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20/04/2018

Étude n°4 Le salut et le temps de la fin Ephésiens 1.3-14 (28 04 18)

Étude n°4 Le salut et le temps de la fin Éphésiens 1.3-14 (28 04 18)

« En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce.. » Eph 1.7

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Observons

  • v 3 En quoi consiste l’introduction du texte ? Relever les répétitions dans ce verset.
  • Par quoi pouvons-nous discerner les 4 étapes du texte ? Comment est construit chacun de ces 4 paragraphes ? Relevez les sujets des verbes, les répétitions d’un § à l’autre, les buts exprimés. Où se trouve défini le salut ?
  • Quels sont les dons de la grâce divine ? A quoi prédestine-t-elle les hommes ?
  • Comment comprendre au v 10 la réunion de toutes choses en Christ ?
  • Distinguer la chronologie du plan du salut dans ce texte.

 

Comprenons

Paul a construit sa lettre en deux grandes parties : un exposé des vérités du salut en Jésus-Christ (ch 1-3) et une exhortation à les démontrer dans une vie chrétienne conséquente (ch 4-6). On y retrouve développée avec exaltation la pensée du discours d’adieu de Paul aux anciens d’Ephèse (Ac 20).

 Après les salutations, Paul entame une longue louange à Dieu où, en une seule phrase, il énumère les bénédictions de la grâce divine.

Après un cri de louange qui répète trois fois le mot « béni ou bénédiction » en un seul verset (3), quatre moments sont introduits par l’expression « En lui » (= Christ) : v 4,7,11,13. Chacune de ces parties est construite de la même façon :

a) l’œuvre de Dieu pour nous : 4-5a ; 7-8 ; 11a ; 13

b) selon son dessein bienveillant : 5 ; 9 ; 11b ; 13c-14a

c) dans le but …que nous célébrions sa gloire : 6 ; 12 ; 14c

                          que Christ réunisse tout en lui : 10

                         que soit accomplie la rédemption de tous les élus (14ab), juifs (nous, v11-12) et païens convertis (vous, v 13-14).

 Dès le début de sa lettre, Paul manifeste sa reconnaissance pour l’œuvre de Dieu en notre faveur. C’est une œuvre de bénédiction (v 3), donc pour le bien des bénéficiaires, spirituelle, qui concerne donc la relation de Dieu avec l’homme. Elle vient des lieux célestes (voir aussi 2.6), c’est-à-dire du monde invisible de la présence éternelle de Dieu, avec qui elle nous met en contact, nous qui vivons dans le monde visible de la terre. Ne cherchons surtout pas à localiser matériellement cette expression, mais voyons-y une invitation à comprendre les bénédictions de Dieu dont va parler Paul, comme des bienfaits concernant notre salut.

Dieu dans son amour a d’abord élu (= choisi, v 4) ses enfants, il les a  prédestinés à l’adoption (5). Cette élection ne vient pas d’un quelconque mérite (foi, sagesse, bonnes dispositions du cœur, bonne éducation ou bonne conduite, etc.) de l’homme, mais uniquement de l’amour et de la bienveillance de Dieu (Dt 7.7-8). La prédestination dont il est question ici n’est que positive : Dieu a formé dès les origines le projet et le plan de sauver ses créatures séparées de lui par le péché : grâce à Jésus-Christ, elles peuvent redevenir ses enfants. Il les « adopte » comme tels, volontairement ; esclaves du péché, il les libère en les rachetant (sens du mot « rédemption », v 7), en les sauvant de la mort éternelle.

Paul utilise ici la métaphore de l’affranchissement de l’esclave dans l’antiquité. Le prix de ce rachat de l’esclavage du péché, c’est le don de sa vie que Jésus-Christ a fait sur la croix (symbolisée par le mot « sang », v 7), Christ mourant à la place du condamné à mort qu’est chaque pécheur (voir l’épisode de la substitution de Jésus à Barabbas (Mt 27.17, 20-21). Situé au centre du texte (v 7) le salut en et par Jésus-Christ est le point le plus important de l’œuvre d'amour de Dieu pour les hommes. Ce rachat libérateur du péché est la manifestation du pardon des péchés (7) offert par Dieu à celui qui se repent (voir le larron sur la croix, Luc 23.43). Il permet au repenti d’avoir accès à toute la richesse ou l’abondance de la grâce de Dieu dont il a besoin quotidiennement pour marcher en communion avec Lui. Dans sa grâce, Dieu donne au repenti la sagesse (8), ou compréhension des choses de l’Esprit (1 Co 2.13), et l’intelligence ou le discernement de leurs applications pratiques (Col 1.9-10).

Autre bénédiction de Dieu (v 9) : il révèle sa volonté de salut éternel en Jésus-Christ, son désir de réunir, de réconcilier (Col 1.20) toutes choses (Mt 17.11 ; Mal 3.23) terrestres (= les hommes, ou les choses matérielles, concrètes) et célestes (= les anges de Dieu,1.21 ; 3.15, ou les choses spirituelles, immatérielles). Dieu fait connaître son désir de rétablir la communication entre toutes ses créatures par son Fils Jésus qui en lui-même par sa double nature lie la divinité à l’humanité, l’invisible au visible. On peut aussi comprendre que Dieu désire que dans la vie de l’homme, le spirituel imprègne le concret du quotidien, que sa présence invisible transparaisse dans la vie visible dès maintenant, avant que l’union en Lui soit parfaite dans le Royaume de Christ rétabli à la fin des temps (v 10)sceau de l'Esprit.jpg

Par là, Dieu met à part (11), ou sanctifie ses serviteurs, les Juifs qui vivaient déjà dans l’espérance du Messie (12) et les païens qui ont la foi en la Parole de vérité(13) qui leur est annoncée : tous reçoivent le sceau de l’Esprit (2 Co 1.22). Aux uns et aux autres ce sceau garantit l’appartenance à Dieu (Rm 8.16), l’héritage de la vie éternelle et le travail de sanctification qu’opère l’Esprit dans les cœurs et la vie des croyants (2 Co 3.18). C’est le sceau de l’Esprit, sa présence dans le cœur des croyants, qui leur permettra de subsister dans les temps difficiles de la fin (Ap 7.3) et de se distancer des impiétés du monde (Ap 18.4). 

Toutes ces bénédictions, Dieu ne les dispense pas au coup par coup, en s’adaptant aux circonstances. Il les a préparées d’avance dans sa pré-science, dès la fondation du monde (v 4), dans un dessein bienveillant (5, 9), selon un plan établi volontairement et non sous l’influence des événements. Paul insiste par là sur la bienveillance de Dieu envers les hommes pour qui il a préparé le seul moyen possible de sauvetage, dans le cas d’un naufrage dû à l’usage erroné de la liberté de l’homme. Ce sauvetage s’est réalisé en Jésus-Christ et s’accomplira définitivement dans la « plénitude des temps» (v 10 et Rm 8.19-21, 23).

Paul, enfin, par trois fois nous indique le but de toutes ces bénédictions Dieu désire que ses enfants, élus, rachetés, pardonnés et sanctifiés par l’Esprit célèbrent la gloire de sa grâce (6, 12, 14). Cette expression réunit tout ce que le chrétien est appelé à refléter dans sa vie : la miséricorde ou bonté (Ex 33.18-19), la sainteté, l’amour de Dieu qui ne cesse de pardonner et de transformer celui qui croit en lui. Celui-ci devient une lettre de Christ écrite par l’Esprit (2 Co 3.3) pour que tous ceux qui la lisent croient en Jésus-Christ, le Sauveur et Seigneur (Jean 17.23 ; Mt 5.16)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ai-je conscience des bénédictions spirituelles dont parle Paul ? Me transportent-elles de la même joie et du même amour pour mon Sauveur que lui ? Laquelle de ces bénédictions me semble étrangère à ma vie ? Qu’est-ce qui m’empêche d’en jouir pleinement ?
  • La pré-science ou pré-vision de Dieu à mon sujet me trouble-t-elle ou m’apaise-t-elle ? Comment la concilier avec ma liberté de choix ? Implique-t-elle une détermination de ma vie, une soumission à mon « destin », ou me permet-elle de me confier en toutes choses dans l’amour prévoyant de Dieu ?
  • Comment ma vie manifeste-t-elle le sceau de l’Esprit que j’ai reçu à mon baptême ? Comment dans tout ce que je fais, pense et dis, glorifier Dieu, manifester son amour inconditionnel et gratuit ? Que signifie pour moi «d’être scellé par l’Esprit », Ap 7.3 ?
  • Quel but Paul assigne-t-il à la vie du croyant ? Est-ce le sens que je donne à ma vie ? Quelles réorientations ai-je à examiner et à suivre ?