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30/04/2021

Étude n °6, La descendance d’Abraham Gal 3.26-4.10 (08 05 21)

Étude n °6, La descendance d’Abraham Gal 3.26-4.10 (08 05 21)

esclave.jpg« Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu ». Gal 4.7père et fils 2.jpg

« Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » 1 Pie 2.9

 

Observons

Le contexte :

Quel est le problème des Galates qui justifie la lettre de Paul ? 3.1-5

Qui sont les fils spirituels d’Abraham ? 3.6-9

Que représente la Loi selon Paul ? 3.24

Quel est son but ? En quoi la foi nous libère-t-elle de la loi ?

 

Le texte 3.2-4.10

  • Que fait de nous le baptême en Christ ? v 26-27
  • Quelle en est la conséquence ? v 28-29

- Relever  tous les termes de la comparaison entre l’état de l’esclave et celui de l’enfant.4.1- ? Que sont les « principes élémentaires du monde » ?v3, 8-10   

-Qu’est-ce qui différencie spirituellement ces deux états de celui de fils ? v 4-7

 

Comprenons

Le  Contexte : La loi comme un pédagogue (esclave romain qui conduisait l’enfant de son maître à l’école) conduit à la foi en Christ pour être justifié par la grâce de Dieu. Elle révèle en effet notre incapacité à obéir et notre besoin d’être pardonné, considéré comme juste. La foi en la grâce de Dieu, comme pour Abraham qui crut aux promesses divines avant de les voir s’accomplir, nous libère de la condamnation de la loi. Ses prescriptions ne disparaissent pas pour autant, mais deviennent alors des indicatifs du chemin à parcourir avec Jésus, des promesses de la transformation de notre être qu’opèrera l’Esprit qui habite en nous.

Le texte :

Le baptême marque notre alliance avec Christ et permet à ce dernier de venir habiter dans notre cœur et/ou de nous revêtir d’une nouvelle identité celle de fils ou fille de Dieu, dirigé(e) par son Esprit. Si tous les baptisés entrent dans la famille de Dieu, leurs particularités de nationalité, de statut social, de sexe n’entrent plus en ligne de compte dans leurs relations fraternelles. Ils sont tous frères et sœurs de Christ (Mat 12.50). Leur foi en la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ les fait entrer dans la descendance spirituelle d’Abraham, le père des croyants en la grâce de Dieu. Ils deviennent, comme Isaac, « héritiers de la promesse »de la Vie éternelle. A partir de ce terme « d’héritier », l’apôtre Paul développe une comparaison destinée aux Galates qui voulaient revenir à des pratiques judaïsantes pour avoir le salut (4.9), alors qu’ils avaient professé leur foi en la grâce. Il les compare aux enfants qui comme les esclaves obéissent à un père, un maître,  un tuteur, même s’ils sont les héritiers. Spirituellement on reste enfant ou esclave lorsqu’on est soumis aux « rudiments du monde », aux « principes élémentaires du monde » (4. 3 ; Col 2 .8, 20), serviteur de faux dieux, observateur scrupuleux des « jours, mois, années, temps » (v10), en pensant ainsi « gagner la faveur de Dieu ». (Il est question ici des jours fériés consacrés aux idoles ou même à Dieu, lorsqu’on fait de leur observation une condition du salut, voir un peu plus loin). 

L’enfant spirituel devient  « fils », par la foi en Jésus-Christ, baptisé en lui, revêtu de Christ, empli de l’Esprit, un avec Christ. Il fait partie de la postérité d’Abraham, héritier selon la promesse de la grâce de Dieu, il est racheté de son esclavage au péché, libéré de la condamnation de la loi,  adopté par Dieu, connu de Dieu et doté de son Esprit pour vivre dans la liberté des fils (v7).

Paul ne détaille pas ici le symbolisme du baptême comme il le fera pour les Romains (6.1-11), mais il insiste sur les effets de ce symbole de la mort du vieil homme et de la .résurrection en nouveauté de vie, à l’exemple du Christ (Zabou : Dis Maman, explique-moi…le baptême, Ed Vie&Santé)Zabou Baptême.jpg

Unis à Christ, les baptisés ne peuvent plus se réclamer de leurs particularismes pour prétendre à l’héritage promis à tous les croyants indistinctement. Le salut ne dépend pas de leurs conditions ou de leurs pratiques extérieures, mais de leur foi en Jésus-Christ incarné au temps voulu par Dieu (4.4), qui seul les rachète de leur esclavage du péché (4.5) et en fait des « héritiers » par sa grâce (4.6-7).

 

Que sont ces « rudiments du monde » ou « éléments du monde » dont le baptisé se trouve libéré ? Tout le contexte peut nous y faire voir la loi avec ses prescriptions (=tuteurs, administrateurs) asservissantes qui réglaient la vie religieuse et profane des juifs (règles alimentaires, rituelles, jeûnes et purifications (= jours), fêtes (= mois), moissons (saisons ou temps), années (sabbatiques, jubilés). Pourtant Paul ne qualifie pas ces « rudiments » de juifs, mais « du monde ». Faut-il penser qu’il englobe dans ces « éléments » non seulement la loi juive, mais aussi les « principes » qui guidaient les coutumes et la pensée païennes. Ceux qui ne connaissent pas Dieu (4.8) sont soumis à l’adoration, dans la crainte, des forces de la Nature sous toutes leurs formes. Le mot « élément » en grec comme en français, désigne en effet les parties premières constitutives de la Nature (air, eau, terre, feu). En science, il signifie « les principes » qui fondent la connaissance. Paul les qualifie de « pauvres, faibles et asservissants » (4.9) et les oppose à la force, la vie, la liberté que donnent la foi en Jésus-Christ et l’adoption par la grâce de Dieu.

Que sont ces « principes » du monde que la loi juive finit par imiter ?  Tous les cultes dans leur ignorance de l’amour de Dieu, cherchent à conjurer la divinité adorée, (Dieu ou forces immaîtrisables de la Nature), par des rites matériels, des pratiques extérieures touchant à la vie naturelle, guidées par les saisons, les jours et les mois indiqués par les astres. Dieu a donné à son peuple « enfant » des lois qui à la base se servaient des mêmes « principes », puisqu’elles réglaient toute la vie pratique des Juifs. Mais Dieu désirait les transcender. Il cherchait à faire grandir ses enfants et leur faire comprendre la dimension spirituelle de l’adoration qu’ils lui devaient.  Ainsi, Moïse utilisa-t-il le plan des temples égyptiens connus des Hébreux sortis d’Egypte, pour transcrire le plan du salut que Dieu lui avait révélé comme « modèle » spirituel de son sanctuaire, sur la montagne. De même, Jésus essaya d’amener Nicodème et la Samaritaine à saisir la dimension spirituelle de son royaume à partir de leur préoccupation naturelle et très matérielle de naissance ou d’eau (Jean 3 et 4). La loi juive et ses prescriptions pratiques sont considérées par Paul au même rang que « les rudiments du monde », lorsqu ‘elles sont observées avec la même crainte, la même recherche de la faveur de Dieu ou de sa justification.

Paul voit avec indignation et chagrin, que les Galates, anciens juifs ou païens (= Grecs), après avoir goûté à la liberté vis-à-vis des prescriptions rituelles de la loi, et être devenus fils héritiers du salut par leur foi en la grâce de Christ, reviennent à leur ancienne condition d’esclaves de la Nature extérieure,  par leur observation rituelle de jours, mois, années, et d’esclaves de leur naturel intérieur, soumis non à Dieu mais à leurs pulsions, peurs, violences, préjugés, superstitions, qui les séparent de Dieu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

  • Comme adventiste du 7ème jour, dans quel état d’esprit observé-je les prescriptions de la loi divine (sabbat, alimentation, dîme, gestion chrétienne de la vie) ? De quoi suis-je encore esclave dans mon obéissance à la loi ? Suis-je demeuré enfant dans la foi ?

 

  • En quoi consiste ma liberté de fils de Dieu ?

 

  • Comment suis-je devenu « héritier d’Abraham » ? De quoi hériterai-je ?

 

 

 

23/04/2021

Étude n°5 Les enfants de la promesse, Genèse 15 (01 05 21)

Étude n°5 Les enfants de la promesse, Genèse 15 (01 05 21)

"Enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde“ Mat 28.20ciel étoilé.jpg

Observons

On peut distinguer trois parties dans ce texte : deux parties de dialogue avec Dieu encadrant une courte partie d’actions d’Abram.

Chacune de ces trois parties est construite sur des parallélismes concentriques qui mettent en valeur la phrase centrale :

Première partie : 15.1-9 : a) v 1 : intervention de Dieu pour protéger et consoler

b) v 2-3 : doute d’Abram sur la descendance

c) v 4 : promesse de descendance innombrable

d) v 6 : confiance et justification d’Abram

 c’) v 7 : promesse de possession du pays

 b’) v 8 : doute sur la possession du pays

 a’) v 9 : intervention de Dieu pour un sacrifice d’alliance 

Deuxième partie :   

a) v 10 : Préparatifs d’Abram pour le sacrifice d’alliance

b) v 11 : Abram chasse les vautours prédateurs

a’) v 12 : Terreur d’Abram dans le soir 

Troisième partie :    

a) v  13-16 : Promesse de Dieu : l’histoire des descendants

b) v 17-18a : Dieu signe seul l’alliance

a’) v 18b-21 : Promesse de Dieu : les limites du pays. 

Les trois propositions mises en valeur par cette construction révèlent toutes les attentions de Dieu envers Abram pour lui apprendre à vaincre ses doutes et angoisses et à Lui accorder une totale confiance.

 Comprenons 

1- Abram le juste

Une fois encore, le Seigneur apparaît à Abram à un moment où il est anxieux, comme le prouve son expression : “ N’aie pas peur ! Je suis ton protecteur ! ”. En effet, Abram est isolé dans un pays étranger où les razzias des voisins peuvent recommencer. Son neveu n’a pas tiré leçon de sa mésaventure et s’en est retourné à Sodome. Il reste seul, vieux et sans enfant !

Dans son dialogue avec Dieu il exprime toutes ses interrogations et même semble accuser Dieu de n’avoir pas encore tenu sa promesse de descendance. Dans sa déprime, il ne désire plus rien de matériel : A quoi bon toutes ces richesses ? A qui iront-elles ? Abram ne voit que la solution humaine, conforme aux coutumes, d’adopter comme héritier un de ses fidèles serviteurs.

Dieu rejette cette solution et lui promet un héritier de son sang. Pour concrétiser cette promesse, il place Abram devant la vision du ciel constellé d’étoiles innombrables : ainsi sera sa descendance ! Pour Abram, c’est une promesse d’éternité ! Les étoiles du ciel sont désormais pour lui le signe de la réalisation de cette promesse de Dieu. Si Dieu a pu les créer, il pourra aussi donner une nombreuse descendance.

Nous avons ensuite la première claire affirmation, dans la Bible, de la justification par la foi. Au moment où Abram n’a rien fait d’autre que croire à la parole de Dieu, il est considéré comme juste, c’est-à-dire comme intègre et droit devant Dieu, sans péché !

Ce ne sont pas ses œuvres précédentes, ni une obéissance parfaite, ni même une foi à toute épreuve (la suite montrera qu’elle est chancelante), qui le rendent juste. C’est seulement le mouvement de confiance de son cœur répondant à la révélation de l’amour et de la promesse de Dieu.

Si l’on se rappelle que le péché, c’est la séparation d’avec Dieu, Abram peut être considéré sans péché au moment où il accepte de faire confiance, d’entrer dans une relation intime avec Dieu. C’est ce que désirait Dieu depuis la Création, et qu’il propose encore à chacun. 

2- Les préparatifs du sacrifice d’allianceAbraham sacrifice d'alliance.jpg

La foi qu’Abram accorde à Dieu à propos de sa descendance doit aussi s’affirmer à propos du pays promis. Comme Dieu avait donné pour la descendance le signe des étoiles, il va donner pour le pays le signe de l’alliance. Pour cela il utilise la coutume orientale du sacrifice d’alliance où les parts d’animaux représentent les deux partis alliés. Pour signer l’alliance, il fallait passer ensemble entre les morceaux des animaux, signifiant ainsi qu’on s’engageait à subir le sort de ces cadavres, si l’alliance était rompue !(Jér 34.18-20)

Abram prépare tout correctement, puis attend que Dieu se manifeste pour signer cette alliance. Lorsqu’on fait alliance, c’est pour lutter contre un ennemi commun. Cet ennemi est symbolisé par les vautours qui s’abattent sur les cadavres d’animaux. S’ils venaient à les dévorer, il ne pourrait plus y avoir d’alliance, ni d’accomplissement de la promesse du pays ! Malgré sa victoire sur eux, Abram voit dans ces vautours un mauvais présage pour la réalisation de la promesse, c’est pourquoi la terreur l’envahit quand le soir tombe ! Conscient de sa propre faiblesse devant les difficultés à surmonter pour posséder un pays rempli d’ennemis, et pour tenir tout seul un pacte d’alliance où Dieu ne s’est pas manifesté, il craint de s’engager entre les animaux, de peur de mourir s’il transgresse cette alliance.

Celui qui veut faire alliance avec Dieu, doit avoir éprouvé ce moment d’angoisse devant sa faiblesse humaine, de besoin ardent de trouver une aide, ce désir de la présence de Dieu dans sa vie. C’est au moment où l’homme se sent le plus faible devant les menaces et les doutes que Dieu intervient.(2 Cor 12.9-10) 

3- Les révélations de Dieu

Dans l’impasse où se trouve Abram, Dieu renouvelle d’abord ses promesses. Les promesses révèlent d’une part l’histoire des descendants, où s’explique l’épisode des vautours, d’autre part la fin d’Abram lui-même, et enfin l’étendue du pays.

Dieu fait comprendre à Abram que les vautours représentent les deux peuples qui tenteront d’empêcher ses descendants de posséder le pays : les Egyptiens et les Amorrhéens (ce nom particulier d’un peuple habitant les montagnes voisines d’Hébron désigne en fait l’ensemble des peuples cananéens du pays). Ces deux peuples dont auront à souffrir les descendants d’Abram, seront jugés par Dieu en leur temps. Pour que Dieu fasse tomber une nation et donne sa place à une autre, il faut qu’elle soit arrivée au point où le mal y est devenu absolument incurable. Cette loi se vérifiera bientôt avec Sodome et Gomorrhe, plus tard encore avec la destruction des Cananéens sous l’action de Josué.

Elle annonce aussi la longue patience de Dieu à la fin des temps (2 Pierre 3.9, 15), pour faire prendre conscience au plus grand nombre possible des conséquences catastrophiques du mal, et de la nécessité de se tourner vers Dieu pour résoudre les problèmes humains et changer de vie. Lorsque les peuples et les gens auront fait la preuve qu’ils ne veulent pas changer ni se tourner vers lui (Apocalypse 9.20-21), Dieu interviendra pour délivrer son peuple fidèle (Apocalypse 11.17-18), comme il est intervenu pour chasser et détruire les ennemis du peuple hébreu lors de la conquête du pays de Canaan.

Les vautours sont aussi le symbole des difficultés physiques, des tentations morales et spirituelles que chacun rencontre dans sa relation avec Dieu : Satan essaie d’empêcher notre alliance avec Dieu par tous les moyens. Comme Abram il nous faut résister, en nous appuyant  sur le Seigneur et sur ses promesses. L’exemple d’Abram dans cet épisode est un puissant encouragement pour notre propre expérience de la vie avec Dieu !

Après l’histoire des descendants, Dieu révèle les limites du pays. Il n’atteindra jamais les deux fleuves du Nil et de l’Euphrate, mais ces fleuves désignent les empires qu’ils arrosent, entre lesquels se trouvera le royaume de David et Salomon. De même, spirituellement on peut voir dans cette promesse, la prévision de la place du peuple de Dieu au milieu des nations hostiles à Dieu.

Enfin, Dieu rassure Abram sur son avenir personnel immédiat, il n’aura plus de guerres à soutenir, et vieillira en paix. Le croyant qui se confie en Dieu, peut traverser en paix toutes les difficultés et s’endormir dans une mort sereine, car son espérance est dans les promesses de Dieu.

4- Le signe de l’alliance  “ A la vie, à la mort ”

Au moment le plus obscur physiquement et moralement (dans la nuit et la terreur), Dieu apparaît selon le mode consacré dans l’Ancien Testament pour les théophanies, sous forme de feu et de fumée (voir la colonne de feu et la nuée qui accompagneront Moïse et le peuple hébreu dans le désert, et qui formeront la Shékina au-dessus du tabernacle). Dieu ne laisse pas son allié dans le désarroi et répond au-delà de son attente : le sacrifice d’alliance est accompli parfaitement, les promesses seront tenues, mais en plus c’est Dieu seul qui subira la mort, en cas de rupture de l’alliance par l’homme !

Dieu annonçait par là à Abram son plan de salut pour l’homme pécheur : Christ, Dieu lui-même, s’offrait déjà pour que le pécheur, qui avait rompu l’alliance avec lui, puisse vivre.

Dieu prend les devants pour préserver son allié de la mort, et s’engage à fond en donnant sa vie !

La seule contrepartie demandée à Abram pour le moment est sa foi, sa confiance dans la parole de Dieu. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

 - Comment est-ce que je réagis aux difficultés rencontrées, professionnellement, familialement, ou dans l’église ? Comment puis-je en faire des occasions de grandir dans ma relation avec Dieu, au lieu de m’en plaindre ou d’en accuser les autres ?

- Sur quelles promesses de Dieu me suis-je déjà appuyé ? Quels enseignements en ai-je tiré ?

 - Est-ce que je me crois « justifié » par Dieu ? Comment cela se traduit-il dans mes pensées et mes attitudes ?

 - A la lecture de cette alliance d’Abram, quel sens nouveau puis-je donner à mon baptême, qui a signé mon alliance avec Dieu ?