christ, apparaissant sur les nuées, entouré de ses armées angéliques (19.11-14), pour délivrer son peuple de la domination de la Babylone des derniers temps. La venue des rois de l’Orient préparée par la chute de Babylone symboliserait le retour du Christ avec ses anges.

Certains détails du ch 16 nous permettent d’identifier à cette Babylone symbolique, les puissances qui la composent et l’animent :

 Les trois esprits impurs (16. 13) nous indiquent de qui est constituée Babylone :

- du dragon, symbole du pouvoir de Satan à travers l’Empire Romain antique (ch 12), donc des puissances politiques païennes, athées ou laïques du monde,

- de la bête, symbole du pouvoir politico-religieux de l’Empire Romain Chrétien (13.1-8), dans lequel on peut reconnaître le système de la papauté, toujours vivace à la fin des temps.

- du faux-prophète, image de la bête, animée et douée de la parole (13.15), capable d’imposer l’adoration de son image (13.15), et de contrôler l’économie mondiale (13.16). Ce faux prophète  séduit par ses prodiges, et subit le même sort que la bête avec laquelle il avait fait alliance (19.20). On pourrait y voir le symbole du pouvoir politico-économico-religieux d’un Islam conquérant et persécuteur des saints.

Au moment des plaies, ces trois esprits sataniques sont alliés pour constituer la Babylone spirituelle qui domine le monde à travers les différentes puissances terrestres. Cet état d’esprit généralisé, où règne la confusion, pousse  les puissants  de ce monde à se rassembler pour faire la guerre à Dieu à travers ses saints, dans un dernier combat spirituel et terrestre. Ces trois entités  se sépareront à la 7ème plaie (16. 19), ce qui constituera la chute de Babylone décrite aux ch 17-18.

V15 : Cette intervention directe de Jésus au milieu de la sixième plaie, constitue la 3ème béatitude de l’Apocalypse[1]. Dieu cherche à rassurer son peuple confronté aux attaques virulentes de Satan à la fin des temps : Il revient sans que le monde s’y attende, mais ses fidèles se réjouissent car ils sont sous la protection de la grâce et de la justice que Dieu leur accorde pour cacher la faiblesse de leur nature de pécheurs. Ce qui spirituellement leur permet de résister à l’esprit de Babylone, et .d’en « sortir pour ne pas participer à ses péchés » (17.4).

Le texte de notre étude se poursuit dans quelques versets qu’il nous semble opportun d’examiner maintenant :

V 16  Harmaguédonretour-jesus-cheval-manteau.jpg

Ce nom mystérieux associe « Har », la Montagne, et « Meguiddo », la ville de la plaine de Jizréel, où se sont déroulés des combats sanglants depuis le début de l’histoire d’Israël. De même Zacharie (12.11) rapproche Jérusalem et Méguiddo : « En ce jour-là le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d’Hadadrimmon, dans la vallée de Méguiddon ». L’apôtre Jean a l’intention « de révéler par le nom le sens profond de l’affrontement... Le prophète parle de Montagne de Méguiddo (Harmaguédon) parce qu’il pense spécifiquement à Jérusalem. Le lieu de la bataille n’est pas la vallée de Jizréel, mais bien comme le prophète Daniel l’avait prévu (11.45), la glorieuse et sainte Montagne. Tous les rois de la terre, tous les pouvoirs ici rassemblés, ne visent qu’un seul objectif : le contrôle de Jérusalem. » « Dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, Jérusalem est devenu le nom de la cité d’en-haut (Ga 4.26), chargée de tous les bonheurs et de la présence souveraine de Dieu (Hb 12.22). C’est cette Jérusalem-là que les forces de la terre veulent prendre d’assaut...dans un rejet délibéré et définitif du royaume d’en-haut.[2] » Or sur terre, cette Jérusalem spirituelle est représentée par le peuple des élus, des saints de Dieu.

Harmaguédon symboliserait donc le combat spirituel, avec ses conséquences matérielles, que la coalition des impies sous la domination des puissances de Babylone, livrera au peuple de Dieu des derniers temps (Ap 16.14, 16), pour sa propre destruction (v 19). 

v 17 Le cri « C’en est fait ! » marque l’intervention de Dieu pour arrêter ce combat contre son peuple. Dieu prend l’initiative de la fin des souffrances de son peuple. Il intervient avec puissance avant qu’il ne soit détruit par les hommes impies. En délivrant son peuple, il abandonne les rebelles à leurs luttes internes qui vont provoquer la chute rapide de Babylone par autodestruction (v 19-20), comme l’avaient prévu les prophètes Ésaïe (14.20) en s’adressant au roi de Babylone « Tu as détruit ton pays, tu as tué ton peuple », et Ézéchiel à propos du roi de Tyr (28.18) « Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore ».

Cette coalition politico-économico-spirituelle appelée Babylone est la dernière tentative de Satan contre la Jérusalem spirituelle des fidèles à Dieu. Le texte nous révèle qu’elle se disloquera d’elle-même, accompagnée des blasphèmes de tous les impénitents, au moment du retour de Jésus, décrit au ch 19. Les chapitres 17 et 18 détaillent la chute de Babylone, lorsque seront mises au jour la confusion et les turpitudes qui s’en suivent dans le monde, au grand désespoir de ceux qui en ont profité, rois, marchands et guides spirituels.

Ces chapitres d’exécution des  jugements de Dieu seraient bien sombres et terrifiants, s’ils ne contenaient pas les encouragements de Dieu et la perspective du salut de son peuple, comme leur introduction au ch 15 le fait entrevoir au v 2 : « Je vis comme une mer de cristal, mêlée de feu, et les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom, debout sur la mer de cristal. Ils tiennent les harpes de Dieu et chantent le cantique de Moïse et de l’Agneau ! »

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui dans ce chapitre 16 est facteur d’encouragement pour ma foi ?
  • Comment personnellement puis-je lutter contre la confusion spirituelle ambiante ? (Jean 17.17)
  • Au lieu de porter des regards effrayés sur le monde, que suis-je appelé à être et faire pour « veiller » ? (lire Ésaïe 21.11-12 et 14)

Notes

[1] La béatitude de l’introduction (1.3) est reprise dans la conclusion (22.7). Quatre sont à l’intérieur de ce cadre, situées toutes dans la séquence des jugements, partie la plus sombre des révélations (ch 14.13 ; 16.15 ; 19.9 ; 20.6). La 7ème constitue la synthèse et le point final du message du livre (22.14).

[2]Nous reproduisons ici un extrait de l’étude que fait de cette expression J. Doukhan dans son livre « Le cri du ciel », p 214-216  

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