09/08/2019
Étude n°07 Jésus et ceux qui sont dans le besoin Luc 4.16-30 (17 08 19)
Étude n°07 Jésus et ceux qui sont dans le besoin Luc 4.16-30 (17 08 19)
«L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur » Luc 4.18-19
(Polyptyque de Montbéliard, 16è : Jésus à Nazareth)
Observons
Le contexte
Après avoir raconté la naissance (ch 1-2), le baptême (3) et la tentation de Jésus (4.1-13), Luc rapporte les débuts de son ministère en Galilée (4.14). Jésus s'est installé à Capernaüm et il manifeste la puissance de l'Esprit Saint dans ses paroles et dans ses actes. Sa visite à Nazareth, sa ville natale est l'occasion pour lui de s’affirmer comme le Messie.
Le texte
On distingue 4 parties :
1- v 16-19 : Mission du Messie : sur quoi s’appuie Jésus pour affirmer sa mission ? En quoi consiste cette mission ? Où s’arrête Jésus dans sa citation, voir Es 61.1 ? Pourquoi ?
2- v 20-23 : Quelles sont les réactions à l'affirmation de Jésus d'être le Messie (v 21-22) :
3- v 23-27 : Pourquoi Jésus refuse-t-il de faire un miracle ?
4- v 28-30 : Pourquoi les siens rejettent-ils Jésus ?
Comprenons
Dans chaque partie on peut relever :
- les 5 ou 6 (selon la version de la Bible) termes de la mission de Jésus : Remarquer l’opposition systématique entre le verbe d'action positive et son complément marquant un état négatif (ex : libérer les opprimés). Le tout est encadré par l’annonce de la Bonne Nouvelle et la proclamation de l'année de grâce du Seigneur. De plus le Messie n’établit pas son programme de lui-même, il s'appuie sur les Écritures, et c'est l'Esprit qui l'inspire et le consacre à sa mission.
- Luc résume l’explication du texte d’Ésaïe donnée par Jésus en une seule phrase au v 21 : c’est aujourd'hui que se réalise la prophétie ! L’attention et l’admiration des auditeurs vont aux paroles, elles sont suivies du doute sur la personne et sur son pouvoir, à cause de l'attente vaine d'un miracle spectaculaire (v 23).
- La réponse de Jésus révèle et balaye l'orgueil national et religieux de ses interlocuteurs, en opposant les veuves et les lépreux d'Israël aux non-Juifs qui ont bénéficié de la grâce de Dieu : la veuve de Sarepta et Naaman le Syrien.
- L’agitation et la violence des Juifs de Nazareth contrastent fortement avec la calme disparition de Jésus (v 30). Dès le début de son ministère, Jésus se heurte au matérialisme des hommes qui marchent par la vue, et ont beaucoup de mal à pénétrer le monde spirituel.
Le programme général de Jésus peut être interprété dans ces deux dimensions : Jésus a effectivement guéri physiquement, rendu la vue à des aveugles, libéré de la folie ou de la mort. Mais par ces actes concrets il a cherché à signifier la libération spirituelle du péché et de la mort éternelle, qu’il offrait aux hommes pécheurs et séparés de Dieu.
Jésus volontairement arrête sa citation lorsque Ésaïe annonce le jugement, ou la vengeance de Dieu (Es 61.2), car ce n’était pas encore le moment, ni du ressort de son ministère terrestre.
- Aux réactions des auditeurs aux paroles de Jésus on s'aperçoit qu'ils s'arrêtent à leur sens matériel : Ils sont émerveillés par la promesse, mais sont déçus de ne pas la voir se réaliser immédiatement sous leurs yeux par un miracle extraordinaire. A cause de leur connaissance de l'identité terrestre de Jésus, ils mettent en doute le pouvoir surnaturel de guérison qu'il affirme avoir. Son programme de Messie, appuyé sur les Écritures, était à l’opposé des idées que s’en faisaient ses contemporains. En effet ils attendaient un messie glorieux, qui les délivrerait du joug romain. Ils rejettent donc son identité de Messie (= oint, Christ).
- Aveuglés par cette double perception fausse de l'homme et de sa mission, ils ne peuvent comprendre le sens caché et spirituel des propos de Jésus. Blessés dans leur orgueil national par les exemples de grâce divine accordée dans le passé à des non-Juifs, ils cherchent à éliminer celui qui les dérange dans leurs conceptions.
- L'heure de la passion de Christ n'étant pas encore là, Jésus bénéficie d'une protection spéciale qui lui permet d’échapper à la violence de ses ennemis aveuglés par leur propre haine. Il refuse d’entrer dans l’engrenage de la violence. (Jésus chassé de Nazareth, 16è)
Le texte révèle les obstacles à l’acceptation de la grâce offerte par Jésus :
- l'absence de sens spirituel, le matérialisme
- l'attente intéressée de miracles
- l’attachement à ce que l'on voit ou touche, à ce que l'on sait.
- l’orgueil.
On peut donc en tirer les principes d'une vie donnée à Christ :
- l’ouverture à l’Esprit qui révèle le sens spirituel de la Parole de Dieu (1 Co 2. 14)
- le renoncement à sa science, à ses préjugés, à son orgueil = la mort à soi-même.
- l’humilité pour reconnaître son besoin de la grâce, comme la veuve de Sarepta ou Naaman.
- la bienveillance et la compassion envers les plus défavorisés de la société, à l’exemple du Christ.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment réagissons-nous lorsque Jésus ne répond pas à nos attentes et à nos désirs?
- Que signifie concrètement accepter Jésus et le mettre au centre de sa vie ?
- Faut-il attendre une récompense pour les actes de miséricorde envers le prochain ? Par quoi peuvent-ils être récompensés?
- Comment mon église et moi-même annonçons-nous la Bonne Nouvelle, comme Jésus ?
- Qu’est-ce qui fait obstacle en moi à la grâce de Jésus ? Quel(s) principe(s) de vie me manque-t-il ?
08:00 Publié dans Ministères de bienfaisance | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
J’annonce la bonne nouvelle par l’art,la bienveillance et ce qui peut faire obstacle en moi est fort probablement mon manque de foi !
Écrit par : Faivre | 17/08/2019
Les commentaires sont fermés.