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18/09/2020

Étude n°13 Une démarche de foi Jean 21.15-19 (26 09 20)

Étude n°13 Une démarche de foi Jean 21.15-19 (26 09 20)

« Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ » Phil 2.5-7

« Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni avec la langue, mais en action et en vérité » 1 Jean 3.18

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Le contexte

  • Après quelle scène Jésus s’adresse-t-il à Pierre, v 1-14 ?
  • Comment Pierre a-t-il réagi à la vue de Jésus, v 7 ? Qu’est-ce qui peut l’expliquer ? (remords, honte, joie, désir de voir Jésus en premier, de recevoir de sa bouche le pardon ?)

Le texte

V 15 : - Comment Jésus appelle-t-il Pierre ? Pourquoi ? Qu’y a-t-il d’humiliant pour    Pierre dans cette interpellation et dans la question qui suit ? (voir Jean 13.37 et Marc 14.29).

  • Quel est le verbe « aimer » employé deux fois par Jésus ? Avec quel mot Pierre répond-il à Jésus pour lui exprimer son amour ? Quelle est la différence ? Qu’exprime-t-elle ?
  • Quelle mission Jésus confie-t-il à Pierre ? Qui désigne-t-il par les agneaux ? Qu’est-ce que cela signifie pour Pierre ?

V 16 : - Quelle différence y a-t-il dans la deuxième question de Jésus ? Quelle mission est confiée à Pierre ? Que représentent les brebis ?  Quel est le rôle d’un berger de troupeaux d’animaux ? Comment le transposer au troupeau humain de l’Eglise (voir 1 Pierre 5.2-3) ?

 V 17 : - Quelle modification importante se trouve dans la troisième question de Jésus ? Pourquoi ?

-Comment Pierre reçoit-il cette dernière question ? Pourquoi ? ( voir 18.12-18, 25-27)

-Comment Pierre répond-il ? Avec quels sentiments ?

-Que signifient ces trois répétitions pour le statut de Pierre ? A qui le troupeau confié à Pierre appartient-il ? 

V 18 :- Par quelle formule Jésus introduit-il ce passage prophétique ? Dans quel but ?

-Que signifient les images : se ceindre soi-même, et aller où l’on veut, en opposition à celles d’étendre ses mains et être mené où on ne veut pas ?

-Qui peut être « l’autre qui conduira Pierre jusqu’à la mort ?

V 19 : - Qu’est-ce que « glorifier Dieu « ? (Phi 1.20-21)

-Comment Jésus conclut-il l’entretien ? Qu’est-ce que cela demande à Pierre ? (voir le titre de l’étude). 

Comprenons

Le contexte

Sept disciples dont Pierre, sont retournés à leur métier de pécheurs en Galilée, après la résurrection de Jésus et sa première apparition dans la chambre haute de Jérusalem (20.19-31). Après une nuit de pêche infructueuse, Jésus est apparu incognito sur le rivage, et leur a donné l’ordre de relancer leur filet sur la droite de la barque. Ordre incongru de la part d’un inconnu pour des pêcheurs aguerris et épuisés ! Leur obéissance est toutefois récompensée par une pêche doublement miraculeuse ce n’est pas le matin que les poissons se trouvent et en si grande quantité que les filets menacent de se rompre. Ce double miracle révèle aux disciples stupéfaits la main du Seigneur. Aussitôt Pierre oublie d’aider ses compagnons, pour sauter à l’eau le premier rejoindre Jésus. Dans un mouvement de respect pour Jésus, il se revêt de son vêtement, pour cacher sa nudité physique. Sa honte n’est-elle que physique ? N’y a-t-il pas ici une tentative de cacher son remords d’avoir trahi Jésus, et un désir de le rencontrer personnellement en tête à tête pour recevoir son pardon ? Toujours est-il que les autres rejoignent la rive sans lui, qui ne vient aider qu’après l’invitation de Jésus à apporter les poissons. L’entrevue de Jésus avec Pierre n’aura lieu qu’après le repas partagé avec tous, qui a dû rappeler aux disciples leur dernier repas avant leur abandon et la crucifixion. Jésus veut-il leur faire comprendre collectivement le pardon qu’il a obtenu pour eux tous à la croix ? Tous les gestes et paroles de Jésus après sa résurrection sont destinés à enseigner les disciples à qui il va confier la proclamation de son œuvre ! 

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Jésus ayant pris à part Pierre l’interroge sur son amour pour Lui, au lieu de lui faire des reproches sur son reniement. Mais au lieu de l’appeler Pierre comme il en avait  pris l’habitude, il lui redonne son nom d’origine « Simon fils de Jonas ». Il souligne ainsi la faiblesse de sa nature humaine, non régénérée, qui s’était manifestée dans le reniement. De plus la question de Jésus en le comparant aux autres disciples, relève l’orgueil que Pierre avait manifesté au repas de la scène en prétendant aller en prison et donner sa vie pour Jésus (Luc 22.33), sans faillir « quand tous les autres trouveraient une occasion de chute » (Marc 14.29). En opposition à cette faiblesse de Pierre, Jésus lui demande s’il l’aime, en employant le mot grec (agapè) qui désigne l’amour divin, l’amour inconditionnel que seul, Dieu possède ! Jésus cherche-t-il à faire comprendre à Pierre que même humilié et pécheur, il est considéré comme appelé à éprouver cet amour venant de Dieu, ou comme capable de le recevoir, parce que pardonné par Jésus ? Pierre n’ose pas comprendre et répond simplement en exprimant sa confiance dans la connaissance des cœurs qu’a Jésus, et humblement lui dit l’aimer (phileô) d’un amour humain et amical. Jésus alors lui confie la mission de s’occuper, de soigner, de nourrir, les « agneaux »spirituels de son troupeau. Lui, Pierre, cet homme qui avait renié son maître, Jésus l’investit de la charge de pasteur auprès des plus faibles et des nouveau-nés dans la foi ! Quel honneur, quelle valorisation pour le disciple repentant !

La deuxième fois, Jésus emploie les mêmes mots tout en supprimant la comparaison avec les autres. Il a entendu l’humble réponse de Pierre et ne cherche pas à le rabaisser, mais au contraire à le relever, en lui renouvelant son appel à conduire les brebis, c’est-à-dire, à enseigner les disciples plus affermis dans la foi, mais qui ont besoin d’un guide humain pour avancer sur le chemin de la vie éternelle, comme les brebis animale suivent leur berger pour retrouver la Berger d'Es 40.jpgbergerie. (Evangile et Peinture :le bon berger)

A la troisième fois qui rappelle à Pierre ses trois reniements, Jésus compatit à la souffrance de Pierre et accepte son humilité en reprenant le verbe plus faible employé par son disciple pour lui exprimer son amour. Pierre reconnaît que cet amour-amitié n’est pas à la hauteur de l’amour divin, et se confie entièrement au jugement de Jésus qui sait lire dans son cœur mieux que lui-même ! Jésus lui montre qu’il a entièrement pardonné parce que pour la troisième fois il le réinvestit dans la mission de berger, et le rétablit dans son rôle de directeur spirituel de ses disciples. Il lui rappelle ensuite que ce rôle ne lui donnera pas le droit d’être indépendant et de se croire libre d’agir comme il le veut, mais au contraire ce rôle le rend dépendant du Seigneur à qui appartiennent les brebis, et entrainera sa mort à son service. Servir Jésus, c’est accepter de renoncer à ses propres désirs et marcher dans ses traces jusqu’à une mort qu’on n’aura peut-être pas souhaitée mais qui honorera et glorifiera Dieu car elle manifestera le même amour de Dieu et des autres que Jésus.

V 20 : Pierre, dans son enthousiasme devant le pardon reçu et la prophétie sur son avenir, voudrait connaître aussi le sort de son compagnon Jean, auteur de l’Evangile connaisse. Jésus l’arrête aussitôt : l’avenir de chacun lui appartient et il le dévoile quand il veut. Nous ne pouvons pas demander à connaître ce qui ne nous concerne pas directement ! La volonté de Dieu sur l’avenir de chacun est du ressort  de la relation de chacun avec Dieu. Nul ne peut juger ou définir l’avenir de l’autre. La réponse de Jésus a donné lieu à bien des suppositions sur la longévité de Jean et sur le retour proche de Jésus (v 23). Mais quand Jean est mort, on a compris que cette réponse insistait plutôt sur le libre arbitre de Jésus que sur le sort de Jean ! L’essentiel pour Pierre c’était de s’engager et de faire « un pas de plus » dans le chemin de la foi, en faisant totale confiance à son Maître.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Lorsque je me suis écarté de Jésus, est-ce que je tarde à revenir à lui, comme David après son adultère avec Betsabé, par honte et crainte devant le jugement de Dieu ? Est-ce que j’accepte de reconnaître ma faute et reviens à Lui avec humilité et empressement comme Pierre, pour trouver pardon et paix du cœur ?
  • Qu’apprend ce récit pour la direction spirituelle d’une église ?
  • Si Pierre représente le disciple que je suis, de quel(s) reniement(s) ai-je à me repentir ? Et de quelle mission suis-je investi(e) en acceptant le pardon gratuit qu’il m’offre ?
  • Quelle est ma responsabilité envers mes frères et sœurs du troupeau de Jésus, sachant que tous les troupeaux de moutons ne marchent qu’en suivant celui qui est devant ?
  • Comment faire grandir notre amour-amitié pour Jésus et lui permettre d’être transformé en amour véritable, semblable à celui de Jésus ?
  • Essayer de définir ce qu’est l’amour–agapè par rapport à l’amour–amitié ?