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08/09/2017

Étude n°12 : Marcher par l’Esprit, Gal 5.13-26 (16 09 17)

Étude n°12 : Marcher par l’Esprit, Gal 5.13-26 (16 09 17)

« Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (5.16)

 

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Le contexte : La liberté chrétienne consiste à vivre soumis non à sa nature charnelle, mais à la loi d’amour du prochain.

Le texte contient 7 fois le mot Esprit, 4 fois le mot chair, et 2 fois le mot loi.

16-18 : la vie par l’Esprit affranchit de la chair et de la loi

19-23 : les œuvres de la chair et le fruit de l’Esprit sont évidents

24-26 : Le chrétien dont la chair a été "crucifiée avec Christ", marche par l’Esprit dans l’humilité.

 

Comprenons

Dans une opposition absolue et coutumière du Nouveau Testament entre chair et Esprit (Mt 15.9, Rom 1.19 ; 2 Co 12.20 ; Eph 5.3 ; 2 Ti 3.1 ; Tite 3.3), Paul révèle l’antinomie totale entre la vie de l’impie et celle du croyant. Les fondements de ces deux modes de vie sont exprimés par les mots chair et esprit. Que signifie la chair pour Paul ? La liste des œuvres qu’il dresse aux v 19 à 21, montre que ce mot ne désigne pas seulement le "corps", l’enveloppe matérielle de l’être intérieur. Il englobe tout ce qui a trait à la nature pécheresse, tout l’être intérieur, désirs, pensées, pulsions, sentiments qui conduisent l’homme à vivre sans Dieu, soumis à ses réactions aux circonstances extérieures, ou esclave de son orgueil, de son égoïsme et de sa violence. Une telle vie « animale », « naturelle », charnelle est contraire à l’Esprit.

On a souvent interprété ce mot comme désignant l’esprit de l’homme, tant on reste influencé par le dualisme platonicien qui oppose le corps à l’esprit (= intellect et affectivité). Mais c’est ignorer l’unicité profonde de l’homme selon la Bible. Tel qu’il y est présenté, esprit, âme, corps sont entièrement touchés par le péché, et constituent l’être charnel. L’Esprit qui est opposé  à cette nature charnelle (v 17), c’est celui de Dieu qui libère des désirs charnels, pécheurs (v 16), et de la condamnation de la loi (v 18), et qui conduit à faire la volonté de Dieu. L’Esprit produit des fruits saints dans la vie du croyant (v 22) et donne la faculté et la force de marcher dans l’humilité et l’amour fraternel (25-26).

L’homme esclave de ses sens et de ses passions, de la mentalité ambiante, et de la nature, ne peut être libéré que par l’Esprit de Dieu qu’il accueille en lui et auquel il se soumet.

Les péchés sont rassemblés par Paul en quatre catégories : la sensualité, l’idolâtrie, la haine et ses dérivés, les excès de la table. Tous ces péchés, si l’Esprit de grâce ne les chassent pas, conduisent à l’exclusion du Royaume (voir Ap 21.8) et de la communion avec Christ, donc de son corps qui est l’Église. Cette affirmation péremptoire de Paul répond à ceux qui pourraient croire que la liberté chrétienne conduit à la licence ou à l’anarchie morale.

A ces œuvres de la chair, Paul oppose le fruit de l’Esprit, au singulier. Ce fruit est un mais à multiples facettes, et marque la transformation totale de la nature humaine lorsqu’elle est dirigée par l’Esprit. A sa base, il y a l’amour de Dieu et des autres, qui permet de développer dans le cœur les vertus qui étaient en Jésus-Christ et qui accomplissent parfaitement la Loi (v 23). C’est dire que l’obéissance à la loi ne découle pas des efforts vains de sainteté, mais de l’œuvre de l’Esprit dans le cœur régénéré. Au lieu d’être tourné vers lui-même et vers sa propre satisfaction, le chrétien est tourné vers Dieu et vers les autres. Par là, il est en harmonie avec la volonté divine et la communauté  fraternelle (v 26).

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En conclusion, Paul revient au centre de son message : le Christ crucifié a fait mourir les œuvres de la chair, le vieil homme, en ceux qui sont à Lui. Crucifier la chair ne signifie pas perdre sa personnalité, mais abandonner ce qui sépare de Dieu. La puissance du péché ne domine plus dans le cœur ni dans la vie du croyant attaché à Christ (Rom 6.11-14). Si l’Esprit a créé réellement une vie nouvelle (v 25a), ce n’est pas pour que l’homme  en jouisse égoïstement, ou reste à attendre passivement le retour de Christ, c’est pour « marcher », être en mouvement, en croissance dans la foi et la connaissance de Dieu, en action d’amour pour les autres. La grâce sauve et libère, mais aussi pousse en avant dans une recherche non de la vaine gloire de soi qui provoque jalousie et querelles, mais dans un développement continu de l’image de Christ en soi (2 Cor 3.18).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui en moi manifeste que le vieil homme est toujours vivant ? Comment influence-t-il ma vie de couple, de famille, d’église, de travail ? Comment le « crucifier » ?
  • Pourquoi Paul dit-il que le vieil homme est « sous la loi » ?
  • Comment laisser l’Esprit produire son fruit en moi et en mon église ?
  • Comment puis-je aujourd’hui marcher par l’Esprit et faire croître l’image de Christ en moi ?
  • Comment mon église peut-elle contribuer à cette croissance spirituelle ?

 

 

 

 

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