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07/07/2017

Étude n°3 : Unité de l’Evangile, Gal 2.1-14 (15 07 17)

 

 Étude n°3 : Unité de l’Evangile, Gal 2.1-14 (15 07 17)amour fraternel 2.jpg

« Mettez le comble à ma joie, ayez un même sentiment, un même amour, une même âme, une seule pensée » Phil 2.2

Observons

Ce passage est construit en deux parties :

1-10 : Indépendance du ministère de Paul reconnue par deux apôtres, 1 an après sa conversion.

11-14 : Résistance de Paul à Céphas qui s’égarait par peur des judaïsants.

Comprenons

Paul parle d’un voyage à Jérusalem plus particulièrement important parmi ceux qu’il accomplit dans cette ville (Ac 9 et 11). Depuis sa conversion aux environs de 36, il a exercé son ministère pendant quatorze ans en Asie Mineure (Tarse) et  en Syrie (Antioche), en toute liberté et indépendance par rapport aux chrétiens de Jérusalem, tirant son autorité de l’appel direct de Christ. Dans les quelques versets de notre texte, Paul donne des détails sur ce qui s’est passé au concile de Jérusalem (année 50). Nous en avons vu au début du trimestre le contenu des débats.

Paul s’est rendu à Jérusalem avec Barnabas et Tite, à la demande de l’église d’Antioche, mais aussi sur une "révélation de Dieu". Les Actes ne parlent pas de cette révélation qui dut provoquer ou confirmer la décision de l’église troublée par les judaïsants face aux conversions des païens.

A Jérusalem Paul préféra exposer ses méthodes d’évangélisation et sa prédication d’abord en privé, devant les apôtres les « plus considérés », Pierre, Jean et Jacques. Il put ainsi confirmer son parfait accord avec eux, avant de débattre en assemblée du problème des modalités d’acceptation dans l’église des païens avec les Juifs. L’unité de pensée et d’amour fraternel devait empêcher les malentendus entre les apôtres et Paul. Elle devait aussi réfuter la prétention des faux docteurs d’être envoyés par les apôtres contre Paul pour rétablir les rites juifs (v 4-5). L’harmonie de l’enseignement entre les prédicateurs est essentielle pour accréditer la vérité du message de l’Évangile (v 5). Malgré leurs préjugés judaïques, et les tentatives des judaïsants, Pierre, Jean et Jacques acceptèrent que Tite reste incirconcis (v3), pour un ministère parmi les Grecs. Ils reconnurent par là que la circoncision ne pouvait pas être imposée aux Gentils convertis comme condition d’entrée dans l’église ou de salut. Céder aux judaïsants aurait été un reniement de la vérité et de la liberté de l’Évangile. Il ne s’agissait pas ici de supporter « les faibles », ou de renoncer momentanément (v 5) par charité à une liberté légitime, pour amener les membres « enfants dans la foi » à la maturité spirituelle. En effet, c’était le fondement même de la foi au salut par grâce qui était en cause, et sur lequel il ne pouvait pas y avoir de compromis.

Les apôtres reconnurent l’inspiration divine et l’action de Paul parmi les païens, et le laissèrent libre d’agir. Paul demande aux Galates de ne pas mettre l’autorité des apôtres de Jérusalem sur un piédestal, comme les faux docteurs le prétendaient,  car Dieu les considère tous à égalité (v 6). Pierre n’est pas plus grand que Paul devant Dieu, qui peut choisir ses serviteurs comme il le désire, sans tenir compte des mérites ou des fautes de leur passé, ni même de leurs connaissances intellectuelles. Dieu n’a pas en vue l’honneur ni la gloire personnelle de ses serviteurs, mais la meilleure propagation de sa Parole dans le monde entier. C’est pourquoi il a réparti les ministères de Pierre et de Paul et manifesté la puissance de son Esprit Saint dans leur faiblesse (2 Co 12.9), pour que Juifs et Gentils entendent la Bonne Nouvelle de la grâce offerte en Jésus-Christ. La répartition entre eux ne fut pas absolument délimitée, puisque Pierre commença avant Paul à prêcher aux Samaritains puis aux païens (Act 8.14-25 ; 10 à 11.18). Paul de son côté se rendait d’abord dans les synagogues des villes grecques où il passait.

Les judaïsants ne pouvaient pas se réclamer des apôtres contre Paul et nier son autorité d’apôtre, car tous les apôtres, colonnes de l’Église, reconnurent solennellement Paul comme l’un des leurs, en communion fraternelle avec eux, et uni à eux dans la compassion et la charité pour les plus pauvres. L’unité de l’Église n’est pas une uniformité de pratiques, mais une solidarité dans l’amour fraternel, un attachement profond au Christ, seul Sauveur, et une soumission à l’action libre de l’Esprit en tous.

V 11-14 : Paul donne une seconde preuve du crédit qu’il a auprès des apôtres de Jérusalem : lorsque Pierre a eu une conduite condamnable parce que fausse, il a accepté la sévère réprimande de Paul. En racontant cet épisode, Paul cherche à convaincre les Galates de son indépendance, mais surtout de l’importance de la doctrine de la justification par la foi en la grâce. Venu à Antioche, Pierre partageait ses repas avec les convertis d’origine grecque, donc ne tenait pas compte, comme Paul, des interdits juifs à ce sujet. Mais il changea d’attitude lorsque des chrétiens juifs vinrent de Jérusalem et furent choqués de sa liberté vis-à-vis des coutumes juives. Son retour au judaïsme troubla le reste de l’Église, car il donnait à penser que les prescriptions  de la loi juive étaient nécessaires au salut. La crainte du jugement des hommes le poussait à renier la doctrine du salut par la foi en la grâce de Jésus-Christ. Lorsque Paul revint à Antioche, il ne put laisser faire, car cette duplicité portait atteinte au fondement et à l’unité du message de l’Évangile.

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Sur quoi se fonde l’unité de l’Église selon ce texte ? Que nous enseigne-t-il sur l’unité au sein de notre église adventiste mondiale ?

- Comment gérer les dissensions doctrinales dans nos communautés ?

- Comment ne pas se juger mutuellement et se rejeter à cause des différences de comportements entre « libéraux » et «fondamentalistes » au sein de la même église?

- Notre communauté locale se sent-elle solidaire de l’Église mondiale ? Comment exprime-t-elle concrètement cette solidarité ?

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