30/08/2019
Étude n°10 Vivre l’Evangile, Matthieu 9.27-36 (07 09 19)
Étude n°10 Vivre l’Évangile, Matthieu 9.27-36 (07 09 19)
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage et nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions ». Eph 2.8-10
Observons
Le contexte (Polyptique de Monbéliard 16è, guérison de deux aveugles)
Matthieu fait suivre le long discours sur la montagne (ch 5-7) du récit de nombreux miracles opérés par Jésus en Galilée au début de son ministère : tempête apaisée (8.23-27), guérisons d’un lépreux, d’un serviteur de centenier, de la belle-mère de Pierre, de deux démoniaques Gadaréniens (ch 8), d’un paralytique, d’une femme malade, et même la résurrection d’une jeune fille (9.1-26). Ces miracles troublent et attirent les foules à Jésus qui appelle à le suivre sans regarder en arrière (8.18-22 ; 9.9-17). Deux derniers miracles précèdent le choix des apôtres et leur ordre de mission (ch 10)
Le texte (9.27-36)
- 27-31 : Guérison de deux aveugles
- 32-34 : La guérison d’un possédé muet provoque admiration ou accusation
- 35-36 : Compassion de Jésus pour les brebis de son peuple sans bergers.
Comprenons
Le ministère de Jésus se manifeste dès le début par des actes miraculeux, comme il l’avait annoncé à Nazareth (Luc 4.16-20), en prenant à son compte les prophéties d’Esaïe 61.1-2 : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a oint pour guérir ceux qui ont le cœur brisé…, pour proclamer aux captifs la délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue…, pour proclamer une année de grâce du Seigneur ! »
Il nous faut donc considérer tous ces récits de miracles comme autant d’enseignements sur la mission de Jésus.
Les deux aveugles supplient Jésus en l’appelant « Fils de David ». Après avoir entendu parler de la résurrection de la fille de Jaïrus, ils reconnaissent en Jésus par ce titre qu’il est le Messie : c’est ainsi qu’on le nommait populairement d’après les prophéties de l’Ancien Testament (Ps 132.11 ; Es 11.1-2 ; Jér 23.5). Jésus ne désirant pas répondre à l’attrait de la foule pour le spectaculaire, ne répond pas à leurs cris en public. Sans se laisser rebuter par son silence, les deux aveugles insistent et le suivent chez lui. Jésus, selon son habitude les interroge sur leur foi : ils doivent professer leur confiance en sa puissance de guérison ! Le Messie n’est pas pour eux seulement le libérateur politique attendu par tous, mais il est celui qui peut les délivrer personnellement de leur handicap physique. La foi en Jésus ouvre leurs cœurs à son action divine de guérison et leurs yeux ouverts physiquement symbolisent leur changement de regard spirituel sur Dieu et sur leur vie. Leur enthousiasme est si grand qu’ils passent outre aux ordres de silence de Jésus ! Jésus ne fait pas de miracles pour se glorifier ou s’imposer comme puissant guérisseur. Il répond seulement à la demande de « ses brebis sans berger » (36) !
La guérison du démoniaque muet (on expliquait le mutisme incompréhensible par une possession démoniaque), à la demande de ses amis, provoque l’étonnement admiratif de la foule, mais l’incrédulité haineuse et jalouse des Pharisiens, dont la suspicion et l’accusation blasphématoire de guérir par la puissance de Satan, amèneront un peu plus tard Jésus à définir le péché contre le Saint-Esprit (Mt 12.22-37). (Polyptique de Montbéliard, 16è, guérison d’un démoniaque muet)
Matthieu résume dans les v 35-36, l’activité du Sauveur, comme il l’avait déjà fait en 4.23. Il y rajoute au v 36, le sentiment de compassion éprouvé par Jésus devant la fatigue et l’abattement plus spirituels que physiques de son peuple livré à lui-même. L’amour de Jésus pour son peuple misérable lui fait désirer son entrée dans le Royaume, qu’il compare à la moisson. Pour cela il a besoin de serviteurs qui en montrent le chemin et prépare les cœurs à l’accueillir.
Les miracles de Jésus ont pour but de révéler l’amour, la compassion de Jésus pour ses frères humains, et de les conduire d’une guérison physique à une guérison spirituelle, par la découverte de la puissance libératrice du Sauveur. Les aveugles dont les yeux s’ouvrent au toucher de Jésus, symbolisent l’aveuglement spirituel du peuple, plongé dans l’obscurité par méconnaissance de l’amour de Dieu (Os 4.6a). Comme eux, le peuple aspire à la lumière sans trouver de guide pour y accéder. Leur guérison et celle du possédé de mutisme révèlent à tous que seul Jésus peut délivrer des chaînes de l’Adversaire. Le désir de Jésus de trouver des aides pour cette œuvre de libération a pour conséquence le choix des douze apôtres et leur ordre de mission, que Matthieu rapporte au ch 10. À la prédication du Royaume, ils auront à joindre une œuvre de guérison physique et morale, image de la guérison spirituelle que le Sauveur désire pour son peuple (10.7-8).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Pourquoi les miracles physiques ne sont-ils pas plus nombreux parmi les chrétiens ?
- De quelles guérisons avons-nous encore besoin personnellement et en église ? Comment en bénéficier réellement ?
- Où Jésus m’a-t-il touché(e) ? Sur quoi m’a-t-il ouvert les yeux de la foi ? Qu’est-ce que cela a transformé dans ma vie et mon comportement ?
- De quelles actions de Jésus en ma faveur puis-je témoigner autour de moi pour contribuer à l’œuvre de guérison du Sauveur et à la « moisson » du Seigneur ? Qu’est-ce qui m’empêche d’en parler ?
08:00 Publié dans Ministères de bienfaisance | Lien permanent | Commentaires (0)
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