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28/01/2022

Étude n°6 Jésus, le prêtre fidèle Héb 7.20-28 (05 02 22)

Étude n°6 Jésus, le prêtre fidèle Héb 7.20-28 (05 02 22)

Comme ce thème sera examiné sur plusieurs de nos études, pour éviter trop de répétitions, nous vous invitons à vous concentrer cette semaine sur ce que  l'Ancien Testament nous révèle sur le ministère du grand-prêtre, dans la figure de Melchisedek (Genèse 14.17-20, Voir l'annexe de cette note).

«C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux ». Héb 7.26 Christ intercesseur.jpg

Observons

Le contexte

Le chapitre 7 de l’épître aux Hébreux est consacré à la démonstration de la supériorité du sacerdoce de Jésus « selon l’ordre de Melchisédek » (Ps 110.4). Dans les versets 1 à 10,  l’auteur comparant Jésus à Melchisédek, établit sa supériorité par rapport à Abraham et aux Lévites. Puis du v11 au v19, l'auteur examine le changement de sacrificature qu'opère Jésus-Christ.

Le texte

V 20-22 : Christ institué sacrificateur par un serment divin

V 23-25 : Christ seul sacrificateur éternel, sauveur parfait et intercesseur

V 26-28 : le Fils par sa sainteté est un sacrificateur parfait.

Toute l’argumentation tourne autour du rôle du souverain sacrificateur, préfiguré par Melchisedek

Comprenons

Le contexte

En tant que sacrificateur du Très-Haut, et roi de Salem (= paix),  Melchisédek (= roi de justice) est considéré très tôt, par David lui-même, comme un « type » du Messie à venir. Jésus le confirme en rappelant le Psaume 110, composé par David « animé par l’Esprit », et en s’appropriant la prophétie de ce psaume (Mat 22.43-44).

Melchisédek, apparu sans généalogie ni descendance, pour recevoir la dîme des mains d’Abraham, lui fut donc supérieur, ainsi qu’aux Lévites qui, issus d’Abraham, furent consacrés au sacerdoce (Hé 7.4-11). Tous furent mortels et faillibles, alors que Christ fut institué sacrificateur, par la puissance d’une vie impérissable (v 16) et sans péché, sans être issu d’une tribu sacerdotale ; il a donc supprimé le sacerdoce lévitique, devenu inutile (v 18) et a introduit une meilleure espérance « par laquelle nous nous approchons de Dieu » (v 19).

Dès cette introduction à notre texte, apparaît un des bienfaits du sacrifice expiatoire et rédempteur de Christ : sa médiation comme sacrificateur, pour nous permettre l’accès à Dieu.

Le texte

Pour comprendre l’intercession de Jésus, il faut se souvenir que le sacrificateur de l’ancienne alliance était consacré au service du temple comme représentant du peuple auprès de Dieu, en présentant les prières du peuple sur l’autel des parfums et en en aspergeant les cornes, du sang des victimes sacrifiées ; outre cette représentation, il était aussi représentant de Dieu auprès du peuple, surtout le Jour des Expiations, où, après avoir purifié le sanctuaire, il en ressortait pour éliminer symboliquement le mal, en le transférant sur le bouc émissaire, envoyé mourir au désert.

Le sacrificateur œuvrait donc pour transmettre aux fidèles de la part de Dieu l’assurance du pardon. L’auteur de l’épître aux Hébreux compare Jésus-Christ à ces sacrificateurs humains pour montrer combien le sacerdoce de Jésus dépasse celui des nombreux hommes mortels qui l’ont précédé.

Alors qu’il n’est pas de la tribu de Lévi d’où sortaient les sacrificateurs, Jésus a été institué sacrificateur, non selon une loi humaine, mais selon un serment de Dieu (v 6.17 ; Ps 110.4). Le serment n’a de valeur que s’il est garanti par une autorité, une personne supérieure à celui qui le prononce. On prête serment sur son père, sa mère, le roi, le temple, un objet ou une personne sacrée, pour attester de la vérité de ses mots. Dieu rend sa parole sûre en jurant par lui-même, car il n’y a personne de plus grand que Lui ! Il y a peu de serments de Dieu dans la Bible. Notre texte fait allusion au premier serment  de bénédiction par l’ange de l’Éternel à Abraham après le sacrifice d’Isaac (Genèse 22.16).

Esaïe 45.22b-23 rapporte le serment de Dieu appelant les hommes à se tourner vers lui : « Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, car je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche, et ma parole ne sera pas révoquée… ».

 Dans Apocalypse 10.5-7, l’ange debout sur la mer et sur la terre (= image du Christ intercesseur)  jure  par l’Éternel et le Créateur qu’il « n’y aura plus de délai » pour l’accomplissement du mystère de Dieu. 

Dans notre texte aux Hébreux, Dieu s’engage solennellement à accomplir par Jésus une œuvre de salut et de médiation en faveur de son peuple. Parce que Christ est ressuscité et saint, il vit éternellement ; son rôle de sacrificateur médiateur entre les hommes et Dieu, est unique (il ne peut avoir de successeurs) et parfait : il sauve vraiment et intercède (v  24-25).

On peut se demander en quoi consiste l’intercession de Christ auprès de Dieu. Comment imaginer un Dieu séparé en deux, le Père, juge qui a besoin d’être supplié par son Fils qui lui présente son sacrifice pour le rendre favorable aux pauvres humains ? C’est une dichotomie absolument contraire aux Evangiles et aux paroles de Christ (Jean 17.21-22), disant ne faire qu’un avec son Père !

Selon notre habitude, cherchons dans la Bible une explication de l’intercession divine à travers des épisodes où interviennent des sacrificateurs, « types » du Christ.

Le premier texte se situe en Nombres 17.6-15 : A la suite de la révolte de Koré et de son châtiment le peuple murmure contre Dieu, Moïse et Aaron. Une plaie décime les tribus. Moïse ordonne à son frère le sacrificateur Aaron de parcourir le camp en offrant le parfum de l’autel grand-prêtre à l'encensoir vitrail.jpgd’or pour « faire l’expiation » du peuple (= effacer son péché). « Aaron se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée » (v 13). Aaron avec son encensoir brûlant les parfums symbolisant les prières de repentance du peuple, fut le médiateur qui au nom de Dieu purifia le peuple, effaça son péché et ainsi conserva la vie à ceux qui étaient pardonnés. De même Christ, dans son sacerdoce éternel, se place entre ses fidèles repentants et celui qui les accuse devant Dieu et cherche à les perdre. Il les défend, les protège, les purifie et leur accorde le feu de l’Esprit pour vivre et persévérer dans la foi, au sein d’un monde où se déchaînent les puissances des ténèbres.

Le second texte d’intercession (Zacharie 3.1-5) est encore plus précis, puisqu’il met en scène l’Ange de l’Éternel, Satan, l’Éternel, devant lequel comparaît le sacrificateur Josué, en vêtement sales. Dieu récuse les accusations de Satan et sous la forme de l’Ange, purifie Josué en le revêtant d’habits précieux, en signe de son pardon !

Un troisième texte biblique nous montre sous forme d’images symboliques l’intercession de Christ pour son peuple de la fin des temps. Dans Apocalypse 8.3-5, un ange à l’eZabou Ange à l'encensoir.jpgncensoir (rappel d’Aaron et de sa fonction sacerdotale d’intercesseur) est placé sur l’autel d’or : ce qui signifie qu’il est à la fois sacrificateur (le sacrificateur seul pénétrait dans le lieu Saint où se situait l’autel d’or des parfums, mais se tenait devant et non dessus !) et victime (dont le sang était aspergé sur les cornes  de l’autel. (Dessin de Zabou)

Cet ange représente Christ, qui seul est à la fois prêtre et victime, opposant le don de sa vie sur la croix en faveur des croyants en son sacrifice, aux accusations de culpabilité proférées par Satan. Son intercession les libère de son emprise maléfique et sournoise, les assure  de son pardon et de la transmission de son Esprit (Ap 8.5) en jetant le feu de l’autel sur la terre. Ils en sont fortifiés et scellés (7.3), pour persévérer dans la foi au milieu des fléaux avertisseurs qui tombent sur la terre, véritables trompettes appelant les hommes à se repentir (Ap 8.21).

Ainsi ces trois textes nous permettent d’approcher la compréhension de la rédemption et de l’intercession parfaites de Christ. Sa mort sur la croix efface le péché de notre nature humaine sans Dieu, son sang (= sa vie), donné volontairement en notre faveur (v  27), nous donne la possibilité d’une autre vie, une vie nouvelle guidée par l’Esprit qu’il répand sur ceux qui s’approchent de Dieu avec un cœur contrit, son intercession nous défend et nous protège contre les fausses culpabilisations suggérées à notre esprit par l’adversaire ; le feu de son Esprit Saint nous purifie et nous anime d’une nouvelle ardeur pour le servir auprès de nos frères les hommes, il nous éclaire dans les dédales et les embûches d’un monde déboussolé et agité de violences.

V 28 : Établi par Dieu sous le sceau d’un serment solennel, dans ce ministère après sa résurrection et son ascension, Jésus-Christ, vivant pour l’éternité, sauve ceux qui s’approchent de Dieu par lui (v 25), le médiateur d’une alliance plus excellente que celle de l’ancien culte terrestre, qui n’était que « l’image et l’ombre des choses célestes. » (Hé 8.5) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment intégrer à ma vie personnelle et à celle de mon église la révélation de ce texte sur l’intercession de Christ ? En quoi cette intercession peut-elle modifier nos prières, nos projets d’action dans le monde, nos relations avec les autres, et avec Dieu ?
  • Pourquoi ne pas demander au Seigneur de nous éclairer dans l’étude des textes difficiles de sa Parole, pour comprendre comment il agit en notre faveur à travers les événements du monde et de notre vie ?
  • Ai-je l’assurance du pardon parfait acquis pour moi par Christ sur la croix ? Comment sa puissance de résurrection et d’intercession agit-elle en mon cœur et ma conscience ? Un sentiment de culpabilité subsiste-t-il toujours ? Pourquoi ? et Comment l’éliminer ?

 Annexe

 (Extrait d'une étude de Genèse 14.17-20)

Après la victoire d'Abram qui possède maintenant tous ses biens, le roi de Sodome, sorti du bitume où il s’était enfoncé (symbole de la déroute complète de Satan ?) vient chercher à sauver son titre de roi en récupérant sinon ses biens, du moins ses sujets, sans lesquels il n’a plus de royauté ! A l’opposé Melchisédek (dont le nom signifie : roi de justice, et qui est roi de Salem = paix, Hb 7.2), manifeste la présence incarnée du Dieu  Très-Haut dont il est le prêtre ou sacrificateur, au moment où Abram est placé devant un choix important : prendre les richesses cédées par le roi de Sodome, ou reconnaître sa dépendance de Dieu. Melchisédek ne demande rien, mais offre la bénédiction de Dieu et le partage du pain et du vin (symboles prophétiques du repas de la Cène, donc du sacrifice de Christ pour sauver et pardonner l’homme pécheur). Ce geste , signe d’accueil, de communion, de relation et de partage, est aussi un acte physique pour rassasier, désaltérer, soutenir la vie. Les bénédictions prononcées par Melchisédek concernent d’abord Abram à qui est rappelé la Seigneurie de Dieu sur le ciel et la terre : le Dieu Créateur est donc le maître qui bénit (= veut du bien à) Abram. Celui-ci peut ainsi comprendre à qui il doit la victoire qu’il vient de remporter. Ensuite la seconde bénédiction explicite clairement cette pensée.  Par  trois fois, Dieu est appelé Très-Haut pour bien marquer la supériorité de sa majesté et de sa royauté universelle.

Abram réalise l’abondance  des bénédictions divines ; et c’est dans ce sens qu’on peut interpréter la promesse de Mal 3.10 : discerner la main de Dieu derrière tout ce que nous recevons, remplit le cœur de reconnaissance, de confiance et d’adoration. Abram manifeste aussitôt sa reconnaissance à Dieu et sa dépendance totale du Dieu propriétaire de l’univers, de sa propre vie et de ses biens, en remettant à Melchisédek, son représentant terrestre, la dîme de toutes ses ressources.

Dans le culte d'Israël, le grand sacrificateur, ou grand prêtre, sortait de la lignée de Lévi consacrée au service du temple. Melchisedek n'a aucune ascendance, préfigurant ainsi l'origine divine de Jésus. Il sert le Très-Haut en étant intermédiaire entre les hommes fidèles à Dieu et Dieu lui-même, comme Jésus le sera sur terre comme au ciel. Il offre la bénédiction de Dieu, et par le partage du vin et du pain (symboles de l'action de salut et de pardon de Jésus), il accueille dans une relation nouvelle d'hospitalité et d'amitié, l'homme qui vient à lui en se détournant, comme Abram, des attraits du matérialisme.

08:00 Publié dans Hébreux | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2022

Étude n°5 Jésus, et le don du repos Héb 4.1-11 (29 01 22)

Étude n°5 Jésus, et  le don du repos Héb 4.1-11 (29 01 22)

« Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu…Empressons-nous d’entrer dans ce repos-là ! » Héb 4.9, 11. adoration 2.jpg

Observons

Le contexte : Au ch 3, l’auteur demande que les croyants n’imitent pas l’incrédulité des Israélites, qui les priva d’entrer dans le repos de Dieu que représentait l’entrée en Canaan après la sortie d’Égypte.

Le texte

Les répétitions « entrer dans le repos » (8x), « se reposer » ou le « repos » (5x), et les oppositions entre la foi qui permet d’entrer dans le repos (v 3,9,11) et l’incrédulité qui l’empêche (v 2, 5, 6), donnent le thème du passage.

La notion du temps est sous-jacente en permanence :

le passé avec le repos de la création au 7ème jour (v 3b-4) et le repos de l’entrée en Canaan (v 2,6,8) ;

le présent : est-ce trop tard pour entrer dans le repos de Dieu ? (v 1), puis la promesse pour « aujourd’hui » qui est un temps pour le repos grâce à la foi et à la communion avec Dieu (v 10-11) ;

le futur avec l’allusion au « sabbatissime = le super-repos de sabbat » de l’éternité avec Dieu (v 9).

La construction du texte est faite sur deux parallélismes concentriques :

1- v 1-7 :

a) v 1-2 : la promesse de jouir du repos subsiste, malgré l’incrédulité des                          hommes du passé.

b) v 3a : Par la foi, on entre dans le repos de Dieu,

c) v 3b : l’incrédulité empêche le repos,

d) v 3c-4 : le repos est offert depuis la Création,

c’) v 5-6 : l’incrédulité empêche le repos

b’) v 7a : Dieu appelle encore à entrer dans son repos

a’) v 7b : la promesse est à saisir aujourd’hui. 

2- v 8-11 :

a) v 8 : l’entrée en Canaan, image imparfaite du repos de Dieu

b) v 9-10 : un super-repos est promis au peuple de Dieu = communion éternelle avec lui.

a’) v 11 : invitation à entrer dans ce vrai repos-là dès aujourd’hui.

Les deux parallélismes mettent en valeur au centre, le repos du sabbat, et le repos de la communion éternelle avec Dieu.

Comprenons

 Le contexte

Après avoir démontré la ressemblance de Christ avec Moïse serviteur fidèle et conducteur du peuple, mais aussi sa supériorité comme Fils de Dieu, l’auteur a invité les disciples de Jésus à ne pas suivre l’exemple d’incrédulité des Israélites qui les mena à la mort dans le désert au lieu d’entrer dans le repos de Canaan. 

Le texte

Ce n’est pas parce que cette entrée dans le repos ne s’est pas réalisée pour les Israélites, qu’est périmée la promesse du repos du salut dont elle était le « type ».

En effet,

1- le sabbat depuis la Création offre la même promesse. En se reposant le 7ème jour, alors qu’il n’avait pas besoin de repos physique, en bénissant et sanctifiant ce jour, et en l’offrant à l’homme comme première journée de sa vie, Dieu l’invitait à partager avec Lui sa joie, sa paix, sa satisfaction devant Son œuvre en faveur de l’homme, et à communier ensemble dans un dialogue face-à-face et plein d’amour.

Mais l’incrédulité de l’homme n’a pas permis de jouir pleinement de ce repos.

2- L’entrée en Canaan sous la conduite de Josué n’a pas réalisé non plus, à cause de l’incrédulité du peuple, cette entrée dans le repos de Dieu qu’elle voulait symboliser.

3- Dieu, aujourd’hui, fait encore entendre son appel à entrer dans un repos spirituel, la réconciliation avec lui, par la foi en Jésus-Christ qui permet de trouver la communion avec Dieu, et d’entrer dans le repos promis de la vie éternelle (v 9-10).

 Ainsi l’auteur fait du sabbat de la Création et de l’entrée en Canaan des symboles du repos et de la communion avec Dieu que la foi en Jésus-Christ procure dès à présent au croyant ; mais ce sont aussi des images prophétiques, des « types » du repos de la vie éternelle que Dieu veut faire partager à son peuple, si à son exemple, il arrête ses propres œuvres, pour entrer dans la contemplation des œuvres de Dieu (v 10). On peut comprendre cette invitation comme un appel à contempler et accepter l’œuvre du salut par grâce offert par Christ, au lieu de s’accrocher à ses propres œuvres pour gagner son salut !

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Le sabbat est-il pour moi et les miens un avant-goût du repos éternel dans la communion avec Dieu ?  Comment puis-je en faire mes délices (Esaïe 58.10) ? Comment le vivre pour en faire un signe de la re-création de toutes choses, promise par Dieu au retour de Christ en gloire ? 

- La foi en Jésus-Christ m’a-t-elle donné la paix et la joie ? Sinon, quel obstacle m’empêche d’en jouir ?  

- La perspective du retour de Christ qui donnera à tous les croyants le vrai repos me pousse-t-elle à répondre avec empressement à l’appel de Dieu d’entrer dès aujourd’hui dans une communion apaisante avec lui ?

08:00 Publié dans Hébreux | Lien permanent | Commentaires (0)