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29/12/2017

Etude n° 1 : L’influence du matérialisme Luc 12.13-34 (06 01 18)

riche insensé.jpgEtude n° 1 : L’influence du matérialisme Luc 12.13-34 (06 01 18)

« Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Rom12.2

Observons

V 13-15 : Par qui et à quel sujet Jésus est-il interpellé ? Comment répond-il et pourquoi ?

V 16-20 : la parabole

16-18 : Qui est le personnage principal de ce récit ? Relever les pronoms personnels et adjectifs possessifs : qu’est-ce que cela révèle sur le personnage ? Quel est le problème qui le préoccupe ?

V 19 : Comment conclut-il sa réflexion intérieure ? Comment qualifier sa conception du bonheur ? Que lui manque-t-il ?

V 20 : Quelle coordination introduit l’intervention divine ? Quel mot du riche  est repris par Dieu ? Avec quel sens ? Que veut rappeler au riche la question de Dieu ?

V 21 : Comment Jésus conclut-il la parabole pour en donner le sens ?

V 22-34 : Enseignements directs aux disciples :

V 22-28 : Que recommande Jésus aux disciples ? Au nom de quoi ? Trouver les trois raisons qu’il invoque (v 23, 24, 25)

V 29-32 : Relever les verbes répétés. Quelle opposition est faite au v 31 ? Comment est appelé Dieu ? Pourquoi ? Comment considère-t-il son peuple ?

V 33-34 : Quel trésor inépuisable est opposé aux biens terrestres ? Comment l’acquérir ? (1 Cor 13.2 ; 7.29-31)

 

Comprenons

Tandis que Jésus enseigne ses disciples (12.1), une foule nombreuse le suit. Un homme du sein de cette foule cherche à attirer l’attention de Jésus pour être aidé dans un litige d’héritage qui le préoccupe. Le refus net de Jésus lui signifie que sa mission ne concerne pas les problèmes matériels ou juridiques de ce monde. C’est aux hommes à les résoudre eux-mêmes. En parlant ensuite de cupidité, Jésus révèle la racine du problème de son interlocuteur. Jésus voit au cœur de l’homme ce qui est la source de ses difficultés de relations  interpersonnelles ! Il affirme aussi que les biens matériels ne donnent pas la vie, contrairement à la croyance populaire qui lie richesse et bonheur. Jésus illustre sa mise en garde et sa pensée par une parabole, comme à son habitude face à la foule et aux esprits peu accoutumés aux abstractions.

La parabole du riche insensé :

Il ne s’agit pas d’un homme qui cherche à devenir riche, car il l’est déjà grâce aux récoltes abondantes de ses terres. Sa préoccupation principale est l’utilisation de ses biens. Son monologue où tous les pronoms personnels et adjectifs possessifs sont à la première personne,  est révélateur d’un esprit profondément égoïste et matérialiste. Il n’envisage que d’amasser davantage et de mettre à l’abri ses biens pour en jouir plus longtemps. Se reposer, boire, manger, se réjouir, n’est-ce pas le programme de tous les épicuriens et les matérialistes de cette terre ?

Lorsqu’il se parle à lui-même en s’adressant à « son âme », ce n’est pas à la dimension affective ou spirituelle de son être qu’il s’adresse, car le mot bibliquement est l’équivalent de « Moi, je…», ou « Mon être » ; lorsque Dieu lui rappelle par le même mot qu’il est mortel, l’âme devient synonyme de Vie, Existence.

Alors que le riche n’avait aucune  notion de sa responsabilité envers les autres, ni de l’usage de sa vie devant Dieu,  Dieu lui rappelle qu’il doit lui en rendre compte. A quoi ou à qui ont servi ces richesses qu’il devra laisser à sa mort ? Amassées pour sa jouissance personnelle, elles n’auront profité à personne ni de son vivant ni après sa mort.

Pour conclure, Jésus oppose les trésors matériels accumulés égoïstement, au trésor spirituel (= pour Dieu) que l’on a le devoir de constituer durant la vie terrestre (v 21). Mais il n’en précise pas la teneur pour le moment.

Le paragraphe suivant est entièrement consacré à un appel à faire confiance au Seigneur qui est un Père bienveillant. Jésus sait bien que les moyens matériels de vie sont la préoccupation première de l’homme qui s’inquiète de la survie de son être corporel, de sa vie physique et affective, sans considérer qu’il a aussi une dimension spirituelle à développer, s’il ne veut pas rester à l’état animal.

La considération des animaux, même les corbeaux impurs aux yeux des contemporains de Jésus, et des plantes de la nature, devrait inciter à faire confiance comme eux au Dieu Père et Créateur, qui s’occupe de chacun et pourvoit à ses besoins essentiels (v 30). Comme seule créature à l’image de son Dieu, l’homme a plus de valeur aux yeux du Seigneur que toutes les autres créatures (v 24). Ce n’est pas une incitation à vivre dans la paresse ou l’insouciance du lendemain, mais tout en travaillant à préparer son avenir, faire entièrement confiance à Dieu pour tout ce qu’on ne peut maîtriser, avenir ou durée de sa vie, que Dieu seul connaît. A la différence de l’homme sans Dieu (= païen ou impie), le croyant a une priorité de vie : rechercher non les biens matériels, le confort et la sécurité terrestres, mais le royaume de Dieu promis à celui qui fait partie du troupeau du Bon Berger ; Ce dernier lui en dispense les arrhes de son vivant (v 32) et, en plus, satisfait à ses besoins vitaux (v 31).

Après avoir rassuré ses disciples, Jésus leur révèle le moyen de demeurer dans ce royaume, sans en faire un mérite pour y entrer, puisqu’ils y sont déjà ! (v 32). Ils doivent, en faisant le bien autour d’eux grâce à leur richesse, se détacher de l’amour des biens matériels qui passent,  périssent ou sont volés. Si leur cœur en est libéré, il peut se tourner vers le trésor spirituel (= dans les cieux) de la Parole de Dieu, dont la profondeur inépuisable leur donnera la vraie vie.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Sur quoi se portent mes inquiétudes ? Justifiées ou pas, quelle place occupent-elles dans mon quotidien ?
  • Comment puis-je manifester concrètement mon détachement des biens matériels (argent, maison, connaissances intellectuelle ou technique, etc.) et ma confiance en Dieu envers et contre tout ?
  • Que signifie pour moi la recherche du Royaume ? Comment ne pas en faire un mérite pour le salut ?
  • A quel trésor mon cœur et mon église sont-ils attachés ?

 

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